Parution de mon livre « Accouchement : les femmes méritent mieux »

C’est avec beaucoup de bonheur que je vous annonce la parution de mon premier livre « Accouchement : les femmes méritent mieux » aux éditions Michalon. Il sera dans toutes les bonnes librairies de France, de Belgique et de Suisse ce jeudi 4 janvier 2018. Il sortira ensuite au Québec le 12 février 2018.

Pendant trois ans, j’ai travaillé sur un manuscrit qui permettrait de dépasser le milieu des blogs et des réseaux sociaux, afin de porter la question du respect des femmes pendant l’accouchement auprès du grand public et des médias classiques.

Dans le livre, figurent une série de billets de mon blog qui ont été mis à jour, complétés, peaufinés, organisés de façon cohérente. A ceux-ci se sont ajoutées la description d’un accouchement physiologique et, en contre-point, la façon dont il est pris en charge de façon standardisée dans la plupart des hôpitaux. L’ouvrage creuse également les enjeux féministes et met en évidence les ressors politiques qui orientent les femmes vers une médicalisation outrancière et inutile de leur accouchement. Il propose enfin des recommandations adressées aux pouvoirs publics qui visent à repenser l’accompagnement des parturientes pour qu’elles aient un réel choix quant à leur façon d’accoucher et qu’elles ne subissent plus de violences obstétricales.

Voici la quatrième de couverture :

Depuis les années 1960, l’hôpital est devenu le lieu de l’accouchement. Disparues les terreurs d’antan et les souffrances d’un autre âge : la péridurale y est aujourd’hui reine pour supprimer les douleurs.
Pourtant, dès que l’on questionne les femmes sur leur expérience, nombreuses sont celles qui font part de vexations, d’intimidations, de coercitions, voire de brutalités et de violences. Ce qui devait être un heureux événement se transforme en cauchemar sous la pression des médecins qui suivent les protocoles hospitaliers.

“On m’a volé mon accouchement.” Le refus d’entendre les femmes et la domination que les soignants exercent sur elles est à l’origine de traumatismes physiques et psychiques considérables. Un grand nombre des dépressions post-partum ou des syndromes de stress post-traumatique trouvent probablement là leur cause. Restée longtemps cachée, cette violence commence à apparaître au grand jour, alors que la parole des femmes se libère enfin.
L’obstétrique est profondément misogyne. Elle considère les femmes comme faibles, malades, dangereuses, dont le corps serait inadapté pour mettre les enfants au monde. L’accouchement est ainsi resté l’un des derniers bastions de la domination masculine.

Rendre les femmes maîtresses de leur accouchement exige, ni plus ni moins, une révolution. En analysant les pratiques autour de l’accouchement à travers la littérature scientifique, les recommandations des instances de santé et les travaux d’historiens et d’anthropologues, Marie-Hélène Lahaye signe un document majeur, livre-clé dans la réorientation des politiques à mener autour des droits des femmes.

Vous pouvez suivre les informations autour du livre, les invitations aux événements liés à sa sortie, les rencontres chez les libraires et les séances de dédicaces, sur la page facebook Accouchement – les femmes méritent mieux.

 

Invitation à la soirée de lancement à Paris le lundi 15 janvier

J’ai également le grand plaisir de vous inviter à la soirée de lancement de mon livre qui aura lieu le

Lundi 15 janvier 2018 dès 19h
Mairie du 2ème arrondissement de Paris
8, rue de la Banque
75002 Paris

Au programme:

19h : Dédicaces (si vous le souhaitez, apportez votre exemplaire)

20h : Présentation du livre par Marie-Hélène Lahaye
Avec l’aimable participation de
Valérie Rey-Robert, féministe, auteure du blog Crêpe Georgette
Marie-France Morel, historienne, ancienne maître de conférences à l’ENS de Fontenay-Saint-Cloud, présidente de la Société d’Histoire de la Naissance
Chantal Birman, sage-femme, auteure du livre Au monde, ce qu’accoucher veut dire (Le Point)
Noémie Mondhard, présidente de la maison de naissance CALM
Yves Michalon, éditeur

21h – 22h30 : Drink et dédicaces

Entrée gratuite.
Pour des raisons d’organisation, de sécurité et de limitation de places, l’inscription est obligatoire sur la billetterie « Soirée de lancement du livre ».

Je me réjouis de vous y retrouver.

J’en profite enfin pour vous souhaiter une excellente année et plein de bonnes choses pour 2018.

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22 Responses to Parution de mon livre « Accouchement : les femmes méritent mieux »

  1. Michele says:

    Bonjour,
    enfin la parole se libère sur ce sujet … J’ai accouché il y a 20 ans un 30 décembre et j’en garde aujourd’hui encore un souvenir douloureux. Pas uniquement parce que j’avais mal, mais parce que le personnel soignant était préoccupé par la préparation du Nouvel An et se moquait complètement de moi et de mon bébé. J’ai “raté” mon 1er RDV avec mon fils du fait de la non disponibilité et de la cruauté de FEMMES qui n’étaient à ce moment-là pas concernées. Elles voulaient que j’accouche “vite”, que je n’allaite pas, que je les laisse le plus rapidement possible à leurs préoccupations prioritaires. Triste, n’est-ce pas ?

    • Cindy says:

      Bonjour Michele,
      je suis désolée de voir que votre accouchement vous laisse un mauvais souvenir. Je remarque que vous parlez de FEMMES (en majuscules) et de personnel soignant en général sans stigmatiser les hommes obstétriciens , comme c’est souvent le cas en ce moment. Je vous en remercie. Car il est en effet important de re préciser que des comportements inadaptés peuvent aussi être exercés par des femmes et par d’autres professions que les gynécologues.
      Je pense à ma mère qui m’évoque parfois des « remarques » désobligeantes de la part de bonne soeur (des femmes) sur son allaitement « inefficace avec d’aussi petits seins ». La violence verbale ou physique peut concerner tous les milieux, toutes les professions et tous les sexes…
      Je crois , en tout cas j’espère, que l’accouchement au XXI e S est bien différent avec plus d’empathie et d’accompagnement (si l’effectif de personnel soignant est adapté, mais cela est un autre débat).
      Bien à vous
      Cindy, gynécologue et femme

  2. Myriam says:

    Très désolant, ce qui est très désolant c’est que 20 ans plus tard la génération en “âge de procréer” subisse la même chose que vous…Comment accoucheront mes filles dans 20-30 ans? Pas comme nous je le souhaite du fond du coeur

  3. Katy18 says:

    Et voilà comment gagner de l’argent sur le dos des autres (série de témoignages publiée). Bravo madame j’ai gagné mon pari que votre blog n’avait pas d’autre objectif que de vous faire de l’argent sur la souffrance des autres (qui elles n’auront même pas un merci).

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Il n’y a aucun témoignage dans mon livre. Il y a uniquement des analyses et recherches personnelles que j’ai commencées sur ce blog (je ne compte pas les milliers d’heures que j’y ai consacrées) et que j’ai rassemblées, peaufinées et prolongées dans ce livre.

      Quand au fantasme du “je me fais de l’argent sur le dos des femmes”, sachez que je ne gagne qu’entre 1 et 2 euros (avant impôt) sur chaque livre vendu. C’est dérisoire, et ça ne couvrira qu’à peine les nombreux frais personnels engagés dans ce combat (je ne parle même pas du temps que j’y ai consacré).

    • Maryline says:

      @Katy18 : je ne suis pas trop d’accord avec ce que vous dites.
      Premièrement parce que la publication d’un livre, c’est d’abord une prise de risque, (on ne peut jamais être sûrs que le livre va trouver son public), et beaucoup de travail à la clé.
      Deuxièmement, je vois que Madame Lahaye vous a répondu sur la question des témoignages, mais je n’aurais pas été choquée si une sélection était publiée (du moment que l’anonymat des personnes est préservé). Je crois en effet que les femmes qui témoignent ici le font notamment pour être entendues ? Sinon quel serait l’intérêt de ce débat ?

  4. Alice says:

    Félicitations pour cette parution ! Je pense qu’il est toujours bien de parler de ce genre de choses à condition de bien faire attention à ne pas généraliser. Malheureusement, pour les femmes enceintes comme pour d’autres “domaines d’intervention” en hôpital (je pense aux urgences par exemple), il s’agit d’un mode de fonctionnement basé sur l’usine, où les temps du personnel sont comptés, où nous ne sommes plus des patient(e)s mais des client(e)s, avec un numéro de file, nous sommes tout simplement déshumanisés…

  5. Myriam says:

    Merci pour votre témoignage et recherche – j’aimerais apporter 3 éléments:

    – Si on ne fait pas une épisiotomie proprement le risque c’est que tout le périnée se déchire et la femme sera incontinente pour le restant de sa vie. Est-ce un risque préférable selon vous? et la décision de courir ce risque doit-il être pris par le patient (qui n’a ni la formation ni l’expérience pour ce genre de décision) ou par le personnel médical qui est formé pour?

    – Les chiffres cités (75% d’épisiotomie) sont faux. Pouvez-vous citer vos source?

    – L’accouchement en France est financé par la sécurité sociale. Si l’on désire augmenter le personnel et sa disponibilité pour chaque accouchement, préféreriez-vous financer ce changement via:
    A) prélever plus d’impôts pour financer le personnel.
    B) réduire les services publics dans une autre catégorie. Transports, éducation, etc…
    C) Laisser la charge au patient
    D) Une autre solution.

    Merci.

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      – L’épisiotomie Ne prévient PAS les déchirures graves, voire les aggravent. Elle ne prévient pas non plus l’incontinence. Lisez les recommandations du CNGOF : http://www.cngof.asso.fr/D_PAGES/PURPC_14.HTM C’est toujours le patient qui doit prendre la décision finale en ce qui concerne son corps. Pas le médecin. C’est la loi.

      – Je n’ai jamais cité de chiffre de 75% d’épisiotomie. Je n’ai cité que les chiffres de l’INSERM : en 2016 : 20 % d’épistiotomie en moyenne, 35 % (plus d’un tiers !) pour les femmes qui accouchent pour la première fois. Avec de très grandes variations entre les régions et les établissements. http://www.epopé-inserm.fr/wp-content/uploads/2017/10/ENP2016_rapport_complet.pdf

      – L’allocation des budgets de l’Etat se base sur des priorités politiques. Par exemple, on peut lutter contre l’évasion fiscale, investir moins dans l’armée et dans l’industrie automobile, et plus dans la santé et l’école. La solution n’est pas uniquement d’augmenter les impôts ou de faire payer les femmes.

      Une autre question ?

      • Myriam Tomasi says:

        1) Merci pour le premier lien, instructif. Concernant le point 1 je ne pense pas que le patient soit à même de prendre une telle décision en connaissance de cause, c’est là un débat plus large (faut-il donner le libre choix au patient même si cela affecte négativement le résultat des traitements?).

        2) Je m’excuse, c’est en effet la secrétaire d’Etat française en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa qui a cité cette fausse statistique dans son rapport. http://www.xn--epop-inserm-ebb.fr/wp-content/uploads/2017/10/ENP2016_rapport_complet.pdf

        Il est juste de rétablir la vérité sur les chiffres.

        3) Il est judicieux de trouver des solutions qui ne visent pas à augmenter les coûts, car le coût important et grandissant des soins de santé fait partie principale de la raison pour laquelle certains patients peuvent se croire traiter plus rapidement que souhaité.

        Je ne suis pas d’accord avec le message (“L’accouchement vu comme un viol”) qui semble selon moi démagogue pour attirer l’attention et transmettre des informations qui peuvent nuire à la santé des femmes et de la relation patient/médecins, mais je respecte votre position et vous remercie pour les informations complémentaires et la tenue du débat.

      • Aixur says:

        A noter que le chiffre de 20 % d’épisiotomies est clairement destiné à tromper. Faire la moyenne des épisiotomies tous accouchement confondus et présenter ça comme le risque moyen pour une femme de subir une épisiotomie est complètement fallacieux.

        Dans la mesure où il y a forcément un premier accouchement, ça veut dire que minimum 35 % des femmes subiront une épisiotomie. Et ensuite, on peut ajouter au moins 5 % à ce chiffre (les 2nds et 3èmes accouchements avec épisiotomie faite pour la première fois). Donc, on arrive à minimum 40 % de femmes qui auront subi au moins une épisiotomie. On est très loin des 20 %.

        Sans compter que je crois me souvenir avoir vu sur ce blog (dans un article ou un commentaire) qu’on trafiquerait peut-être les statistiques en ne tenant pas compte des résultats des petits hôpitaux, qui feraient plus d’épisiotomies. Comme les pourcentages élevés d’épisiotomie ne sont plus en odeur de sainteté, c’est bien possible. Donc, il y a à creuser de ce côté là.

  6. Christine says:

    Mon accouchement à domicile avec une sage femme expérimentée a eu un coût largement inférieur à celui qu’aurait généré ma présence en structure hospitalière.
    Par ailleurs, non seulement la loi nous autorise depuis 2002 à offrir notre consentement éclairé, mais je trouve infantilisant que certains professionnels s’octroient le droit de décider pour moi sous couvert d’autorité médicale​ ce que j’accepte ou non de subir dans ma propre chair. Certes je trouve indispensable que l’on sollicite mon avis, mais surtout que l’on m’éclaire sur les risques encourus et la balance bénéfices/ risques sans recourir à l’intimidation, la peur, la culpabilité ou toute autre arme dans le style. Que je me sente autonome dans mes décisions…

  7. Isabelle says:

    Bonjour,

    J’ai vu que Marianne Durano avait fait un livre, que je n’ai pas lu, “Mon corps ne vous appartient pas”. Le livre parle des rapport entre le corps féminin et la médecine. Détail important, l’auteur est proche du mouvement “La manif pour tous”. J’aimerais bien lire un jour votre lecture d’un tel ouvrage.

  8. Verraest says:

    Bonjour j ai lu votre livre. J ai très apprécié l aspect juridique des choses, finalement il faudrait notamment que la loi Kouchner de 2002 soit appliquée et que l on arrête d infantiliser les femmes en considérant qu elles ne sont pas en mesure d assumer des responsabilitées. Après 4 enfants, je me rends compte que notre culture nous prépare à subir l équipe médicale et à l accepter comme étant pour notre bien, ce que je n ai jamais réussi à faire….En revanche personne ne nous prépare à vivre un accouchement, en lisant votre livre j ai trouve les mots qui expriment mon ressenti depuis 20 ans de vie de femme. Ce livre me permet d oser parler et de transmettre mon points de vue d un accouchement à mes amies et futures mères et un jour peut être à mes enfants. J ai malheureusement beaucoup d écho auprès de mes amies mais chacune considère que son événement était exceptionnel,or il est redondant. Le débat n est pas financier mais culturel et politique, on demande juste à être libre dans notre choix de femme et de soins et d accoucher comme on le souhaite. Mme Lahaye que peut on faire pour faire avancer la société sur ce sujet? Coller des affiches contre les violences obstétricales, porter plaintes, partager votre blog, soutenir mme Schiappa…..???? Merci de me répondre par mail. Cordialement

    • Myriam says:

      Le livre de Marie-Hélène est très bien, je trouve que malgré la similitude avec le blog, elle a réussi à bien classé les informations, à bien les ordonner à formuler des réflexions coérentes, et en conséquence en tenir la conclusion à laquelle j’adhère, il faut une révolution!

      Merci pour votre commentaire, car il me démontre la pertinence de le faire lire à des gens pour qui la maternité est du passé. Je souhaite de tout coeur convaincre mes parents de le lire, et bonne bien que le ton du livre est “la colère” elle est justifiée et obligé une prise de conscience.

  9. zoe says:

    Ce livre est super ! Il ne culpabilise pas les femmes, est drôle et pertinent. Moi qui ait eu une césarienne j’ai bien aimé le passage : ” il est dès lors regrettable qu’à l’heure où tous les autres domaines de la chirurgie sont marquées par une volonté de limiter les incisions au corps, notamment par l’utilisation de plus en plus importante de micro-caméras et d’une robotique fine, un acte aussi naturel qu’un accouchement continue à se voir appliquer, sans le moindre scrupule, des méthodes invasives et mutilantes datant des siècles derniers”

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  11. Cathy says:

    Bonjour, merci pour votre blog et votre livre. J’ai vécu mes deux accouchements (il y a une 20 aine d’année) dans de belles conditions ayant cherché et trouvé des personnes qui travaillaient différemment de l’obstétrique classique. Pour mon deuxième accouchement j’ai eu la joie de vivre ce moment sans douleur à partir du moment où l’obstétricien, haptonomologue, m’a incité à regarder mon enfant par son reflet dans une glace. Actuellement je souhaite faire une recherche sur le conditionnement du vécu douloureux de l’accouchement transmis entre mère et fille, auriez vous rencontrer des ouvrages ou articles sur ce sujet? (je n’omets pas bien sûr que le conditionnement culturel +++) . Merci.

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