Un enfant si je veux, quand je veux. Et comme je veux.

J’ai eu une chance énorme : accoucher comme je le souhaitais. Sans péridurale, sans douleur, sans aucune intervention médicale.

Tout a commencé avec une petite lubie d’écologiste : une certaine méfiance à l’égard des traitements chimiques et médicamenteux, et une recherche d’alternatives basées sur le bien-être, sur fond de la conviction profonde que la nature était bien faite.

J’ai eu d’autres chances : vivre dans un pays, la Belgique, qui autorise les maisons de naissance et qui permet le travail de sages-femmes libérales ; puis trouver une sage-femme libérale disponible pour le suivi de ma grossesse et de mon accouchement malgré leur pénurie.

Tout au long du suivi de ma grossesse, des informations obtenues, des réflexions, des recherches et des lectures, j’ai eu le sentiment de lever le voile sur un grand mensonge. Depuis des générations, on ment aux femmes. Depuis des générations, on transmet l’idée aux jeunes filles qu’un accouchement est dangereux, douloureux et si difficile qu’il nécessite une aide professionnelle spécialisée. Depuis des siècles, les femmes se racontent leurs accouchements comme les hommes se racontent leurs guerres, en insistant sur les épisodes les plus les plus cruels et les plus sanglants. Depuis deux millénaires, on inculque aux héritières de la culture judéo-chrétienne la malédiction divine « tu enfanteras dans la douleur ». Aujourd’hui, les jeunes femmes ont pourtant la conviction d’être sauvées des tourments de l’enfer grâce à une baguette magique sur laquelle elles se ruent aveuglément : la péridurale. Point de Salut sans la péridurale.

Mon accouchement naturel a confirmé mon sentiment. Les femmes sont des mammifères capables de mettre au monde leurs enfants seules, dans la sérénité et la bienveillance. La nature a doté les femmes d’un corps fonctionnant à la perfection, apte à procréer, et doté de la faculté et de la puissance nécessaire pour accoucher.

Puis j’ai rencontré de nombreuses femmes et découvert l’ampleur de pratiques insensées. Elles racontaient une litanie de blessures profondes, les propos humiliants d’une infirmière, les gestes brutaux d’un obstétricien, les injections de substances non souhaitées, leurs volontés non respectées, les douleurs infligées, les anesthésiants sans effets. Mais aussi l’immobilité imposée, les gestes invasifs, les privations d’eau et de nourriture, les mutilations, la confiscation plus ou moins longue de leur bébé à la naissance. Puis les séquelles de l’accouchement, les tissus qu’on a forcés, les mutilations qui cicatrisent mal, les traumatismes qui ne s’effacent pas, les souffrances au corps et à l’âme. Le souvenir des routines médicales sur leur corps qui s’apparentent à des excisions et à des viols. Les transgressions de droits fondamentaux. Les actes qui peuvent être qualifiés de torture et de traitements inhumains et dégradants.

Et face à tout ça, la résignation des femmes. L’acceptation tacite de la malédiction « tu enfanteras dans la douleur ». Malgré la péridurale.

En tant que féministe, je ne pouvais rester indifférente et j’ai cherché des réflexions de militantes. Mais, surprise, ce sujet n’était que très timidement abordé par les féministes. Nos mères se sont battues pour le droit à la contraception et à l’avortement. « Mon corps m’appartient ». « Un enfant si je veux, quand je veux ». Aujourd’hui, les combats antisexistes visent l’abolition complète des discriminations entre hommes et femmes, l’égalité salariale, la lutte contre les violences sexuelles, l’élimination des stéréotypes de genre. J’y adhère totalement. La question de la maternité est traitée, certes, mais sous l’angle des places en crèche, des discriminations au travail et de la répartition des tâches ménagères. S’y est ajouté, je le concède, ce débat fondamental sur pour ou contre les couches lavables.

Mais tout ce qui entoure l’accouchement en tant que tel semble embarrasser les féministes. Peut-être parce qu’elles craignent une remise en question des avancées précédentes sur les droits reproductifs. Peut-être parce que ce qui touche à la maternité est le seul domaine où existe une différence biologique entre les hommes et les femmes qui crée de fait une asymétrie entre les sexes délicate à aborder. Peut-être parce qu’elles sont réticentes à interroger les avancées médicales qui ont contribué à réduire la mortalité maternelle et supprimer la douleur.

Je suis pourtant convaincue que la lutte pour libre disposition de son corps est encore d’actualité pour les femmes dans ce domaine. Le patriarcat toujours présent dans notre société ne s’arrête par à la porte des salles d’accouchement.

Pour combler ce vide, j’ai eu envie de créer un blog où je posterai des billets au fur et à mesure de mes réflexions sur le sujet. Des billets au féminisme assumé. Un point de vue libertaire, émancipateur et profondément ancré dans l’écologie politique. Au slogan des années 1970 « un enfant si je veux, quand je veux », il y a urgence à ajouter les mots « comme je veux ».

***

Pour accéder à la page principale et lire mes autres billets: Marie accouche là

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19 Responses to Un enfant si je veux, quand je veux. Et comme je veux.

  1. Maaskin says:

    Malgré un accouchement en maternité de CH public, je ne l’ai pas mal vécu du tout. En théorie, j’aurais dû être privée de manger et de boire pendant 2h après la fin de l’accouchement, sauf qu’ils ont oublié de me prévenir, du coup à 8h j’accouchais, à 9h je mangeais des gateaux et buvais de l’eau en salle d’accouchement (et à 10h la SF m’enguirlandait en me surprenant avec un choco dans la bouche :P)

    Par contre, j’ai réclamé du protoxyde d’azote pendant les dernières contractions, et que dalle (sans péri). (Et l’accouchement dans le sens expulsion, ça fait pas si mal, mais alors les contractions de travail, malgré la relaxation, j’en vomissais mes tripes (même si j’ai “oublié” la sensation de la douleur de travail aujourd’hui, contrairement aux sensations de l’expulsion que je peux encore “sentir” en me les remémorant, étrangement) j’attends avec impatience que tu nous racontes comment tu n’as pas eu mal sans péri, que j’applique ça la prochaine fois !)

  2. Hélène says:

    J’aurais aimé avoir écrit ces lignes car je partage profondément cette conviction qu’être féministe, c’est aussi lutter pour que les femmes puissent se réapproprier leurs accouchements. Merci pour ce blog qui est déjà dans mes favoris. Un autre article, vite!

  3. Merci pour ce que tu as déjà écrit, j’allais l’aborder dans mon blog. J’ai donné naissance il y a 2 mois, presque seule, chez moi….dans ce pays magique: les pays bas. J’ai eu deux enfants, une en France, une aux NL. En france, j’en suis sortie avec un traumatisme profond, une épisio non souhaitée (et pour laquelle on ne m’a meme pas demandé mon avis), un non respect de mes volontés, et approximativement une bonne trentaine de touchers vaginaux (bah oui, les étudiants doivent apprendre le métier…C’est donc “le métier qui rentre.” ahem). Aux NL, rien à voir. On ne vit pas la grossesse maintenue dans la peur. La grossesse n’est pas traitée comme une maladie mortelle. J’ai tout fait à vélo jusqu’à 8 mois de grossesse. Puis, j’ai fait un road trip de plus de 2000 bornes, en voiture, à un mois de l’accouchement. Chose qui m’aurait été formellement interdite en France…ce qui a fait bien rire ma sage femme néerlandaise. Pour l’accouchement, je me suis préparée seule, et quand bébé a entamé son bout de chemin vers moi, j’étais tellement cool et prête…je m’y attendais pas. J’ai fait tout le travail seule. Ma SF est arrivée un quart d’heure avant que ma fille naisse. ça a été l’experience la plus forte de toute ma vie. Je ne me suis jamais autant sentie femme, forte, accomplie, puissante, capable, épanuie, sereine. Et en même temps, connectée à toutes les autres femmes qui ont vécu ça. Comme toi, je me sui fait la réflexion, j’ai de la peine pour toutes ces femmes maintenues dans la peur et le mensonge. C’est abérrant. Si je devais raconter mon accouchement, je dirais que c’était fantastique et que j’ai meme pas eu mal. Les néerlandaises le savent. Elles ne focalisent meme pas sur l’accouchement meme comme ça se fait en france, mais sur l’aprés. Ici, il y a le kraamzorg. Pour que la maman se remette. Elle n’a pas à sortir de chez elle, à courir à la PMI, ou chez le pédiatre. Une femme professionnelle de l’allaitement et puéricultrice vient à domicile, s’occupe des taches ménagères, du bébé, des soins à la maman et au bébé, conseille la maman pour l’allaitement, et l’accompagne pendant les premières semaines post partum. C’est pris en charge par toutes les mutuelles NL. C’est la NORME. J’ai jamais vu ni vécu ni ressenti autant de respect pour la femme, pour la mère, qu’ici.
    Il faut que ça change. Que les autres femmes le sachent aussi.

  4. Marie-Hélène Lahaye says:

    Merci pour vos messages. Vous êtes les trois premières à réagir sur mon blog et non seulement ça me touche beaucoup, mais ça m’encourage vraiment à continuer.

    Maaskin, merci pour ton témoignage. Effectivement, interdire aux femmes de manger alors qu’elles font un effort physique incroyable pendant des heures relève de la torture.

    Coco Roucoule, en effet, les Pays-Bas sont très très en avance sur le respect des femmes pendant l’accouchement. J’aurai l’occasion d’y revenir souvent. En tout cas, merci aussi pour ton témoignage.

  5. Ouplala says:

    Oh merci!
    Premier accouchement prévu mi-novembre et que je souhaite le moins médicalisé possible. J’ai hâte de vous lire pour glaner conseils et confiance en moi d’ici là!
    Au plaisir de vous lire
    Bonne continuation et longue vie au blog

  6. Daniel Wagner says:

    Bravo Marie-Hélène. Superbe initiative et qui commence en fanfare. Comme quoi les femmes sont aussi des mammifères capables d’accoucher de textes de haute qualité… mais j’avais déjà remarqué. Cela dit, et sans rigoler bêtement cette fois-ci : l’accouchement faisait tout de même de sacrés dégâts dans le passé. L’espérance de vie des femmes était inférieure à celle des hommes (au contraire d’aujourd’hui) essentiellement pour cette raison. Vaut quand même mieux pas aller accoucher seule contre un arbre au fond du jardin, hein.

  7. Mabire says:

    Rv le 28 Novembre à l’Assemblée Nationale pour l’étude de la proposition de loi pour l’expérimentation des maisons de naissance en France!

  8. Marie-Hélène Lahaye says:

    Ouplala, merci. C’est typiquement le genre de message qui m’encouragent à continuer à écrire.

    Daniel, très heureuse de te voir ici. Je sais très bien que l’accouchement a fait de terribles dégâts dans le passé (j’en parlerai d’ailleurs). Quant à aller accoucher seule contre un arbre, ça mérite plus de développements. Disons que non seulement c’est tout à fait possible pour une femme d’accoucher seule contre un arbre, mais en plus c’est à mon sens un droit et une liberté. Je ne veux pas dévoiler mes prochains sujets, mais le simple fait d’en parler permet déjà à des femmes de se dire “puisqu’il y a bien des femmes capables d’accoucher seules contre un arbre, après tout, moi ça devrait aller en étant bien au chaud avec ma sage-femme dans une salle d’accouchement”. On aura l’occasion dans reparler dans d’autres billets 🙂

    Mabire, c’est noté.

  9. amélie says:

    Merci !! Je viens de parcourir votre blog et je dois dire qu’il me fait un bien immense. Vos mots sont justes et on sent la réflexion qu’ils portent. Je travaille comme doula auprès des femmes et des familles québécoises. Je constate trop souvent des situations comme celles que vous décrivez et j’en incrimine moi aussi la culture et les transmissions biaisées depuis si longtemps. L’image de la femme docile et souriante et passive nuit sans aucun doute au laisser-aller nécessaire au bon déroulement de l’accouchement physiologique. Ouf, on a du travail pour arriver au “comme je veux” ! Des textes comme les vôtres nourriront la réflexion des femmes et de tous ceux qui gravitent autour de la naissance, continuez !!! 🙂

  10. Marie-Hélène Lahaye says:

    Merci pour ton message amélie. Et bonne continuation dans ton activité de doula qui est très utile. 🙂

  11. Géraldine says:

    Merci pour ce billet. J’ai accouché deux fois sans péridurale et presque sans douleur. Ma fille a été conçue dans des circonstances particulières (don d’ovocytes) et donc très médicalisée et dès que j’ai été enceinte je savais que je voulais lui offrir la naissance la plus douce possible. Lorsqu’à mon troisième mois de grossesse j’ai annoncé à mon gynécologue que je voulais accoucher sans péridurale, il m’a ri au nez. Je lui ai demandé si la clinique proposait des cours d’accouchement sans douleur et il m’a répondu: non plus maintenant puisque toutes les femme demandent la péridurale!. Il m’a même dit vous essaierez sans péridurale mais vous ferez comme tout le monde et vous la prendrez! J’ai vite compris que ce gynécologue ne me convenait pas et je me suis attelée à trouver une autre solution. Très rapidement j’ai eu envie d’accoucher à domicile et j’ai trouvé une sage femme qui était OK pour m’accompagner. Malheureusement presque deux mois avant terme j’ai perdu les eaux. Ma sage femme a néanmoins pu m’accompagner en plateau technique et j’ai eu l’accouchement dont je révais : sans péridurale, dans le respect et la douceur. Mon accouchement a pourtant duré 48 heures avec des contractions espacées mais dans le dos. La bienveillance de ma sage femme, qui a passé la plupart de ces 48 heures à tricoter (!) m’a permis de vivre pleinement la naissance de ma fille et j’en suis ressortie très forte. J’ai même pu faire 4 heures de peau à peau avec ma fille avant que je ne l’accompagne en néo-nat pour qu’on lui fasse des examens. Immédiatement après mon accouchement j’étais en pleine forme. Pour mon deuxième j’ai perdu les eaux 1 mois avant terme mais ma sage femme était OK pour m’accompagner à la maison. Cette naissance a été merveilleuse. J’en ai encore les larmes aux yeux lorsque j’y pense près de huit mois après. Je suis convaincue qu’une femme qui accouche dans le respect et sans intervention inutile en ressort plus forte et plus libre et qu’un respect des mères au moment de la naissance est de nature à réduire les dépressions post partum. Merci beaucoup pour ce blog. Je pense qu’en effet les féministes devraient s’emparer de ce sujet qui touche à la liberté de chaque femme de donner naissance comme elle l’entend, sans subir la toute puissance des médecins.

  12. Dophinel says:

    Belge également, j’ai aussi eu la chance d’avoir l’accouchement dont je rêvais.
    Je suis contente que ce soit possible ici, la seule chose qui me chagrine c’est que trop peu de femmes connaissent l’existence des maisons de naissances et sage-femmes indépendantes.
    Alors dès que j’ai une amie enceinte, j’en parle … une goutte d’eau mais …

  13. Mathilde says:

    Bonsoir!
    Je viens tout juste de découvrir votre blog grâce à une amie qui l’a partagé sur ma page Facebook… Je l’ai mis immédiatement dans mon dossier naissance, bébés etc…
    J’habite en Ecosse et je milite pour le droit des femmes à accoucher comme elles le souhaitent, où et avec qui elles le souhaitent.
    J’ai fondé un groupe de parole, Positive Birth Glasgow, il y a un an. Nous faisons partie du Positive Birth Movement qui prend pas mal d’ampleur au Royaume-Uni et je suis vraiment heureuse de découvrir un blog sur les mêmes combats que les notres, mais sur le continent!
    http://www.positivebirthmovement.org/

    Continuez d’écrire… Il faut absolument que les femmes reprennent le contrôle de la naissance et ce sera en partie grâce à des gens comme vous.

  14. Anne says:

    Merci pour ce blog et pour tous les témoignages qui l’accompagnent et avec lesquelles je recroise mes deux expériences de grossesse et d’accouchement.
    Je voudrais juste apporter une autre lecture que celle, un peu linéaire, que vous faites de cette “injonction” primaire judéo-chrétienne : “tu enfanteras dans la douleur”.
    Je voudrais soulever deux points : d’abord, plutôt que comme une malédiction, on peut voir cette injonction comme une conséquence de la désobéissance d’Adam et Eve. Ils ont voulu être à l’égal de Dieu : ils connaîtront maintenant la douleur d’engendrer des êtres libres. Je crois sincèrement que toute la difficulté de la maternité et de la parentalité réside dans le fait de mettre au monde des enfants qui ne nous appartiennent pas, qui ne sont pas notre prolongement, mais qui sont des êtres indépendants et libres, qui feront des choix peut-être différents des nôtres, et qui connaîtront aussi bien la joie que la peine. Pour moi, c’est cette douleur qui cohabite avec la joie de donner la vie, et qui se transcrit en douleur physique lors de l’accouchement.
    Deuxième point : si autant de femmes refusent maintenant la péridurale et l’accouchement médicalisé, je pense que ce n’est pas seulement par crainte vis-à-vis de la médecine, mais aussi pour explorer cette douleur-là, intense et inconnue quand on la vit pour la première fois, mais aussi jouissive. Vous le dites très bien quand vous faites le lien entre l’acte sexuel et l’accouchement. Et Géraldine plus haut en témoigne aussi lorsqu’elle parle de sa fierté d’avoir accouché quasiment seule. Il y a en effet un grande joie et une grande fierté à ressentir lorsque nous nous rendons compte que nous sommes capables de donner la vie et qu’on ne nous dépossède pas de ces moments incroyables.

    Pour finir, je vous conseille de lire sur ces sujets le livre “La profondeur des sexes” de Fabrice Hadjadj, qui remet tout cela dans des perspectives assez renversantes.

    Au plaisir de vous lire encore !

  15. Gribbes says:

    Bonjour ! Tout d’abord merci pour votre blog. Je suis à peine majeure et n’envisage pas d’avoir un enfant pour l’instant, mais le jour où ça m’arrivera (si ça m’arrive), j’estime avoir droit à une information complète, du respect et du soutien. Je suis horrifiée de découvrir tout ce que vous décrivez (salut l’épisiotomie… et vous allez me trouver bien naïve, mais cela ne fait pas très longtemps que j’ai appris qu’on pouvait accoucher dans d’autres positions que sur le dos ; cela en dit long sur la représentation et la perception de l’accouchement dans notre société), et d’autant plus déterminée à m’informer et à exiger que l’on respecte mes choix, et en plus généralement, les choix des patient-e-s. Vos articles sont extrêmement précieux, merci mille fois !
    Je voudrais juste pointer du doigt le fait que les hommes trans* existent, peuvent tomber enceintes (enceints ?) et qu’il me semble nécessaire de ne pas les invisibiliser dans nos luttes féministes tant pour le droit à l’avortement que pour un accouchement sain.
    Après je ne connais pas personnellement de personnes dans cette situation, mais le stigma contre les personnes trans* existe dans nos sociétés, et il me semble primordial de leur apporter notre soutien.
    Bref, ce commentaire est sans doute maladroit, désolée… en tout cas merci, et s’il vous plaît continuez !

    • Gribbes says:

      oups, désolée, je voulais dire “de manière générale” ou “plus généralement” 🙂

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Merci pour ton message Gribbe. Ça me fait plaisir de voir qu’il y a aussi des jeunes femmes qui lisent mon blog et s’informent de cette façon. C’est le genre de message qui m’encourage beaucoup à continuer.

      Concernant les trans, effectivement ils/elles sont souvent invisibilisés dans les luttes féministes. De même que les lesbiennes, les femmes non blanches, bref, toutes les minorités qui vivent des discriminations supplémentaires à celles d’être une femme. Je garde bien sûr à l’esprit ces questions-là, et j’espère pouvoir écrire des billets sur ces situations particulières. Mais il y a tant de choses à déconstruire par rapport aux accouchements “normaux” (dans le sens “habituels qui se passent tous les jours dans nos hôpitaux), que rien que ça peut m’occuper à plein temps.

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