La patiente doit rester ignorante

La période estivale ne constitue pas une trêve dans l’irrespect des droits du patient. J’en ai vécu une belle illustration. Alors que je voyageais dans une région reculée de France, j’ai été amenée à faire une prise de sang. J’avais pris soin de m’assurer auprès de l’infirmière opératrice de la possibilité d’en obtenir ensuite les résultats par téléphone auprès du laboratoire, ce qu’elle m’a expressément garanti en m’en donnant toutes les coordonnées. Le lendemain, j’ai donc appelé ce laboratoire, et, après avoir décliné mon identité complète, le lieu et le jour de la prise de sang, j’ai eu la surprise de voir mon interlocutrice me refuser leur communication, arguant qu’elle « n’avait pas le droit de me les donner par téléphone, que c’était la loi ».

Le ton a monté, moi invoquant mon droit à obtenir les informations sur mon état de santé, elle s’obstinant à me poser des questions de plus en plus ridicules, cherchant celle à laquelle je ne pouvais pas répondre pour justifier la non-communication des résultats. Au bout du fil, cette dame me considérait, tant par le ton que par ses paroles, comme une scélérate tentant de mettre main basse sur des documents confidentiels, comme une usurpatrice à l’assaut de données secrètes, comme une criminelle cherchant à me faire passer pour quelqu’un d’autre afin d’obtenir des résultats d’analyse dont moi seule connaissait pourtant l’existence. Telle une enquêtrice de série B, elle se ruait dans les failles de mes réponses pour confondre l’imposteur que j’étais, s’insurgeant contre le fait que je ne connaissais pas par cœur le numéro local à partir duquel j’appelais, et pensant déjouer ma substitution d’identité lorsque je lui ai avoué ne pas connaître de mémoire le numéro de fax de mon médecin. Après une volée d’insultes de ma part sur l’absurdité de ses questions et de la situation, elle a fini par me cracher le résultat de mes analyses, ajoutant une dose d’humiliation dans la voix, comme pour me signifier toute mon illégitimité à obtenir ces informations.

« Le respect du secret médical », se sont empressés d’invoquer les personnes proches des médecins, cherchant à justifier le comportement ignoble de cette femme. Après l’affaire des touchers vaginaux sur les patientes endormies et l’incapacité des gynécologues à mettre en œuvre le principe du consentement libre et éclairé du patient, le monde médical démontre une fois de plus sa méconnaissance du droit applicable dans la profession.

La loi garantit au patient le droit à l’information

La Loi Kouchner consacre le droit à l’information du patient en ces termes : « Toute personne a le droit d’être informée sur son état de santé. Cette information porte sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu’ils comportent ainsi que sur les autres solutions possibles et sur les conséquences prévisibles en cas de refus. ». L’information est donc la règle. Seule l’urgence ou l’impossibilité d’informer le patient peuvent dispenser le médecin. De plus, contrairement à ce que prétendait mon interlocutrice, aucune loi n’interdit d’informer le patient par téléphone. La Haute Autorité de Santé considère même que l’information orale doit primer sur l’information écrite.

Le secret médical vise, quant à lui, l’interdiction de communiquer des données du patient à un tiers. Il s’agit du respect de sa vie privée, lui garantissant que ses informations ne seront pas divulguées à d’autres personnes. Le but du secret médical est de permettre à chacun de s’adresser à son médecin en tout confiance, en livrant des renseignements personnels et toutes les informations utiles pour décrire son état de santé, déterminer ses éventuels risques médicaux et poser le meilleur diagnostique, sachant que le professionnel ne les répercutera ni à son partenaire, ni à son employeur, ni à quiconque qui pourrait les utiliser pour lui nuire. Le secret médical n’interdit en aucun cas la communication d’information au patient lui-même. Contrairement à ce que mon interlocutrice prétendait, la loi sur le secret médical n’interdit pas non plus la communication au patient de résultats par téléphone.

Le droit à l’information des personnes soignées et le droit au secret médical ne s’opposent pas. Ils sont complémentaires et ont une finalité unique : l’intérêt du patient. Les médecins doivent dès lors faire preuve d’autant de zèle et de détermination pour informer les personnes qui les consultent que pour éviter de divulguer ces informations à des tiers.

Si le principe du secret médical est globalement très respecté, il n’en est malheureusement pas de même pour l’information du patient.

Le patient est dangereux

Il est surprenant que 150 ans après l’invention du téléphone, les professionnels de la santé n’aient pas encore mis en place un système très simple d’identification du patient, qui consiste par exemple à lui donner un code à communiquer au laboratoire s’il souhaite obtenir les résultats sur base d’un simple coup de fil. Il est aussi étonnant qu’à l’ère d’internet, chaque citoyen ne puisse pas avoir accès à son dossier médical en quelques clics sécurisés, exactement comme à sa déclaration d’impôt.

En réalité, bon nombre de médecins considèrent le patient indigne de recevoir les informations sur son état de santé. A l’instar de l’employée du laboratoire, beaucoup pratiquent l’abus de droit en invoquant le secret médical sous prétexte ne pas être certain de l’identité du patient, ou refusent de lui donner l’information qu’ils se transfèrent entre confrères. Nombreux sont ceux qui remettent au soigné une enveloppe scellée contenant des données à transmettre à un spécialiste, ou invoquent l’impossibilité technique de lui fournir copie des informations notifiées à d’autres professionnels par voie électronique.

En y regardant de plus près, apparaît en filigranes l’idée que l’information médicale serait dangereuse pour le patient. Selon les arguments entendus, celui-ci pourrait subir un choc en ayant accès à des informations précises sur son éventuelle maladie. Il ne les comprendrait pas, ou mal, ce qui l’inciterait à une automédication dangereuse ou des comportements dommageables. Il les utiliserait à mauvais escient, par exemple en se tournant vers un charlatan plutôt que vers un spécialiste.

Ces arguments semblent sortir tout droit des tréfonds de l’Histoire, d’une époque ancienne où le médecin faisait partie, avec l’instituteur et le curé, des notables des villages où vivaient des paysans illettrés et adeptes de superstitions. Une telle infantilisation des patients est anachronique dans une société où le niveau d’éducation de la population est largement suffisant pour permettre à chacun de comprendre des informations relatives à sa santé. De plus, même le soigné dépourvu de qualification n’est pas un ignorant puisqu’il se rend chez son médecin en apportant des éléments connus de lui seul sur les symptômes qu’il observe, les sensations qu’il éprouve, son parcours de vie, les risques auxquels il est exposé, ses craintes et ses préférences, et toutes les informations médicales dont il dispose déjà. Il serait dès lors beaucoup plus judicieux de mettre ces données en adéquation avec les connaissances médicales du professionnel, et d’aboutir à une coconstruction d’un éventuel traitement, en reconnaissant dans chaque patient, non pas un enfant à protéger, mais l’acteur premier de sa santé.

Un autre argument pour refuser d’informer le patient est que celui-ci subirait la pression de son entourage, voire de son assureur, pour qu’il délivre des informations sur sa santé à des personnes mal intentionnées. Il s’agit une fois de plus de considérer le patient comme un être faible à la merci de tous, comme un danger pour lui-même. Je ne nie pas que certaines personnes puissent être dans une situation de grande fragilité et victimes d’agissements illicites. Je me demande néanmoins si, face à un patient enchevêtré dans des relations familiales délétères, soumis à la pression de ses proches voulant prendre des décisions à sa place, forcés à des actes contraires à sa volonté par des menaces et à des violences, il ne serait pas plus judicieux de lui apporter aide et secours plutôt qu’en plus le priver d’accès à ses informations médicales. Quant aux rares assureurs qui conditionneraient leur contrat à la consultation du dossier médical de leur client, un simple mécanisme de plaintes anonymes qui enclencherait une enquête et, le cas échéant, une condamnation effective de ces pratiques frauduleuses, serait bien plus efficace que priver des millions de citoyens d’accès aux données sur leur état de santé.

Les femmes, ces éternelles ignorantes

Si tous les patients doivent se débattre pour obtenir les informations auxquelles ils ont droit, les femmes sont encore plus exposées à ce phénomène. En effet, elles sont, plus que les hommes, en contact avec les professionnels de la santé puisqu’elles consultent des gynécologues pour dépistages et accès à la contraception, des sages-femmes et obstétriciens pour leur grossesse et leur accouchement, et des médecins et pédiatres auprès desquels elles se rendent plus fréquemment que leur conjoint en cas de maladie de leurs enfants.

En tant que femmes, elles cumulent deux situations spécifiques. Premièrement, elles sont confrontées à la médecine pour des situations pourtant non pathologiques. En effet, lorsqu’elles veulent un contraceptif, lorsqu’elles sont enceintes et qu’elles accouchent, elles s’adressent à des médecins alors même qu’aucune de ces situations n’est en soi une maladie. A ces occasions, elles doivent se soumettre à bon nombre d’examens dont l’accès aux résultats peut s’avérer laborieux. Deuxièmement, elles subissent les stéréotypes de genre voulant qu’elles soient moins aptes que les hommes à comprendre les mathématiques, les sciences et, plus généralement, toutes les matières reposant sur des raisonnements logiques, ce qui incite les médecins à s’abstenir d’explications qu’ils jugent hors de portée pour ces esprits limités.

Ces deux facteurs peuvent expliquer les transgressions de droits, voire différentes formes de violence, que subissent les femmes lorsqu’elles consultent un gynécologue. Il est en effet flagrant de voir la grande proportion de témoignages recueillis sur le trumblr « Je n’ai pas consenti » visant des consultations gynécologiques ou des accouchements. Le nombre d’expériences négatives vécues par les femmes dans l’intimité du cabinet de gynécologie et la difficulté qu’elles éprouvent à trouver un professionnel qui les traite correctement, a même encouragé des féministes à la création d’un annuaire de soignants respectueux « Gyn&co ».

L’accouchement est probablement l’événement où la réticence des praticiens à communiquer des informations est la plus grande. Pour ne prendre qu’un exemple vécu, à la fin de ma grossesse, alors que le terme théorique était dépassé, je me suis rendue à la maternité en vue d’un monitoring pour vérifier l’état du placenta et du bébé. Après l’examen, une gynécologue a déboulé dans la salle en me disant qu’il fallait déclencher l’accouchement. Elle a balayé du revers de la main mes différentes questions en se contentant de marteler « ici, on ne prend aucun risque ». La discussion a tourné à l’altercation. Malgré mon insistance puis mes esclandres pour obtenir une copie des résultats de l’examen, elle a refusé de me les communiquer, prétextant qu’ils étaient directement envoyés à ma sage-femme. Par la suite, il s’est avéré que le monitoring démontrait une situation tout à fait normale et que rien ne justifiait un déclenchement.

Lors d’un accouchement, la plupart des gestes subis par la future mère ne sont pas médicalement justifiés. Les sages-femmes et obstétriciens les posent parce qu’ils suivent un protocole, par ignorance de la littérature médicale et scientifique, parce qu’ils ont peur et veulent se prémunir de toute poursuite judiciaires, ou tout simplement par facilité ou par habitude. Exiger des informations médicales, questionner les praticiens pour comprendre et évaluer la pertinence de chacun de leurs gestes, peut les confronter à l’inutilité de ceux-ci. Il est donc très probable qu’ils se retranchent derrière moult excuses pour refuser de communiquer l’information plutôt qu’établir un dialogue serein avec la parturiente.

Qui détient l’information détient le pouvoir

Au-delà de toutes ces raisons, la motivation première du médecin qui refuse l’accès aux données médicales à un patient est souvent la volonté de maintenir un pouvoir, une supériorité sur celui-ci. Fournir des informations, c’est être amené à expliquer un geste, à démontrer le bienfondé d’un acte, à justifier l’intérêt d’un traitement. C’est, pour le professionnel, s’exposer à des questions, à des interrogations, voire à des critiques. C’est être forcé à descendre de son piédestal pour se mettre au niveau du soigné, ce qui est inconcevable pour bon nombre de praticiens adeptes de l’idée qu’ils font partie d’une élite.

Après des siècles de domination des médecins sur leurs patients, il est temps de pousser la médecine de retrouver son rôle premier : être au service du patient et promouvoir la santé.

Pour aller plus loin:

Emmanuelle Jouet, Luigi Flora, Olivier Las Vergnas, « Construction et reconnaissance des savoirs expérientiels des patients » in Jouet, E. et Flora, L (coord) « Usagers-formateurs : la part du savoir des malades dans le système de santé », Pratique de formation – Analyses, N°58/59, Saint Denis, 2010, pp. 13-94.

Philippe Karazivan, Vincent Dumez, Paule Lebel, Audrey-Maude Mercier, Gabriela Muriel, Djahanchah Philip Ghadiri, Andrée Boucher, « Le patient partenaire de soins : un atout pour le médecin! », site des Médecins francophones du Canada.

Pascale Senk, « La révolution des “patients experts” », Psychologies, novembre 2014.

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36 Responses to La patiente doit rester ignorante

  1. Caroline D says:

    Bonjour
    Je lis souvent votre blog et je le trouve intéressant.
    Je suis médecin, je suis une femme et ce post me choque.
    Mais au risque que vous supprimiez ce commentaire, pas dans votre sens.
    Oui l’information est due au patient. Mais nous ne pouvons pas donner de résultats par téléphone, ne pouvant nous assurer de l’identité, puisqu’il y a des cas de plainte à ce sujet. En effet, un membre de la famille peut appeler ou quelqu’un se faire passer pour vous et nous recevons des plaintes de patients qui estiment que l’information n’aurait pas dû être donnée. Le professionnel qui donne une information par téléphone prend un risque. Un code à donner est une option mais cela est encore discuté, je ne parle même pas du mail non sécurisé.
    Je suis dubitative sur le fait de jeter des résultats au patient par téléphone. Résultats qui sont possiblement anxiogènes si le patient n’a pas les clés pour les comprendre. Ce n’est pas du paternalisme qu’expliquer ses résultats à quelqu’un. Je donne au patient son courrier pour le spécialiste sans enveloppe, la situation n’est pas la même, il peut lire, mais l’information est dans sa main et nous en avons parlé ensemble. Un de mes patients a par contre pris des comprimés le jour où le radiologue lui a donné son compte rendu écrit “atrophie du cerveau”. N’aurait-il pas mieux fallu que quelqu’un lui explique et pondère ce résultat générateur d’angoisse mais finalement pas si expéditif ?
    Vous parlez d’une pression de l’assureur qui demanderait son dossier au patient : le patient est libre de donner son dossier à son assureur s’il le souhaite.
    Par ailleurs, nous pouvons regretter que nos dossiers médicaux ne soient pas disponibles en un clic sur internet. Les piratages de certaines données me font quand même penser que c’est plutôt une bonne chose. Les “rares assureurs” qui accèderaient aux données… Pirater un site et faire payer les gens pour éviter de divulguer leur dossier médical pourrait devenir un sport. A titre personnel, je préfère que mes données ne soient pas si facilement piratables.
    La partie sur “les femmes ces éternelles ignorantes” me semble complètement hors propos dans cet article, la situation étant différente.
    Le “après une volée d’insultes de ma part” me laisse songeuse. Vous maltraitez vous-même quelqu’un qui fait son travail parce qu’une autre vous a promis quelquechose qu’elle n’aurait pas dû. Personnellement si on m’insulte je raccroche et je fais un signalement au conseil de l’ordre. Les plaintes ne fonctionnent pas que dans un sens. Et insulter quelqu’un n’a qu’un effet : le braquer.
    Cet article n’est qu’une vomissure de haine envers les soignants en général. Et cela dessert le propos.

    • Coline says:

      « Résultats qui sont possiblement anxiogènes si le patient n’a pas les clés pour les comprendre »

      C’est de l’infantilisation en barres. Les femmes enceintes n’ont pas accès direct aux résultats de dépistage de la trisomy, sous ce prétexte. Oui, prétexte. La réalité c’est que c’est NOTRE corps et NOTRE santé et que nous devrions avoir accès DIRECT à la totalité de notre dossier medical et des résultats d’analyses.

      Le seul fait que vous sortiez cet argument me rend dengue. Vous nous prenez vraiment pour des demeurées, en fait. C’est la maladie du corps medical français : prendre les patients pour des gros débiles. Zéro remise en cause de ce postulat, non, au contraire, vous vous appuyez dessus pour justifier l’opacité et le refus de donner un résultat directement à la patiente.

    • Claire Dodé says:

      Bonjour,
      D’accord avec vous sur la question du risque de divulguer les informations à des tiers.
      Pas d’accord avec “Ce n’est pas du paternalisme qu’expliquer ses résultats à quelqu’un.”. Ce qui est du paternalisme, ce n’est bien évidemment pas d’expliquer ses résultats à quelqu’un, cela fait partie de votre métier et c’est même un devoir de l’expliquer au moins à qui le demande et au plus à toute personne que vous avez de visu en face de vous.
      Ce qui est du paternalisme, c’est de choisir à la place de la personne si la personne doit ou non avoir des explications, et à quel moment. Que la personne fasse un mauvais choix en choisissant d’avoir ses résultats avant toute explication, c’est possible, mais c’est son choix. Si vous faites ce choix à sa place, vous vous substituez à son libre arbitre et on entre dans le paternalisme (l’abus de droit).
      Bonne journée.

      • Cleamolette says:

        Tout à fait d’accord avec vous Claire Dodé ; prétendre faire le bien des gens en les privant de leur libre arbitre, c’est contradictoire. Les patient-e-s peuvent très bien décider pour eux-mêmes, en connaissance de cause (complexité d’interprétation etc.) et en assumant les conséquences de leur choix, s’ils/elles préfèrent recevoir leurs résultats en direct ou avec la médiation préalable du médecin.

    • Corinne Neyman says:

      Nouvellement arrivée sur le blog, je prends connaissance des différentes interventions, toutes dignes d’intérêt. Il se fait que je rencontre le même problème d’obtention de protocoles d’analyses sanguines. Ceux concernant ma mère, récemment décédée dans des conditions qui me laissent perplexe. Je suis en Belgique. Ce genre de situation est ici régi par la loi relative aux droits du patients (qui sont en fait ceux des médecins ai-je pu constater …) de août 2002. Cette loi est orchestrée en sorte qu’il est tout bonnement impossible d’obtenir toute information relative au dossier médical, que l’on soit mort ou vivant. Ainsi, je découvre que pour accéder au dossier médical de ma mère, celle-ci ne devait pas s’y être opposée de son vivant (soyez vigilant(e)s à cet aspect de chose ! Qu’il faut un lien de parenté, une demande justifiée et l’accompagnement d’un autre professionnel de la santé pour pouvoir compulser ledit dossier. Sur le dernier point, sachant que ces pros de la santé se tiennent entre eux, je vous mets au défi d’en dégotter un qui acceptera de vous accompagner dans la démarche. Il en va de même au niveau des labos d’analyse, ce qui pose question … car ayant opéré l’analyse, ils en sont propriétaires et devraient donc pouvoir agir sans l’avis du médecin qui peut ou non cocher la petite case ouvrant le sésame … Enfin, si je paye, c’est bien le prélèvement, l’analyse, mais aussi le résultat, non ? Donc, il n’y a aucune raison, si ce n’est un loi destinée à surprotéger nos soignants, que l’on m’en refuse l’accès. J’espère que Caroline D. ne considérera pas mon commentaire comme une “vomissure”, mais bien à l’image de puissantes interrogations auquel le législateur se devra bien de répondre tôt ou tard, au risque de perdre toute crédibilité, tant le contenu des lois est inique en termes de respect du patient. Les lois nous musèlent et je pense qu’il s’agit aussi et surtout de se protéger vu les possibles erreurs médicales. Je souhaite bon courage à celles et ceux qui s’y trouvent confrontés, tout comme moi, dans un désarroi mêlé d’indignation douloureuse. Merci pour votre attention. Corinne.

  2. elle says:

    “une vomissure” en règle général, on vomis quand on est malade, ou quand on a trop mangé. Pourriez-vous comprendre que les patientes sont malades de vos comportements ? Ne sortez pas “pas tous les médecins”, quand en France, on observe des choc post traumatiques chez les accouchées. On s’en fout que vous soyez un gentil médecin. Y en a d’autres qui ne le sont pas, on a le droit d’en parler ?

    Vos arguments, je les ai lu, ils sont simplement faux.
    Mon labo me donnait un code et j’avais accès sur un serveur sécurisé aux résultats de mes analyse. c’était en 2012, à Marseille. Mais pas chez vous apparemment.

  3. elle says:

    Je répondais au commentaire qui semble avoir été supprimé :/

  4. Dans son commentaire (supprimé depuis) Caroline parlait de “Résultats qui sont possiblement anxiogènes si le patient n’a pas les clés pour les comprendre”

    Et pourquoi on ne les donnerait pas aux patients ces fameuses clés d’abord ? S’il faut certes un diplôme et une expérience pour pratiquer un examen, il n’y a absolument rien qui empêche de rendre le résultat accessible.
    Alors, oui, c’est souvent fait à l’oral. Mais pourquoi diable n’est-ce pas directement indiqué sur le papier de résultat lui-même ? Ça ne prendrait qu’une ligne de plus sur la feuille.

    • Coccyx says:

      Bonjour,

      Les fameuses clés dont vous parler n’est pas sur le papier de résultat parce qu’un résultat d’analyse de veut souvent pas dire grand chose. En effet, si le laboratoire peut noter si les résultats sont normaux ou pas, ils ne savent pas interpréter les résultats qui doivent être mise en relation avec le dossier du patient (plainte actuelle, antécédents…).
      Il me parait difficile de faire interpréter des résultats d’examen par un médecin qui n’aurait pas examiner le patient…
      Les résultats peuvent et doivent évidement être transmis au patient, cependant je pense que le mieux est que cela passe par le médecin prescripteur des examens qui pourra expliquer et guider le patient pour lire ses examens correctement.

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Si le patient veut obtenir ces chiffres bruts, il doit pouvoir les obtenir.
      Tant mieux s’il a un médecin sous la main pour le guider. Mais l’absence de médecin ne doit pas être un frein à l’obtention de ces informations brutes.

      En outre, le patient peut avoir besoin de ces chiffres bruts pour consulter un deuxième médecin pour obtenir un autre avis. Lui refuser ces chiffres, c’est une fois de plus organiser sa soumission totale aux médecins et l’empêcher d’exercer son esprit critique.

  5. Blandine says:

    L’Express numéro 2878 (2006)

    L’Express rend compte de l’enquête de l’anthropologue Sylvie Fainzaing, directrice de recherche à l’INSERM, intitulée « La Relation médecins-malades : information et mensonge », publiée aux Presses universitaires de France le 8 septembre.
    Le magazine remarque que « de l’omission à la tromperie pure et simple en passant par l’euphémisme, les soignants piochent dans toute la gamme des mensonges, du plus léger au plus grave ».
    L’Express relève que « les médecins ont au moins une bonne raison de ne pas dire toute la vérité. Ils agissent par humanité. […] Mais cet argument sert parfois à cacher d’autres motifs, moins avouables ».
    Sylvie Fainzaing déclare ainsi que « le mensonge est un outil au service du pouvoir médical ».
    L’hebdomadaire explique que « selon les observations [de la chercheuse], réalisées aux côtés d’une douzaine de médecins, cette arme est fréquemment utilisée dans la relation thérapeutique afin d’éviter la contestation et de se faire obéir en plaçant la patient en situation de dépendance ».
    L’Express ajoute que « les médecins ne mentent pas systématiquement, ni à tout le monde. L’enquête révèle qu’ils se déterminent en fonction d’un critère inattendu : les origines sociales du patient ».
    Sylvie Fainzaing note à ce propos que « le praticien présume souvent, à tort, que l’individu issu d’un milieu favorisé possède un bagage intellectuel et culturel suffisant pour encaisser la vérité ».
    L’Express note que « l’anthropologue démonte aussi nombre d’idées reçues, à commencer par la conviction – largement répandue chez les soignants – que le patient qui ne pose pas de questions ne veut rien savoir ».
    « Pourtant, mis en confiance, les malades avouent qu’ils n’osent pas interroger le docteur – encore moins le professeur – de peur de l’indisposer ou de lui faire perdre un temps considéré comme précieux », continue le
    magazine.
    L’Express précise que l’enquête aborde aussi les « contradictions » des patients.

    … Ca date de 2006 mais rien n’a changé …

  6. Un non-patient says:

    Le problème ici est à la croisée du secret médical, la non divulgation à un tiers et l’appel téléphonique.

    RIEN, par téléphone, ne peut garantir à votre interlocuteur (médecin ou secrétaire) ou que c’est bien VOUS, qui demandez des renseignement pour vous-même, et pas une tierce personne se faisant passer pour vous.
    Pas même le fait que vous donniez votre nom, votre prénom, la date, l’heure du rdv de prise de sang, ou même la couleur du slip de l’intervenant ce jour là.

    De même que, normalement, les médecins évitent de donner des résultats, bons ou mauvais, par téléphone (quand ils sont bons, beaucoup les donnent, parce qu’il est rare qu’on attaque quelqu’un pour avoir outrepassé le secret médical sur une bonne nouvelle, mais ils savent pertinemment qu’ils pourraient être en train de donner une info, certes positive et a priori sans danger, à un tiers).

    Et entre droit à l’information et maintien du secret médical, dans l’incertitude de l’interlocuteur, c’est le second qui prévaut.

    • Coccyx says:

      Bonjour,

      Certe, par téléphone il est difficile de savoir à qui on parle, cependant je n’ai jamais vu un médecin demandé la carte d’identité d’un patient pour lui communiquer ses résultats en face à face même s’il ne connait pas le patient.
      Par contre, encore une fois, je pense que la difficulté de donner des résultats par téléphone est l’impossibilité de les interpréter. La personne donne alors des chiffres au patient, lui signalant s’ils sont dans la normale ou pas sans pour autant pouvoir donner de diagnostic ou d’avis ne connaissant pas le dossier du patient….

  7. Caroline D says:

    Je constate que quand on n’est pas d’accord, on est censuré ici.
    Dommage, j’aimais bien vous lire.

  8. Marie-Hélène Lahaye says:

    Il y a une modération automatique qui fait que certains commentaires disparaissent dans les indésirables. J’ignore pourquoi (et je trouve que c’est très pénible). Je viens de rétablir le premier. J’espère qu’il va rester visible.

    Et j’y répondrai plus tard, dès que j’ai un peu de temps.

  9. dophinel says:

    Je ne dirai pas que j’ai eu de la chance, mais je suis toujours tombée sur des médecins compétents, il faut croire que pour ça aussi, mon feeling ne me trompe pas !

    L’épisode le plus fait éprouvant fut la bactérie que mon fils a chopée à 6 mois, nous avons passé 4 jours en pédiatrie, c’était juste avant un premier mai, le labo fermait 1 jour sur la semaine, donc on a eu les résultats juste avant de quitter la clinique, et ils le traitaient dès son arrivée (après avoir fait des prélèvements et autres examens) avec des antibiotiques … j’étais très mal à l’aise avec l’idée qu’on lui donne à cet âge, un antibiotique sans savoir si ce qu’il avait était viral ou pas …
    On m’a bcp écoutée, on nous a laissé poser des tas de questions, et être présents à tous les examens sauf la ponction lombaire …
    Mais à un moment, on s’est entendu dire : vous savez, ici vous êtes à l’hôpital, on ne peut pas rester sans rien faire en attendant les résultats … et on ne peut pas vous laisser rentrer chez vous …
    J’ai donc passé 4 jours sans dormir, même si mon fils allait de mieux en mieux …
    Je pense avoir été bien traitée par les médecins, et je ne me suis pas laissée “foutre en l’air” mon allaitement par une règle stupide qui voulait qu’une infirmière vienne le peser avant et après chaque tétée … même si le stress et la fatigue l’ont bien mis à mal ! Bref, on s’en est tiré sans dommages, et ils ont fait ce qu’il fallait … mais il faudrait que les labos ne prennent jamais de vacances ! même pas les jours fériés !

  10. Marie-Hélène Lahaye says:

    Caroline,

    “Mais nous ne pouvons pas donner de résultats par téléphone, ne pouvant nous assurer de l’identité, puisqu’il y a des cas de plainte à ce sujet. En effet, un membre de la famille peut appeler ou quelqu’un se faire passer pour vous et nous recevons des plaintes de patients qui estiment que l’information n’aurait pas dû être donnée. Le professionnel qui donne une information par téléphone prend un risque.”

    Ce qui me frappe toujours, c’est que la motivation première des médecins, c’est de se protéger contre les plaintes du patient. C’est donc agir contre eux, en les considérant comme un danger. Des obstétriciens pratiquent des césariennes inutiles pour prouver qu’ils ont “tout fait” pour sauver l’enfant et éviter des poursuites. Ils pratiquent donc une opération sur une femme qui n’est pas nécessairement d’accord ni même informée de l’ensemble des risques, juste pour se protéger judiciairement. Le médecin agit donc dans son intérêt propre et pas dans celui du patient. C’est étrange parce que du point de vue de la plupart des patients, le patient a a priori confiance dans son médecin et le consulte pour obtenir soin et conseils.

    C’est de nouveau le cas ici: les praticiens transgressent les droits du patient en ne leur remettant pas l’information, ils commettent des abus de droit en appliquant de façon démesurée, et totalement déconnectée de la réalité, le principe du secret médical. Tout ça pour se protéger eux-mêmes contre les méchants patients.

    Mais regardons la réalité et pas les délires de persécution des médecins. Quand je fais un examen médical, qui d’autre que moi sait que j’ai fait tel examen, tel jour à telle heure, dans tel hôpital? Et qui d’autre que moi connait le labo dans lequel ces analyses seront réalisées et le moment exact où les résultats seront disponibles ? Quel membre de ma famille peut connaître ces informations ? C’est impossible. Donc comment un membre de ma famille pourrait se faire passer pour moi, appeler le labo juste avant moi, donner à ce labo toutes ces informations sur la nature, le lieu, la date et l’heure d’examen, en plus de mon identité complète, et obtenir ces infos ? C’est impossible.

    Donc non, vraiment, il faut arrêter de partir du principe que les patients sont des dangers pour les médecins et qu’ils vivent dans une famille de voyants extralucides qui leur veut du mal.

    Quant aux plaintes, je cherche toujours une étude qui démontre un accroissement effectif de ces plaintes. Jusqu’à présent, je n’ai rien trouvé de probant.

    “Je suis dubitative sur le fait de jeter des résultats au patient par téléphone. Résultats qui sont possiblement anxiogènes si le patient n’a pas les clés pour les comprendre. Ce n’est pas du paternalisme qu’expliquer ses résultats à quelqu’un. Je donne au patient son courrier pour le spécialiste sans enveloppe, la situation n’est pas la même, il peut lire, mais l’information est dans sa main et nous en avons parlé ensemble. Un de mes patients a par contre pris des comprimés le jour où le radiologue lui a donné son compte rendu écrit « atrophie du cerveau ». N’aurait-il pas mieux fallu que quelqu’un lui explique et pondère ce résultat générateur d’angoisse mais finalement pas si expéditif ?”

    L’accompagnement doit être le fondement-même des métiers de la santé. Dans les situations que vous citez, le vrai problème, est que le patient n’a pas été correctement informé préalablement et que le radiologue n’a pas fait son travail d’accompagnement. Quant au résultat par téléphone, si le patient appelle le labo, c’est généralement qu’il ne peut pas obtenir les résultats par d’autres moyens. Dans mon cas, j’aurais dû attendre plusieurs jours avant de les obtenir s’ils avaient dû passer via mon médecin. Et dans les fais, il a été tellement difficile au labo d’envoyer les résultats à mon médecin que j’ai eu la surprise de les recevoir par courrier à mon domicile 10 jours plus tard. Entretemps, on m’a “jeté” les résultats par téléphone, après m’avoir considérée comme une criminelle, après m’avoir menti en prétendant que la loi l’interdisait, et après m’avoir obligée à hurler des insanités contre cette dame pour qu’elle respecte mes droits. Pour l’accompagnement du patient, c’est une réussite…

    “Vous parlez d’une pression de l’assureur qui demanderait son dossier au patient : le patient est libre de donner son dossier à son assureur s’il le souhaite.
    Par ailleurs, nous pouvons regretter que nos dossiers médicaux ne soient pas disponibles en un clic sur internet. Les piratages de certaines données me font quand même penser que c’est plutôt une bonne chose. Les « rares assureurs » qui accèderaient aux données… Pirater un site et faire payer les gens pour éviter de divulguer leur dossier médical pourrait devenir un sport”

    Encore une fois, il faut arrêter de délirer. Toutes les déclarations d’impôts et quasi tous les comptes bancaires sont disponibles sur internet. Ces données sont bien plus importantes pour les pirates informatiques que les données médicales. Vos propos ne sont qu’une excuse parmi tant d’autres pour refuser au patient l’accès à son dossier médical.

    “La partie sur « les femmes ces éternelles ignorantes » me semble complètement hors propos dans cet article, la situation étant différente.”

    En quoi la situation est-elle différente ?

    “Le « après une volée d’insultes de ma part » me laisse songeuse. Vous maltraitez vous-même quelqu’un qui fait son travail parce qu’une autre vous a promis quelque chose qu’elle n’aurait pas dû”.

    Non, elle ne fait pas son travail. Elle ne respecte pas le droit du patient d’accéder à ses informations médicale. Elle ment en prétendant que la loi lui interdit de communiquer des informations par téléphone. Elle m’insulte en me considérant comme une usurpatrice d’identité voire comme une criminelle. Puis elle me pose des questions délirantes comme excuse pour ne pas me donner cette information. Vous cautionnez en tant que médecin des pratiques illégales qui desservent votre profession, puis vous vous étonnez que des patients les dénoncent ?

    Non-patient,

    “Et entre droit à l’information et maintien du secret médical, dans l’incertitude de l’interlocuteur, c’est le second qui prévaut.”

    Non, justement, c’est faux. L’information du patient est aussi importante que le secret médical. Refuser de donner des informations au patient au prétexte qu’on n’est pas 100% sûr ce que soit lui, c’est de l’abus de droit. Et comme je l’ai démontré dans l’article, les médecins trouvent plein d’excuses (et pas uniquement celle-là) pour refuser de donner l’information au patient. Juste pour préserver une forme de domination sur leur patient (cf les propos de Blandine ci-dessus).

    • Caroline D says:

      Vous êtes persuadée d’avoir raison.
      Vous mettez tout le monde dans le même sac. COntinuez, apparemment ça plait.

      • Coline says:

        Madame, c’est plutôt vous qui êtes persuadée d’avoir raison.

        Des réponses argumentées sont faites à vos propos, vous n’y repondez pas.

        On est à 100% dans le cliché du docteur qui refuse d’admettre qu’il se trompe. Un cliché pas si cliché que ça, en fait. C’est même une réalité bien française : prendre les patients pour des demeurés. Vous en êtes l’illustration parfaite. Vous cessez toute discussion puisque, par definition, vous êtes la sachante, et votre interlocutrice, qui a le toupet d’exercer son esprit critique (et d’avoir d’autres references en tête, non françaises), doit donc être remise à sa place. Et vous de conclure que c’est ELLE qui est “persuadée d’avoir raison”. Quelle incroyable inversion!

    • Claire Dodé says:

      On pourrait donner un code au patient en même temps qu’on fait la prise de sang pour que ce code lui permette d’avoir ses résultats par téléphone. On peut comprendre qu’il est compliqué de vérifier l’identité de la personne par téléphone et je trouve que c’est légitime de vérifier. Imaginez un parent qui téléphone pour savoir si sa fille est enceinte, un employeur qui téléphone pour savoir si son employé a le sida, etc. etc. C’est normal qu’il y ait une vérification d’identité. Ce qui n’est pas normal, c’est que la communication directe des résultats soit à ce point contraire aux habitudes (pour les questions de “protection” et “d’accompagnement” imposée même aux patients qui n’en veulent pas, ce qui est totalement abusif) et que ce type de pratique (code par exemple) ne soit pas répandu. La personne qui a fait la prise de sang aurait par exemple pu préciser quelque part “la patiente souhaite connaître ses résultats par téléphone, elle appellera”.

  11. Clea says:

    Le secret médical n’est pas toujours respecté non plus, notamment si le patient n’est pas considéré “apte” par le corps médical à être informé (souvent parce qu’il est porteur d’un handicap alors qu’il est pourtant parfaitement éduqué, majeur, conscient, capable de communiquer et tout). Sur la base de leurs préjugés, les médecins informent sans vergogne ses parents ou la personne accompagnante qui n’a pas demandé à recevoir ces informations, sans jamais se préoccuper de savoir si le patient concerné est d’accord pour que ces informations soient communiquées à un tiers… même si ce dernier est chargé de les lui retransmettre.

    C’est la même histoire pour les cas de cancers, on ne cite plus les exemples où l’entourage familial est informé du cancer (et souvent par téléphone) bien avant le patient lui-même.

    Alors quand ils invoquent le respect du secret médical, il faut croire qu’ils ne l’appliquent pas à tout le monde.

  12. MissNiet says:

    Je reviens avec mon ophtalmo terriblement maltraitante…
    J’ai de nombreuses anecdotes à son sujet. J’ai été la première à m’en plaindre, et la famille a suivi après qu’elle ait demandé à ma mère de maintenir ma grand mère en place pour l’examen. Ma grand mère ayant une peur panique des examens ophtalmologiques malgré comme tous une vision catastrophique…

    Dans mon cas, à 14 ans et atteinte d’une forte myopie j’ai exprimé le souhait de porter des lentilles. Mes deux parents étant eux-mêmes porteurs, j’étais dans un environnement très sain pour l’envisager sereinement. Après avoir exprimé ce souhait, directement, le reste de la conversation s’est déroulé avec ma mère (en ma présence) tout en faisant référence à moi comme “elle” m’excluant complètement de la prise de décision.

    Par la suite, au moment du test, elle m’a violemment attrapé la tête pour me mettre une lentille dans l’oeil, sans prévenir. Je savais que je venais pour ça mais il n’était pas nécessaire de ne pas me prévenir au moment clé !!

    Voilà, ce type de médecin n’est pas soignant. Ignorance de la patiente, examens surprises donc douloureux, non communication directe avec moi… I admissible.

    De même après une prise de sang pour “fatigue intense” et m’être évanouie sur le fauteuil, le labo a exigé que je vienne en personne. Comme si mon état l’avait permis.

    J’ai un doctorat de biologie et la santé est un loisir, je n’ai jamais voulu être soignante. Mon conjoint a une confiance aveugle en mes compétences pour déterminer la gravité d’une situation et la fois où je lui ai dit “là on va aux urgences” il a obtempérer. D’ailleurs sur place les personnes que j’ai vu ont trouvé mes doutes sur la gravité potentielle très légitime. Sauf qu’après l’accueil, pas le droit de l’accompagner. Il est ressorti avec ses radios et une ordonnance, incapable de comprendre les résultats et le traitement. A quel moment a t’il été soigné ? Il a du me communiquer des résultats personnels pour que je les explique.

    Donc après tout ça, quand je lis des médecins venir s’inquiéter de communiquer des résultats par téléphone, je me marre. Parce que certains font tellement mal leur boulot qu’ils s’adressent directement aux proches ou obligent le patient à communiquer à autrui des résultats personnels. Donc non, je ne pense pas que donner des résultats par téléphone mette en péril la quiétude des praticiens…

  13. marion says:

    Bonjour Marie-Hélène,

    d´accord avec ce post, mais je veux simplement “défendre” (ce n´est pas le bon mot), cette infirmière probablement uniquement par solidarité professionnelle.
    Oui il est vrai que c´est illégal de ne pas communiquer les résultats au patients, que le comportement de cette femme a été absurde, acharné, et méchant mais je n´ai pas de mal à me représenter que c´est “comme ca” qu´elle a reçu l´ordre répété de faire, tant la pression de la hiérarchie (médecins, cadres hospitalier) sur les infirmières pour ne RIEN divulguer au patient – toujours pour d´assez hypothétiques raisons que vous évoquez- est grande et prégnante……..

  14. Mariam says:

    Je vais régulièrement au laboratoire de ma ville pour faire des prises de sang , et lorsque j’ai la flemme de remonter la toute la rue pour aller chercher mes résultats , j’appelle le labo et demande mes résultats par téléphone et cela n’a jamais posé problème. Il y’a des labo ou les secrétaires snt chiantes et font du zéle , y’en a certaines qui exige même la carte vitale du patient plus sa pièce d’identité pour retirer ses résultats… pffff c’est du grand n’importe quoi surtout quand on sait que c’est la même secrétaire qui s’est occupé du patient le matin même ….. L’article de l’EXPRESS est d’une vérité effrayante … je témoigne que depuis que je touche les minimas sociaux et la CMU et que je ne travaille plus , les médecins me parlent comme la dernière des attardés ….. limite analphabète….. Une amie infirmière m’a affirmé que les médecins regardais si il était mentionnait dans le dossier médical que leurs patients avait fait des études et adaptés leurs discours en fonctions de cela …. ‘est juste révoltant et rageant ….

    A ce propos je cherche a voler mon dossier médical a l’hôpital ou j’ai accouché car ils ont jamais voulu me le donner …. si quelqu’un a des idées je suis preneuse … bientôt on entendra parler dans les journaux des braccage a mains armés pour dossier médical…

    du genre , Une jeune femme armé d’une kalachnikov a pris en otage le service de maternité, après avoir ligoté 3 médecin et 6 infirmières et deux aides soignantes, le criminel s’est finalement enfui avec son dossier médical … le GIGN n’ a pu intercepté le dangereux patient criminel …

    • Caroline D says:

      Bonjour.
      Vous pouvez demander votre dossier médical par écrit en suivant les explications ci dessous :
      http://www.hopital.fr/Droits-demarches/Vos-droits/Les-droits-de-l-usager/L-acces-aux-informations-de-sante-dossier-medical
      Ils sont tenus de vous le donner. Il peut vous être réclamé le paiement de l’impression des documents.

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      L’autre solution, c’est de demander à le consulter sur place, puis partir en l’emportant.

      Je suis toujours effarée de voir que chaque personne peut accéder à énormément d’informations dans la vie courante, y compris des propositions de loi discutées par les députés dans les assemblées, des documents administratifs détenus par un fonctionnaire au fin fond d’une administration, des dossiers complets enfouis dans les archives du pays. En revanche, pour obtenir des documents aussi fondamentaux pour sa propre vie, puisqu’ils touchent sa santé et sont indispensables pour faire des choix cruciaux en matière médicale, c’est le parcours du combattant.

      Sans même compter toutes les fois où les dossiers médicaux obtenus après moult démarches s’avèrent incomplets, bâclés, voire modifiés ultérieurement…

      La médecine est, à ma connaissance, le seul domaine qui pratique cette rétention d’information à grand échelle sans se poser de question. Je suis d’ailleurs interpelée par le fait que même des médecins et sages-femmes qui partagent d’habitude les constats que je pose dans mes billets, sont mal à l’aise par ce billet-ci qui irait “trop loin”. Je me contente pourtant de rappeler la loi. Juste la loi. Il y a vraiment quelque chose de profond à modifier dans les pratiques médicales et les relations au patient.

  15. Mariam says:

    Merci Caroline 😉

  16. Arjane says:

    J’ai connu quelque chose d’un peu similaire aussi récemment. J’ai du faire une série d’examens car je souffre de fausses-couches à répétition, et parmi ceux-ci il y avait des analyses génétiques.
    J’ai pu recevoir tous les résultats par courrier, sauf ces examens génétiques (cariotype notamment). Ceux-ci sont envoyés directement au médecin prescripteur, je ne sais pas vraiment pourquoi. Quand on fait ce genre d’examens on se doute bien en tant que patient que c’est pour rechercher d’éventuelles mutations ou gènes défectueux, les résultats ne sont pas bien complexes à comprendre (et dans ce genre de situation, Dieu sait qu’on a envie de comprendre, même si la plupart des cas restent sans explication claire après les analyses…).
    Au final, sur les examens qui ont été envoyés directement à mon médecin (une gynéco de PMA, très bien au demeurant), deux sont parvenus à une mauvaise adresse. Cela aurait été plus rapide si tout m’avait été envoyé. Rien de grave, mais bon, je me suis demandée quand même pourquoi les données génétiques sont traitées à part des autres données de santé.

    • Zab says:

      J’ai déjà reçu chez moi des résultats d’analyse génétique (en France). Je ne pense pas que ce soit une question de statut légal, du coup, mais bien de pratique labo par labo, comme souvent (un autre labo m’envoie les résultats de frottis sans rechigner, alors que je connais plein de femmes qui doivent passer par leur toubib pour les avoir).

  17. Nebullae says:

    Comme quoi ça dépend vraiment des protocoles des labos, depuis un peu plus d’un an maintenant celui interne au CHU d’ici n’envoie plus les résultats à la foi au patient et au médecin prescripteur mais seulement au patient et charge à lui de les communiquer à son médecin^_^ mesure d’économie parait-il ^_^

  18. La Pétroleuse says:

    Je suis assez choquée par les quelques réactions outrées des infirmières ou médecins qui viennent justifier la rétention d’informations. Certes, on ne devrait jamais s’énerver, mais j’avoue que de m’entendre répondre “de toute façon, vous ne comprendriez pas les résultats” par une femme en blouse blanche (laborantine ? infirmière ? secrétaire médicale ? Aucune idée, elle ne s’est pas présentée et nous ne nous connaissions pas) auprès de qui je m’étonnais d’apprendre que les résultats de mon caryotype serait envoyés à mon médecin (que je vois une fois tous les deux ans), ça m’a agacée, moi aussi.

    Pour la petite histoire, quand j’ai enfin eu accès à mes propres résultats, via mon médecin, donc, c’est fou, mais… je les ai compris !

    Et mieux encore : j’ai eu d’autres analyses tout aussi “complexes” à faire dans un autre laboratoire (oui, j’ai changé, du coup), eh bien, on me communiquait les résultats par téléphone sans problème. Il suffit de fixer un rv téléphonique, de fonctionner avec un “code d’accès” et tout le monde gagne du temps !

  19. Claire says:

    Bonjour,

    Je suis sage-femme et, tout comme d’autres professionnels de santé qui l’ont déjà exprimé précédemment, je suis assez heurtée par la virulence des propos tenus ici.

    Voici quelques réflexions concernant les propos qui m’ont le plus choquée.

    Les professionnels de santé sont tenus de vous délivrer les informations concernant votre état de santé et votre prise en charge mais ils sont également tenus de s’assurer que vous l’avez comprise. Le niveau de compréhension est extrêmement variable d’un patient à un autre, et je ne fais référence ici ni à l’intelligence ni à la maitrise de la langue française, mais tout simplement au degré de culture médicale (chacun son job après tout) et à ce que la personne est en mesure d’entendre, au vu de son vécu et de son stress.

    Alors on est d’accord sur le fait qu’une prise de sang réalisée en laboratoire de ville portant par exemple sur le taux d’hémoglobine est a priori peu anxiogène et demande peu de culture médicale pour comprendre le résultat.

    Cependant, comme cela a été dit plus haut, les laboratoires d’analyse médicales sont en mesure de rendre le résultat mais pas de l’interpréter puisqu’ils n’ont pas le contexte qui a mené ce patient a réaliser cet examen. Il ne leur revient donc pas de décider quels résultats peuvent être délivrés par téléphone et lesquels nécessitent les explications d’un médecin.
    C’est, je pense, la raison pour laquelle certains laboratoires ont décidé de n’adresser les résultats de certaines analyses qu’au médecin les ayant prescrites, à charge à lui de les transmettre au patient. Il ne s’agit pas ici d’affermir le “pouvoir” du médecin ou d’infantiliser le patient, mais de respecter un parcours de soin qui a une certaine cohérence.

    Le fait que ce ne soit pas harmonisé entre les différents professionnels de santé et les différents laboratoire d’analyses est perturbant et même contrariant, je peux le comprendre, mais cela ne justifie pas le discours que vous tenez vis à vis de l’ensemble du corps médical.

    De plus, il existe certes des médecins, des dentistes, des pharmaciens, des infirmiers, sage-femmes, etc… qui ne prennent pas le temps de faire leur job correctement, d’expliquer les choses clairement, de délivrer des informations précises, mais cela ne relève pas d’une “idéologie” selon laquelle le patient est un imbécile et un emmerdeur.

    Des gens qui ne font pas bien leur boulot, évidemment que ça existe aussi dans le domaine de la santé, et c’est bien regrettable je vous l’accorde, mais ce n’est pas une raison pour tenus des propos aussi injurieux vis-à-vis de l’ensemble des hôpitaux, professionnels de santé libéraux et laboratoires… Il existe heureusement beaucoup de médecins et autres professionnels qui font leur travail consciencieusement, du mieux qu’ils peuvent.

    L’un d’entre vous a dit qu’il trouvait absurde que les labos d’analyses prennent autant de précautions concernant l’identité des patients alors que ceux-ci se sont présentés le matin même pour le prélèvement. A votre avis, combien de personnes différentes voit un employé d’un labo d’analyses dans une même matinée?
    Quand vous allez retirer un colis avec accusé de réception à la poste, cela ne vous choque pas que l’on vous demande de présenter une pièce d’identité alors même qu’il est peu probable que quelqu’un d’autre:
    1) s’intéresse à votre colis
    2) sache le numéro de livraison de ce colis
    3) soit au courant que ce colis est disponible à ce moment-là dans ce bureau de poste précis.
    Je me trompe?

    Concernant le secret médical:
    “L’autre solution, c’est de demander à le consulter sur place, puis partir en l’emportant.”
    Le secret médical n’est effectivement pas opposable au patient, qui a le droit de demander à avoir accès à toutes les informations contenues dans son dossier, mais celui-ci reste la propriété de l’hôpital ou du professionnel libéral, et c’est clairement dit dans la loi.

    Vous semblez sous-estimer très largement le nombre de recours en justice contre les hôpitaux ou les professionnels, ainsi que les situations conflictuelles au sein des couples ou des familles, qui font que l’on se doit de rester très prudent concernant les informations données et les personnes à qui elles sont délivrées…

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Votre discours est précisément celui que je dénonce et est une illustration parfaite du manque de respect envers le patient.

      Vous êtes choquée par la virulence de mes propos ? Dommage que vous soyez si indifférente à la violence bien réelle que constitue pour un patient le fait de se voir refuser l’accès à ses informations médicales, et de se voir en plus accuser d’être un imposteur ou un ignare.

      « Les professionnels de santé sont tenus de vous délivrer les informations concernant votre état de santé et votre prise en charge mais ils sont également tenus de s’assurer que vous l’avez comprise. Le niveau de compréhension est extrêmement variable d’un patient à un autre, et je ne fais référence ici ni à l’intelligence ni à la maitrise de la langue française, mais tout simplement au degré de culture médicale (chacun son job après tout) et à ce que la personne est en mesure d’entendre, au vu de son vécu et de son stress. »

      Justement, chacun son métier. Vous n’êtes pas un professeur qui connait le détail du parcours scolaire et académique d’un patient. Vous n’est pas un anthropologue capable de déterminer l’adéquation culturelle entre le patient et l’hôpital. Vous n’êtes pas une psychanalyste qui aurait suivi le patient pendant 20 ans et pourrait déterminer si, en fonction de son vécu, il est apte à recevoir une information. Vous n’êtes pas le moine bouddhiste chez qui le patient médite pour connaitre sa capacité de résistance au stress. Vous n’êtes pas chasseur de tête qui peut déterminer l’étendue de son carnet d’adresse dans lequel figurerait peut-être d’autres professionnels de la santé.

      Votre job est de soigner les patients. Votre job consiste entre autres à donner un maximum d’informations au patient sur son état de santé, sur l’effet exact du traitement proposé, ses risques et avantages, et sur les alternatives existantes (c’est ce que prévoit la loi). Votre métier ne consiste pas à juger de façon purement subjective, sur base d’a priori et de préjugés, si un patient est digne de recevoir ces informations ou pas. Votre job est de lui fournir toutes les informations demandées, sans restriction.

      Quand bien même il ne comprendrait pas les résultats, quand bien même il serait illettré, quand bien même il ne parlerait pas un mot de notre langue, quand bien même il serait aveugle, il doit y avoir accès. Ne fût-ce que pour pouvoir les montrer à un autre professionnel de son choix et avoir un autre avis.

      Quant au colis à la poste, une procédure claire est en place, précisément pour permettre à la personne concernée de le retirer. En appliquant votre raisonnement à cet exemple, la situation serait plutôt la suivante :

      1. Un colis m’est destiné, mais je ne peux pas le retirer moi-même parce que je risque d’être choquée par le contenu, ou de ne pas le comprendre, ou de mal m’en servir.

      2. Je dois faire appel à un professionnel du retrait de colis pour aller le chercher.

      3. Je dois attendre que ce professionnel l’ouvre, qu’il en vérifie le contenu, et qu’il ne m’en donne que ce qu’il me juge digne de recevoir.

      Vous voyez le problème ?

      « Vous semblez sous-estimer très largement le nombre de recours en justice contre les hôpitaux ou les professionnels »

      Oui, je sais. La motivation première des professionnels de la santé n’est pas de soigner les gens mais de se protéger contre les recours judiciaires. Leur propre intérêt passe en premier lieu. Classique.

      Ceci dit, je cherche toujours une étude qui démontrerait un accroissement du nombre de plaintes et surtout de condamnation des soignants. Jusqu’à présent, je n’ai rien trouvé de probant.

  20. Solesme says:

    Bonjour,

    d’habitude plutôt d’accord avec vos opinions exprimées dans vos précédents articles, je suis étonnée de l’angle que vous avez choisi pour aborder le problème très complexe de l’information du patient. L’anecdote concernant le labo qui vous a refusé la communication par téléphone me semble complètement hors de propos.
    Il existe de nombreuses situations, familiales, conjugales, de dépendance et de conflit qui font que, oui, il faut parfois être parfaitement sûr de la personne à qui l’ont remet les résultats. Et oui, parfois, vos proches peuvent savoir où et quand vous avez fait quel type d’analyse, ainsi que votre nom, prénom, date de naissance et nom de votre médecin et donc peuvent se procurer vos résultats par téléphone.

    Pour avoir été témoin des dégâts causés par une négligence en la matière, des dégâts humains, psychologiques et financiers, je pense qu’on peut raisonnablement préférer avoir affaire à des règles un peu strictes de communication des documents.
    Je vais faire un parallèle avec le droit à l’accès à ses données personnelles, qui peut s’exercer vis-à-vis de tout organisme qui détient des données personnelles sur vous. Bien sûr il s’agit d’un droit auxquels les organismes en question ne peuvent pas échapper. Mais pour exercer ce droit, encore faut-il prouver votre identité. Et ça ne me choque pas.

    A mes yeux, la principale fautive ici, c’est l’infirmière opératrice qui vous a promis quelque chose qu’elle ne pouvait pas vous garantir. Il y a quelques années j’ai effectué des analyses dans un labo qui ditribuait une petite carte à l’accueil avec les modalités de remises de résultats, les délais moyens, les coordonnées du labo, les horaires… bref : une trace écrite et indiscutable qui disait “dans ce labo, voici la politique concernant la remise des résultats”. Actuellement, dans ma ville, le labo envoi les résultats par mail, à la demande des patients, en même temps qu’ils sont envoyés au médecin prescripteur.
    Les solutions sont multiples, et faciles à mettre en œuvre. Mais encore faut-il que le patient soit honnêtement informé.

    Je vous suis entièrement sur le reste en revanche, et notamment l’accès à son dossier médical : il ne devrait pas être accessible que sur demande mais faire l’objet d’une transmission systématique au patient. Une copie de tout ce qui figure dans le dossier médical devrait être remis, après signature des deux parties (le patient, le professionnel de santé) à chaque patient.
    Le réflexe des professionnels de santé qui cherchent à se protéger de tout me semble en contradiction avec ce culte du secret. Au contraire, pour se protéger de toute poursuite ultérieure, un médecin, un hopital, ont intérêt à ne rien cacher et peut dès lors de prévaloir du fait que son patient était informé.

  21. Claire Dodé says:

    … histoires de dates… ce post est ressorti sur une liste et je n’ai pas fait attention aux dates de parution intiale (c’est qu’il est encore fortement d’actualité !). Marie-Hélène, si vous estimez qu’il est trop ancien, vous pouvez supprimer les commentaires que j’ai fait ce jour sur ce post.
    Bonne journée.

  22. Winlabo says:

    Malheureusement malgré tous les systèmes que nous mettons en place afin d’apporter plus de qualité dans les services proposés, il reste toujours l’interprétation humaine de la relation médecin patient pour laquelle aucun logiciel ne pourra apporter de solution.
    Je tiens en effet à mettre en avant la qualité du travail dans notre secteur pour la sécurisation des données, la perfectibilité de nos outils et nos analyses.

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