Le contrôle du sexe des femmes est un principe de base dans les sociétés patriarcales. La virginité des jeunes filles fut un enjeu important dans le passé et l’est encore dans certaines cultures traditionnelles. Les femmes sont censées arriver vierges au mariage, pas uniquement par coquetterie à l’égard de leur futur mari, mais souvent en engageant la réputation et la crédibilité de tous les membres de leur famille. Les plus cartésiens d’entre nous pourraient, certes, trouver étrange que des adultes sains d’esprit placent l’honneur de familles entières entre les fesses d’adolescentes boutonneuses. Cette obligation de virginité a en réalité pour but de garantir à l’homme que les enfants qui naîtront dans le cadre de son union seront bien le produit de sa semence. L’obligation de virginité est bien sûr assortie d’une autre obligation pour les femmes, celle de la fidélité. Après avoir appartenu à sa famille, le sexe de la jeune femme appartient ensuite exclusivement à son époux. Il va sans dire que l’obligation de fidélité ne s’applique pas avec autant de véhémence aux hommes qui se sont empressés d’aménager leur accès aux sexes féminins en instituant une catégorie de femmes disponibles en échange d’argent, les prostituées.
La mainmise sur le sexe des femmes se fait également de façon beaucoup plus violente à travers une pratique communément admise dans notre société : le viol. En France, un viol est commis toutes les sept minutes, moins de 5 % des victimes portent plainte, et lorsque ces plaintes finissent par aboutir à un procès, moins de la moitié des violeurs sont effectivement condamnés. Non seulement le sexe de la femme appartient successivement à sa famille puis à son mari, mais il est également à disposition de l’ensemble des hommes qui, dans les faits, peuvent y accéder par la surprise, la violence ou la contrainte sans trop s’inquiéter des risques de poursuites judiciaires. Au final, le sexe de la femme appartient à beaucoup de monde, sauf à la femme elle-même.
L’accouchement étant resté un bastion du sexisme et du patriarcat dans ses formes les plus extrêmes, il n’est pas surprenant que dans ce contexte le sexe des femmes soit aussi accessible à tous, sauf aux femmes elles-mêmes. La pratique la plus illustrative de cette situation est celle du toucher vaginal. Pour les non-familiers de cet acte, le toucher vaginal consiste à introduire l’index et le majeur dans le vagin d’une femme pour, dans ce cas-ci, mesurer le degré de dilatation du col de l’utérus. Lorsqu’un doigt peut pénétrer dans le col, il est ouvert à 1 cm. Lorsqu’on peut y introduire deux doigts, il est ouvert à 2 cm. Pour mesurer la suite, il suffit de placer l’index et le majeur sur les bords du col et estimer la dilatation en fonction de l’écartement de ses doigts. Généralement, le fœtus s’engage dans le vagin lorsque le col est ouvert à 10 cm. Jusque là rien de bien interpellant puisqu’à première vue, il pourrait s’agir d’une pratique utile dans le cadre de l’accompagnement d’un accouchement. Une analyse plus approfondie démontre cependant que le toucher vaginal tel qu’il est pratiqué dans la plupart des hôpitaux est non seulement inutile, mais en plus dangereux et contribue à la perpétuation de la domination des femmes.
Le toucher vaginal est le rituel de base lorsqu’une femme en travail arrive à l’hôpital. En guise d’accueil, une personne appartenant à l’équipe médicale, qu’elle n’a jamais rencontrée, l’oblige à se déshabiller, à écarter les jambes et à subir l’introduction de deux doigts bien loin dans son vagin. S’en suit un verdict énoncé en nombre de centimètres. Pendant les heures qui vont suivre, une procession de personnes généralement tout aussi inconnues, composées de sages-femmes, d’obstétriciens, voire d’assistants et de stagiaires, va défiler pour pratiquer des touchers vaginaux à tour de bras. En général sans en informer préalablement la femme. Encore moins en prenant soin de lui demander son autorisation. Parfois même avec une certaine brutalité rendant l’opération douloureuse. Il faut dire que le corps médical a tout organisé pour favoriser ces touchers à répétition en imposant à la femme de rester couchée sur le dos, les jambes écartées, les pieds dans les étriers et le sexe à la vue et à la portée de main de tous.
D’un point de vue strictement médical, ces touchers vaginaux sont une source d’infection, car l’utilisation de gants et les normes de stérilisation ne garantissent pas l’absence totale de germes. Mais de façon plus globale, cette pratique peut avoir un impact psychologique considérable sur la femme, ce qui va jusqu’à perturber la bonne progression de l’accouchement. Imaginez-vous chez le dentiste, la bouche ouverte sous une lumière vive, essayant de vous détendre sur fond de bruit de la fraiseuse et de l’action d’outils pointus sur votre émail. Imaginez maintenant que pendant toute la séance, la porte du cabinet s’ouvre, et qu’une succession d’inconnus s’approchent de vous et introduisent leurs doigts dans votre bouche pour tâter l’intérieur de vos gencives. Vous risquez de trouver ce comportement pour le moins intrusif, et percevoir la consultation dentaire de façon encore plus inconfortable et stressante que ce qu’elle est déjà. Imaginez qu’il ne s’agisse plus de votre bouche, mais d’une partie de votre anatomie encore plus sensible, par exemple l’anus. Vous vous rendez chez un spécialiste pour un examen rectal et, là aussi, alors que vous êtes les fesses à l’air, des gens surgissent dans la pièce les uns après les autres pour vous palper l’intérieur de l’orifice. Il ne s’agira plus seulement de stress et d’inconfort, mais de transgression d’intimité, voire d’humiliation. Une telle pratique est inconcevable dans l’ensemble des disciplines médicales, sauf une, celle qui consiste à accéder au sexe des femmes.
Examinons maintenant l’impact de ces touchers vaginaux à répétition sur le déroulement de l’accouchement. L’obligation de se soumettre à cet examen perturbe la concentration de la parturiente qui se voit forcée de réactiver les fonctions intellectuelles de son cerveau au moment où il est utile de lâcher prise et passer la main au cerveau reptilien. Alors qu’elle est dans sa bulle, en prise avec des sensations physiques et des émotions intenses, elle doit émerger brutalement pour se soumettre à une pénétration désagréable et intrusive, puis s’entendre énoncer une mesure géométrique. Interrompre un accouchement pour effectuer un toucher vaginal a exactement le même effet qu’arrêter une relation sexuelle pour vérifier le bon fonctionnement des organes des partenaires. L’ambiance est cassée, l’intimité est transgressée, et, dans le meilleur des cas, il faudra un certain temps pour retrouver les conditions favorables au processus. Plus encore qu’une simple perturbation, ces touchers vaginaux s’apparentent parfois à une succession d’agressions sexuelles. Outre leur impact psychologique à long terme comparables à un viol, ils augmentent sur le moment-même le taux d’adrénaline de la parturiente, s’opposant à la production de l’hormone majeure de l’accouchement qu’est l’ocytocine. Dans cette situation d’agression, la modification hormonale détourne l’afflux sanguin vers les membres utiles à la fuite et au combat que sont les bras et les jambes, ce qui réduit l’apport en oxygène de l’utérus et donc diminue son efficacité. L’accouchement est alors ralenti, perturbé, et devient beaucoup plus douloureux.
L’intérêt des touchers vaginaux est également sujet à interrogation. Leur but est de déterminer l’ouverture du col de l’utérus. Fort bien. Et l’obstétricien va consciencieusement évaluer cette mesure au regard d’une norme établissant que le col de l’ensemble des femmes doit s’ouvrir à une vitesse de 1 cm par heure. La médecine est formidable parce qu’à partir de données biologiques éparses, totalement aléatoires et soumises à des variations individuelles considérables, elle arrive à déduire une vitesse optimale correspondant à un chiffre rond. La moyenne aurait pu être par exemple de 1,67 cm en cinquante-trois minutes, mais non, l’obstétrique a ceci de magique qu’elle aboutit au chiffre « un ». Un centimètre en une heure. C’est facile à retenir. La réalité est pourtant très différente puisque durant un accouchement, l’ouverture du col n’est pas linéaire. Certaines femmes sont surprises d’être à huit centimètres d’ouverture en quelques contractions sans même s’en être rendues comptes. D’autres vont rester à un centimètre toute une nuit puis subitement, sous l’effet d’une parole ou d’un changement de position, tout va s’accélérer et le bébé va naître dans l’heure. D’autres encore vont vaquer à leurs occupations pendant plusieurs jours sans le moindre symptôme de début du travail en promenant un col ouvert à quatre centimètres. D’autres enfin vont avoir une ouverture linéaire, mais dont la vitesse est de un centimètre toutes les deux heures. Ces variations féminines ne sont pas de nature à plaire à l’obstétricien qui, garant de la science et des courbes mathématiques, va agir sur le corps des femmes pour obtenir une ouverture constante d’1 cm par heure, par exemple par des injections d’ocytocine artificielle augmentant douloureusement l’intensité des contractions.
Le corollaire du toucher vaginal est justement la maîtrise de l’ouverture du col de l’utérus. Non seulement le sexe des femmes est accessible à tous, mais l’obstétricien occupe cette position suprême qui consiste à décider en plus de l’ouverture de celui-ci.
L’Organisation mondiale de la santé est pourtant très réticente face à cette pratique et considère que « les touchers vaginaux répétés ou fréquents, spécialement par plusieurs dispensateurs de soins » font partie des pratiques fréquemment utilisées à tort. Alors que les recommandations de l’OMS datent de 1997, soit depuis plus de quinze ans, cette habitude reste pourtant profondément ancrée dans le monde médical occidental. Il peut sembler étrange que la médecine, pourtant d’habitude si réactive à intégrer les dernières nouveautés en matière de soins et de traitements, laisse perdurer des actes si contraires à l’intérêt des patientes. La raison est que l’obstétrique est, plus que n’importe quelle autre discipline, empreinte de conceptions sexistes et patriarcales dont une des caractéristiques est le postulat que le sexe des femmes est à libre disposition.
Les féministes sont parvenues à remettre en question l’obligation de virginité et ont permis aux femmes de se réapproprier leur corps en accédant à la liberté sexuelle. Cette réappropriation doit se poursuivre jusque dans le domaine de l’accouchement où le principe de base pour accéder à leur corps et à leur sexe doit est être, comme partout ailleurs, le respect de leur consentement. La femme qui accouche est la seule personne pouvant exiger de connaître, si elle en a le désir, le degré d’ouverture du col de son utérus. Elle peut librement le mesurer elle-même ou, par paresse, confort ou toute considération qui lui est propre, demander à la personne de son choix d’effectuer cet examen. Si une complication devait justifier un toucher vaginal, il ne devrait se pratiquer qu’après avoir obtenu le consentement explicite et éclairé de la femme, comme n’importe quel autre acte médical.
Dans les sociétés patriarcales, il est habituel de rendre la victime de viol responsable de son agression, par exemple en l’interrogeant sur la manière dont elle était habillée. En glosant sur les vêtements qu’elle portait, la société vise à déterminer si la victime aurait implicitement autorisé l’accès à son corps, ceci dans le but de dédouaner le violeur. Il est aujourd’hui temps de s’intéresser à la tenue vestimentaire de l’agresseur, et considérer que porter une blouse blanche ne donne en aucun cas l’autorisation d’accéder impunément et sans restriction au sexe des femmes.
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tjrs aussi finement analysé !
il faut savoir que c’est une pratique assez franco française, que ça n’est jamais pratiqué comme ça dans les pays anglo saxons, et qu’il n’y a pas plus de prématurité là bas … en Suède (il me semble), un obstétricien qui pratiquerait comme en france risquerait gros autant par rapport à leur équivalent de l’ordre des médecins que vis à vis de la justice.
ce geste ne se justifie EN RIEN !
A part pour décoller les membranes en douce en fin de grossesse ou pire glisser un demi cachet de cytotec dans le col histoire que ça parte bien comme on veut … sans information ni consentement bien évidemment !
J’ai beaucoup aimé ce post. Je vis et travaille en Colombie-Britannique où je pratique en tant que doula et éducatrice périnatale. Nombre de femmes que j’accompagne font le choix de n’avoir aucun toucher vaginal pendant leur accouchement et les sages-femmes sont généralement parfaitement à l’aise avec cette demande, sous réserve qu’aucune complication ne nécessite un examen plus approfondi. Certains médecins sont aussi satisfaits de laisser la femme progresser à son rythme et se contentent d’examiner les signes extérieurs de progression. Je n’ai vu qu’une fois, une infirmière, s’offusquer du refus d’une femme de se faire examiner. Les femmes ont le droit de faire appel au “refus informé” pour toute intervention pendant l’accouchement. Seulement, il faut se ré-éduquer quand à nos droits… Celles qui sont informés n’ont généralement aucun mal à dire NON. La position d’autorité met souvent la patiente mal à l’aise quand elle souhaite refuser quelque chose. Toujours ce parallèle avec l’abus sexuel… Je rappelle souvent aux parents que le toucher vaginal n’a rien de scientifique, puisque mesuré avec les doigts! Deux personnes peuvent arriver à un nombre complètement différent. De plus la dilatation ne prédit en aucun cas la vitesse de l’accouchement. Raison de plus pour s’en abstenir!
“Je rappelle souvent aux parents que le toucher vaginal n’a rien de scientifique, puisque mesuré avec les doigts”
En même temps tu préférerais qu’on mesure l’intérieur de ton vagin avec un mètre ?
“De plus la dilatation ne prédit en aucun cas la vitesse de l’accouchement”
Lorsque j’ai accouché j’avais beaucoup de contractions mais mon col ne s’ouvrait pas. Et c’est parce que les médecins savaient ça qu’ils ont compris que mon fils ne s’en sortirait pas si on ne faisait pas une césarienne puisqu’il avait coincé le cordon ombilical… Donc sans cet “horrible toucher vaginal” mon fils n’aurait probablement pas pu naître…Voilà à quoi ça sert.
Gomel, il me semble que ces remarques ne font pas avancer le débat. Le sujet ici est le respect du choix de la femme et même surtout le fait de lui demander son accord avant de pratiquer un toucher vaginal, particulièrement quand l’accouchement se déroule sans problème.
“En même temps tu préférerais qu’on mesure l’intérieur de ton vagin avec un mètre ? ”
Hmmm, à vue de nez, je dirais qu’il s’agit de celui du faux dilemme (dans les verts, à la fin : http://www.keole.net/wp-content/uploads/2014/09/arguments_rethoriques_fallacieux.png ).
Pour mémoire “Un sophisme est une argumentation à la logique fallacieuse. C’est un raisonnement qui cherche à paraître rigoureux mais qui n’est en réalité pas valide au sens de la logique (quand bien même sa conclusion serait pourtant la « vraie »). À la différence du paralogisme, qui est une erreur involontaire dans un raisonnement, le sophisme est fallacieux : il est prononcé avec l’intention de tromper l’auditoire afin, par exemple, de prendre l’avantage dans une discussion.”
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophisme
Pardon si cela paraît hors-sujet aux lecteurs, mais il est absolument frappant dans ce blog de voir que ceux et celles qui cherchent à réfuter les faits énoncés par Madame Lahaye ne sont capables de ne lui opposer que des arguments invalides sur le plan logique…. Allez, faites un effort !
il y a 13 ans
je suis tombée enceinte, j’avais 23 ans, l’idée même d’un toucher vaginal me mettait dans tous mes états, j’avais esquivé les gynécos jusqu’alors, j’ai dit au gynécologue que je voyais pour la première fois que je ne pouvais supporter cet acte.
Il m’a dit que je n’avais pas le droit de refuser, que je mettais en danger mon bébé.
J’ignore pour quelle raison je l’ai cru, il m’a menacé de m’interner et de me faire les toucher vaginaux sous camisole et qu’on me retirait mon bébé pour mise en danger d’autrui.
Je suis tombée très malade à cause des nausées, on se demande pourquoi je pouvais être aussi stressée…. il ne m’a prescrit aucun anti-nauséeux, m’a laissé 2 jours sans manger et sans boire. La consultation suivante il m’a demandé “alors on fait quoi” parce que après je pourrais rien pour vous, les commandos anti IVG bloqueront la clinique et ensuite vous aurez dépassé le terme légale et le seul traitement efficace c’est 3 mois dans le noir total, sans manger, sans boire, sans visite, sans télé, sans lecture juste une perfusion.
Je n’avais ni mangé ni bu depuis 2 jours, je ne tenais plus debout, j’étais paniquée et affaiblie … j’ai cédé.
LUI avait décidé pour moi, si je ne voulais pas de son droit de cuissage je n’avais pas le droit d’avoir un bébé.
C’est horrible qu’il s’en soit sorti impunément, ce type est à l’évidence un grand malade, un détraqué sexuel et détraqué tout court.C’est clairement un viol et il devrait être poursuivi pour cela !!! C’est un monstre.
Karine, votre histoire est horrible.
Ce que vous avez subit est clairement un abus de pouvoir et un viol et mérite une action en justice.
Je pense que votre histoire intéresserait Martin Winkler
Encore un bel article, tellement vrai. J’ai pu comparer un suivi grossesse + accouchement en milieu hospitalier français, et un autre aux Pays-Bas. En France j’ai été soumise dès le soupçon de grossesse à un TV par ma généraliste. ça a donné le ton pour toute ma grossesse: à chaque visite mensuelle ,gynécologue et stagiaire me faisaient un TV. J’en suis même venue à rire (jaune) quand j’ai remarqué que leur meubles de fournitures avait une case libellée “doigteurs steriles”. Au train où vont les touchers vaginaux, un doigteur est plus economique qu’un gant. Ils feraient de meilleures economies en repensant leur politique du toucher vaginal, mais là encore comme leur foutu monitoring, je me demande si c’est pas une règle imposée par les assurances? Bref. Pendant mon accouchement, 6 ou 7 personnes differentes ont pratiqué le fameux toucher. Parfois, effectivement, sans demander l’autorisation. Pendant ma phase de désespérance, la sage femme a quitté mon entrejambe pour venir parler à mon visage et elle m’a dit “Coco? Puis-je vous appeler par votre prénom Coco?…vous allez y arriver” je lui ai répondu que depuis le temps qu’elle était en train de farfouiller dans mon vagin, on était intimes maintenant, elle pouvait m’appeler comme elle voulait. Il ne faut pas oublier les TV post partum pour vérifier que tout se remet bien en place, et ce pendant tout le sejour en maternité.
Aux Pays-Bas, je n’ai eu aucun toucher vaginal pendant la grossesse. ni par les sages femmes, ni par le gynécologue de l’hopital où j’ai du m’indcire en cas de complications. J’ai eu un toucher pendant l’accouchement, juste avant de pousser et un aprés l’expulsion du placenta afin de vérifier qu’il avait été expulsé en totalité.
Et c’est tout. Autant dire que j’ai vécu cette grossesse et cet accouchement beaucoup mieux que celui vécu en France.
” Il ne faut pas oublier les TV post partum pour vérifier que tout se remet bien en place”
En même temps vaut mieux. Histoire d’être prévenu si y’a descente d’organes. Ben oui y’a pas que chez les vaches que ça arrive.
J’ai accouché trois fois et je n’ai jamais eu le moindre TV en post partum ! Quand on vous dit que c’est pas obligatoire leur truc…Le plus loin qu’elles ont regardé c’est en écartant légèrement les grandes lèvres pour vérifier les sutures. On peut aussi faire sa rééducation sans enlever son pantalon à tout bout de champs.
J’ai accouché en Suisse, ici on ne fait pas de TV pendant toute la grossesse sauf si la femme le demande, sauf si il y a un doute raisonnable, par exemple que la future maman se plaint de douleurs inhabituelles, et TOUJOURS avec consentement (bon sang, ça coûte rien de demander “puis-je/est-ce que mon élève peut vous examiner ?”).
Pendant mes accouchements les TV ont été faits à ma demande uniquement, sauf pour le premier où j’étais sous ocyto/péri et qu’il fallait des contrôles plus fréquents, mais encore une fois, toujours avec explication et consentement, en regardant mon visage et en se présentant (si si, j’ai su le nom et la fonction de ceux qui ont mis les doigts).
Même quand j’ai fait une hémorragie de la délivrance, dans l’urgence, on m’a demandé mon consentement pour les soins et le gynéco m’a prévenue de son geste avant d’aller chercher le placenta. Pourtant je le redis, il y avait urgence, alors qu’on arrête de nous faire croire que dans le calme d’une consultation c’est au dessus des forces des soignants de DEMANDER avant de faire le geste. Et qu’on arrête de nous faire croire que la pratique du TV systématique est utile. C’est juste invasif.
Même témoignage que Coco : 3 grossesses en France et des TV à la pelle. Et même pour mon premier TV pratiqués par une élève sage femme pour je cite “s’exercer” !! Sans mon accord bien sûr. Et quatrième grossesse en Israël et bien aucun TV de toute la grossesse. Si une mesure du con semble nécessaire elle est faite par échographie mais la plupart du temps on s’abstient. Le seul TV a été celui de l’arrivée à la maternité ! 9,5 ouf je n’aurais pas l’occasion de savoir si les TV se pratique en salle de naissance !!
J’aime beaucoup la conclusion ! Pour mon premier enfant, je pensais les TV obligatoires. Je les ai subit sans mot dire. Pour mon second, j’ai refusé un TV en fin de grossesse lors d’une visite avec un gynéco que je n’avais jamais vu et qui était odieux (j’étais très jeune et en voyant que j’attendais mon deuxième, m’a fait une réflexion très déplacée sur la contraception). Non seulement il l’a mal prit, mais en plus, il l’a fait son TV… Pour mes filles, j’ai refusé un maximum de TV. Néanmoins, pour ma dernière, vu que la petite présentait des ralentissements du rythme cardiaque, j’ai dû en avoir un par le gynéco et je dois avouer qu’il m’a fait très mal. Je revois encore la scène, elle est imprimée en moi. Et oui, je dois reconnaître que je l’ai vécu comme une violence.
Quand j’écris mes billets, j’ai toujours peur d’aller trop loin et je me dis souvent “là tu exagères”. Mais en lisant vos témoignages, je me rends compte que je suis encore bien en-deça de la réalité. C’est tout bonnement effrayant !
Que cela fait du bien de lire cela! En meme temps en lisant les temoignges de certaines d’entre vous je suis horrifiee et triste a la fois.
Ce moment qui devrait etre l’un des plus beaux de la vie d’une femme est entache par ces actes de violence.
J’ai deteste tous les TV que j’ai subi pour mes 2 grossesses meme si la plupart du temps ils ont ete faits par des super sages femmes et avec une grande douceur. Mais comme la plupart d’entre vous je l’ai vecu comme une violence. Je me souviens de 2 TV comme si c’etait hier. Le premier fait par un gyneco 2 jours apres mon accouchement car on soupconnait une infection (alors que je faisais juste une fievre a cause d’une lymphangite) et le 2eme TV par une etudiate em medecine qui croyait rentrer son doigt dans la proue d’une vache!!
Si 3eme grossesse il y a je refuserais tout TV mais vivant en Angleterre je crois que ce n’est pas ou peu pratique ici…
“Ce moment qui devrait etre l’un des plus beaux de la vie d’une femme”
Je ne me suis nullement sentie violentée par les touchers vaginaux durant ma grossesse. Pourtant ça ne m’a pas empêchée de détester ma grossesse. C’est de la souffrance à longueur de temps. Alors franchement un TV par-ci par-là c’est rien…
C’est bon, on finira par le savoir que vous avez trouvez les TV imposés durant votre (vos ?) grossesses ni intrusifs ni désagréables, mais il serait peut-être temps d’admettre qu’on ne parle pas que de votre cas, de comprendre que d’autres ont pu trouver totalement déplacé, intrusif et violent de se faire fourrer deux doigts dans le vagin en guise de “bonjour madame, comment ça va aujourd’hui ?” voir même de se demander pourquoi vous défendez avec tellement d’acharnement le bien fondé d’un acte qui, tel qu’il est décrit, serait qualifié de viol dans un autre contexte.
Vous m’ôtez les mots de la bouche!
Si “Gomel” est contente très bien. Se taire c’est bien aussi! Les TV sont bien souvent inutiles et Gomel peut se garder ses leçons à deux balles, surtout quand on lui explique que dans bien d’autres pays, ça se passe différemment, que leur santé est pas plus mauvaise, et le tout mieux vécu… Peut être qu’on devrait faire un dessin pour qu’elle comprenne et ravale son ton méprisant qui apprend la vie!
Hmmm, ce coup-ci j’hésite entre la généralisation hâtive (violet) ou bien la généralisation biaisée (vert) (http://www.keole.net/wp-content/uploads/2014/09/arguments_rethoriques_fallacieux.png)
Il faut bien avoir conscience qu’auprès d’un lectorat un minimum futé, l’usage de sophismes discrédite son auteur… Le ressenti est personnel, si celui d’une personne est plus positif que celui d’une majorité, tant mieux pour la personne chanceuse, mais son expérience individuelle ne saurait invalider celles des autres…
Merci pour cet article!!!!
L’idée des TV à répétition a été l’un des moteurs de mes envies d’accoucher à la maison…D’être suivie par les mêmes sages-femmes tout au long des grossesses, de pouvoir parler avec elles de ce que l’on ne dit pas facilement ailleurs, de comprendre mon corps en plein bouleversement sans à être confrontée à ce que je considère comme une forme “d’agression”, de comprendre et de savoir ce que je pouvais refuser sans prendre de risque pour le Bébé…
Mais pour l’anecdote, lors de l’échographie pour notre second enfant, alors que je m’installais pour notre première entrevue, le médecin me regarde et me dit “Vous pouvez garder votre pantalon, pour la première on observe en externe.” Ayant donc appris à protéger mon intimité et paniquée à l’ombre de l’idée que ça ne soit pas le cas, je lui répond qu’il en sera ainsi pour celle-ci comme pour les autres…Il m’a regardée avec l’air de “ben tiens c’est la première fois que l’on me la fait celle-là” et me répond que je suis un peu bizarre, qu’il s’agit de son outil de travail et que ça serait comme lui demander de “travailler sans ses lunettes”…Après l’avoir prié de ne pas confondre son arrête nasale et mon vagin, je l’ai laisser officier “en externe”, puisque c’était la première fois…Ce fut aussi la dernière, et sur conseil de ma sage-femme, je suis allée en consulter un autre, avec qui tout s’est fort bien passé.
L’une des conclusion que j’en tire c’est qu’il n’est pas aisé de contredire les médecins, alors que des mesures “alternatives” existent…il faut aller chercher les informations par soi même si leurs méthodes ne ne conviennent pas, et c’est long, ça peut avoir des allures de combats tant les critiques peuvent être dures…J’étais soutenue merveilleusement par le Papa, et son soutient m’était précieux, sans lui aurai-je eu la force, le recul pour pouvoir continuer sans paniquer et sans subir l’influence d’un système qu’il n’est pas facile de remettre en cause.
Alors oui merci pour cet article qui permet de faire passer le message aux femmes qui veulent se réapproprier leur corps en particulier au moment où tout change et où les questions affluent sur leur santé, celle de leur enfant et leur bien-être!
Merci pour cet article, qui reprend (mais comme c’est nécessaire!) des choses que j’avais lues chez Winckler. J’ai subi un TV à l’âge de 17 ans alors que j’étais vierge et avais précisé que je ne mettais pas de tampons. La gynéco était pourtant une femme, comme quoi, mais elle n’a pris aucune précaution et je me suis effondrée en larmes sous la douleur…
Je n’ai encore pas eu d’enfant mais j’ai l’intention d’en avoir et j’espère que je saurais dire NON si je me sens mal à l’aise….Merci encore pour votre article!!
Je voulais moi-aussi commenter sur le fait que les TV pendant l’accouchement n’étaient pas ceux qui m’avaient le plus dérangés. Comme Cece, ceux fait en dehors des grossesses me déplaisent le plus. Le pire étant le “canard” (je ne connais pas le nom de cet instrument de torture, je l’appelle comme ça par défaut) qu’on utilise pour faire un prélèvement… J’avais tjs eu des gynécos femmes qui étaient relativement compréhensives, même si qq peu intrusives (zut, j’étais vierge! Etait-ce réellement nécessaire?), et lorsque j’ai débarqué à Paris étudiante avec peu de moyens je suis allée à un hopital public pour un rdv gynéco. Ben oui, j’avais eu mon premier rapport, et je voulais vérifier si tout allait bien (on avait pris des précautions, mais bon…) je suis tombé sur un homme. Ok… Déjà ça me stressait. Et puis il m’a dit qu’il fallait faire un prélèvement. D’où le canard qui t’écarte le vagin. Qd il l’a ouvert, à l’intérieur de moi, il m’a pincé le vagin. J’ai hurlé (et j’ai la voix qui porte). Et tout ce qu’il a dit c’est un truc du genre: “oh, vous êtes une douillette, vous!” Je n’ai jamais remis les pieds là-bas et j’évite les gynécos depuis. J’en ai la trouille. Mon mari le sait et heureusement il comprend. Mais c’est pas évident de trouver un praticien compréhensif et doux. maintenant, je suis en Allemagne depuis deux mois. Voyons comment cela se passera ici.
En tout cas, les TV je vais les accepter sous certaines conditions dorénavant. Merci pour ce blog qui confirme mes impressions: l’accouchement en France, et de plus en plus dans tous les pays dits “développés”, s’éloigne de l’acte naturel et vole ces instants (parfois extrêmement difficiles; c’est vrai) à la future mère. le progrès médical et celui de l’hygiène doivent aider les femmes et non remplacer la nature/leur instinct. [brrr… ça me rappelle le film Le Lorax, mais bon je diverge]
Et juste une question: toutes ces violences faites aux femmes pendant la grossesse et l’accouchement ne seraient-elles pas une des causes de nos enfants de plus en plus hyper-actifs, stressés, etc. Ce n’est pas le seul paramètre, j’en convient. Mais c’est une question à se poser…
J’ai la chance de ne pas avoir été spécialement traumatisée par des TV, même si je n’en garde pas de souvenirs très délicats … Par contre l’échographie du premier trimestre pour ma seconde grossesse, ça vaut son pesant de cacahuètes : Le médecin que je vois pour la première fois me demande de retirer ma culotte. Je lui rappelle que je viens pour une simple échographie, mais je n’ai que 24 ans, je lui obéis quand même. Il sort une sonde à l’allure plus que suggestive, et un préservatif. Il introduit le tout dans mon vagin sans m’expliquer quoi que ce soit, et commence à fourrager énergiquement. Un peu fâché le monsieur, il ne voit pas ce qu’il voudrait … Me fait des commentaires que je ne comprends pas, et m’envoie balader quand je lui demande des précisions … Je sors de ce rdv en larmes.
J’avais rendez vous avec lui le lendemain pour un examen vaginal … J’ai annulé, et trouvé un autre gynéco (à cette époque là, je ne savais pas encore qu’on pouvait s’en passer).
Après la naissance de mon fils, je suis resté 3 ou 4 jours à la maternité. J’ai vite compris que ce serait probablement lui qui ferait ma visite de sortie. J’ai pu convaincre un interne de me faire cette consultation la veille, concluant que si mon état de santé était bon ce jour là, il le serait le lendemain aussi, et lui expliquant que je ne souhaitais plus être manipulé par ce personnage.
Sauf que la sage-femme ou infirmière ou je ne sais qui, présente lors de cet échange à tout répété à l’autre. Le gynéco blessé dans son égo est venu m’insulter dans ma chambre, en plein milieu d’une tétée.
Après cette fameuse écho, j’avais décidé de ne plus me laissé faire. Après cet intermède avec cet énergumène, je suis devenue militante pour la cause féminine !
Merci Marie-Hélène pour votre plume.
Honnêtement je ne comprends pas. Durant toute ma grossesse et durant l’accouchement on ne m’a jamais fait un seul toucher vaginal sans mon consentement. Je n’ai pas eu une troupe de stagiaires qui est venue me fouiller sans crier gare. Non. On m’a toujours demandé mon avis. Et même si parfois ça pouvait être désagréable mon médecin a toujours été délicat. Une fois on m’a demandé si un stagiaire pouvait le faire et j’ai donné mon accord. C’est qu’un vagin. Y’a rien à cacher dedans (enfin pour mon cas).
Après je ne parle pas des cas très spéciaux comme celui de Karine où là c’est clairement illégal. Ce mec ne devrait pas avoir le droit d’exercer. Mais en dehors d’ici je n’ai jamais entendu qui que ce soit se plaindre des Touchers Vaginaux. D’abord parce que c’est utile. Et ensuite parce qu’on peut dire non si vraiment on est gênées. Après, encore une fois, ça va, c’est qu’un vagin. C’est pas parce qu’on nous a mis en tête que c’était vulgaire qu’il faut le croire.
Faut pas mettre n’importe quoi (n’importe qui) dedans évidemment, question d’hygiène, à part ça…
Y’a même des femmes qui le décorent leur vagin, avec des bijoux, des tatouages, des piercings. Ça n’a rien de tabou…
Gomel, tant mieux pour toi si tu n’as pas subi de touchers vaginaux sans consentement (ça a été mon cas aussi d’ailleurs). Ca devrait tout simplement être la règle. Mais il se fait que ce n’est malheureusement pas le cas, comme illustré par différents témoignages (et bien d’autres qu’on peut lire notamment sur les réseaux sociaux).
Ensuite, je ne comprends pas pourquoi tu parles de tabou ou de vulgarité autour du vagin. Personne n’a évoqué cette question. Dans mon billet, je donnais l’exemple d’un dentiste ou d’un spécialiste du rectum. Ce n’est qu’une bouche, mais ce n’est pas pour autant qu’on accepte que n’importe qui d’y introduise ses doigts. Ca n’empêche pas qu’on la décore avec du rouge à lèvres. Donc je ne comprends pas ta comparaison.
Quant à l’utilité du TV, elle est de plus en plus contestée, y compris lors d’examens gynécologiques hors grossesse. Si une raison médicale rendait cet acte nécessaire, il ne devrait se faire qu’avec le consentement explicite et éclairé de la femme. Comme n’importe quel acte médical. Encore une fois, tant mieux si tu as été respectée dans ce cadre, mais ce n’est malheureusement pas une généralité.
“Ce n’est qu’une bouche, mais ce n’est pas pour autant qu’on accepte que n’importe qui d’y introduise ses doigts”
C’est justement ce que je dis dans mon commentaire.
“Quant à l’utilité du TV, elle est de plus en plus contestée, y compris lors d’examens gynécologiques hors grossesse”
Personnellement, elle a aidé à sauver la vie de mon enfant.
“il ne devrait se faire qu’avec le consentement explicite et éclairé de la femme”
Je suis entièrement d’accord.
“Encore une fois, tant mieux si tu as été respectée dans ce cadre, mais ce n’est malheureusement pas une généralité”
Je sais bien mais ce que je ne comprends pas c’est pourquoi les femmes qui ont subi de mauvais traitements à certains endroits ne réagissent pas ? Au moins histoire d’éviter ça à d’autres ? Ce serait plus efficace que de se contenter de dire “Le toucher vaginal c’est mal”. Si personne ne se plaint les hôpitaux ne vont pas revoir leur façon de faire…
“Je sais bien mais ce que je ne comprends pas c’est pourquoi les femmes qui ont subi de mauvais traitements à certains endroits ne réagissent pas ? Au moins histoire d’éviter ça à d’autres ? Ce serait plus efficace que de se contenter de dire « Le toucher vaginal c’est mal ». Si personne ne se plaint les hôpitaux ne vont pas revoir leur façon de faire…”
Et bien justement, c’est précisément le but de ce blog: donner des pistes de réflexions aux femmes pour qu’elles ne se laissent plus faire. Parmi les réactions que je reçois, il y a des femmes qui disent qu’elles ignoraient que le jour de leur accouchement, elles devraient subir des TV de 5 ou 10 personnes. Il y en a plein qui ignorent que ces TV ne sont pas nécessaires et qu’ils ne sont pas pratiqués dans de nombreux autres pays. Il y en a plein qui ressortent de l’hôpital en ayant ressenti leur accouchement comme un viol et n’osent rien dire parce qu’on ne remet pas en question la médecine. La médecine sauve des vies, hein, on ne doit pas la critiquer, même toi tu le dis. Quant à changer les pratiques, il faut plus que quelques plaintes qui seront probablement classés sans suite. Il faut un mouvement politique plus large.
“Et bien justement, c’est précisément le but de ce blog: donner des pistes de réflexions aux femmes pour qu’elles ne se laissent plus faire.”
Dans ce cas ce n’est pas un blog qu’il faut… Là tu crées un cahier de doléances dont les hôpitaux n’en que faire. Je suis sûre qu’il existe déjà des organismes dont c’est le boulot.
Mais Gomel, si ce blog ne te plait pas, tu n’es pas obligée de le lire. Tu es libre.
Gomel, sans ce blog, je n’aurais jamais su que les TV étaient quasi inutiles. Et pourtant, cela fait deux semaines que je parle à mon compagnon de faire le maximum du travail à la maison, histoire d’être détendue et dans un environnement agréable. Cela fait aussi deux semaines que je m’interroge sur le fait que ce peut être lui qui pratique le TV (entre nous je préférerais de loin que ce soit lui plutôt qu’un inconnu). C’est notre intimité, merde, si ça ne te dérange pas pour le moins du monde, temps mieux pour toi, mais personnellement, je suis une traumatisée du TV. Une histoire qui remonte à mes 16 ans, un avortement pratiqué par un homme ignoble, froid et méchant parce que j’avortais. Mais pitié, ne viens pas nous écraser de tes petites phrases du genre “c’est bon, ce n’est qu’un vagin”. Je ne te connais pas, mais de ce que je lis, j’ai tendance à penser que tu es une honte pour la condition de la Femme.
Marie-Hélène, tu le sais déjà, mais tu as toute mon admiration, tu es une sorte de gourou pour moi. Ton analyse est toujours tellement concise que seuls les personnes de mauvaises fois pourraient éventuellement te contester.
Tu n’imagines même pas le bien que tu me fais, et je suis certaine que je ne suis pas la seule à penser cela. Sincèrement, merci (et un simple merci ne suffit pas).
J’avais lu ce témoignage, sur le tumblr jeconnaisunvioleur qui m’avait particulièrement marqué, et qui recoupe ce que tu expliques dans ton article :
“je mets au monde mon 3ème enfant sans péridurale. Je suis à l’hôpital. Je suis une personne à risque, c’est ce que l’on a mis sur mon dossier. HEMORRAGIES REPETITIVES. Pour éviter cela on me dit qu’un médecin ira chercher le placenta lui-même. J’accepte de toutes les manières on me promet le gaz qui me permettra de gérer la douleur.
Seulement, il vient, me regarde et plonge sa main dans mon sexe. Il rentre son poing, et fouille à l’intérieur de moi. Il me regarde droit dans les yeux. Je ne quitte pas ses yeux, et demande le masque pour supporter la douleur. Il refuse. Pourtant c’est juste là, à coté de la table. Une sage-femme me prend la main. Personne ne dit rien. Je suis entourée de femmes, et aucune ne dit rien.
Lui, il retire sa main, et recommence, il fouille, je lui dit d’arrêter, je le supplie. Il n’en a rien à foutre.
Il ne m’adresse pas la parole, il me nie encore une fois.
Je ne suis rien.”
Le témoignage dans son intégralité :
http://jeconnaisunvioleur.tumblr.com/post/61101463191/4-ans-13-ans-14-ans-33-ans
Je ne comprends toujours absolument pas comme le corps des femmes peut-être aussi peu respecté et je suis étonnée de voir qu’à l’étranger les touchers vaginaux ne se pratiquent pas/peu… C’est d’autant plus écoeurant que beaucoup d’amies et moi-même ont une totale confiance dans les pratiques médicales de ce type. Je n’ai pas encore d’enfants, mais tout ce que tu expliques, c’est très important de le savoir.
Merci pour ce témoignage. Effrayant, une fois de plus.
Moi aussi je suis sidérée du manque d’information des femmes par rapport à l’accouchement. Je réfléchis à un billet sur cette question.
tu sais que dans certains pays on parle de birth rape y a meme des campagnes videos pour alerter les femmes à ce sujet, pour qu’elles refusent de se laisser faire par “peur” du docteur.
Très bon article, merci. Et c’est une bonne idée d’écrire un article sur le manque d’information sur la grossesse et l’accouchement. Nombre de femmes (moi y compris), lors de leur première grossesse (voire toutes) suivent les chemins balisés, vont voir les mêmes personnes, subissent les mêmes examens etc, que leur mère, que leur sœur, sans se poser de questions. Évidemment, c’est la première fois, et puis c’est assez tabou malgré tout, plutôt mystérieux. Je ne vais pas demander à ma mère si sa première écho s’est faite par voie vaginale, si c’est normal, si ça lui a fait mal… C’est ce qui m’est arrivé pour ma première grossesse, je l’ai très mal vécu, cela s’est passé exactement comme dans le témoignage plus haut. Personne ne m’avait prévenue. C’est arrivé à une copine quelques mois après, elle non plus, personne ne le lui avait dit. Pour la deuxième grossesse, je précise lors de l’ordonnance que je refuse la voie vaginale. Le jour de l’écho (de datation, même pas du premier trimestre), la question ne se pose même pas, on ne me demande pas d’enlever ma culotte. Je souffre doublement de cette “pénétration par surprise” (une des définitions du viol) la sachant injustifiée médicalement… Je me fais désormais un devoir de prévenir toutes les femmes enceintes autour de moi! 🙂
Je n’ai jamais dit que ce blog ne me plaisait pas, je répondais simplement à ton commentaire. Après c’est peut-être toi qui n’est pas ouverte à la discussion.
J’ai lu l’article et le fil de commentaires depuis le début et c’est au moins ta sixième intervention pour redire exactement la même chose : toi, tu n’as pas mal vécu tes TV, toi, ça a sauvé la vie de ton bébé, toi, tu trouves ça utile et normal, toi, toi, toi. OK, message reçu. Et il t’as déjà été dit que ton témoignage avait été reçu et entendu. Vois-tu d’autres femmes ici intervenir sans arrêt pour répéter à quel point elles ont bien ou mal vécu leurs TV ? Quel est le but de tes interventions qui n’aurait pas encore été entendu ou compris ? Ou plutôt, que veux-tu vraiment exprimer ? Un blog c’est un endroit où quelqu’un écrit pour exprimer sa vision, son expérience, son opinion. Ca a sa raison d’être : ça permet d’informer, en premier lieu, de découvrir. Et les commentaires suscitent les témoignages. Pour certaines, c’est peut être la première fois qu’elles s’expriment sur ce sujet. Ton témoignage a été entendu, et il me semble, respecté. On t’as même répondu. Ton témoignage montre que, heureusement, il existe des praticiens à l’écoute de leurs patientes, que, oui, le TV peut être utile dans des cas de complications, ce qui a été stipulé plus haut. Cet article explique qu’il y a AUSSI des cas où le praticien n’est pas à l’écoute, que le TV à outrance est remis en question par l’OMS et certains obstétriciens eux-mêmes, et que la domination masculine sur les aspects de la vie d’une femme, particulièrement l’accouchement, ont conduit et conduisent encore à certaines violences faites aux femmes. Les témoignages, aussi véridiques et valables que le vôtre, le montrent bien.
Pour ma part, j’ai vécu une fausse couche en 2011 et la naissance prématurée d’un enfant mort né en 2012 avant d’accoucher de mon fils en mars 2013. Autant dire que j’étais cataloguée “à risques”. L’obstétricien qui m’a suivi à l’hôpital a été très doux et m’a tout de suite annoncé la couleur : “Vu que vous c’est une infection qui a provoqué votre accouchement prématuré, les touchers vaginaux, on oublie, je ne veux pas risquer d’introduire un germe et de fragiliser cette grossesse.” Et je le remercie car c’est pour moi un moment très désagréable et douloureux. D’ailleurs, pour ma part, les TV intrusifs ont été pratiqué sur moi par des femmes. Et l’irrespect de mon corps, je l’ai expérimenté par les femmes gynécologues et infirmières également…
Pour ma première grossesse : pas d’échographie endovaginale (même celle de datation), une gynéco très respectueuse, pas de toucher vaginal le premier trimestre et ensuite toujours en douceur, et une sage-femme très douce aussi le jour de l’accouchement. Toute ma grossesse j’ai eu affaire à un personnel médical très respectueux sauf une fois mais je pense que je m’en rappellerai longtemps. J’ai déménagé en toute fin de grossesse, j’ai donc eu mon rendez-vous du 9e mois avec un gynéco totalement inconnu dans la maternité proche de mon nouveau domicile, j’en suis ressorti quasiment en larmes, j’ai regretté avoir dit à mon mari que je pouvais y aller seule, il m’a fait mal, il l’a fait sans prévenir, je crois que pour lui je n’existais pas en tant qu’être humain, j’étais juste un corps à examiner.
C’est un très bel article. Perso mon gynéco pendant ma grossesse et même après ne ma jamais fait de TV, j’ai par contre une écho interne pour vérifier l’état du col mais j’ai eu rdv en plus pour ca 15 jours plus tard avec lui (écho médicalement justifiée) par contre au chu c’est une autre histoire outre le fait que se ne soit jamais les même équipes tout le monde a droit a une visite guidée de mon vagin, par contre avnt de me faire déshabillée on ma toujours demandé si jetais ok pour servir de support de formation.
une chose m’a cependant surprise, (et on voit bien là le conditionnement) lors d’une mammographie le médecin a demandé l’autorisation de m’ausculter la poitrine et c’est excusé d’avoir les mains froides)
mais si je devais envisager une autre grossesse j’aurai moins cette attitude “open bar” 4 étudiants c’est trop pour un vagin!
Le sage-femme qui m’a suivie pour ma grossesse ne faisait quasiment aucun TV car selon lui ça ne servait pas à grand-chose. Il m’en a fait un vers 6 mois pour vérifier comment était mon col (juste pour avoir une mesure de référence en cas de douleurs, de contractions etc…) puis il m’a laissée tranquille.
Quand je suis arrivée pour accoucher, il m’a fait un TV, en s’excusant presque de me déranger, pour voir où en était le travail. “Vous êtes à 5, ça avance bien”. Une info positive donc.
Une demie-heure après, j’ai poussé un tel hurlement qu’il est rentré dans la salle d’accouchement et a fait un second TV. “Le bébé est là.” J’étais donc à 10. Nous étions surpris tous les deux. Il s’est borné à me demander dans quelle position j’avais envie de faire l’expulsion.
J’ai donc trouvé que ces TV, au cours de la grossesse et pendant l’accouchement, n’étaient pas trop nombreux et qu’ils donnaient des informations encourageantes et utiles.
D’une manière plus générale, les médecins m’ont toujours expliqué pourquoi ils avaient besoin de faire des échographies endo vaginales, quand le cas se présentait. Il y avait toujours une raison, j’étais toujours prévenue. Cela ne me gênait donc pas.
Je crois que je suis plus sensible à la violence morale qu’à la douleur physique. Ca ne me dérange pas beaucoup d’avoir un peu mal, si la personne est polie et correcte.
Ton témoignage prouve bien, si besoin en était, que ce n’est pas parce qu’on respecte les femmes qu’on les met en danger.
Sinon, c’est clair que les violences physiques et psychologiques infligées par l’entourage pendant l’accouchement augmentent considérablement la douleur physique. Pour moi, ça relève clairement de la torture.
Très intéressant cet article, et les commentaires.. Je suis sage-femme et je travaille en clinique privée, je ne concois pas de faire autrement que demander l’autorisation avant de faire un TV, expliquer pourquoi on le fait, le faire avec douceur et sous un drap, et évidemment accepter un refus, quitte à se faire pourrir par le gynéco ensuite.
Je suis toujours choquée au contraire par certaines patientes qui exigent d’être examinées sans qu’il y ait besoin, qui demandent à ce qu’on leur décolle les membranes, et qui veulent être déclenchées parce qu’elles en ont marre d’être enceintes, ou celles qui demandent une césarienne pour en finir. Toutes les patientes ne veulent pas laisser faire la nature, ni participer à leur accouchement.
Est-ce que notre rôle est de respecter absolument le souhait des femmes même quand on juge que celui-ci va à l’encontre de leur intérêt et de celui de leur bébé ? Que ce soit en étant pas assez ou trop interventionniste ? Et que faire de notre responsabilité médicale au milieu de tout ça ?
Mon point de vue, c’est que la liberté des femmes doit primer par dessus tout. Même si les choix qu’elles posent vont à l’encontre de nos propres convictions. Je pars du principe que les femmes sont des adultes doués de raison et de discernement capables de poser des choix librement consentis. Dans ce cadre, le rôle primordial que doivent jouer les professionnels de la santé, c’est leur donner toutes les informations nécessaires pour qu’elles puissent poser des choix éclairés.
Sachez, mesdames,
Que je suis prêt pour mon opération de l’ablation de l’organe reproducteur.
Quelle honte d’avoir cela entre les deux jambes! Je ne veux plus appartenir à cette bande d’animaux en quête de chair.
François
J’aime beaucoup votre article situé dans le droit fil de mes propres réflexions sur la mainmise faite sur le corps des femmes dans les processus de la naissance en particulier. Je suis effarée des témoignages que j’ai pu lire… je pense qu’une bonne part de non-éducation sur ce qu’on peut refuser ou non chez le gynécologue y est pour beaucoup ; la plupart des femmes apprennent simplement qu’elles doivent dire “oui” à tout parce que c’est “pour leur bien”. On peut se faire violenter même lors d’un simple contrôle gynécologique…tant est si grande la conviction chez certains professionnels (certains, pas tous heureusement ! et les femmes comme les hommes) qu’ils ont le “droit” sans même demander, ni rien expliquer, de mettre les mains où ils veulent.
Je viens de lire plusieurs billets de ton blog. Très intéressants. Je l’ai ajouté dans ma blogroll.
Merci 🙂 j’ai fait de même, pour les mêmes raisons !
Mainmise sur le corps des femmes… Il faut peut-être réviser cette philosophie paranoïaque et arrêter de faire des ennemis des femmes. Un examen médical est un examen médical, pas un programme politique.
Il faudrait revenir sur terre. Les mecs en ont plus qu’assez les oreilles de cette victimisation permanente et de la suspicion paranoïaque. Réfléchissez-y tant qu’on est encore bien disposés, parce qu’après vous n’existerez plus pour nous. Trop c’est trop.
Ou bien on vous renverra la mainmise des femmes sur le corps des hommes, à la naissance, la mainmise maternelle, à l’école, par la majorité d’infirmières aussi, et de femmes médecins, de psychologues, de masseuses. Pas les analyses délirantes des féministes sur la sexualité masculine, le formatage du masculin par elles, par l’invention de la domination masculine. Et par la mainmise de la femme sur la sexualité de l’homme. La preuve: ce sont des hommes qui vont se faire exploiter par des prostituées, pas des femmes.
Laissez tomber votre discours de guerre si vous voulez encore goûter à ce qu’il y a de bon, de surprenant, de sympa dans une relation avec un homme.
“Réfléchissez-y tant qu’on est encore bien disposés, parce qu’après vous n’existerez plus pour nous. Trop c’est trop.”
Mais tant mieux, si on peut éviter de se taper des abrutis! Et on a pas besoin de savoir si tu es disposé ou non à notre égard, tu n’es pas le centre du monde, ne t’en déplaise.
De plus, tu juges quelque chose que tu ne connais même pas, et de quel droit? Ah oui pardon, tu es un homme, donc tu sais mieux que nous, comment appréhender les TV.
“La preuve: ce sont des hommes qui vont se faire exploiter par des prostituées, pas des femmes.”
Non je corrige, ce sont des hommes qui, sous couvert de besoins irrépressibles, exploitent le corps des femmes pour leur plaisir. Mais ne t’inquiète pas trop, vous êtes encore légion à considérer que les femmes ne doivent pas l’ouvrir. Alors, la misogynie a encore de beaux jours devant-elle. Sinon, très bon article, merci.
J’en juge parce que j’en ai régulièrement parlé avec mes compagnes, en particulier de la relation à un gynéco homme, ou de l’envie de s’examiner elles-mêmes, et comment elles vivent le TV. Dans l’ensemble ce que des femmes m’ont répondu est que c’est un acte médical et elle font abstraction de toute autre considération. Car figure-toi qu’il y a des couples qui parlent ensemble et où l’homme n’est pas exclu des questions essentiellement féminines… Parce que si l’on peut éviter de se taper des connes, des arrogantes ou des encartées MLF, on aime, on préfère même. Il y a d’autres examens intrusifs subis par les femmes et les hommes. C’est une procédure nécessaire, rien d’autre. A moins de considérer la classe des femmes comme victime par nature. Mais si ça te dérange qu’un homme donne son avis, si tu préfère te positionner dans une optique de séparation des couples plutôt que de dialogue, dis-le clairement: Interdit aux hommes. Nul doute que l’on fera de même et que bientôt la mixité scolaire ne sera plus qu’un vieux souvenir. Donc invoquer que je suis homme pour discréditer ma parole n’est qu’un cas de plus de sexisme misandre.
Si je uis juste me permettre, donner son avis peut se faire courtoisement. L’agression n’engage jamais le dialogue. Acceptons que chaque patient ne vit pas de la même manière les examens médicaux et que tous les praticiens ne les pratiquent pas non plus de la même manière. Il est important de dénoncer les pratiques abusives pour permettre à certains de mettre des mots sur des traumatismes et éviter de les revivre ou éviter aux autres de les subir. Il est tout aussi important que d’autres témoignent de leurs expériences favorables, pour éviter à ceux qui n’ont jamais connu – en l’occurrence ici – de touchers vaginaux, de le rejeter d’office si un jour on le leur propose.
Je corrige et maintiens: la prostitution est bien l’exploitation de la sexualité masculine. Pas de misogynie dans ce constat. Et les femmes n’ont pas attendu les hommes pour l’ouvrir, à moins de n’avoir que du mépris pour les femmes du passé et une vision tordue de l’Histoire. Quant à la misandrie ambiante, il sera bien d’en parler un jour, quand la stratégie victimaire sera épuisée.
“la prostitution est bien l’exploitation de la sexualité masculine. ”
oui, la plupart du temps par les hommes, via le corps des femmes.
“Réfléchissez-y tant qu’on est encore bien disposés, parce qu’après vous n’existerez plus pour nous.” Parce que les femmes n’existent qu’à travers le regard des hommes, bien entendu :)… Passé le premier moment d’indignation face à ce commentaire tellement excessif qu’il en est ridicule, j’ai plutôt envie de me réjouir: quand les abrutis dans ton genre – qui sont TRES loin de représenter la gente masculine tout entière – commencent à se sentir menacés au point d’en devenir agressif et insultant, c’est que la cause des femmes se porte plutôt bien ;-)! Car en réalité, c’est toi et tes semblables – à savoir tout ceux qui sont uniquement préoccupés de la taille de leur (toute petite) bite – qui êtes, dans un avenir très proche, voués à disparaître :P…
Un dernier mot: n’oublie surtout pas d’aller bien docilement chez ton médecin te faire mettre un doigt dans le cul tous les ans, histoire de vérifier que ta prostate se porte bien, hein? ;-)…
Encore une démonstration que le pétrole rend abruti.
Je m’incline face à la pertinence de votre argumentation :D…
Non non 🙂 Petrole à répondu comme il faut, ne t’en déplaise 🙂
J’ajoute à son commentaire ceci, même si tu t’en tamponne le coquillard probablement : Je vis avec un homme. Un homme tellement formidable que même dans mes rêves les plus fous (car je suis réaliste) je n’osais imaginer. Et pourtant il existe, nous nous sommes trouvé. Comble du bonheur : nous allons avoir un enfant, un bébé surprise qui est issu d’un amour énorme. Je ne te décris pas notre relation que je considère parfaite (même si le peu de fois où j’ai osé le murmurer, on m’a sauté à la gorge en disant qu’aucune relation n’est parfaite.. Pourtant, à nos yeux, elle l’est). Je l’aime, et j’aime comme il m’aime.
Forte de mon couple, je devrais maudire les nombreuses dénonciations qui sont faites sur ce blog… Mais non, lui et moi sommes au contraire entièrement d’accord avec les textes de Marie-Hélène. Pourquoi ? Parce que nous comprenons qu’elle ne diabolise pas tous les hommes de la Terre. Seulement ceux qui n’ont aucun respect pour la femme, pour ses doléances et ses sentiments.
C’est visiblement quelque chose que tu n’as pas du comprendre… Ta misogynie est puante, et visiblement tu n’as pas du connaître beaucoup de relation “normale”. Je plains tes compagnes. Pauvre con.
On échange les arguments, mais merci à toutes et tous de rester poli-es et courtois-es dans vos propos.
Je suis assez d’accord avec hommelibre.
Sans être en total désaccord avec cet article, je trouve dommage le ton choisi : une seule vision, poussée à l’extrême, n’ouvrant pas vraiment le dialogue, n’offrant pas d’autre alternative… Pour moi, ce n’est plus de l’information, c’est de la propagande. (ah, c’est chiant les termes extrêmes 😉 )
Oui, il faut prévenir les femmes qui n’y pensent pas que leur corps leur appartient. Oui, il faut dénoncer les abus. Toutes les femmes qui ont commenté en expliquant leur vécu traumatisant (car oui, ce peut être un traumatisme) ont-elles pensé à porter plainte ? À dénoncer le praticien ? À monter une association ? Là, ce serait vraiment utile, parce que ronchonner dans son coin et taper sur tous les hommes sans distinction, c’est méchant, borné et très insuffisant.
A quoi sert donc ton commentaire sans intérêt aucun ?
Dépêche toi de créer une association, de porter plainte etc. Et fiche nous la paix.
Personnellement je trouve extrêmement utile de connaître mes droits et les risques que j’encours en accouchant. Et de pouvoir prendre des décisions éclairées en conséquences.
Par exemple pouvoir éviter de me faire mutilée (épisiotomie) violée (TV, échographie vaginale) ou maltraitée (expression abdominale).
Je suis d’accord avec Tuxedo. Je rajouterais que
1) les associations existent déjà
2) porter plainte n’est pas toujours possible parce que
a) tous les vécus traumatisants ne sont pas passibles du tribunal, s’il n’y a pas au minimum des faits que la loi qualifie de délit (au pénal), ou des préjudices chiffrables (au civil), avec bien sûr des preuves à l’appui
b) même quand il y a bien eu un délit ou une faute grave, tout le monde n’a pas les 5000€ nécessaires pour payer les honoraires d’avocat, et puis
3)l’intérêt d’un blog c’est justement s’exprimer en toute liberté, ce qu’on ne peut pas faire au tribunal.
Avec ça, vous pouvez passer pour une vraie intello lors de vos prochaines discussions de café du commerce.
Vous souhaitant bonne continuation.
Aaah, je découvre cette discussion qui date un peu, mais bon, il n’est jamais trop tard pour participer 🙂
Ici, il ne s’agit nullement d’une guerre contre les hommes, bien au contraire ! On pourrait tout aussi bien parler d’une mainmise sur l’intimité des couples. Il y a beaucoup d’hommes, de tous les âges et de tous les milieux, qui ont été perplexes face à la déshumanisation de leur femme, au moment de la naissance des enfants. Attention, je n’ai rien contre le toucher vaginal en tant que tel, comme je n’ai rien contre n’importe quel examen médical invasif ou pénible lorsque c’est nécessaire. C’est seulement la pratique excessive, abusive et sans consentement, qui est le sujet ici.
Justement : “goûter à ce qu’il y a de bon, de surprenant, de sympa dans une relation avec un homme”. Pour beaucoup de couples, la grossesse est justement une période d’épanouissement sexuel hors du commun, beaucoup de femmes se sentent plus féminines que jamais… Et dans ces moments, on n’a vraiment pas besoin qu’on dérange notre intimité avec toute cette désexualisation de la mère-objet. La maternité n’est pas la fin provisoire de la sexualité.
Sauf pour “homme libre” apparemment, puisque si j’ai bien compris, il change régulièrement de “compagne”. C’est d’ailleurs ce qui se passe d’habitude, selon mes observations perso (mariée depuis quinze ans) : les hommes qui voient leur femme enceinte juste comme un utérus qui porte leur progéniture, ce sont les mêmes qui considèrent le “gygy” de leur femme comme leur pote et veulent partager tous ces moment pas du tout sexuels et bien sûr raconter tous les détails à la famille, aux amis et pourquoi pas aux voisins du palier… et comme par hasard, ce sont aussi les mêmes qui vont trouver une maîtresse, ou comme vous dites, “se faire exploiter par les prostituées” (effectivement ils sont exploités, ces pauvres couillons, mais plutôt par les proxénètes, qui exploitent aussi bien les prostituées que les clients).
Tout ça pour dire que la naissance respectueuse, la sexualité épanouie et l’intimité du couple, c’est un tout, et heureusement beaucoup d’hommes l’ont compris. C’est l’une des raisons (pas la seule heureusement) pour lesquelles ont voit des couples rester unis pendant très longtemps.
Entièrement d’accord avec toi sur la dimension sexuelle de l’accouchement que notre société s’obstine à vouloir gommer. Ce weekend, je discutais avec une étudiante en sexologie. Pendant leur cursus, les sexologues apprennent tout de sa sexualité des homosexuel-les, transgenres, intersexués, femmes ménopausées, personnes handicapées, etc, etc. Une seule partie manque: la sexualité des femmes enceintes, des femmes qui accouchent et des femmes qui allaitent. C’est juste un black-out, un vide dans le champ de recherche. Juste un truc non conçu, non pensé, bref, inexistant.
Tout à fait la petrolleuse,
Il ne conçoit pas les femmes comme des entités indépendantes. Seul ses intérêts le préoccupent, alors savoir que des femmes puissent souffrir ne le concerne pas. Pire, car pour lui, la condition sinequanone , pour entretenir des bonnes relations avec l’autre sexe, passe par l’abnégation des femmes.
En ce qui concerne l’article, je suis tout à fait d’accord avec ce constat. Même en dehors de la grossesse, pour un simple renouvellement de pilule, on y passe.
“Un examen médical est un examen médical, pas un programme politique.”
Mais la médecine et la façon dont le patient est considéré est éminemment politique. La décision de soutenir une forme de médecine particulière, en l’occurrence la médecine conventionnée, et pas les autres médecines telles que l’ostéopathie, est une décision 100% politique. Le fait d’imposer aux femmes enceintes la visite chez un anesthésiste, relève uniquement et exclusivement de la politique française, puisqu’il n’y a qu’en France que c’est le cas. Le fait qu’en France, contrairement à la Belgique et aux Pays-Bas, on ferme les petites maternités pour concentrer les femmes dans de grands hôpitaux n’est qu’une décision politique. Le fait que les sages-femmes françaises doivent payer une assurance de 20.000 euros par an là où les sages-femmes belges ne payent que 1000 euros par an, est encore une décision strictement politique (le fait que la ministre française ne bouge pas sur ce sujet en est bien la preuve).
Tout est politique.
Non, je ne suis pas d’accord: tout n’est pas politique.
Quoi par exemple ?
Je suis choquée de constater qu’il y a encore des gens vraisemblablement lettrés et capable de réflexion capable de tenir des propos éminemment misogynes et haineux comme ceux rencontrés plus hauts dans les commentaires. Ma candeur me perdra…
J’espère que le témoignage qui va suivre n’offusquera pas Monsieur Hommelibre et qu’il m’excusera de toute ces jérémiades, qui ne sont, après tout, que le juste traitement de ma condition de femme, et que si je ne suis pas contente je n’avais qu’à naître mâle. Nananère. (J’ai bien retenu la leçon ?)
En ce qui me concerne j’ai goûté une fois à cette volonté de domination sur le corps des femmes, et ma vie en a été intégralement chamboulée. Lorsque j’accouchais de mon premier enfant, accouchement long et compliqué, le coeur de mon fils s’est mis à montrer d’importants signes de faiblesse, une intervention était donc nécessaire pour l’aider à naître rapidement (pas d’urgence absolue cependant, puisque la sage-femme était arrivé à stabiliser le rythme cardiaque du bébé). Un gynécologue est arrivé, il ne m’a pas adressé un regard, il s’est installé entre mes jambes et a ordonné à l’interne de grimper sur mon ventre puis à la sage femme de lui donner les forceps. Tout ça toujours sans un regard, avec un ton glacial et sans la peine de donner la moindre explication. Il a tiré sur mon bébé, puis s’est écrié “merde”. La suite est une suite d’images un peu floues de semi-conscience, une impression de mort. Je suis revenue à moi quelques heures plus tard en étant persuadé que ce gynécologue avait extrait de mon ventre un bébé mort-né. En réalité mon fils était bien vivant, le “merde” était pour moi et mon périnée qui avait cédé et pour l’hémorragie qui s’en est suivie. Je ne suis pas là pour reprocher à ce gynécologue les problèmes de santé décris ci-dessus, en revanche je peux lui reprocher ce geste qu’il a eu au moment de recoudre mon périnée malmené. Cette espèce d’abjecte sous-merde a eu la démarche, que vous saluerez sans doute Monsieur Hommelibre, de rajouter un point, ce qu’ils appellent dans leur adorable jargon, “le point du mari”. Ce petit point supplémentaire qui permet aux hommes de ne pas souffrir du vagin distendu de leur femelle après un accouchement. Cette petite mutilation de rien-du-tout qui a rendu les rapports sexuels au mieux insupportablement douloureux et au pire impossible. Je vous entend d’ici, Monsieur Hommelibre : “quelle tristesse que ce pauvre homme ait été privé de sexe pour si peu”. Oui, quelle tristesse.
Et pour en revenir au sujet du billet, c’est à dire aux touchés vaginaux, j’ai personnellement fait les frais de ce que j’appelle le “touché vaginal punitif”, qui est un peu différent de celui décris dans ce billet dans le mesure ou être misogyne n’est pas un pré-requis pour le pratiquer. Lorsque j’ai accouché de mon second enfant et que j’ai refusé la péridurale, j’ai vu dans les yeux de la sage femme en train de m’examiner quelque chose qui disait “et là, tu la veux toujours pas la péridurale” c’était effrayant. La haine et le dédain que j’ai lu dans ses yeux et subi dans son geste extrêmement douloureux m’ont laissée stupéfaite, comme si je venais ouvertement de l’insulter ou de remettre en cause ses compétences. Heureusement ce n’est pas elle qui m’a accompagnée en salle de travail et le reste de mon accouchement a été très beau et j’ai été parfaitement respectée. Mais je me souviendrai toujours de cette démarche punitive contre la-femme-qui-croit-qu’elle-peut-accoucher-sans-aide qui m’avait profondément choquée.
Je ne te connais pas mais je te serre fort dans mes bras <3. Un tout petit peu de chaleur (virtuelle) dans cette saloperie de monde brutes…
Bonjour Chloé,
Je suis navrée de lire ton témoignage. J’espère que tu te remets de cette mauvaise( doux euphémisme au vu de la situation) expérience.
@ Chloé:
Suffit-il d’apporter la contradiction pour être diabolisé? Il semblerait! J’ai lu votre témoignage avec attention. Il m’y fait penser à la naissance de ma fille, dans des circonstances pas analogues mais avec quelques similitudes. Je n’entre pas ici dans le détail. Ce que je lis de votre témoignage est un gynéco froid alors que vous étiez en détresse. Peut-être était-il lui-même stressé. Je vois que l’équipe a sauvé votre enfants et peut-être vous avec. Qu’il y a eu un problème. Le geste final au moment de vous recoudre n’aurait pas dû être fait sans votre consentement. Peut-être aussi a-t-il des demande dans ce sens après-coup et qu’il le fait automatiquement. Je n’en sais rien, je veux simplement dire aussi qu’il y a des actes médicaux qu’on ne choisit pas expressément dans l’urgence et qui ne sont pas fait pour nous “dominer” mais pour notre bien. Car c’est quand-même le but de la médecine. Je suis passé sur le billard pour un gros pépin je sais de quoi je parle.
Alors avant de crier à la “domination du corps de la femme” il faudrait peut-être redescendre de l’émotion et de la parano et prendre le temps de réfléchir un peu plus loin. Et si l’on veut persister dans cette direction alors il y aurait aussi à dire sur la domination sur le corps des hommes, dans de nombreuses circonstances. Mais je n’ai pas envie ici de faire de compétition. J’ai réagi fort plus haut parce que le discours victimaire est devenu envahissant et nombre de fois infondé, parce que je suis très critique envers ce féminisme, et qu’il n’apporte aucune dignité supplémentaire aux femmes.
“Ce que je lis de votre témoignage est un gynéco froid alors que vous étiez en détresse. Peut-être était-il lui-même stressé. Je vois que l’équipe a sauvé votre enfants et peut-être vous avec. Qu’il y a eu un problème. Le geste final au moment de vous recoudre n’aurait pas dû être fait sans votre consentement. Peut-être aussi a-t-il des demande dans ce sens après-coup et qu’il le fait automatiquement. Je n’en sais rien”
Non, vous n’en savez rien, et le peu que vous écrivez ici montre que vous n’avez rien compris à ce témoignage qui est loin, bien loin malheureusement d’être anecdotique. Quand vous vous serez fait dézingué le périnée, mutilé à vie, pour rien (on peut poser des forceps sans couper, sans déchirer – encore faut-il le vouloir, vouloir l’apprendre et respecter le corps des femmes pour cela), vous comprendrez peut-être ce qu’une femme peut souffrir dans l’instant où elle est le plus vulnérable – et pis encore lorsque son enfant semble en danger. Et pourtant, on est prête à endurer beaucoup au nom de notre enfant.
Pour le “point du mari” qui serait réclamé… mais par qui ? quelle femme accepterait, réclamerait, une suture qui l’handicape à vie ? non, c’est bien une démarche d’homme pour les hommes.
Vous devriez lire Martin Winckler : en voilà un qui a compris que le féminisme (le vrai, pas celui dont vous ne livrez qu’une pâle caricature) n’est pas une attaque des hommes – loin de là, même.
Votre réponse me donne la nausée. Le point du mari n’est en rien un acte médical utile, c’est clairement un acte de barbarie et de mutilation féminine au même titre que l’excision. C’est indubitablement un acte visant à améliorer la sexualité de l’homme au détriment de celle de la femme. Considérez vous, monsieur, que la femme est sur terre pour se soumettre aux besoin sexuels des hommes ? considérez-vous, monsieur, que les femmes n’ont pas leur mot à dire concernant leur propre vagin ?
Vous parlez de dignité, pensez-vous que celle-ci soit demeurée intacte après l’intervention chirurgicale de cet homme ? vous ne percevez pas l’humiliation ressentie quand un homme inconnu a décidé de se mêler de votre sexualité pendant votre sommeil sans vous en piper mot ? la sexualité n’est pas une affaire de femme Monsieur Hommelibre, c’est ce que vous souhaitez nous faire comprendre ? Cet homme, ce sous-homme devrai-je dire, cette parodie d’homme, ne m’a même pas reconnue 3h après avoir extrait mon enfant de mon ventre. Une simple fausse a purin, un orifice à orgasme, une machine à enfanter. Voilà ce que j’étais pour cette homme, et voilà probablement ce que sont les femmes dans leur ensemble pour ce malade pervers.
Et pour dire un mot sur votre analyse de la situation médicale, effectivement l’équipe médicale a sauvé nos deux vies, vies qu’elle a elle-même mis en danger. Et je ne pourrais jamais le prouver parce que mon dossier est incomplet, il a été falsifié, ils sont même allés jusqu’à mentir sur l’heure de naissance de mon fils.
Cet homme, Monsieur Hommelibre, a été renvoyé de la structure hospitalière dans laquelle sont nés mes enfants et je me suis laissé dire qu’il avait récemment été déchu de ses droits d’exercer, tout ça parce que comme vous, il ne voyait pas le mal à mutiler le sexe des femmes pour le bon plaisir de leurs époux.
Je crois, après réflexion, que c’est vous, monsieur, qui me donnez la nausée.
Merci a Petrolette, Sophie et Melmelie pour vos retours sur mon témoignage et votre soutien, ce n’est pas si facile de se livrer si intimement…
…Heu, un peu plus haut, Monsieur “HommeLibre” a affirmé noir sur blanc que les hommes étaient exploitées par les femmes qui avaient le monopole du soulagement sexuel masculin car ayant le contrôle exclusif de l’accès à leur vagin. (Certaines femmes, ces putes, n’hésitant d’ailleurs pas à monnayer cet accès au prix fort.) Tu comprends, Chloé, c’est un homme, il a des besoins, des pulsions, sans doute aussi est-il manchot pour ne pas savoir se servir de sa mimine quand vraiment ça le démange trop…
Ce monsieur estime également qu’en tant qu’homme dépourvu de vagin, il a pourtant toute légitimité non seulement pour intervenir dans des discussions ayant traits aux expériences vécues de femmes ayant trait à leur vagin et à ce qui peut y passer mais aussi pour railler les intervenantes et moquer leurs interventions. Parce que lui, il est passé sur le billard, donc la gynécologie obstétrique n’a plus de secret pour lui !
Franchement, je crois qu’il ne ferait pas de mal à ce monsieur de se faire systématiquement palper les hémorroïdes à chaque visites chez son médecin de famille, quelque en soit le motif, avant d’avoir droit à sa prescription. J’espère qu’il ne verra pas non plus d’inconvénient à ce qu’un médecin pratique sur lui une petite opération de complaisance pour la satisfaction de sa compagne sans lui demander son consentement et en se contrefoutant bien des éventuelles conséquences que cela pourrait avoir sur lui. Peut-être que de vivre ce genre d’expérience dans ses tripes – littéralement – lui ferait mieux appréhender la situation. Et ça lui donnerait peut-être également un tout petit peu plus de légitimité pour intervenir ainsi dans des sujets qui ne le concernent en rien.
Mesdames, nous avons affaire à un parfait exemplaire de Mansplanning !
Dans le contexte des années 50-60 et 70 avec la majorité à 21 ans, les femmes et mères de famille se concertaient pour former l’intimité de leurs jeunes fils selon leurs goûts afin qu’ils soient à leur service et au service de leur plaisir.
Entre autres, la fameuse circoncision années 50 et 60, que j’ai subie, qui était une véritable boucherie. La même pour tous et la pire qui soit. De cette façon c’était une véritable opération qui modifiait complètement et définitivement la vie de celui qui la subissait. Et qui n’avait que des avantages pour ces dames.
“Phimosis” était un terme générique, qui servait de prétexte à toutes les motivations possibles. Le plaisir de ces dames en particulier. Sans aucune raisons médicales ni religieuses.
C’est ma mère qui m’a fait opérer très jeune.
Ma mère m’a conduit jusqu’à 16 ans, puis envoyé, chez mes 2 médecins de famille, le plus souvent possible, au moindre prétexte. Etant donnée la surveillance indispensable de mon intimité, elle savait ce qui m’attendait à chaque fois. A chaque fois elle prenait un plaisir évident à regarder ce que je subissais. Elle savourait ! Elle connaissait ma pudeur extrême, presque maladive. Couturière quasiment professionnelle, comme beaucoup d’autres dans l’après guerre très pauvre, elle m’a imposé le plus souvent possible jusqu’à plus de 18 ans des shorts ultra courts, et les premiers slips de bain en nylon ultra fins qu’elle choisissait toujours trop petits.
De toute évidence elle avait des comptes à régler.
J’ai connu plus tard des femmes comme ma mère, entre autres infirmières, qui “organisaient” la formation intime de leur fils. Elles m’ont toutes fait la même réponse : “ça pourra leur servir plus tard !”. Laissant clairement entendre : c’est nous les femmes qui allons en profiter.
Chloe, j’ai pleuré en te lisant…
C’est degradant d’etre traitee ainsi. Je suis tellement desolee de lire ça…
J’espere que ça va mieux aujourd’hui? (chirurgie réparatrice?)
Merci pour ce billet !
Quel geste effectivement extrêmement désagréable, et présent pour ma part à chaque RDV chez la gynéco. Pour ma première grossesse, j’avais 20 ans, et j’étais suivie par le gynéco de la maternité “nature” que j’avais choisie. J’ai eu droit à un tv systématique à chaque consultation, et comme certaine l’ont raconté plus haut, à une écho vaginale non prévue au 2e trimestre. Je l’ai vécue comme un expérience humiliante, et je me suis sentie coincée. Mon mari était également présent et très mal à l’aise.
Par la suite, j’ai eu en dehors d’une grossesse, droit à une autre écho vaginale surprise lors d’une écho abdominale prévue. C’était un homme qui avait l’âge d’être mon grand-père, et qui n’a montré aucune forme de considération.
J’en aurais encore des tonnes à raconter, mais je me souviens également d’un prélèvement à faire en labo à la fin de ma première grossesse. J’étais dans une toute petite pièce, déjà gênée de devoir me déshabiller. Le laborantin est venu sans blouse, sans se laver les mains, et j’ai du me retrouver les deux jambes en l’air devant lui….. Bref, l’horreur.
Et pour finir, fin de ma première grossesse : le gynéco m’a fait tellement mal lors du dernier TV qu’il a déclenché l’ouverture du col.
Difficile après tous ces gestes intrusifs imposés de pouvoir avoir une image positive de soi, de son corps. Difficile de retrouver son intimité et d’avoir confiance en soi.
Merci pour vos témoignages, si horribles soient-ils. Il est important de témoigner parce que parmi les réactions que je reçois à mon blog, il y a celle du genre “mais ça ne concerne presque pas de femmes, le monde médical veut sauver des vies pas violenter des femmes, tu ne vises que des cas infimes”. Je pense qu’au contraire, ces violences sont intrinsèques à la prise en charge médicale de l’accouchement, et qu’il y a au moins autant de femmes qui ont vécu au moins une forme de violence hospitalière pendant leur accouchement que de femmes qui n’en ont jamais vécue. Contrairement à ce que homme libre prétend plus haut, il ne s’agit pas de se complaire dans un victimisme facile ni d’accuser les hommes en général (il faudra m’expliquer en quoi un homme peut se sentir visé par mes propos), mais de dénoncer des violences existantes pour y mettre fin. Le jour où tout le monde (femmes et hommes) auront pris conscience qu’obliger une femme à accoucher les jambes en l’air en étant triturée de partout avec des instruments divers relève de la torture et perturbe l’accouchement, le monde médical arrêtera ses pratiques d’un autre âge et contraires à toutes les études récentes et les recommandations de l’OMS.
“Et pour finir, fin de ma première grossesse : le gynéco m’a fait tellement mal lors du dernier TV qu’il a déclenché l’ouverture du col.”
Cela porte un nom : c’est un décollement de membranes, acte invasif et fait sans consentement de la femme (ici manifestement)…pratiqué couramment par les SF ou gynécos en fin de grossesse pour “donner un petit coup de pouce”… le but est de déclencher les contractions, mais si le bébé n’est pas prêt, la plupart du temps cela se termine en faux travail, épuisant pour la maman et ne favorisant pas de bonnes conditions ensuite pour le vrai démarrage, actif, du travail… 🙁
(parfois cela peut aider cependant mais AVEC consentement de la femme, explications des tenants et aboutissants… j’aurais été prête à le faire en dépassement de terme si cela avait pu m’éviter un déclenchement plus agressif)
Merci beaucoup pour vos articles Marie-Hélène, bien qu’ayant juste 20 ans est n’ayant jamais été concernée directement par tous ce que vous racontez je trouve cela passionnant et très instructif.
Cela me désespère un peu quand je lit autant de témoignage de souffrance, cela me fait souhaiter (de manière un peu égoïste peut être) que les maisons de naissances se soient généralisée d’ici le jour où j’envisagerai d’avoir des enfants.
Encore merci pour votre blog et toute mon affection à celles qui ont dut souffrir à cause du “manque de courtoisie” voir de la perversité de certains membres du personnel médical.
Il existe aussi les accouchements à domicile… si les maisons de naissance ne sont tjs pas là quand tu en cherchera 😉
à la fin de ma grossesse, on m’a fait à la suite plus de 5 TV en l’espace de quelques heures.
Pour le dernier la sage-femme en a sorti un gant ensanglanté (mon mari a failli tourné de l’oeil) plus encore un petit coup de spéculum (juste le 4ième) car suspision de rupture des eaux (je précise je suis resté des heures allongés sans aucune contraction j’étais très bien, aucune douleur).
résultat ils m’ont percé la poche des eaux à force de me “trifouiller”, avec cette phrase “hé bien vous voyez c’était bien la poche des eaux, on va vous garder maintenant”.
tout simplement car si j’avais accouché plus tard ça aurait été en plein week-end et ça les aurait pas arrangé car ils aiment bien être tranquille le week-end et faire moins d’entrée.
je précise que j’ai dû partir au bout de 2 jours de l’hôpital car “il fallait que je parte”, viré par une ASH de ma chambre et partit comme une voleuse.
Evidemment on a eu droit au couplet sur ” les hommes se sont empressés d’aménager leur accès aux sexes féminins en instituant une catégorie de femmes disponibles en échange d’argent, les prostituées.” Mais que c’est réducteur ! Votre introduction (ah ah ah) est caricaturale. Pauvres victimes, continuez à vous masturber sur votre blog qui ne fera pas avancer les choses parce que ce n’est que du blabla !
Vous dites “… une autre obligation pour les femmes, celle de la fidélité. Après avoir appartenu à sa famille, le sexe de la jeune femme appartient ensuite exclusivement à son époux. ” Bienvenue au Moyen-Âge les filles, mais que c’est con et dépassé ce discours ! On est combien de millions en France à baiser les hommes qu’on veut quand on veut !
Comment savoir si le col de l’utérus est ouvert ou fermé, si le bébé est bien descendu sans toucher vaginal ou échographie vaginale toute aussi intrusive, même si c’est fait avec plein accord de la femme et de façon douce et délicate et respectueuse?
Même si ce geste peut être très douloureux, d’autant plus si la femme fait du vaginisme (ce qui est mon cas), je ne vois pas comment il est possible médicalement de savoir si la femme est proche de l’expulsion ou pas?
Ces gestes se pratiquent également en cabinet de ville par les gynécos femmes et hommes à chaque visite de contrôle annuel gynéco de la femme.
Le frottis avec spéculum n’est pas plus agréable mais il est nécessaire également et bien utile pour repérer des anomalies, des pathologies graves.
La pose d’un stérilet nécessite également une intrusion vaginale et utérine et ça n’est pas non plus une partie de plaisir.
Tous ces actes peuvent être difficiles à vivre pour une femme mais par quoi les remplacer pour soigner?
Une échographie ventrale ne permet pas de voir ça.
Une radio du bassin n’est sans doute pas indiquée en terme de radiations au terme d’une grossesse tant pour la femme que le bébé à naître.
Donc s’il y a souffrance foetale et absence d’ouverture utérine ou hypertonie rendant impossible un accouchement par voie basse, comment le médecin peut-il le savoir et traiter le problème s’il n’y a aucun examen clinique?
Il y a aujourd’hui de plus en plus d’obstétriciennes, de gynécologues femmes délicates et compréhensives, qui savent ménager l’intimité et entourer les patientes parturientes, protéger leur intimité. Ce n’est plus un métier uniquement masculin avec un esprit phallocrate, sexiste, même si certains l’ont cet état d’esprit, pas forcément les plus âgés d’ailleurs.
Et contrairement à autrefois où l’autorité médicale comme l’autorité religieuse n’était pas remise en question et les gens très soumis car peu instruits et informés, il y a matière à faire respecter ses droits fondamentaux et à entamer des procédures, des plaintes contre les personnes qui outrepassent leur métier, abusent, violent, nient les droits des patients dont elles ont momentanément la charge. Les nombreuses procédures contre des hôpitaux, des cliniques, des médecins en témoignent ces dernières années.
Ceci étant dit, sur la question de la gestion de l’intimité féminine dans un cadre médical, je remarque ceci:
– beaucoup de femmes méconnaissent profondément leur intimité parce qu’elles ont reçu une éducation même si non religieuse, imprégnée d’une image négative vis à vis du sexe féminin. Ce qui rend déjà l’approche de la contraception difficile, ce qui rend l’approche des menstruations difficiles, ce qui rend l’approche de la sexualité et de la masturbation et du plaisir sexuel difficile. Déjà pour la femme elle-même au plan identitaire comme au plan de l’appréhension physique de son intimité génitale, sexuelle, et encore plus dans la verbalisation et l’acceptation d’un dialogue sur ces questions avec des tiers, qu’ils soient des proches, des parents, des conjoints(tes), des personnels médicaux.
Parce que les femmes ont toujours été culpabilisées si elles s’intéressaient à ces choses. Et c’est encore le cas. Une femme qui parle librement de sexualité est jugée négativement par une majorité de ses consoeurs. Il y a un puritanisme, une bégueulerie énorme chez une majorité de femmes qui ont le plus grand mal à parler de leur sexe, des difficultés qu’elles rencontrent à se toucher, à être touchées même respectueusement et avec leur accord par des personnes en qui elles ont pleinement confiance et qui les respectent. Même si le poids religieux a grandement baissé dans nos pays occidentaux au plan éducatif, beaucoup de femmes restent dans une grande culpabilité et un grand mutisme sur ces questions. Beaucoup sont dans l’évitement, le déni, attendent des situations critiques et violentes pour parler enfin de ces questions, souvent très tardivement. Alors qu’il faudrait aborder les choses en amont.
La féminité pour beaucoup de femmes, se résume à la seule maternité. Parce que justement c’est la seule part identitaire où elles se sentent à peu près à l’aise et reconnues, légitimes socialement aussi bien des hommes que des autres femmes. Ce qui est quand même dramatique en 2013.
Ce malaise constant, cette défiance vis à vis du sexe et de leur féminité, de leur intimité, ne participe pas du tout au respect des droits fondamentaux des femmes.
Ni à ce que beaucoup puissent se vivre en tant que sujets libres socialement.
En cause, le manque de transmission positive sur ces questions (voire même de transmission tout court) des mères à leurs filles, le manque de dialogue et d’espaces de dialogue sur le plaisir, le désir, le sexe, la sexualité hors acte médical qu’il soit contraceptif, gynécologique ou obstétrique.
L’évocation du sexe et de la sexualité féminine ne se fait hélas dans notre société que sous l’angle de la souffrance et non sous l’angle du plaisir, du désir.
Au sein du féminisme, la dimension positive de la sexualité féminine et du sexe féminin n’est quasiment pas abordée. Il faut aller voir des femmes comme la chercheuse Elsa Dorlin, comme la gynécologue Danièle Flaumenbaum ou la psychosexologue Frédérique Gruyer pour trouver une parole féminine autour d’un sexe féminin et d’une sexualité féminine pas forcément souffrante mais heureuse.
Il me semble donc que pour que nombre de femmes se sentent rassurées par des gestes médicaux touchant physiquement à leur sexe, il faut auparavant qu’elles puissent investir l’idée que leur sexe est une dimension positive d’elles-mêmes à tout âge de leur vie.
Et que ça dépasse le cadre de la procréation, de la maternité. Ca englobe toute la vie d’une femme, quelle que soit son étape de développement physique, psychique, émotionnel, affectif, relationnel.
C’est ainsi il me semble que l’ensemble des femmes pourra accepter le toucher vaginal, le frottis, l’échographie vaginale non comme une agression, une violence dominatrice patriarcale mais comme un geste médical sans visée dégradante et irrespectueuse, dans la mesure où la gestuelle médicale posée est faite avec douceur, avec l’accord verbal préalable des femmes et dans un rapport de confiance et non de défiance vis à vis du personnel soignant.
Françoise,
« Comment savoir si le col de l’utérus est ouvert ou fermé, si le bébé est bien descendu sans toucher vaginal ou échographie vaginale toute aussi intrusive, même si c’est fait avec plein accord de la femme et de façon douce et délicate et respectueuse? »
La question est surtout : pourquoi chercher à savoir si le col est ouvert ou fermé ? Quelle information cela apporte-t-il ? La progression de l’accouchement ne se fait pas linéairement. A part savoir où en est l’ouverture du col « juste pour savoir », il n’y a aucun intérêt, puisque quelle que soit le degré d’ouverture, la naissance peut se produire dans l’heure, comme elle peut se produire 15 heures plus tard. Si une femme veut connaître l’ouverture de son col « juste pour savoir », libre à elle de le contrôler elle-même (je rejoins vos propos sur le peu d’intérêt que les femmes portent pour leur corps) ou demander à la personne de son choix de pratiquer cet examen. Mais libre à elle de le faire. Par contre, dans un contexte de médicalisation, le contrôle de l’ouverture du col permet de forcer, par l’injection d’ocytocine artificielle et douloureuse, une ouverture plus rapide d’un cm par heure. Pourquoi ? Pour accélérer l’accouchement et libérer les salles pour les accouchements suivants. Ca permet de réduire l’infrastructure et réduire le personnel pour maximiser les profits. Permettre à une femme d’accoucher à son rythme en respectant son corps est une revendication sociale qui s’oppose à la logique capitaliste qui prévaut dans les hôpitaux.
« Même si ce geste peut être très douloureux, d’autant plus si la femme fait du vaginisme (ce qui est mon cas), je ne vois pas comment il est possible médicalement de savoir si la femme est proche de l’expulsion ou pas? »
Une indication très claire pour savoir si une femme est proche de l’expulsion est la phase de désespérance. Lorsqu’une femme a une attaque soudaine et irrationnelle de panique, c’est que son col est ouvert au maximum et que le bébé s’engage dans le vagin. Cette phase de désespérance est accompagnée d’un pic d’adrénaline qui donne un regain d’énergie à la parturiente pour favoriser l’expulsion dans les minutes qui suivent.
« Ces gestes se pratiquent également en cabinet de ville par les gynécos femmes et hommes à chaque visite de contrôle annuel gynéco de la femme.
Le frottis avec spéculum n’est pas plus agréable mais il est nécessaire également et bien utile pour repérer des anomalies, des pathologies graves.
La pose d’un stérilet nécessite également une intrusion vaginale et utérine et ça n’est pas non plus une partie de plaisir.
Tous ces actes peuvent être difficiles à vivre pour une femme mais par quoi les remplacer pour soigner? »
Ces gestes sont également remis en question dans les cabinets de gynécologue : http://boree.eu/?p=1412
Déjà vous ne répondez pas à ma question Marie-Hélène.
Vous me posez une autre question ce qui est une façon très habile de ne pas répondre.
Moi je vais répondre à la vôtre:
Savoir si le col est ouvert ou pas est important pour ne pas risquer une détresse de la femme avec hypertonie de l’utérus et une détresse du bébé une fois la poche des eaux rompue et le travail entamé.
Ce geste de toucher vaginal ne pourrait être rempli la plupart du temps par la parturiente elle-même ou son conjoint par méconnaissance de son anatomie et par peur de se toucher comme d’être touchée.
Vous avez déjà une majorité de femmes qui ont des problèmes avec l’idée de se masturber le clitoris alors imaginez les problèmes qu’une majorité ont avec l’idée de se toucher l’utérus et l’intérieur du vagin, même pour se mettre un ovule ou une crème.
Même celles qui utilisent des tampons évitent au maximum ce genre de contact avec elles-mêmes parce qu’elles assimilent bien souvent cela à quelque chose d’indécent, de sale, de dangereux…
Et vous en auriez beaucoup si elles faisaient faire ce toucher vaginal par leur conjoint qui diraient qu’elles ne veulent pas d’une telle exhibition puisqu’il faudrait rapporter l’info de l’ouverture du col au médecin et à l’équipe médicale.
Pour qu’une femme ou son conjoint ou une personne de confiance fasse ces gestes de toucher vaginal, il faut que la femme soit à l’aise avec son corps, avec sa sexualité, son sexe. Ce qui est très rarement et je le déplore vivement, le cas.
La médicalisation de ces actes de toucher vaginal permet aux femmes de ne pas avoir à affronter directement leur manque de connaissance et d’acceptation de leur corps et de leur sexe. Mais en même temps ce geste médical fait ressortir ces aspects de méconnaissance. Ce n’est pas tant le geste médical qui leur pose problème souvent mais ce à quoi ce geste leur renvoie de méconnaissance et de défiance, de culpabilité vis à vis de leur sexe, de leur sexualité et de leur corps.
C’est pareil pour un homme qui doit se faire faire une investigation médicale rectale et anale s’il n’est pas du tout à l’aise avec son propre corps et sa sexualité.
Une personne qui est à l’aise avec son corps, son sexe, sa sexualité, ne verra pas un toucher médical de ses parties génitales, anales comme une agression.
Une personne qui va avoir des problèmes avec son intimité verra toute forme de toucher génital mais pas seulement médical comme une violence potentielle ou réelle.
Il faut donc qu’il y ait éducation populaire et pédagogie et transmission sur ce sujet. Sinon, on en sortira pas des problèmes.
Merci pour le lien et l’article. Mais vous voyez bien que le médecin critique de ces pratiques reconnaît lui-même qu’il y a des cas où ce toucher vaginal est nécessaire et utile pour repérer des anomalies et soigner. Idem avec le spéculum.
Et non, je ne suis pas d’accord avec lui, l’échographie ventrale ne montre pas tout et l’échographie utérine par voie vaginale reste un toucher vaginal intrusif et parfois plus agressif que le toucher digital médical parce que l’objet échographique est en plastique dur et que pour une visualisation correcte, le praticien est obligé de taper sur les parois utérines et vaginales, ce qui peut faire plus mal (même avec lubrifiant et capote dessus) qu’un toucher vaginal digital médical classique. J’ai pu le constater à plusieurs reprises pour l’avoir vécu.
Et on ne soigne pas une candidose ou une mycose grave par juste des comprimés. Il y a la plupart du temps en complément un ovule à introduire dans le vagin donc toucher vaginal et vous avez plein de femmes qui se refusent à rentrer un doigt dans leur vagin, même pour se soigner.
Donc on en revient à une éducation réelle des femmes avec leur sexe, le toucher, le ressentir vibrer, mouiller, se contracter, sans avoir peur ou se sentir fautive ou sale ou je ne sais quoi.
Personnellement après les violences sexuelles que j’ai subis, j’ai eu besoin de me rééduquer sur ce plan pour pouvoir avoir une sexualité normale et non traumatique et un rapport à mon corps plus apaisé. Ca m’a permis de déculpabiliser, de reprendre confiance en moi et en autrui beaucoup plus facilement.
Ce qui ne veut pas dire que je suis à l’aise quand il y a toucher vaginal médical (je fais régulièrement du vaginisme) mais j’arrive à faire la part des choses et à dissocier les violences sexuelles d’un toucher médical. Si je n’avais pas fait ce travail thérapeutique de rééducation, je suis persuadée que je n’aurais jamais pu avoir une sexualité de couple épanouie ni n’aurait pu envisager une grossesse comme une maternité.
Comme disait Simone de Beauvoir, on ne naît pas femme, on le devient. Et ça passe aussi par assumer son corps, son sexe, sa sexualité, son désir, le plaisir autant solitaire qu’à deux.
Un très bon petit bouquin de Danièle Flaumenbaum à diffuser sur ces questions: Femme désirante, femme désirée.
Donc si on a pas envie de recevoir des TV à tout bout de champ et sans raison vitale, c’est parcequ’en fait, on est pas à l’aise avec notre intimité. Ceci est bien réducteur et culpabilisant, non?
C’est triste de voir de telles idées ancrées dans la tête des gens.
Oh oui merci pour ce commentaire !
Qu’est-ce que c’est que cette psychologisation abusive (je suis psychologue de profession !).
Vos considérations sur le psychisme féminin et la vie sexuelle des femmes sont des généralisations totalement fantaisistes et arbitraires.
Vous avez des statistiques pour prouver vos affirmations péremptoires ?
Personnellement je n’ai aucun problème avec la masturbation, aucun problème pour me toucher et me faire du bien, aucun problème à laisser les hommes avec qui je souhaite avoir des relations introduire leurs doigts ou leur pénis dans mon vagin et avouons-le franchement, j’en tire un plaisir certain.
Par contre, j’ai très peu appréciée l’échographie vaginale qui m’a été imposé sous peine de me refuser les cachets pour un avortement médicamenteux.
Votre raisonnement ne se tient pas. Ce qui différencie un viol d’une relation sexuelle c’est uniquement l’absence de consentement (la plupart du temps) de la même manière, ce qui différencie un TV d’un viol, c’est aussi le consentement de la patiente. POINT.
Tout “consentement” obtenu par pression, chantage, manipulation, menace, contrainte ou surprise ne saurait être considéré comme un “vrai” consentement.
On se moque des intentions (prétextes, croyances) des soignants, ce ne sont pas eux qui subissent les gestes en questions, ce qui intéresse, ce sont les volontés des patientes. Je vous rappelle que les médecins ne sont pas autorisés à soigner les patientes “de force”.
Les femmes ne sont pas des individues mineures ou incapables qui devraient se mettre entre les mains des médecins afin que ces derniers décident pour elles, parce que la plupart seraient terrorisées par leur sexe/la vie/les enfants.
J’aimerai bien voir les statistiques des ventes de tampons en France et autre mooncup et je serait bien étonnée que ce soit minoritaire…
De plus, j’ai un gros doute concernant vos affirmations sur cette majorité de femmes qui entretient ses mycose parce que les ovules c’est beurk… Vous sortez ça d’où ?
Françoise, Par votre long message, vous affirmer que les touchez vaginaux sont utiles, nécessaires… etc (pour les ouvertures du col, et tout le reste).
Hors, faudrait qu’on m’explique pourquoi la Norvège a interdit de faire des touchers vaginaux ?? Sachant, rappelons-le que la Norvège est classée meilleur pays du monde niveau soins gynécologiques et maternité avec le taux de mortalité infantile le plus bas au monde. Alors que la France est classé 23 ème… AIE !!
Donc si la Norvège a interdit cet acte, c’est qu’il y a une raison, et surtout , qu’elle a raison ! Voir mon témoignage plus bas, ayant été chez un gynécologue en Norvège ! =P
Mon dieu.. mon avis c’est que le TV est surtout la solution de facilité de praticiens qui ne veulent pas accorder de temps aux patientes. Ça va de paire avec les perfusions d’ocytocine, la position allongée, etc…
Pour ma part j’ai eu le droit a une échographie vaginale au premier trimestre parce que “on voit mieux”, TV à chaque RDV, un particulièrement douloureux par une élève sans mon accord, un autre tout aussi douloureux au moment où je suis arrivée pour accoucher avec des gens qui rentraient dans la salle sans même toquer alors que j’avais les jambes écartées, etc…
Et oui Mosieur hommelibre, j’ai vécu tout ça comme des agressions, comme si on me niait !
Je suis un jeune généraliste. Je suis assez surpris par tout ça.
Au final je déplore cette situation pour laquelle je m’étais jamais posé de question et je vais tenter de donner un élément de réponse concernant le méchant doc qui veut vous violer.
En fait les 43 doc (ou la sage femme dit au passant) qui veut vous faire 43 TV pendant la grossesse et l’accouchement c’est pas des obsédés ni des violeurs, ils font juste ce qu’on leur a appris.
Il ne sont pas contre l’idée de ne pas faire de TV, mais ils ne savent même pas que ça existe. Ils vivent ça comme une opposition farouche à la médecine moderne qu’ils ne comprennent pas. Et je vous dis même pas comme ces questions sont encore plus loin pour nous quand on est un mec.
C’est comme dire à une nana “sauvé” de son cancer du sein par un mammo qu’en fait la mammo est probablement mauvaise pour la majorité. ça lui est inconcevable.
Rajouté ensuite les procédures hospitalière en général très rigides : on se fait engueuler par le chef si on a pas fait un TV et enfin bcp ne savent pas suivre une grossesse et un accouchement sans TV. C’est comme faire de la course d’orientation sans boussole. Pour se fier uniquement au soleil, il faut avoir l’habitude et l’avoir appris.
Donc je pense pour celles qui souhaitent refuser les TV que les blocages rencontrés sont plus de l’ignorance que de l’arrogance de la part des soignant et donc y penser dans la manière d’aborder le sujet.
Merci pour ton témoignage DocSynock.
Tu confirmes tout à fait le sentiment qu’en ont les patientes: les praticiens suivent des protocoles rigides, posent des actes sans savoir pourquoi, pratiquent des interventions parce qu’on leur a toujours demandé de le faire et sans qu’ils en connaissent la raison.
Sans compter la dureté de la formation et les humiliations à la limite du bizutage pendant leurs stages qui leur font perdre l’élément essentiel qu’on attend des médecins: l’humanité.
Quelle est la part d’ignorance et d’arrogance ? Pour moi, il y a les deux: à la fois une ignorance complète sur le processus physiologique d’accouchement et une arrogance crasse de la part de praticiens qui, du haut de leurs nombreuses années d’études, s’estiment faire partie d’une caste supérieure et se donnent le droit d’imposer leur art à des femmes sur le point d’accoucher.
Laisser entendre qu’un examen clinique interne s’apparente à du viol, c’est un discours porteur, et relayé. Et que je trouve ridicule.
Aucun médecin ne met les doigts dans le sexe d’une femme en pensant qu’il effectue une manoeuvre sexuelle. C’est un examen clinique, qui a un objectif. Et s’il est démontré que ce n’est pas indispensable de réaliser un tel geste durant un accouchement, votre méthode pour le faire savoir n’est pas la bonne.
M.Winckler vient d’écrire sur ce sujet, on devine donc d’où vient l’inspiration de votre article.
Moi, perso, je n’adhère pas à ce genre d’écrit. La maladresse du corps médical n’est pas de la maltraitance. C’est ce que je pense et écris de mon côté. Un jour, on n’examinera plus les patients, si les médecins eux-mêmes portent le discrédit sur les examens cliniques. Que se passera t’il alors ? au lieu de faire un TV durant l’accouchement, on accouchera direct dans le scanner, afin de suivre la progression du travail à la seconde près ? .
J’ai aussi remarqué que votre titre n’est pas approprié. Le toucher vaginal, ce n’est pas la “main mise sur” le sexe des femmes, mais “les doigt mis dans le “. Evidemment cette formulation plus adaptée, est moins chic et moins attractive. Mais conforme à la réalité. Il n’y a rien de sexuel dans ce genre d’examen quand il est pratiqué par le médecin. Ce sont vos phantasmes qui lui attribuent de la sexualité.
Le point de vue du médecin… Le confort de l’obstétricien… Le ressenti du praticien… Et à aucun moment la prise en compte de la personne la plus importante au moment de l’accouchement: la femme.
J’aime votre message parce qu’il démontre à la perfection toute la violence du monde médical. Le médecin considère que le toucher vaginal n’est pas une agression et il détient la Vérité. Si la femme qui le subit le considère comme tel, au mieux le médecin ne s’en préoccupe pas (puisqu’il a toujours raison), au pire il considère la femme comme une idiote (“comment cette pauvre c*** n’arrive pas à comprendre qu’il n’y a rien de sexuel à lui enfoncer les doigts dans le vagin”). Vous démontrez donc à la perfection toute la misogynie qui règne dans l’obstétrique.
Que ce passera-t-il lorsque les médecins cesseront de pratiquer des toucher vaginaux qui sont aussi inutiles que dangereux ? Les femmes se sentiront respectées et retrouveront leur pleine capacité à accoucher. Non pas sous un scanner (parce qu’il n’y a aucun intérêt à suivre un accouchement qui se déroule bien à la seconde près), mais dans un endroit intime, chaleureux et entourées des personnes de leur choix qui les respecteront pleinement.
Quant au titre, je sais que la plupart des médecins ont du mal avec l’écriture, il ne s’agit pas de “main mise” mais de “mainmise”, c’est à dire de pouvoir et de domination. Du pouvoir et de la domination du médecin qui s’estime en droit d’agresser une femme en bonne santé en lui imposant ses vues et ses actes, sans prendre en compte le fait qu’il s’agisse d’un être humain à part entière.
Je réagis encore à ceci “Et s’il est démontré que ce n’est pas indispensable de réaliser un tel geste durant un accouchement, votre méthode pour le faire savoir n’est pas la bonne.”
Une fois de plus, je vous adore parce que vous illustrez à la perfection ce que je démontre dans mon blog : l’obstétrique se base sur des croyances et sur la domination des femmes, et pas sur la science.
Des études scientifiques démontrent l’inutilité et la dangerosité des TV à répétition. Depuis plus de 15 ans, l’OMS considère qu’il s’agit d’une pratique fréquemment utilisée à tort. On pourrait donc s’attendre à ce que les obstétriciens remettent en question cette pratique, pour être au plus près des résultats de la recherche. Et bien non, vous êtes médecin, et vous me demandez à moi qui ne suis pas du tout impliquée dans le monde médical (mais qui ai néanmoins la capacité de lire, y compris des conclusions d’études médicales) de diffuser cette information auprès monde médical, mais avec une “bonne méthode”. Pourquoi tous les médecins, toutes les sages-femmes et tous les obstétriciens sont-ils incapables de lire et d’appliquer les recommandations de l’OMS disponibles sur internet, et que n’importe quelle femme sur le point d’accoucher est capable de trouver ?
Au moins, ma réaction vous fait réagir.
Je ne suis pas gynécologue, mais par contre j’ai une spécialité également très concernée par les doigts dans des orifices.
Je ne crois pas être mysogyne, ça m’étonnerait…. je suis une femme.
J’ai eu 3 enfants, et n’ai pas été harcelée par les TV, ou en tous cas, de ces merveilleux moment qu’ont été mes accouchements, ce n’est pas ce souvenir que j’en ai gardé.
Une femme peut être sexiste et misogyne. Si toutes les femmes étaient féministes, il n’y aurait plus aucune inégalité entre les hommes et les femmes. Beaucoup de gynécologues et médecins femmes reproduisent à la perfection les comportements patriarcaux de leurs collègues masculins.
Tant mieux si vous n’avez pas dû subir de TV pendant vos accouchements. Vous devriez dès lors parfaitement comprendre le sens de mon billet qui dénonce ces pratiques inacceptables, et dénoncer comme moi vos confrères qui utilisent cette violence contre les femmes.
En vrai j’ai dit que j’avais eu des TV durant mes accouchements, mais que je n’ai pas ressenti cela comme une violence, et que j’ai privilégié d’autres souvenirs. Les souvenirs du bonheur de l’arrivée d’un enfant. Tiens, justement, c’est l’anniv de ma fille aujourd’hui.
Les problèmes méritent hiérarchisation, et le plus important lors de l’accouchement, ce ne sont surement pas les gestes médicaux surtout cet examen de l’ouverture du col, qui est assez ancestral, déja pratiqué par les matrones d’antan.
Est ce qu’un ORL qui vous met les doigts dans la bouche pour regarder votre gorge, cela vous semble aussi une atteinte de l’intime ? Car la bouche, c’est également un orifice, qui n’est pas fondamentalement différent des autres, tapissé de muqueuse.
Vous sexualisez des gestes techniques et donc cela vous conduit à tout mélanger et à y voir une violence qui n’est pas la réalité.
Le fait que vous n’ayez pas ressenti ces gestes comme violent est une bonne chose pour vous, mais d’autres personnes peuvent le ressentir comme tel. A partir du moment où ces gestes sont inutiles, dangereux et qu’il peuvent constituer une violence, il faut arrêter de les poser.
En ce qui concerne l’ORL, dans mon billet, je donne l’exemple d’un dentiste et d’un spécialiste du rectum. Dans ces deux cas, il y a intrusion dans le corps, mais contrairement à l’obstétricien, il y a respect des patients et aucun geste intrusif inutile n’est posé.
Enfin, concernant la sexualisation, deux remarques:
1. A partir du moment où on touche au sexe, on ne peut pas exiger de tout le monde de ne pas sexualiser l’acte. Le viol n’est pas de la sexualité. Le viol, c’est un acte de violence et de domination. Néanmoins, une personne qui a subi un viol a souvent des séquelles au niveau de sa sexualité. Lui dire “vous n’avez pas à vous plaindre de la baisse de votre libido, c’est de votre faute, vous n’avez qu’à pas sexualiser le viol que vous avez subi” est un non sens. C’est même une violence supplémentaire à l’égard de la victime.
2. Pour moi (et pour bon nombre de personnes qui réfléchissent au sujet), l’accouchement est un acte profondément sexuel. Ce sont exactement les mêmes organes, le même mécanisme et les mêmes hormones qui entrent en jeu. Je vous renvoie à un autre billet que j’ai écrit sur le sujet (“la mère et la putain dans la salle d’accouchement” http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2013/10/02/la-mere-et-la-putain-dans-la-salle-daccouchement/ ). Donc si dans un contexte profondément sexuel, on introduit des doigts dans le vagin d’une femme, il est très difficile d’exiger d’elle qu’elle ne perçoive pas du tout l’aspect sexuel de l’acte. Le fait que le monde médical désexualise complètement l’accouchement est en soi un problème et est en contradiction avec la physiologie-même de ce processus. Donc oui, un accouchement, c’est sexuel. Et donc oui, un toucher vaginal est un acte qu’il faut poser avec une extrême prudence, uniquement lorsqu’il s’avère indispensable, et après avoir reçu le consentement éclairé de la parturiente.
“Est ce qu’un ORL qui vous met les doigts dans la bouche pour regarder votre gorge, cela vous semble aussi une atteinte de l’intime ?”
Oui. C’est apparemment aussi l’avis dde l’ORL allemand qui, avant tout geste intrusif pendant l’examen (de la bouche, nez, oreille) m’expliquait ce qu’il avait le projet de faire et pourquoi, en vérifiant que je comprenais et que j’étais ok, et m’avertissait avant de commencer (ça ne prenait qu’un instant, et il était plus à l’aise pour l’examen du fait que sa patiente était moins crispée). J’étais agréablement surprise mais à la réflexion, ce devrait être la norme dès lors qu’il y a un geste qui touche à l’intime.
Il y a un TV dont j’ai un souvenir affreux, j’étais enceinte, la gynécologue ne m’a même pas prévenue avant d’enfoncer la main entière pour toucher le col. C’est douloureux, c’est intrusif, et ce que j’ai vraiment mal vécu est qu’elle ne m’avait même pas avertie avant!
J’ai expérimenté aussi l’arrogance, le mépris et la condescendance du médecin quand j’ai demandé (pour information) à un anesthésiste la composition de ce qu’il entendait m’injecter, apparemment cela portait gravement atteinte à son autorité. Et un autre ORL qui refusait l’air énervé de m’expliquer l’effet du médicament prescrit, car convaincu que “si je vous parle de recaptage des neurotransmetteurs ça ne vous dira rien”.
Bonjour M.L,
je vous avoue, je trouve cela extrêmement violent que vous niez la violence que ressentent des femmes, que j’ai ressenti (“qui n’est pas la réalité”). Y a t-il des violences réelles, et d’autres irréelles? Si quelqu’un se fait tabasser dans la rue, allez vous dire que la violence qu’il a ressenti n’est pas une violence, puisque pour certaines personnes se faire frapper est agréable ? Ou s’il s’agit de l’intention, si quelqu’un se fait écraser par un bus et en garde des sequelles, allez vous nier son sentiment de violence sous pretexte que le conducteur n’avait pas l’intention de lui faire du mal ? Ou s’il s’agit d’une histoire de geste technique, nieriez-vous la violence d’une opération sans anesthésie ?
je suis éléve sf et j’ai vu tous ce qu’est tu parle et je suis d’accords pour vos mais c’est les conditions de l’hopital et l’hospitalisation; et de dernier je te dit chaque femme doit accoucher dans son maison avec la matrone qui respect plus que nous l’intimité des femmes
écoute; les vêtement c’est le cache ,l’intimité et le pudeur mais notre espèce humains a besoins de se divertir lors de ses besoins nécessaire quant ‘il y a des gestes tés sales: uriner accoupler accoucher nettoyer les secrétions de on parties intimes et pour la médecine le médecin a besoins de découvrir la partie qui intéresse au l’examine le toucher c’est un examen non seulement pour connaitre la dilatation du col et son épaisseur mais aussi pour connaitre la progression de la présentation DANS LA FILIÈRE GÉNITAL Si elle est en OP ou OS et une éventuel stagnation pour décision d’interventions…et grâce a l’anatomie creux de l’intimité féminine on examine la partie basse de l’appareil génital… et tu peut aller vers la justice si le toucher vaginal faire violemment ou sans votre vouloir
Bonjour,
J’arrive un peu tard dans le fil de cette discussion, et un peu hors sujet.
Mais que pensez-vous aussi de la pertinence des touchers vaginaux et rectaux, bien qu’interdits, mais toujours d’actualité chez bon nombre d’osthéopathes et soi-disant étiopathes?
Cordialement
Les TV et TR sont parfois utiles en osthéopathie pour mobiliser certains tissus. L’essentiel est toujours de revenir aux fondamentaux du respect du patient et de la loi Kouchner:
– le geste doit etre médicalement justifié
– le patient doit préalablement avoir donné un consentement libre et éclairé, ce qui implique avoir reçu toute l’information utile pour prendre sa décision.
Bonjour Marie-Hélène,
La loi est pourtant tres claire sur ce sujet et les TR et TV ne sont plus enseignés en école d’ostéopathie…
La majorité des ostéoathes n’utilisent pas ou plus ces manipulations internes…également interdites dans le guide de la déontologie de cette profession…
Il demeure un flou sur la methode et la praitique de certains…
Cordialement
Je reviens sur ce fabuleux blog car dans 2 mois j’accoucherai de mon deuxième enfant et je suis toujours aussi sidérée et désespérée de voir certains commentaires…
Quelque chose m’intrigue particulièrement. Pourquoi un TV non consenti ne serait-il pas un viol sous prétexte que ce n’est pas fait dans une intention sexuelle ? La définition du viol c’est bien une pénétration sexuelle (vagin, anus et même bouche) non consentie/forcée d’une manière ou d’une autre (force, surprise, chantage, contrainte, etc…) ? Donc oui, un TV non consenti est bien un viol même si c’est un acte médical.
Quelqu’un d’attentif n’a pas besoin de faire 50 TV lors d’un accouchement pour savoir où en est la parturiente dans le travail. Il suffit d’observer bien souvent.
Pour cette grossesse, j’ai eu la formidable idée de me faire suivre par une sage-femme libérale à l’écoute et c’est bien simple, pas de TV (sauf au début de la grossesse) avec présence d’une étudiante et mon consentement a été recueilli et on m’a même demandé plusieurs fois si j’avais mal et mis un drap pour préserver ma pudeur. J’étais si étonnée de ce simple petit geste, le drap… Le fait d’avoir été étonnée de cela, c’est très grave en fait… Ça m’a bien confirmée que même en m’informant petit à petit, j’étais encore conditionnée à me laisser faire sans me prendre en considération quand il s’agissait de médecine.
J’ai quand même eu le droit à un TV et échographie vaginale particulièrement douloureux à la maternité un soir où je suis venue pour des saignements. Un gynécologue qui m’a examinée dans des conditions déplorables (une élève tenait une lampe dans ses mains en l’approchant dans la direction de mon sexe car pas de lumière dans la salle où j’étais), il n’a vraiment pas été doux, attentif, son speculum m’a littéralement pincée à l’intérieur… Une horreur. A la fin de l’examen mon mari s’est vu octroyer une tape dans le dos et le gynécologue lui a dit “désolé mais il va falloir vous restreindre un peu monsieur, bon courage”. (pourquoi lui se restreindre et pas moi ? N’ai-je pas de désirs sexuels ?)
Comme d’habitude, c’est dommage, car on pourrait être d’accord avec beaucoup de ce que vous écrivez, si votre propos n’était pas sous-tendu par une rhétorique outrancière, voire délirante.
Rappelons que, d’après une jurisprudence constante, un examen médical légitime N’EST PAS UN VIOL. Précisons que « légitime » cela ne veut pas dire « indispensable », mais ayant une finalité médicale. Il y a viol quand un soignant effectue pour sa propre satisfaction sexuelle un geste qu’il sait inutile. L’élément intentionnel est indispensable pour caractériser un viol.
Même effectué sans le consentement du patient, un examen médical qui a une finalité de soins n’est pas une agression sexuelle.
Laisser entendre, comme le fait votre billet, que les médecins, sages-femmes, infirmières, étudiants qui effectuent des touchers vaginaux sont des violeurs, c’est-à-dire des criminels, est une pure honte !
Si vous n’aviez pas cette lecture délirante de la réalité, sexualisant l’accouchement, y voyant systématiquement le lieu d’une domination des hommes sur les femmes (même quand les pratriciens sont des femmes), vous adresseriez bien mieux la question que vous soulevez, et qui dépasse le champ de l’accouchement.
Oui c’est choquant quand un médecin réalise un examen sans prévenir le patient, sans
lui demander son consentement. Oui c’est choquant quand cet examen est intrusif et peu utile. Oui c’est un axe de progrès du corps médical qui ne prend pas en compte l’impact psychologique de ses gestes.
Mais c’est vrai aussi du patient âgé qui se retrouve cul nu après une opération, de l’enfant à qui on impose une exploration des voies respiratoires sans l’y préparer, de l’adolescent qu’on fait se déshabiller pour la première fois sans chercher à respecter sa pudeur, … Sans doute y a-t-il des spécificités liées à l’accouchement, mais elles sont à replacer dans ce contexte.
Je suis donc touché par le témoignage de vos lectrices, d’accord sur le fait que les pratiques médicales devraient évoluer, mais consterné par ce que votre prisme de lecture parvient à vous faire écrire.
“Si vous n’aviez pas cette lecture délirante de la réalité, sexualisant l’accouchement, ”
L’accouchement est un phénomène éminemment sexuel: aboutissement d’un acte sexuel, mêmes organes, mêmes hormones. Voir le billet ici: http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2013/10/02/la-mere-et-la-putain-dans-la-salle-daccouchement/
“Il y a viol quand un soignant effectue pour sa propre satisfaction sexuelle un geste qu’il sait inutile. ”
L’élément constitutif du viol, n’est pas la satisfaction sexuelle de l’agresseur, ni l’utilité ou non du geste. L’élément constitutif du viol est l’absence de consentement. Voir billet ici: http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2015/03/09/le-vagin-non-sexuel/
Ce n’est pas en vous auto-citant que vous êtes convaincante.
L’accouchement n’est sauf exception pas un moment de plaisir sexuel, ni pour les mères, ni pour les sages-femmes, ni pour les obstétriciens, ni pour les nouveaux-nés. Le reste est littérature.
Et non l’absence de consentement n’est pas le seul élément constitutif du viol.
Il faut qu’il y ait aussi un élément moral, une intention : « Il n’y a point de crime ou délit sans intention de le commettre » (art. 121-3 du code pénal). Si vous glissez dans un sauna naturiste et mettez un doigt dans le vagin de votre voisine en tombant cela ne fait pas de vous une criminelle passible des assises, vous comprenez ?
Et il faut aussi que la pénétration n’ait pas une finalité de soin, comme je l’ai rappelé. C’est la jurisprudence qui le pose de manière constante. Et c’est heureux.
Vous n’êtes pas juriste, cela ne vous interdit pas de donner votre vision du droit mais soyez à l’écoute quand on corrige vos erreurs.
Ceci dit je suis tout à fait d’accord sur le fait que les patients doivent donner un consentement éclairé avant qu’on les triture, mais il n’y a pas besoin de brandir le viol comme un étendard pour demander ce qui relève du respect élémentaire dû aux patients, homme ou femme, toucher vaginal, rectal, oral inclus.
1. Je suis juriste.
2. Il y a bien un élément intentionnel lorsque les médecins introduisent deux doigts dans le vagin d’une femme pour effectuer un toucher vaginal (ils ne peuvent pas dire “oups, j’ai glissé”)
3. L’élément constitutif du viol est bien l’absence de consentement.
Sur l’aspect sexuel de l’accouchement, voir notamment l’accouchement orgasmique :
http://www.huffingtonpost.fr/2013/06/04/naissance-orgasmique-possible-avoir-orgasme-pendant-accouchement-sante_n_3379805.html
http://www.courrierinternational.com/article/2009/05/07/dans-l-orgasme-tu-accoucheras
Et un témoignage ici : https://www.youtube.com/watch?v=h5XR9mmumuI
Effectivement, les méthodes classiques d’accouchement imposées aux femmes aujourd’hui chez nous, en les obligeant à rester immobiles, couchées sur le dos, les pieds dans des étriers, reliées à des machine, subissant le ballet de sages-femmes débordées et les propos déplacés d’un gynécologue qui les ramène à leur utérus, ce n’est une partie de plaisir pour personne. C’est même une violence infligée aux femmes. C’est précisément ce que je dénonce dans ce blog.
On tourne en rond. C’est peut-être par exception sexuel pour certaines femmes, certainement pas, là encore sauf exception, pour l’homme ou la femme qui fait l’examen. Or c’est lui (ou elle) que vous qualifiez de criminel.
Il est criminel d’imposer un examen consistant à introduire un objet ou une partie du corps dans le vagin d’une patiente sans en obtenir le consentement préalable.
Vous voyez vous-même à quel point la notion de ce qui est “sexuel” ou pas varie. Un vagin est un organe sexuel. Un accouchement est pour une série de femmes un acte sexuel. Donc tout acte directement lié au vagin doit être a priori considéré comme sexuel. Et là, par un tour de passe-passe, les médecins, considèrent que le vagin n’est pas sexuel, que lorsqu’ils enfoncent leurs doigts dans un vagin, il n’y a absolument rien de sexuel. Mais en même temps, ils refusent de s’examiner entre eux (parce qu’ils reconnaissent le caractère sexuel dans ce cas-là), et ils parlent allègrement de “fantasme”, de “pudibonderie”, c’est à dire en usant d’un langage sexuel.
On est en pleine ambiguïté. Vous défendez le point de vue des médecins qui perçoivent le vagin comme un organe non sexuel quand (et uniquement) quand ça les arrange. Moi, en tant que féministe, je m’intéresse avant tout à la situation de la femme qui a le sexe nu, qui subit ces examens et qui a souvent bien plus de mal à faire une totale abstraction du caractère sexuel et intime de son vagin.
il me semble qu’il y a deux choses différentes: le sexuel organe, et le sexuel relation; certes le vagin est un organe sexuel, le pénétrer sans consentement est une violence, pas forcément un viol (sauf intention) et pas non plus une relation sexuelle violente.
Et donc ne s’agit-il pas plus d’une énième prise de pouvoir sur le corps des femmes (aggravée d’autant que les femmes sont là en situation vulnérable) que d’un viol qui est une violence typiquement sexuelle associant relation et “geste” sexuel imposé?
Aprés ça l’accouchement comme acte sexuel, moi qui ai accouché plusieurs fois, ben je vois pas; je suis ravie que certaines femmes y trouvent un plaisir physique grâce aux stimulations de zones dédiées qui pourraient anéantir la douleur, vraiment on aimerait savoir comment apprendre la méthode, je parle sérieusement; mais c’est pas non plus un acte sexuel, désolée. Pour moi un acte sexuel c’est volontaire.
Voilà, j’aurai voulu savoir si un coït interrompu comporte réellement un risque de grossesse, s’il est arrêté bien avant l’éjaculation? et si oui, dois-je prendre la pilule du lendemain?
Non, pas de risque, enfin, bien moindre que celui de mourir à cause de la pilule.
Faire des réponses comme celle-ci sur un blog féministe, c’est vraiment limite. (même si cette question émane d’un troll peu importe, diffuser de fausses info sur la contraception, ça craint!!)
Oui il y a un réel risque de grossesse du aux spermatozoïdes présents dans le liquide pré-séminal qui est émis dès le début du rapport. Donc passage en pharmacie pour la pilule du lendemain.
Aucun décès n’a été enregistré avec Norlevo.
“Il y a tout autant un risque de décès dû à la pilule que de grossesse non désirée dues à un rapport stoppé avant éjaculation” Fausse info ? Il se trouve qu’une de mes camarades de classe (sous pilule) est morte d’un AVC massif à 18 ans, je me suis donc renseigné… Même s’il faut vendre des pilules pour le buisness, rien ne justifie de cracher sur l’interruption du coït comme étant une méthode peu fiable (alors qu’elle l’est bien plus que n’importe quelle contraception chimique). Alors, oui, le liquide pré-séminal peut contenir des spermatozoïdes, oui, il peut y avoir grossesse non désirée sans éjaculation, mais pas plus que de mort indésirée (grossesse n’en parlons pas…) à cause de la pilule (je rappelle à ce titre le lien entre cancers du sein hormono-dépendants, thrombose… et pilule). D’accord avec vous, les fausses infos, ça craint.
J’espère que l’autrice de se blog interviendra car ici on mélange tout. Notamment pilule du lendemain et pilule de 4ème génération qui ne présentent pas du tout les même risques.
Le retrait VS la pilule, la grosse non désirée VS la mort…c’est pas binaire et tronqué comme “info”.
Correction, les DIU imprégnés (donc contraception chimique) sont plus efficaces en pratique que que le retrait AVANT éjaculation.
Petite devinette : comment a été estimé l’indice de Pearl du retrait ? Un indice (question posée à une femme qui vient d’avorter): Quel était votre méthode contraceptive ? a) Préservatif b) Pilule c)chirurgie d)implant d)retrait f)aucun…
Merci pour votre blog et merci à toutes les femmes qui témoignent ! Il y a un peu d’évolution dans l’air, sûrement grâce à vous : lors de ma deuxième grossesse en 2015, le (jeune) gynéco qui me suivait n’a pratiqué qu’un seul toucher vaginal, au 6ème mois, à ma demande, car j’avais des contractions répétées qui m’angoissaient un peu. (Par contre chez la médecin qui faisait les échos, pas de choix laissé : écho vaginale…) Par ailleurs, pour avoir été hospitalisée à plusieurs reprises dans différents services, je peux dire qu’il n’y a pas qu’en obstétrique qu’il est courant de ne pas demander le consentement au patient/à la patiente, et ce pour n’importe quel geste, qu’il soit pratiqué par une seule personne ou par une “tripotée” – c’est le cas de la dire – d’autres, avec ou sans passages intempestifs dans la chambre. Le “mensonge” est également de mise, sur la nature des médicaments donnés par exemple…
Je suis une femme, je suis sage femme, j’exerce en France. Et je ne viole pas les femmes.
Avant de faire un TV, je demande toujours la permission avant que ma patiente ne se dévête (“madame, me permettez vous de vous examiner”), puis juste avant le geste lui même (“vous êtes prêtes”). Il me semble que mes collègues font de même.
Madame, venez à la maternité. Venez voir comment cela se passe réellement. Il est possible que, effectivement, certains professionnels ne mettent pas la forme avant un tel examen. Les obstetriciens et SF sont responsables de la vie de deux personnes dans une salle d’accouchement. Mille et une anomalies peuvent survenir lors d’une naissance, et parfois la situation change en moins d’une minute. Une bradycardie du coeur du bébé? La première chose à vérifier et que le cordon ombilical n’a pas glissé en dehors du col: si tel est le cas, le bébé écrase son propre cordon, et a peu de chance de survivre plus de 5 minutes, soit le temps de faire une césarienne en extrème urgence. Pour faire ce diagnostic, un unique moyen: le fameux TV que vous critiquez tant.
Vous parler de cette “norme” d’une évolution de l’ouverture du col d’un cm par heure? Ce n’est pas une norme. C’est une moyenne, là est toute la différence. Nous savons très bien faire la part des choses, et nous ne nous jetons pas à tort et à travers sur les moyens d’accélérer le travail.
Vous parlez de ces femmes en travail qui restent “sur le dos, les pieds dans les étriers, le sexe à la vue de tous” pendant des heures? Non. La position sur le dos n’est pas la meilleure, nous le savons, c’est pourquoi nous proposons différentes positions à la patiente pendant les différentes phases du travail. Et certainement pas sur le dos. Quant à la nudité… nous portons un soin tout particulier au respect de la pudeur des patientes, allant jusqu’à les examiner en laissant un drap sur elle. Mais la nature fait que pour l’accouchement en lui même, le sexe doit être dégagé. C’est un fait. Mais toujours avec un respect que vous nous niez.
Madame, glissez vous dans une salle d’accouchement. Voyez la relation privilégiée que la sage femme tente d’établir avec la femme, avec le couple. Pour qu’il y ait viol, pour qu’il y ait agression, il faut une volonté de nuire, ou de trouver son propre intérêt. Où est l’intérêt des SF, obstétriciens et autres, qui se ruinent la santé à travailler de nuit toute leur vie? A veiller une parturiente toute une nuit, car le début de travail est difficile, ou qu’elle choisit librement de ne pas recourir à une péridurale? A passer 12h sans manger ni avoir le temps de faire pipi (besoins on ne peut plus naturels de l’être humain, vous en conviendrez).
Il me semble que depuis que la majorité des naissances se déroule dans une maternité (ou maison de naissance), avec des professionnels formés, le taux de mortalité maternel et infantile a drastiquement chuté, mais peut être que je me trompe, ou que les médecins nous mentent une fois de plus…
Je suis sage femme. J’aime mon métier. Je ne me sens pas investie d’un droit envers mes patientes. J’ai des connaissances, que je met à leur service. Et je ne viole pas les femmes.
Je suis sage femme en centre hospitalier de niveau 3, jai trouvé votre article d’une extrême violence. Il faut savoir avant de jeter la pierre que les pratiques viennent à changer , que nous travaillons tous pour améliorer nos façons de faire ainsi que le confort , la pudeur , le respect de nos patientes. Assimiler ce que l’on fait à un viol ??? Pensez un peu à toutes les personnes et les soignants qui essaient tous les jours de travailler le mieux possible et de s améliorer coûte que coûte.
Cigogne et Pauline,
J’ai toujours du mal à comprendre les sages-femmes qui s’offusquent de mes billets, tout en expliquant leur pratique (dont une partie relève de violences) ou en disant que les choses changent doucement (donc en reconnaissant de fait qu’il y a bien eu des pratiques violentes et qu’il y en a encore).
Je ne doute pas un instant que vous cherchiez à faire votre métier au mieux, malgré les conditions difficiles. Mais ça n’empêche pas que des pratiques violences et les maltraitances aient lieu.
Oui, c’est difficile pour une sage-femme de s’entendre dire qu’elle commet un viol en imposant un toucher vaginal inutile (uniquement parce que prévu par le protocole) et sans consentement préalable de la patiente. Et pourtant, bon nombre de femmes ressentent cet acte comme un viol. Pourquoi refuser d’entendre ces femmes ?
Vous ne pouvez vous baser sur des cas particuliers pour en faire une généralité! Oui, certaines femmes ont pu sentir un tel examen comme une agression, selon le contexte et/ou la maladresse du professionnel, et c’est extrêmement regrettable (à défaut d’autres mots, je ne veux pas minimiser leur souffrance). Et il faut que les professionnels qui ne respectent pas les règles évidentes de respect de la dignité de chacun soient rappelés à l’ordre.
Mais forcément, votre article va plus attirer l’œil de femmes qui ont mal vécu un examen, qui vont laisser un commentaire, donnant l’impression que toute la gente féminine rejoint votre propos. Celles qui ne l’ont pas mal vécu passent leur chemin.
Il nous arrive par exemple de prendre en charge des femmes souffrant de vaginisme, rendant tout examen très compliqué à accepter pour elle. Dans ces cas là, nous essayons toujours de différer le TV jusqu’à instaurer un climat de confiance, voire à ne pas le faire.
Quant aux “TV inutiles imposés par les protocoles”… je n’en vois pas, sincèrement. Tous se justifient.
Vous dites qu’une partie de notre activité relève de la violence. Oui, un accouchement est violent. C’est magnifique la plupart du temps, la naissance d’une petite vie que la mère a porté depuis des mois, fruit de l’amour de deux parents… Magnifique la plupart du temps, mais toujours violent, même le plus “physiologique”. Que ce soit au fin fond de l’Afrique ou dans la clinique la plus moderne de nos pays, que la femme soit seule ou accompagnée, un accouchement retourne le corps de la femme, le change à jamais. Un accouchement, c’est sanglant, c’est extrêmement douloureux. Ce ne sont pas les professionnels qui le rendent violent. C’est la nature même de la mise au monde.
1. Les recommandations de l’OMS disent qu’hors pathologie (c’est à dire dans l’écrasante majorité des cas) un TV ne peut se faire que maximum toutes les 4h, après avoir obtenu le consentement de la femme. Tout TV en dehors de cette situation, est une agression.
Donc militez abondamment autour de vous pour forcer vos confrères et consoeurs à respecter ces recommandations.
2. Non, un accouchement n’est pas en soi violent. Relisez Leboyer, entre autres. Lisez tous les témoignages de femmes qui ont vécu un accouchement respecté et qui de parlent ni de violence, ni de souffrance, ni de “douleur extrême” et qui ne saignent quasiment pas, mais qui parlent au contraire de puissance et de plaisir.
Donc cessez de justifier la violence infligée aux femmes au nom d’un “de toutes façons, un accouchement est violent”. Intéressez-vous à l’accouchement physiologique vécu dans de bonnes conditions.
L’OMS déclare également qu’un enfant est viable au delà de 22 semaines d’aménorrhée ou 500g… avez vous déjà vu un enfant de 500g? Moi, oui…
“Tout TV en dehors de cette situation est une agression”… sans commentaire.
Il est vrai cependant que lorsqu’une femme n’a pas de péridurale (par choix ou non), nous les examinons moins souvent. Et je reconnais qu’un TV par heure peut être un peu excessif.
Cependant, le TV ne nous sert pas seulement à apprécier l’ouverture du col, mais également la position du bébé. Et repérer tôt une malposition du bébé peut être cruciale dans le déroulé de l’accouchement car plus tôt on la décèle, plus tôt on peut mettre en place différentes actions pour aider le bébé à se tourner d’une manière plus physiologique (par les positions de la maman le plus souvent). Exemple extrêmement fréquent: le bébé qui “regarde en haut”. La plupart des enfants naissent en regardant “en bas”, cette position étant plus facile pour la descente dans le bassin. Un bébé tourné dans l’autre sens aura plus de mal à descendre, demandant plus d’efforts à la mère pour le pousser, voire n’arrivera pas à s’engager dans le bassin, menant alors à une césarienne. Dommage d’en arriver là alors qu’on peut tenter quelque chose! Le simple fait de proposer une position particulière à la maman (à 4 pattes ou sur le côté) peut permettre au bébé de se retourner. Mais ça, on le voit grâce au TV.
(je précise que cet exemple est surtout valable pour les mamans ayant une péridurale, les autres bougeant naturellement bcp plus).
Violent? Je ne trouve pas je dirais plutôt intense je ne vois vraiment pas en quoi mon deuxième fut violent. Douleureux c’est relatif et à explorer pourquoi certaines le vivent bien et d’autre non. Sanglant je trouve le mot fort j’imagine surtout une scène de guerre mais oui il faut être préparé à voir son sang, un placenta. Il faut surtout se rappeler que c’est normal de saigner et que ce n’est pas le fruit d’une bagarre ou un accident de voiture et qu’il n’y a rien d’inquiétant la plupart du temps, sauf si hémorragie. Je parle de mon expérience, il est possible d’avoir de petits malaises apres la naissance qui après coup une fois la situation revenue à la normale peut nous impressionner sans meurtrir. Il faut y repenser à tête reposée pour réaliser que la réalité c’est que ce n’était pas grave. Vaut mieux néanmoins ne pas être seule les heures suivant la naissance. À mon avis si on décide d’avoir une naissance autonome ou autonome assisté l’on voit tout de cette phase et c’est celle qui demande parfois le plus de préparation. Surtout dans une société où nous sommes excessivement loin du sang et de la chair où on achète la viande déjà tué et emballée. Alors un accouchement est perçu comme violent quand on vit en captivité entre plusieurs murs de béton…
Je ne me suis personnellement jamais autant sentie vivante et libre que durant cette grossesse et cet accouchement.
Nombre de touchers vaginaux : zéro. À quoi bon les faire puisque que l’accouchement n’a absolument pas de côté arithmétique. Ça sert à quoi de perturber une femme en travail depuis 6h qui n’est ouverte qu’à 2 si en la laissant pénétrer dans da bulle en 45 minutes elle complètera sa dilatation ? Elle saura en cas de naissance naturelle et physiologique exactement quand “pousser” ou plutôt expulser…
Cela me rappelle, première visite Gynéco à 18 ans. Déjà un homme, donc extrêmement dur de se déshabiller pour moi. J’étais vierge, je n’avais jamais eu aucune relation.
Après les questions (il m’écoutait à peine, et très froid !), lorsqu’il est passé phase examen, et qu’il a dit “Je met le spéculum pour Frottis, et ensuite toucher vaginal”.. :O Je suis devenu blanche, je l’ai arrêté de suite en précisant : “mais je suis vierge” !
Il a alors répondu “Et alors, mais c’est comme ça hein !! Puis mes deux doigts c’est pas un pénis , mes patientes ne contestent pas comme vous ! Faut bien que je vérifie en vous touchant dans le vagin, c’est primordial !””….
A ces mots, ma réaction a été directe : Je me suis vite barré de sa foutue table, me suis habillé, puis je suis parti ! En disant “Apprenez à respecter les femmes !”. De façon très colérique.
J’en ai pleuré des semaines, limite dépressive. Heureusement qu’il n’a pas fait son foutu examen, j’en aurais été en dépression totale je crois !
Le pire, j’avais plusieurs amies, c’était pareil ! Vierges, et pourtant on imposait ces fameux examens !
A l’âge de 26 ans je suis parti un an en Norvège, après avoir appris le norvégien (voulant devenir scientifique sur la faune et la flore, il y avait un super institut en Norvège, où l’on sortait observer les baleines, orques, ours blancs… etc !).
Pendant cette année, j’ai eu un soucis gynécologique. J’ai donc été voir un gynécologue norvégien ! Inutile de préciser que j’étais au top de l’angoisse, trop de mauvais souvenirs de gynéco français, de plus, j’étais toujours vierge, et fière de ma virginité.
Dans la salle d’attente j’étais au plus mal, tellement peur que ça fasse pareil qu’en France !
Viens mon tour….. Ce gynéco à vite remarqué que j’étais pas bien ! Rapidement il m’a installé sur une chaise pour que l’on puisse discuter en m’apportant un verre d’eau, et m’a même demandé si je voulais manger quelque chose ! Il m’a dit si gentiment :”ça va aller mademoiselle, confiez-vous à moi, dites moi pourquoi ça ne va pas ? Je ressens une très grande angoisse en vous”.
Il avait raison ! Je me suis assez vite détendu face à ce Gynéco d’une cinquantaine d’années, qui parlait tout doucement pour me réconforter et surtout m’écouter le plus possible. Je lui ai donc expliqué ma mauvaise expérience, avec tous les détails !
C’est là que fût ma surprise lors de sa réponse !!
– “Non mais, en Norvège, vous savez, le toucher vaginal est interdit ! Et je suis encore plus sidéré d’entendre ce qu’on a voulu vous faire alors que vous êtes vierge ! Comment peut-on oser, en France, faire un toucher vaginal sur des vierges ? J’ai mal pour ces pauvres femmes ! Quel humiliation ! Moi, jamais je n’irais faire un frottis à une femme vierge (aucune nécessité !), et encore moins d’avoir l’idée de faire un toucher vaginal ! C’est carrément humiliant pour elle, et ça porte atteinte à sa virginité ! Et où est le respect de la femme ?? Je crois que chez vous en France, l’aspect “humain” niveau médical n’est pas une priorité. Seul compte l’examen, le patient doit se plier aux examens…. En Norvège ça fonctionne pas comme ça ! On respecte avant tout la psychologie humaine ! Car c’est cela le plus important.
Ces mots m’ont touché au plus profond de moi ! Et il avait raison sur le système Français !!
J’avais une mycose, il m’a dit “vous inquiétez pas, je vais juste faire un prélèvement extérieur (sur les pertes notamment) pour connaître le type de champignon, je ne vous toucherais pas plus ! J’étais détendue, il m’a vraiment rassurée et mis à l’aise en me respectant dans mon intimité (comme n’enlever que le bas, et faire le prélèvement rapidement pour mettre fin à cette posture au plus vite, et puisse me rhabiller. Il était très attentif avant tout à mon confort et le respect de mon intimité. Après les résultats , j’ai eu traitement adapté, puis nickel ! 🙂
Il m’a aussi expliqué que sur les filles vierges ayant un soucis intérieur, ça se passe par échographie ou scanner ! Si on a inventé ces appareils récemment, c’est pour le confort des patients, et arrêter les pratiques moyenâgeuses ! Surtout qu’avec ces imageries, au moins, on voit rapidement le soucis ! Alors qu’un toucher vaginal n’a jamais rien prouvé, et dans les termes de ce gynéco norvégien “à part humilier la patiente dans son intimité, ça n’a jamais servi à rien !””.
De plus, lorsque l’on sait ça : Norvège, Islande, Finlande sont les pays qui possèdent le taux le plus bas de mortalité infantile ! En matière de Maternité, la Norvège est même classé numéro 1 niveau mondial ! Et oui, C’est la meilleure !! (suivi de Finlande, Islande, Danemark !) !! Et la France ??? Elle n’est que 23 ème !!! (ouch oui, ça fait mal d’un coup !).
Alors quand un Gynéco Norvégien me dit : “C’est interdit de faire des touchers vaginaux chez nous, et encore moins sur des femmes vierges !!!””.
Et quand un Gynéco Français dit : “Même vierge, on doit faire des touchers vaginaux, Frottis, etc… à toutes le femmes. L’examen se déroule comme ça”.
Heu désolé, mais moi je crois la version Norvégienne ! Plus respectueuse, et surtout beaucoup plus avancés sur les soins médicaux que la France ! Puisqu’elle est dans les premiers pays les meilleurs en la matière !
Alors conclusion ???? Toucher Vaginal interdit en Norvège, classé meilleur pays sur la maternité, ayant le taux de mortalité infantile le plus bas du monde.
Où alors, se faire tripoter de touchers vaginaux en France, non consentis , soit disant qu’il faut absolument le faire à chaque fois… et de savoir que la France n’est que 23 ème niveau maternité ??
Y a pas photo, c’est les Norvégiens qui ont raisons et les plus avancés sur la gynécologie !
Alors mesdames, soyez Maître de votre intimité ! N’hésitez pas à refuser les touchers vaginaux ! C’est votre droit ! Et si le gynéco ose vous dire :”Mais je dois faire un toucher vaginal, c’est super important pour votre santé, au moins une fois par an ! “”…
N’hésitez pas à répondre : Ha ha ha !! NON Madame/Monsieur, c’est FAUX ! Et les preuves sont en Norvège, meilleure maternité au monde, où ils interdisent ce geste !!
Voilà pour ce témoignage. 🙂
J’aimerais vraiment habiter en Norvège, et je sais que ça se concrétisera !
J’espère surtout avoir donné espoir à toutes ces femmes qui se sentent humiliées par ce geste (normal !!), afin qu’elles sachent qu’elles peuvent refuser ce geste !
(lien classification des meilleurs pays : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/quel-est-le-meilleur-pays-du-monde-pour-etre-mere_28572 )
Bonjour, (pour info, je suis un homme) il y a bien longtemps que personne n’a écrit sur cette page, je me lance.
J’ai 45 ans, deux mariages et un enfant. J’ai mal vécu certaines situations. Pendant la grossesse de ma première femme où clairement à chaque fois que j’étais présent, échographies ou accouchement, je me suis senti de trop et le personnel médical me le rappelait souvent. Et en écoutant les récits des mes petites petites amies et ensuite femmes suite à des visites chez le gynéco ou d’autres médecins. Le gynéco est loin d’être seul responsable des situations aberrantes contées par les unes ou les autres. Quelques exemples. A l’accouchement voir sa femme se faire engueuler car elle refuse de passer nue dans un couloir pour passer en salle d’accouchement. Pendant une échographie vaginale, une femme entre dans la salle d’imagerie et laisse la porte grande ouverte sur le couloir ou tout le monde passe et qu’en je vais la refermer le radiologue dit sur un ton très brutal qu’il préfère porte ouverte même si ma femme à les jambes écartées à la vue de tous, j’ai quand même fermé la porte. l’une de mes amies raconte avoir attendu avec le spéculum pendant de longues minutes que le gynéco termine un coup de téléphone. Une autre qui allait faire un frottis et après l’insertion du spéculum a attendu que le médecin aille chercher un étudiant pour faire le prélèvement. Une chez le dermato, nue, qui a vu le médecin prendre son téléphone et taper dessus pour voir 4 étudiants venir reluquer le bout de viande allongé sur une table, sans consentement.
Pour finir dans le déballage, je suis allé chez le dermato pour un grain de beauté dans le dos, le médecin a demandé a le voir, j’ai levé mon tee-shirt. Ma femme est allé pour la même chose et avant même de savoir ou était le grain de beauté, il lui a dit de se mettre nue. Je vous laisse réfléchir sur la différence dans les deux consultations.
Voilà juste quelques exemples et j’en ai (en tant qu’homme) bien d’autres tous honteux.
J’ai lu entièrement toutes les contributions et je trouve enfin des personnes qui pensent comme moi. Le monde médical se croit au dessus tout, il n’y a pas de respect de la pudeur, de la douleur, de la détresse physique et psychologique et j’en passe.
Merci .
Bonjour. Je suis un homme. Né juste après la guerre de 40, fils de résistant déporté.
Il faut que ces dames sachent que presque tous les hommes de plus de 50 ans sont concernés directement eux aussi par toutes les circonstances décrites dans ce site. Toutes sauf l’accouchement ! En raison de ce qu’on leur a fait subir de leur premier souvenir jusqu’à plus de 25 ans. Ce n’est que depuis un passé récent que tout a changé pour eux.
De 1860 jusqu’à la fin des années 1970, pendant 110 ans, les jeunes garçons jusqu’à jeunes adultes, ont dû subir une véritable tracasserie de la médecine préventive, un harcèlement permanent. Uniquement dans un but préventif. En effet, les jeunes estropiés à vie ou morts, étaient une vraie épidémie et un fléau national surtout dans une France très pauvre. En 1860, 1930 et 1960, la médecine préventive des jeunes a été officiellement LA priorité nationale.
Parce que le corps arrivé à un certain âge devient plus robuste et résiste mieux.
Nous pouvions être contrôlés à tout moment et en tout lieu. Même par n’importe quel(le)s inconnu(e)s en blouses blanches. Nous avions l’habitude. Et c’était plusieurs fois par an de notre premier souvenir jusqu’à plus de 20-25 ans. Médecins de famille, écoles, dispensaires, séjours de vacances, vie sportive, etc. En 1860 il y a même eu partout des locaux aménagés ou construits spécialement dans ce but et qui ne servaient uniquement qu’à ça.
Nous avions une fiche de santé scolaire et un livret de santé. Sur lesquels étaient inscrits toutes nos caractéristiques personnelles à surveiller, par ordre chronologique d’apparition. Et ça nous suivait partout. La médecine du travail prenait le relais.
Dès qu’une partie du corps était suspectée d’avoir un problème, les milieux médicaux bondissaient, et ça nous suivait définitivement.
Du côté masculin nous avions aussi les bizutages en internats. Redoutables. Uniquement sexuels en raison du contexte de répression sociale maximum de absolument tout.
Pour comprendre, il faut tout replacer dans le contexte de ces années là.
D’abord la majorité à 21 ans. A 20 ans nous étions traités comme des gosses.
Le règne incontestable et incontesté des notables.
L’ignorance maximum de tout et de tout le monde, donc l’impossibilité totale de faire la différence entre ce qui était normal et ce qui ne l’était pas.
L’impossibilité de parler de quoi que ce soit à qui que ce soit. Non seulement internet n’existait pas mais c’était exactement le contraire.
En 1947 il y avait 800 000 naissances par an en France. Dans l’après guerre 1945-1975, manque de personnels et manque de locaux. La guerre de 40 a été une catastrophe économique inimaginable en France. Les bombes ont tout rasé pendant 4 ans. N’importe quels locaux pouvaient être utilisés, même très indiscrets, et n’importe qui pouvaient être embauché comme personnel pour assister et participer activement aux examens.
Dans une société catholique à outrance, où absolument tout ce qui avait rapport à la nudité et au sexe était formellement interdit. Les femmes en pantalon au tribunal correctionnel, les préservatifs vendus uniquement sur ordonnance, et les homos adultes consentants en privé en prison pour trois ans suivis de l’exclusion définitive du monde du travail, d’un revenu décent, et de la société. Ca a changé vraiment j’avais 30 ans.
Dans un contexte social comme celui là, qui semblait ne jamais pouvoir changer un jour, imaginez quelles libertés pouvaient être prises, et quels prétextes pouvaient être trouvés, d’une façon habituelle, par tous les professionnels possibles, hommes ou femmes, de toute la hiérarchie ! Il n’y avait aucun contrôle sérieux des motivations au moment de l’embauche.
Il faut savoir aussi que l’intimité de l’homme est beaucoup plus compliquée et beaucoup plus fragile que celle de la femme. Et ces contrôles préventifs concernaient beaucoup l’intimité.
Nous sommes une multitude à avoir vécu un véritable calvaire, et beaucoup sont restés marqués à vie.
Certains dans mon cas plus que d’autres. Non seulement j’ai été quotidiennement d’une pudeur pas maladive mais extrême de naissance jusqu’à plus de 25 ans. Et pour mon malheur j’ai eu depuis très jeune plusieurs anomalies intimes inquiétantes et d’évolution incertaine, à surveiller et qui exigeaient un suivi régulier.
J’étais aussi un individu pittoresque à cause de mes particularités physiques. Entouré je l’étais, plus exactement harcelé. C’était la mode des shorts très courts, même pour les grands garçons.
Nous les grands ados nous avions en plus les examens militaires à répétition. Et aussi les bizutages militaires, sous prétexte d’aguerrissement. Bien pires que tous les autres.
Je vous laisse imaginer mesdames, ce que vous étiez obligées de subir dans le contexte de ces années là !
Evidemment vos consoeurs n’ont jamais eu la possibilité de se défendre, ni même de s’exprimer, encore moins de se regrouper. C’était donc bien pire que maintenant.
Du côté masculin ce n’était pas mieux …
Et la main-mise des femmes sur le corps des hommes et sur le sexe des hommes,
ça n’existe pas ???
La première fois qu’on m’a mis un doigt au fond des fesses j’avais 10 ans.
C’est comme ça que j’ai fait la connaissance de mon 2ème docteur de famille que ma mère m’a choisi, le précédent prenait sa retraite.
Il m’a envoyé en examen de 1/2 journée dans une clinique privée, pour des maux de ventre inexpliqués. Un seul et unique examen ce jour là : le doigt dans les fesses.
C’était à la fin des années 1950, le matin, j’étais avec ma mère. Une très grande salle d’examens hyper-médicalisée de ces années là, en rez de chaussée, très chauffée, une très forte odeur d’éther, de forme carrée et vivement éclairée par une immense baie vitrée en verre dépoli.
En rentrant une infirmière d’âge mûr m’a demandé tout de suite de me mettre en slip chaussettes en posant mes affaires sur une chaise à côté de l’entrée. Je me suis retrouvé debout au milieu de la grande salle devant le médecin en blouse blanche, ma mère assise à côté de lui.
Très rapidement le médecin s’est fâché et s’est mis à crier. Uniquement parce que j’avais oublié de baisser mon slip en arrivant devant lui, spontanément, sans que personne n’ait à me le dire.
Il fallait baisser son slip très vite en arrivant devant lui, spontanément, sans attendre que quelqu’un vous le dise.
Je l’ai appris plus tard, dans ces années là c’était fréquent avec beaucoup de docteurs.
J’ai compris très vite que avec tous et toutes, il fallait toujours le baisser jusque sur les pieds, et surtout pas à mi cuisses. Mais spontanément ça été la seule fois.
Quand il a crié j’ai vu rappliquer à toute allure deux jeunes infirmières, qui de toute évidence venaient au spectacle. Prévenues par celle d’âge mûr, les plus jeunes savaient que tous les jeunes garçons se faisaient prendre au piège, et quand l’autre criait ça voulait dire que le slip arrivait sur les pieds et que le spectacle commençait.
Leur utilité dans la salle d’examens à ce moment là ?? Pourquoi étaient elles là ??
Toutes les trois n’ont pas arrêté de me tourner autour pour différents prétextes, pendant que j’avais mon slip sur les pieds. Ca a duré une éternité.
Dans ces années là c’était un spectacle très rare, car la société était aux antipodes de celle d’aujourd’hui. Et regarder quelqu’un de nu, surtout l’autre sexe, et de près, c’était quasiment impossible.
Ensuite il m’a fait monter sur la table d’examens, nu en chaussettes, en laissant mon slip retourné sur le sol au milieu de la grande salle, devant toutes ces dames.
Dans ces années là les slips de couleurs et les mini-slips n’avaient pas encore été inventés. Pour les jeunes il n’existait uniquement que des très grands slips coton blanc, ouverts ou fermés.
Il a ramené mes deux talons contre mes fesses et m’a écarté les deux genoux le plus largement possible. Il m’a laissé dans cette position pour aller à l’autre bout de la salle enfiler une gant blanc caoutchouté lavable qui montaient très haut vers les coudes (dans ces années là le plastique jetable n’existait pas encore). La grande baie vitrée était juste en face de la table d’examens et juste en face de mes pieds. Les quatre femmes, dont ma mère, étaient folles de joie. Et les trois en blouses blanches ne se sont pas gêné pour venir contempler entre mes fesses ouvertes, bien éclairées. Elles ont eu tout leur temps, pendant que l’autre enfilait son gant blanc très grand et trempait très longuement son doigt ganté dans un grand pot.
Il est revenu et il a fouillé et refouillé en tournant son doigt dans tous les sens. Il m’a littéralement embroché pendant une éternité. Jusqu’à mes 10 ans ma mère m’avait souvent mis son doigt dans le cul mais pas à ce point là. Les quatre femmes étaient aux anges. Il y en a même une qui s’est approchée pour mieux voir quelle tête je faisais pendant que le doigt était à l’oeuvre.
A la fin il a levé son doigt marron en l’air au milieu de la salle en pleine lumière, pour mieux l’examiner, devant les quatre femmes. Il y avait du caca partout. On m’a prié de remettre mon slip immédiatement.
Quand mon 1er docteur de famille qui me suivait depuis ma naissance a pris sa retraite, ma mère a choisi mon 2ème parce qu’elle le fréquentait personnellement depuis longtemps. Et c’est pour ça qu’elle m’a amené chez lui.
Je m’en suis aperçu assez vite, parce qu’il connaissait beaucoup de choses sur mon intimité que seule ma mère pouvait connaitre, et qu’elle ne lui a jamais dit en ma présence.
Comme ça elle était sûre de pouvoir m’y emmener le plus souvent possible et faire tout ce qu’elle voulait, pour s’offrir son spectacle préféré.
Sachant très bien ce qui m’attendait, avec les anomalies intimes avec lesquelles j’étais obligé de vivre. Et pouvoir profiter de ma tête et de mes réactions avec la pudeur extrême quasiment maladive qui était la mienne.
Chez mon 1er docteur de famille jusqu’à plus de 9 ans, c’était elle qui me déshabillait elle même entièrement en arrivant. Chez le 2ème c’était mieux encore puisque je devais le faire moi même, sous son nez, et jusqu’à presque 16 ans !
Dans les années 1950 et 60 c’était très fréquent, et souvent pour beaucoup d’ados jusqu’à 18 ans.
Souvent, en sortant de chez lui, et uniquement dans la rue, elle me faisait longtemps des commentaires sur mes belles fesses, mes grosses cuisses, mes grosses fesses bien rondes, mes cuisses très poilues, etc.
Il faut avoir vécu cette époque pour comprendre comment l’inimaginable de nos jours, devenait très possible.
Une répression effrayante assortie d’une omerta totale étaient la règle. Derrière des apparences tout devenait possible.
Le comportement social généralisé le plus hypocrite possible !
Le livre “Sodoma” du dénommé Martel n’a pas fait beaucoup parler de lui, pour la bonne raison qu’il ne nous a rien appris de nouveau.
Jusqu’à la fin des années 1970, l’Eglise et l’Armée ont toujours été le refuge des déviants de toutes sortes, en particulier des déviants sexuels, qui auraient eu le maximum d’ennuis graves et de poursuites pénales graves, dans la société civile de ces années là.
Après la Libération des moeurs de 1979, dans les années 1980, beaucoup de militaires retraités et d’ecclésiastiques ont commencé à parler. Et l’hypocrisie généralisée est devenue évidente. Les ecclésiastiques eux mêmes reconnaissent que 80% des “vocations” religieuses étaient en réalité des déviants qui se réfugiaient. Pareil pour les soi disant “vocations” militaires.
Evidemment les plus jeunes de passage dans ces milieux là qui étaient des victimes idéales. Car simplement de passage, et sans aucun risque que ça se sache un jour. Pas pressés d’en parler, et de toutes façons dans l’impossibilité d’en parler. Avec la majorité à 21 ans.
“La terreur dans les slibards”. Triste réalité des écoles primaires années 1950 et 60. La très redoutée et redoutable circoncision de ces années là, celle que j’ai subie. La même pour tous. Une véritable boucherie. Les anciens prévenaient les plus jeunes de ce qui les attendait. La vie de l’opéré basculait définitivement, physiquement et psychologiquement.
Jusqu’à un âge très avancé, mon gland pouvait se détacher complètement du reste du membre, et mon frein se déchirer et s’ouvrir sur trois centimètres de longueur. Avec des douleurs extrêmement “refroidissantes” très longtemps avant ma puberté, dès mes premiers souvenirs.
Opéré forcément très jeune mais pas trop, pour que le corps puisse supporter (2 ans et demi dans mon cas). Pendant que les médecins me la tiraient, tournaient et retournaient dans tous les sens, en la faisant rouler, ils m’ont souvent demandé si je me rappelait de l’opération. Ils m’ont posé la question de mes 14 à 20 ans. Uniquement les hommes. Les médecins femmes jamais. Ma réponse était non.
Dans ces années là ils retiraient tout complètement jusqu’à la moitié de la longueur du membre. Cette façon d’opérer qui était la seule et unique dans ces années là et la même pour tous, et uniquement chez des impubères, n’a plus jamais été pratiquée à partir de la fin des années 1960. Le seul pire procédé, qui a été interdit par les organisations internationales, mais toujours pratiqué clandestinement, consiste à tout retirer complètement jusqu’au ventre.
Il semblerait que mai 68, qui a aussi libéré la parole, ait changé beaucoup d’habitudes !
Quel rapport une boucherie pareille pouvait elle avoir avec un phimosis ????
Les historiens précisent que l’opération étaient pratiquée de cette façon dans certains pays uniquement pour augmenter le nombre des enfants. Car elle augmente les besoins sexuels et le plaisir.
L’Eglise Catholique recommandait vivement aux mères de famille de faire circoncire leurs fils “afin d’empêcher la masturbation”. Sachant très bien qu’ils allaient tous subir la fameuse boucherie, qui avait le résultat exactement contraire, et il le savaient très bien, d’encourager et de favoriser la masturbation !
Pour cette raison, dès que “phimosis” était inscrit sur la fiche ou le carnet de santé de l’ado, le slip descendait automatiquement, même à 20-25 ans, et même pour une simple grippe. Presque toujours en tête de la liste sur la fiche de santé car évidemment opéré très jeune.
Il est certain que “phimosis” n’était qu’un prétexte, un terme générique, pour couvrir tous les abus possibles.
J’ai appris que j’avais été opéré seulement à 14 ans. J’ai été pubère à 12 ans. Mais par la “cérémonie” chez mon 1er docteur de famille, à chaque fois jusqu’à plus de 9 ans, on m’a fait comprendre très tôt que j’avais un problème à cet endroit là à surveiller de près et régulièrement.
Au final ces dames encourageaient la tendance, très contentes du résultat, dont elles profitaient pleinement !
A 30 ans, par hasard je me suis retrouvé dans des urinoirs sans séparations, à côté d’un ancien camarade de l’école primaire de cm2. Sans le faire exprès nous avons été obligé de nous montrer réciproquement nos sexes. J’ai découvert pour la première fois dans le bas de son ventre comme un morceau de viande écorchée rouge sang à l’étal d’un boucher. Son sexe, ou plutôt ce qu’il en restait, était entièrement écarlate. Et le mien était dans le même état !
Peut être avait il été opéré une deuxième, voire une troisième fois, à cause de déchirures. C’était fréquent chez les opérés de ces années là. C’est ce que j’ai risqué moi aussi. Le grand risque dans la circoncision, c’est de trop en retirer, mais quand on a la volonté d’en retirer le plus possible le risque de déchirures graves est extraordinaire. Dans ce cas il faut faire une suture. Dans ces années là beaucoup étaient opérés plusieurs fois.
L’expression “terreur dans les slibards” était justifiée ! Ca changeait et ça conditionnait définitivement la vie de quelqu’un, physiquement et psychologiquement. Avec les douleurs, en particulier circulaires, qui vont avec, particulièrement “refroidissantes”. Toute ma vie j’ai traîné le risque grave de déchirures, ça toujours été ma hantise. En particulier jusqu’à 40 ans, parce que la nature essaye par elle même de réparer, et elle y arrive difficilement mais un peu quand même. Dans mon cas tout s’est stabilisé vers 25 ans, avec une amélioration après 40 ans. Le sexe est l’endroit du corps de l’homme où les cellules se reproduisent le plus vite, et qui était utilisé autrefois pour les greffes de peau.
En sortant des urinoirs nous en avons longuement parlé, ainsi que du déroulement des visites qui en découlaient. Je ne me rappelle pas de l’opération, mais les contrôles qui ont suivis jusqu’à plus de 20 ans, sont impossibles à oublier !
Ca été la seule fois où nous nous sommes revus depuis le cm2.
J’ai subi ma première visite médicale scolaire en cm2, je venais d’avoir 11 ans, au tout début des années 1960. C’était exceptionnellement tard dans ces années là. D’habitude ça commençait dans les petites classes.
L’école était obligatoire seulement jusqu’à 14 ans. Et dans les classes de cm2 se trouvaient des élèves d’âges très variés. Les plus jeunes dont j’étais avaient 10 ans, les plus âgés multi-redoublants avaient 15 ans. Classes surchargées dans l’après guerre. En cm2 nous étions 38 élèves, 1/3 de 10-11 ans, 1/3 de 14-15 ans, et 1/3 de 12-13 ans.
Un matin tôt du mois de mars notre instituteur nous a conduit en rang à travers toute la ville jusqu’au centre médico-scolaire le plus proche. Ces centres avaient été construits partout à partir de 1860, uniquement dans le but de la médecine préventive des jeunes. Et destinés à tous les établissements d’une région qui n’avaient pas d’infirmerie suffisante. Je l’ai appris par la suite, ces centres étaient redoutés par tous car ils avaient une réputation d’impudeur maximum.
Les commerçants qui ouvraient leurs vitrines autour du centre nous ont regardé avec un certain sourire, car ils savaient.
Dans ce centre officiait une jeune doctoresse, à peine 30 ans, assistée par une secrétaire plus âgée. Je l’ai appris assez rapidement, la dame était connue et elle avait une réputation.
En plus du stéthoscope elle pratiquait un seul et unique examen : la baisse du slip. Et elle passait autant de temps à s’occuper des fesses que du sexe. Chez tous les élèves sans exception, des plus petites classes vers 7 ans, jusqu’aux plus grands élèves de 18-19 ans. La majorité était à 21 ans.
C’était les seuls et uniques examens pratiqués dans ce centre du temps de cette dame. Et ça a duré de nombreuses années entre 1955 et 1965.
Ce centre s’enfonçait à l’intérieur d’une école primaire de plusieurs centaines de filles, avec trois salles d’attente successives à partir de la rue. La cour de récréation d’un côté, un parking de l’autre, et des salles de classe au dessus.
Depuis la rue on descendait plusieurs marches. La deuxième salle d’attente où plusieurs attendaient ensembles en slip-maillot de corps-chaussettes, était une alcôve de la première où tout le monde attendait habillé.
Quand un revenait se rhabiller dans l’alcôve il fallait un par un chacun son tour passer devant tout le monde et descendre d’autres marches assez nombreuses. Pour arriver dans une troisième salle d’attente très grande tout en longueur, où l’élève se retrouvait seul pour se mettre en slip-chaussettes et attendre son tour sur une chaise en bois, juste devant la porte grise de la salle d’examens. Quand le précédent sortait il fallait rentrer à son tour.
Les élèves d’âges très variés se retrouvaient ensemble en slip dans l’alcôve, et passaient chez la doctoresse dans n’importe quel ordre. Les grands très poilus alternaient avec les plus jeunes impubères complet. J’avais 11 ans, je ne savais même pas que la sexualité existait ni ce que c’était, malgré l’initiation forcée que les plus grands nous imposaient depuis la rentrée de octobre.
Dans une ville très ancienne au bord d’une vallée les locaux étaient disposées en marches d’escalier, comme la cour de récréation, et on descendait d’une salle à l’autre. La troisième salle d’attente et la salle d’examens, de plein-pieds, étaient un sous sol malgré tout très lumineux.
L’élève se retrouvait entièrement seul, loin de tout, sans défense, isolé complètement, avec les deux femmes qui pouvaient faire tout ce qu’elles voulaient. Dans ces années là les parents étaient soigneusement tenus à l’écart, ça valait mieux !
La salle d’examens étaient petite, très lumineuse. Tous les nombreux appareils (toise, balance,etc.), avaient été poussés au fond et ne servaient à rien. Sitôt rentré l’élève en slip se retrouvait sous le nez de la doctoresse. Celle ci était assise juste devant la porte grise. Et l’élève sitôt rentré se trouvait prisonnier entre la porte et la doctoresse, pris au piège.
A cinquante centimètres à droite de la doctoresse, donc à gauche de l’élève, se trouvait une grande baie en verre dépoli, qui descendait jusqu’au sol, très large, et d’au moins deux mètres de haut. Qui illuminait l’élève. Et qui donnait directement sur la cour de récréation des filles, les filles pouvant se trouver juste derrière la baie vitrée.
A côté de la doctoresse juste sur sa gauche et à sa hauteur, se trouvait la secrétaire à sa table. L’élève en slip se retrouvait en tête à tête avec les deux femmes.
La Doctoresse fixait attentivement la bosse du slip pendant tout le temps que la secrétaire cherchait et lisait à haute voix la fiche de santé en carton de l’élève.
Ensuite le stéthoscope passait rapidement sur la poitrine.
Puis c’était “baissez votre slip !!!”. Elle vouvoyait tous les élèves même les très jeunes. L’ordre était tellement crié que le slip tombait tout de suite sur les pieds en chaussettes. L’élève avait le dos contre la porte. Il n’avait plus qu’à subir.
Tous ceux qui étaient déjà passés avec elle savaient qu’elle commençait toujours par s’occuper des oeufs. Elle commençait par pincer la peau sous le membre. ensuite s’amusait littéralement avec les 2 boules, leur faisant tout subir. Ensuite elle s’occupait du membre, l’étirant, le redressant en enfonçant ses doigts dans le ventre, le retournant dans tous les sens, pressant le gland pour le faire rouler, ouvrir le méat. Pour le membre comme pour les oeufs elle s’y reprenaient à plusieurs fois.
Ensuite “retournez-vous”. L’élève se retrouvait le nez contre la porte grise. Elle regardait longuement, et pas forcément les vertèbres ! Ensuite elle rentrait ses deux pouces le plus loin possible dans le bas de la raie des fesses, qu’elles empoignait à pleines mains. Elle les écartaient l’une après l’autre, et ensemble plusieurs fois. Pour observer le fond de la raie. Comme pour le sexe elle s’y reprenait à plusieurs fois. Lachant tout et reprenant.
Ensuite “remontez votre slip !”. Et le suivant rentrait pour subir exactement pareil. Quel que soit son âge de 7 ans à 19 ans.
Les 38 élèves de ma classe de cm2 sont passés un par un chacun leur tour, en plus de quatre heures. Les premiers se sont mis en slip avant 9h. A 12h il en restait beaucoup à passer. Notre instit a demandé à ceux qui étaient passé d’aller manger, et il a précisé à tout le monde que ceux qui arriveraient très en retard en classe l’après midi ça n’aurait pas d’importance. Le dernier est passé vers 13h.
Ceux qui étaient passés se regardaient et les grands qui repassaient souriaient. Ils faisaient tous une drôle de tête en attendant que la dame ait terminé son “travail” !
Chaque élève passait exactement six minutes minimum à la montre avec les deux femmes. Le slip tombait sur les pieds moins de une minute à la montre après l’entrée de l’élève dans la salle d’examens.
Elle consacrait au moins deux minutes et demi à la montre au sexe, et au moins deux minutes à la montre aux fesses.
Regardez votre montre, et demandez vous à quoi ça pouvait bien servir ??
A l’extérieur de la porte grise de la salle d’examens, du côté de la 3ème salle d’attente, il y avait une grande affiche blanche très soigneusement punaisée sur la porte pour un usage permanent. Sur laquelle était écrit à la main en grandes lettres d’imprimerie rouges, et sur trois lignes : “Frappez et entrez”. Lisible depuis l’entrée à l’autre bout de la salle, en bas des marches.
Dans un état second à cause de ma pudeur extrême, quand je suis arrivé seul en slip dans la troisième salle d’attente, je n’ai rien compris, et j’ai été frapper directement à la porte de la salle d’examens. Une voie féminine, celle de la secrétaire, m’a répondu tout de suite “entrez”.
La porte de la salle d’examens s’ouvrait côté salle d’attente, et la personne qui ouvrait devait la tirer vers elle, et du côté opposé à la secrétaire.
J’ai ouvert la porte et je suis tombé sur les fesses nues de l’élève précédent, un copain qui avait 11 ans lui aussi. Il venait de rentrer et il avait déjà son slip sur les pieds ! J’ai pu vérifier avec quelle rapidité le slip descendait. Et moi ça été pareil.
J’ai constaté aussi avec stupéfaction que les deux femmes sont restées sans aucune réaction. Et la porte ouverte à moitié j’ai pu rester tant que j’ai voulu à contempler le spectacle qu’elles m’offraient littéralement. Pas tu tout pressées de savoir qui avait ouvert la porte. Elles étaient complètement absorbées par ce qu’elles étaient en train de faire. La doctoresse assise était penchée sur le ventre de l’élève. J’ai compris plus tard qu’elle avait ses oeufs dans les mains. La secrétaire semblait complètement perdue, fascinée par sa contemplation. Après un long moment c’est elle qui s’est aperçu de ma présence. Elle a bondi, uniquement parce que je les avais surprises à l’oeuvre !
Assez surprenant aussi l’emplacement de la chaise. L’élève qui arrivait seul dans la troisième salle d’attente, retirait son maillot de corps, et en slip chaussettes il s’asseyait sur une chaise en bois pour attendre son tour. Quand le précédent sortait il rentrait à son tour sans frapper.
Il y avait deux chaises disposées à angle droit, une pour les deux maillots (celui qui était dans la salle d’examens et celui qui attendait son tour). Et une autre pour celui qui attendait en slip.
Mais celui qui attendait son tour en slip chaussette était assis juste devant la porte de la salle d’examens à deux mètres. Et pendant les cinq minutes à la montre de son attente, il n’avait que ça à faire, lire et relire sans arrêt la grande inscription sur trois lignes “Frappez et entrez”.
En se répétant sans arrêt que cette affiche n’était pas pour les élèves, mais pour n’importe quel membre du personnel quel qu’il soit, homme ou femme. Enseignant(e), administrati(ve)f, milieu médical, etc. Pour qui c’était pratiquement entrée libre et spectacle garantie ! Et c’était par hasard le sexe ou les fesses d’un élève de 7 à 19 ans !
Pourtant, étant donné les dimensions de la salle, il aurait été très facile de placer la chaise sur le côté de la porte, et tournée vers l’un des deux murs de la salle qui était très loin.
Pourquoi obliger les élèves à attendre assis juste devant la porte le nez sur l’affiche ?? Surtout aussi longtemps.
Il n’y avait pas de téléphone. Les deux femmes sont restées là pendant plus de cinq heures, et la seule et unique façon de les joindre pendant ce temps là c’était d’aller les voir. Même pour l’instit qui nous amenait c’était la seule façon de leur parler.
C’est peut être aussi pour cette raison que par la suite il y a eu souvent un téléphone dans la salle d’examens. J’ai eu des amis qui se sont retrouvés une éternité le slip sur les pieds pendant que il ou elle était au téléphone.
On peu supposer que la secrétaire jouissait de ce spectacle ??
Y compris la tête du déculotté.
Dans ces années là “la tête de déculotté” était célèbre !
MALGRE DE NOMBREUSES RECHERCHES
ET DE NOMBREUX CONTACTS,
DEPUIS CINQUANTE ANS, PERSONNE
N’A PU FOURNIR DE JUSTIFICATION MEDICALE
POUR DE TELS EXAMENS UNIQUEMENT PREVENTIFS !!!
Sur des garçons de 7 à 19 ans.
Que plusieurs milliers d’élèves ont été obligés de subir.
Certains plusieurs fois.
Car beaucoup sont passés plusieurs fois dans ce centre.
Mes parents étaient arrivés dans cette ville tout à fait par hasard et uniquement pour raison professionnelle.
Rire : un collège privé religieux catholique d’enseignement secondaire, de plusieurs centaines d’élèves de 11 à 19 ans, qui se trouvait à proximité dans la même rue, s’est servi de ce ce centre pour les visites de ses élèves pendant de très nombreuses années.
Au fait, qu’est ce qu’elle faisait aux filles ???
On aurait dit que cette doctoresse cherchait avec insistance quelque chose qu’elle ne trouvait pas. Aussi bien avec le sexe que avec les fesses.
Et avec les filles, comment elle faisait ??
Dans les années 60, j’ai subi le dentiste qui perce des trous là où il n’y en a pas. Et qui ne fait même que ça. Chez les enfants sans défense, c’est plus facile encore.
Le même dentiste qui arrache les molaires des enfants à vif. Que j’ai subi aussi j’avais 14 ans. Il faisait une anesthésie avec une dose très faible. Il faisait semblant d’attendre que l’anesthésie fasse effet, en fait il attendait qu’elle ait fini de faire effet. Le gamin, dont j’ai été, sentait la sensibilité revenir totalement. C’était ce qu’il attendait.
Comment la mère (entre autres la mienne) aurait elle pu comprendre ce qui se passait devant elle ??
Le chirurgien qui fait mal pour le plaisir de faire mal. Plus répandu qu’on ne croit. J’ai connu un simple infirmier qui m’a déclaré : “J’ai choisi ce métier parce que j’aime regarder les gens souffrir”.
Dans les années 80, le directeur de l’hôpital qui fait équipe avec son chirurgien pendant des années, pour opérer en série le maximum d’enfants et de personnes très âgés sans défense (avec anesthésies générales). Sans aucune raison médicale, uniquement pour le plaisir de faire de l’argent. Pour quelques rarissimes familles qui s’en sont aperçu, combien de dizaines ou de centaines n’ont rien vu ?
Dans les années 60, l’infirmière des hôpitaux qui profite de ce que le médecin et ses collègues sont très occupés ailleurs, qui prend tout son temps pour laisser mourir quelqu’un. Pour le plaisir de laisser mourir et de regarder mourir quelqu’un. Combien de personnes a t elle tué avant, et combien a t elle tuées après ? Puisque finalement elle n’a jamais été vraiment inquiétée. Pour une qui se fait prendre, combien d’autres ne se sont jamais fait prendre ?
J’ai fréquenté des infirmières retraitées, en activité dans les années 60, qui m’ont dit: pouvoir regarder les gens nus de près c’était notre grand plaisir.
Il faut préciser que dans ces années là c’était une occasion rarissime. Pratiquement la seule. Avec l’armée et les bizutages dans les collectivités.
Avec toujours dans les années 1950-60 et 70, l’impossibilité permanente partout de faire la différence entre ce qui était normal et ce qui ne l’était pas.
Et l’impossibilité tout aussi permanente et totale d’en parler et d’échanger. Sauf dans un cadre très privé. L’omerta était généralisée. Et la répression de tout était totale.
Mai 68 a commencé à libérer la parole. Les années 1980 encore plus.
L’arrivée du minitel vers 1986, puis d’internet dans les années 90, avec leur anonymat, a été une providence. Des échanges collectifs, une concertation, la formation de groupes, facilitent la contestation, une défense et une révolution populaire.
Quantité de professionnels que l’anonymat informatique dérange beaucoup, voudraient l’interdire.
Sur le site où nous sommes ici, il est indispensable de rappeler l’épidémie généralisée d’agressions intimes dont sont victimes les femmes handicapées. Les hommes handicapés aussi. Les jeunes en particulier.
Commises par les personnels chargés de s’en occuper. Y compris des notables.
Au besoin en leur inventant des examens dont elles/ils n’ont nul besoin.
Y compris des examens douloureux.
Surtout quand ils/elles sont incapables de faire savoir à qui que ce soit ce qu’on leur a fait.
Facile d’imaginer à quel point ça pouvait être pire il y a 50-60 ans, dans le contexte social de ces années là !
Nous sommes une quantité d’hommes de plus de 50 ans restés marqués à vie par les procédés des années 50-60-70. Pour nous les ados de ces années là, le médecin ça voulait dire à chaque fois slip baissé sur les pieds, même pour une simple grippe. Ou très souvent retiré complètement dès le début, même à 18-20 ans. Avec la majorité à 21 ans tout était possible. Et très souvent c’était la mère qui s’en chargeait, comme pour donner l’exemple à son fils, ou qui assistait à tout souvent jusqu’à 18 ans, dans mon cas jusqu’à presque 16 ans.
Quand vous êtes un jeune garçon tout nu, ou slip baissé devant des inconnus, en plein désarroi et au fond de l’horreur, et que vous avez à côté de vous votre mère qui trouve ça très bien, qui encourage, et qui vous regarde en ne cachant pas son plaisir de vous voir comme ça, Quand manifestement elle prend plaisir à contempler votre intimité et à voir la tête que vous faites et vos réactions. Quand en plus c’est elle qui procède au déshabillage, qui déculotte elle même, ou qui dirige la mise à nu de son grand fils en le priant de bien vouloir tout retirer pendant que l’autre attend de s’en occuper. Quand c’est la mère qui prépare son fils à se faire examiner intimement. Vous êtes encore plus seul que d’habitude. C’est à dire que vous n’avez d’aide à attendre de absolument personne, même pas de l’être chargé habituellement de vous protéger.
C’était à chaque fois une épreuve redoutable pour tous, pour certains dans mon cas encore plus que pour d’autres, d’une pudeur extrême et avec plusieurs anomalies intimes médicalement inquiétantes exigeant un suivi régulier.
Et dans ces années là nous n’avions aucun choix possible, même à plus de 20 ans. Nous ne pouvions choisir ni le jour, ni l’heure, ni l’endroit, ni les professionnel(le)s et les gens qui allaient être là. La seule consigne que nous recevions à chaque fois, c’était “slip et chaussettes propres et non troués”. On savait tous ce que ça voulait dire. La mère préparait tout le veille, et le matin nettoyait elle même son grand garçon pas du tout pressé de le faire lui même (ça pouvait se comprendre car à chaque fois il savait ce qui l’attendait !).
Et ce n’était pas une fois de temps en temps, c’était au minimum entre 2 et 4 fois par an, plus certaines années. C’est l’un des tout premiers souvenirs de ma vie et l’un des plus marquants vers 5 ans. Et ça continuait très au delà de 20 ans, la médecine du travail prenant le relais avec des procédés équivalents et sans plus de ménagement.
Il faut aussi parler du calvaire des jeunes garçons dans ces années là ! Ca a commencé vers 1860, méthodiquement organisé. Jusqu’aux années 1980.
Quand on sait en plus que le slip a été inventé seulement en 1919 par Petit-Bateau, et que le caoutchouc pour faire les élastiques est arrivé en France en 1927.
Les décès des jeunes et les jeunes estropiés à vie étaient tellement nombreux, et une charge tellement lourde pour une société française à l’époque très pauvre, que à trois reprise, en 1860,1930 et 1960, les autorités ont proclamé la médecine préventive des jeunes comme étant la grande priorité nationale.
A partir de 1860 et pendant plusieurs dizaines d’années, c’était une visite préventive tous les 15 jours jusqu’à 15 ans et une fois par mois pour les plus de 15 ans. Evidemment les filles aussi bien que les garçons.
Il était impossible d’y échapper ou de se dérober.
Il est facile d’imaginer quel martyr ça pouvait être à chaque fois.
A chaque fois, dès l’annonce d’une visite, l’angoisse me nouait le ventre 24h/24, le nombre de jours qui me séparaient de la visite. Je dormais bien, mais ma vie changeait complètement.
Nous connaissions tous la célèbre “tête de déculotté”. Car nous étions obligés d’assister à ce que subissaient les autres.
Comme beaucoup d’autres je suis resté obsédé par le grand slip coton blanc. Mon cher slip que j’aurais tant voulu garder !
Il est certain que le personnel masculin, mais aussi féminin, passait d’agréables moments. A condition d’être un peu sadique. Dans ces années là le choix d’une profession ou d’un emploi n’était pas du tout soumis aux mêmes contrôles que maintenant.
Dans l’après guerre très pauvre, le personnel manquait. Et avec 700 000 naissances par an en 1947. Nécessité faisant loi, n’importe qui ou presque, pouvait servir de personnel.
Les locaux manquaient aussi, donc n’importe quel local pouvait être utilisé. Les locaux construits et aménagés à partir de 1860 ont redoublé d’activité. Locaux redoutés de tous, car équipés et conçus uniquement dans le but des visites préventives des jeunes. Et connus pour être très peu regardant à la notion de pudeur.
Il faut savoir que quantité de femmes en profitaient pour prendre leur revanche sur la gent masculine. C’était l’occasion idéale. Le plus terrible c’était quand des femmes se retrouvaient seules à plusieurs, avec un jeune garçon à déculotter, ou déjà tout nu seul avec elles. J’ai eu des exemples vécus de ces deux situations. Le garçon de 18 ans qui se retrouve seul et complètement nu au milieu de 5 ou 6 femmes habillées, sans aucun témoin, et qui peuvent faire tout ce qu’elles veulent. Ou le jeune garçon qui se retrouve seul en slip nu pieds au milieu de plusieurs femmes habillées. A chaque fois des professionnelles très autorisées.
Quantité de jeunes garçons sont restés marqués à vie, comme dans mon cas. Mais cette déformation psychologique peut prendre différentes formes.
Entre autres certains gardent toute leur vie un ressentiment à l’égard des femmes, et n’ont jamais pardonné ce qu’elle leur ont fait subir dans ces circonstances et pendant aussi longtemps. En ce qui me concerne j’ai eu à faire à la fois à des hommes comme à des femmes. Mais certains ont eu à faire principalement à des femmes.
Et ils consacrent leur vie à une véritable vengeance. Qui consiste à leur rendre la pareille. C’est à dire à tourmenter le plus de femmes possible dans leur intimité. Voyeurisme maladif, entre autres dans les wc. La volonté d’humilier toutes les femmes dans leur intimité la plus intime et la plus caché.
De nos jours les hommes et les femmes qui ont des motivations inavouables essayent de choisir une profession ou un emploi qui leur offre des possibilités en rapport. Mais il y a 50-60 ans c’était beaucoup plus facile encore. Sans aucun risque d’être inquiétés, ni même que ça se sache un jour.
Puisque les possibilités de l’anonymat d’internet pour libérer la parole sont arrivées beaucoup plus tard à l’improviste sans que personne ne s’y attende. Et permettent aussi de se regrouper entre victimes.
L’Eglise catholique et l’Armée étaient le refuge de tous les déviants possibles. De l’avis même des professionnels de ces milieux, 80% de leurs collègues étaient des déviants d’une façon ou d’une autre, qui inévitablement auraient eu les pires ennuis au sens pénal du terme, dans la société civile de ces années là.
J’ai fréquenté dans l’intimité des infirmières et infirmiers retraités et des militaires de carrière retraités, qui m’ont longuement informé de ce qui se passait derrière les apparences, dans ces années là en particulier.
Les gens aux mêmes motivations inavouables se retrouvant entre eux dans le même milieu professionnel et s’encourageant mutuellement. Ca s’appelle l’émulation.
Ce qui est terrible et que j’ai connu plusieurs fois, ce sont 2 ou 3 professionnels qui travaillent ensemble et qui font équipe dans l’inavouable.
Quand on sait ce qui se passe derrière les apparences il y a de quoi avoir peur !!