L’examen gynécologique des jeunes femmes : un droit de cuissage moderne

 Suzanne et les Deux Vieillards (Frans van Mieris de Oudere), 1898

Suzanne et les Deux Vieillards (Frans van Mieris de Oudere), 1898

Au cœur de l’été, anticipant l’idée que des jeunes femmes seraient tentées d’acheter des pilules contraceptives, j’ai eu l’envie de rappeler sur les réseaux sociaux, de façon légère et directe, les recommandations des instances médicales en matière d’examen gynécologique. Je n’imaginais pas provoquer un véritable tollé auprès de médecins, s’insurgeant contre mon message, brandissant tous leurs patients atteints d’un cancer, et m’accusant de vouloir semer la mort et la désolation autour de moi.

Voici donc le message incriminé :

Petit rappel des recommandations médicales en matière d’examen gynécologique (c’est l’été, on révise):
1. Un examen gynécologique n’est JAMAIS obligatoire. Il est fait à la demande de la femme.
2. Aucun examen gynécologique ne doit être fait pour prescrire une pilule contraceptive.
3. Le dépistage du cancer du col (frottis) n’est utile qu’à partir de 25 ans, et tous les 3 ans.
4. L’examen gynécologique n’est utile que si la femme consulte pour des symptômes qu’elle pense liés à ses organes génitaux.
5. L’examen des seins n’est utile qu’à partir de 50 ans. Avant, aucune raison de se faire tripoter si aucun symptôme, antécédent familial, etc.
6. Tout examen gynécologique doit se faire après avoir donné son consentement.
7. Le gynécologue ne peut exercer aucun chantage ou aucune pression pour vous examiner en échange d’une prescription de pilule.
8. Si un gynécologue ne respecte pas ces principes, ne vous écoute pas, ne répond pas à vos questions, vous maltraite, levez-vous et partez sans payer.

Vu l’ignorance manifeste des gynécologues et des médecins en général sur l’état de la science dans ce domaine, je vais donc analyser l’utilité de l’examen gynécologique et les raisons qui ont amenées les instances médicales à formuler ces recommandations.

L’examen gynécologique est généralement composé de trois actes : un frottis, un toucher vaginal et une palpation des seins. Ces actes sont pratiqués de routine, sur une femme en bonne santé, n’ayant ni douleur, ni antécédent familial, ni symptôme particulier, et se rendant chez un gynécologue pour se faire prescrire la pilule contraceptive.

Le frottis

speculum-cusco-pliant-35-mm-vaginal-long-90-mmLe frottis vise à dépister le cancer du col de l’utérus. Il consiste à prélever quelques cellules du col pour les faire examiner au microscope afin de détecter si elles sont précancéreuses. Pour se faire, la femme s’installe sur une table d’examen et écarte les jambes. Un spéculum est introduit dans son vagin afin d’en écarter les parois, puis une tige munie d’une petite brosse y est introduit pour gratter la surface du col. Dans le meilleur des cas, l’examen, particulièrement invasif, est indolore bien qu’inconfortable. De nombreux témoignages font néanmoins état de gestes brusques et de douleurs associées à l’installation du speculum et à l’action de la tige sur le col.

Le cancer du col de l’utérus est un cancer qui évolue très lentement. Lorsque des cellules précancéreuses observées au microscope sont présentes, il faut en moyenne 10 à 15 ans avant qu’un véritable cancer ne se développe. A noter que dans 50% des cas, les cellules précancéreuses régressent, et dans 20 % des cas, elles stagnent. Ce n’est que dans 30 % des cas qu’elles s’aggravent, et seulement dans 1 % des cas qu’elles se transforment en un cancer invasif.

Par ailleurs, il est établi depuis une vingtaine d’années qu’il existe un lien entre le cancer du col de l’utérus et la présence d’un virus de type papillomavirus humain (HPV). Le HPV est une infection transmise par voie sexuelle. Il est très banal, très fréquent, et disparaît le plus souvent spontanément, surtout chez les moins de 25 ans. C’est ainsi que ce virus va et vient chez les jeunes femmes, au gré de leurs amants, de leurs aventures, des transformations de leur corps et de la légèreté de la vie. A partir de 30 ans, les choses deviennent plus sérieuses. Si un HPV est détecté chez une trentenaire, il est probable qu’il se soit installé en permanence, ce qui expose cette femme à un risque plus grand de développer des lésions précancéreuses.

Puisque le virus causant le cancer est très peu dangereux chez les jeunes et qu’un cancer du col de l’utérus met 10 à 15 ans pour se développer, la Haute Autorité de Santé a émis comme recommandations de ne dépister ce cancer par frottis qu’à partir de 25 ans, puis tous les trois ans si le frottis n’a montré aucune cellule précancéreuse trois années de suite. En Belgique, le Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé recommande également un dépistage tous les trois ans à partir de 25 ans (sans nécessité de trois frottis annuels négatifs), puis propose un dépistage du HPV tous les cinq ans à partir de 30 ans.

Il est donc parfaitement inutile de pratiquer un frottis sur une adolescente au début de sa vie sexuelle. Il est même criminel de l’imposer à une jeune fille vierge.

« Mais quel est le rapport avec la pilule contraceptive ? », me demanderiez-vous à ce stade. La réponse est simple : aucun.

En réalité, les gynécologues savent qu’il n’y a aucun lien entre la pilule et le frottis, mais ils profitent du passage de la femme dans leur cabinet pour effectuer un dépistage du cancer. Un peu comme si un médecin généraliste trouvait normal de proposer à un patient en bonne santé souhaitant un rappel du vaccin contre le tétanos, de lui faire un prélèvement rectal à la recherche d’un cancer de l’anus.

Le toucher vaginal

toucher-vaginalLe toucher vaginal est un acte consistant, pour le gynécologue, à introduire deux doigts gantés dans le vagin de la femme et de palper l’intérieur de ses organes génitaux, en s’aidant de son autre main posée sur son abdomen. Le médecin évalue la taille de l’utérus, détermine s’il a la particularité anatomique d’être orienté vers l’avant (antéversé) ou vers l’arrière (rétroversé). Puis il palpe les ovaires et la membrane entre le rectum et l’utérus (cul-de-sac de Douglas). Le but de la manœuvre est notamment d’identifier une masse, une douleur, un kyste, une tumeur ou un fibrome, eux-mêmes pouvant présager, dans de très rares cas, le début d’un cancer, ce qui exigerait des examens complémentaires ultérieurs.

La connaissance anatomique intime de l’intérieur du corps de chaque patiente n’a aucun intérêt non plus en vue de la prescription d’une pilule contraceptive.

Il est au contraire beaucoup plus pertinent d’interroger la femme sur son état de santé en général, ses antécédents médicaux, une éventuelle fragilité cardiovasculaire ou un trouble de la coagulation, précisément en vue d’identifier les risques liés à la pilule et de déterminer celle qui sera la plus appropriée. Une prise de la tension est également recommandée, étant donné les risques plus grands de cette contraception orale en cas d’hypertension.

Comme pour le frottis, les gynécologues profitent du passage de la femme dans leur cabinet pour effectuer un dépistage du cancer, sans aucun lien avec la pilule. C’est une formule tout-en-un puisqu’à partir du moment où ils ont déjà introduit un spéculum dans le vagin de la femme, rien ne les retient d’y enfoncer ensuite deux doigts.

Si l’intention de préserver la santé des femmes peut être louable, la littérature scientifique pointe cependant l’inefficacité du toucher vaginal dans la détection des cancers.

En 2014, le Collège américain des Médecins a recommandé de ne plus pratiquer de touchers vaginaux sur des patientes asymptomatiques après n’avoir constaté aucun impact de cet acte sur le taux de mortalité et de morbidité lié au cancer des ovaires, et après avoir relevé que ses inconvénients (peur, anxiété, gêne, douleur, pouvant décourager la femme à consulter) dépassent les bénéfices attendus. La dernière étude de 2016 menée par un groupe d’experts américains en prévention concluait que « l’état des connaissances est insuffisant pour évaluer la balance bénéfice/risque du toucher vaginal chez les femmes asymptomatiques et non-enceintes dans la recherche et le traitement d’une série de pathologies gynécologiques. En conséquence […] nous ne pouvons statuer pour ou contre cet examen sur ce profil de patientes ». Quant aux représentants du Collège des Gynécologues et Obstétriciens français, ils avouent que cette pratique est avant tout le fruit d’une habitude tout en reconnaissant le peu de preuves quant à son efficacité.

La palpation des seins

Mon rappel des recommandations sur la palpation des seins (appelée « examen clinique des seins » en langage médical) est celui qui a totalement enflammé la toile, tant il y a un attachement viscéral des médecins français à imposer cet acte aux femmes dès leur plus jeune âge, et tant les Françaises ont intégré l’idée que cet examen était nécessaire.

Le but de la palpation des seins est de détecter une masse ou un renfoncement, qui signalerait une tumeur pouvant être cancéreuse. Ce geste repose sur l’idée que plus on identifie un cancer à un stade précoce, moins on lui laisse le temps de se développer, et moins le traitement sera lourd.

Si l’intention de sauver les femmes est louable, la réalité du développement du cancer du sein et l’efficacité réelle du dépistage est beaucoup plus nuancée.

Tout d’abord, et contrairement aux croyances antérieures, les études récentes ont montré que  l’évolution de cellules cancéreuses vers un véritable cancer n’est pas linéaire. Certains cancers sont fulgurants, très difficilement détectables à temps et particulièrement meurtriers. D’autres suivent une courbe régulière, et peuvent être soignés s’ils sont dépistés à temps. D’autres encore évoluent si lentement que la patiente aura le temps de mourir d’autres maladies que de son cancer. De plus, il existe des cellules cancéreuses qui resteront stables et ne se transformeront jamais en cancer. Plus surprenant encore, certaines d’entre elles disparaitront d’elles-mêmes, souvent sans que la patiente ne se rende compte de quoi que ce soit. La limite du dépistage de ces cellules cancéreuses est qu’il ne permet pas de savoir si elles vont réellement se transformer en cancer ni à quel rythme elles vont évoluer.

Le cancer du sein est très rare chez les jeunes femmes. Il ne survient que dans 10 % des cas chez les femmes de moins de 40 ans, la majorité des cancers apparaissant après la ménopause. Un cancer du sein chez une femme jeune est néanmoins souvent plus agressif, se développe plus rapidement et a un risque de rechute supérieur que chez les femmes plus âgées. Il y aurait donc un intérêt très grand à le détecter dans sa phase précoce. Le problème, c’est que les différentes formes de dépistages sont peu efficaces, et peuvent même faire plus de mal que de bien.

La forme de dépistage la plus précise est la mammographie qui consiste à écraser chaque sein entre deux plaques de verre, les bombarder de rayons, puis analyser l’image obtenue afin d’identifier d’éventuelles cellules cancéreuses.

Comme l’a brillamment démontré Dr Jaddo, sur base de la littérature scientifique, dans son billet « Et mes fesses, elles sont roses mes fesses ? » la mammographie après 50 ans produit un grand nombre de faux positifs conduisant à des examens complémentaires, et même à des traitements par la chimiothérapie et par l’ablation d’un sein, pour un cancer qui ne se serait jamais développé, voire qui aurait disparu de lui-même. Le petit film de Cancer Rose, réalisé par un collectif de médecins sur base des dernières compilations d’études, résume ce phénomène.  Un rapport sur le dépistage du cancer du sein, commandité par la Ministre Touraine, vient d’être publié et confirme ces faits.

Si chez les femmes de plus de 50 ans, la mammographie ne tient pas toutes ses promesses pour dépister les cancers, ses effets sont encore plus désastreux chez des patientes plus jeunes parce qu’ils conduisent à encore plus de faux positifs et de seins amputés pour rien, ainsi que de faux négatifs qui rassurent inutilement les femmes en les rendant moins attentives à tout signe suspect.

La palpation des seins réalisée par le gynécologue serait-elle donc la panacée pour les jeunes femmes ?

Bernard Buffet

Bernard Buffet

Tout d’abord, il faudrait qu’elle soit réalisée correctement. L’examen est plus efficace s’il a lieu en début de cycle. Le paradoxe de la visite chez le gynécologue est que le frottis et le toucher vaginal ont lieu de préférence en dehors des règles, alors que la palpation mammaire doit se faire au moment des règles. Les professionnels ont néanmoins évacué le problème en ne s’inquiétant pas du jour du début des règles de leur patiente au moment où ils fixent un rendez-vous, et en tâtant les seins n’importe quand.

Ensuite la palpation demande du temps. Le médecin doit manipuler et examiner les seins pendant que la patiente a les bras en bas, puis les bras levés, en étant couchée sur le dos, puis assise, puis inclinée à 45° vers l’avant. Les seins doivent être éclairés de différentes façons pour détecter une protubérance ou un renfoncement. De plus, l’examen doit être comparatif, ce qui signifie que le gynécologue doit déterminer s’il y a eu des changements par rapport à l’examen précédent. Il faut compter 10 minutes d’examen pour considérer qu’il a été fait correctement.

Dès lors, comment imaginer qu’une palpation soit effectuée dans les règles de l’art lors d’un rendez-vous de routine chez un gynécologue, au milieu d’une consultation enchaînant un interrogatoire poussé sur l’état de santé et les antécédents de la patiente, un débriefing sur la pilule contraceptive qu’elle utilise déjà et ses souhaits actuels, une prise de tension, le déshabillage du bas du corps, l’examen gynécologique avec frottis et toucher vaginal, le rhabillage du bas du corps et le déshabillage du haut du corps pour les fameuses 10 minutes de palpation des seins, puis le rhabillage complet, avant de passer à un échange sur le résultat des différents examens, à l’écriture de l’ordonnance pour la pilule contraceptive et au payement des honoraires, tout ça dans une consultation qui dure 20 minutes montre en main ? Le jour où elles subissent enfin eu une palpation de seins correcte, certaines femmes prennent conscience, avec un certain malaise, que les actes qu’elles ont subis plus jeunes chez le gynécologue s’apparentaient plus à un tripotage ambigu qu’à un examen médical à part entière.

Quand bien même la palpation serait faite dans les règles de l’art, qu’en est-il de son efficacité en matière de dépistage du cancer du sein ? La réponse est courte : on n’en sait rien, mais la seule étude disponible montre qu’elle est au minimum inefficace voire néfaste.

Aussi surprenant que cela puisse paraitre, cette pratique de la palpation mammaire, si profondément ancrée dans l’imaginaire des médecins français, n’a jamais été appuyée par la moindre étude scientifique occidentale quant à son efficacité. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne recommande pas la pratique de l’examen clinique des seins dans le dépistage du cancer du sein dans les pays développés. Certains pays, comme le Canada, ont abandonné cette pratique. Les autorités de la santé belges, qui pointent également son inefficacité, ne la recommandent pas non plus.

En effet, pour les quelques rares cancers détectés par palpation mammaire (et qui n’auraient pas été identifiés par la femme elle-même), cette pratique entraîne de nombreux résultats faussement positifs qui peuvent exiger des examens d’imageries, des biopsies complémentaires, et même entraîner la détection de cellules cancéreuses qui n’auraient jamais évolué ou qui se seraient résorbées d’elles-mêmes. De plus, l’annonce d’un possible cancer a également des conséquences psychologiques délétères telles que l’anxiété, l’inquiétude et la dépression chez les femmes. Il existe enfin un risque de faux négatifs à cette pratique qui peut conduire à un retard dans le dépistage d’un cancer du sein, dans la mesure où il rassure inutilement la femme, et la rend moins attentive à tout signe annonciateur qu’elle détecterait elle-même sur son corps.

La seule étude existante sur la palpation mammaire est une étude indienne de 2010, qui montre même une plus forte mortalité du cancer du sein parmi les femmes ayant régulièrement subi cet examen que parmi celles qui ne l’ont pas subi.

En contradiction avec les recommandations des autres pays occidentaux, malgré l’absence d’études scientifiques et sans la moindre justification, la Haute Autorité de Santé française rappelle néanmoins  « l’intérêt de l’examen clinique annuel par un professionnel de santé à partir de 25 ans pour toutes les femmes. » Au regard de cette recommandation dénuée de tout fondement, une chose est tout de même certaine : aucune jeune femme de moins de 25 ans ne doit se faire toucher les seins lorsqu’elle veut se faire prescrire une pilule contraceptive.

Un examen gynécologique dès les premiers rapports sexuels : un droit de cuissage ?

selling_slaves_in_rome_1886Alors qu’il existe une convergence de toute la littérature médicale pour ne recommander un examen gynécologique de routine qu’à partir de 25 ans, pourquoi tant de messages  dans notre société incitent les jeunes filles à subir un examen gynécologique dès leurs premières relations sexuelles ? Pourquoi certaines mères traînent-elles leur adolescente chez ce spécialiste, parfois même dès leurs premières règles ? Pourquoi les gynécologues eux-mêmes sont-ils complices de ce phénomène, en n’hésitant pas à examiner de façon si invasive des jeunes filles se rendant chez eux pour une prescription de pilule ? Pourquoi certains d’entre eux, ignorant toutes les recommandations médicales, vont même jusqu’à pratiquer un examen gynécologique à des jeunes filles vierges, sans penser un instant au terrible traumatisme qu’ils leur infligent comme premier contact sexuel ? Et pourquoi la critique de ce phénomène provoque-t-elle des réactions émotionnelles d’une telle intensité, comme si se passer de cette pratique conduisait à l’extermination d’une génération entière de jeunes femmes ?

A ce titre, l’article sur Doctissimo « Mon premier rendez-vous chez le gynécologue », mis à jour en mai 2016, est particulièrement révélateur de la normalité sociale d’inciter une adolescente de quinze ou seize ans à se rendre chez un gynécologue, à subir un toucher vaginal « qui n’endommage pas l’hymen » afin « de vérifier la bonne constitution de la vulve, du vagin, du col de l’utérus et des ovaires », à ne subir un frottis qu’« à condition que l’adolescente ait déjà eu des rapports sexuels », en concluant que « le gynécologue cherche surtout à rassurer l’adolescente et à l’aider à se familiariser à son propre corps ».

Cette insistance à faire passer entre les mains d’une tierce personne toutes les jeunes filles à l’occasion de ce moment symbolique que sont les premières relations sexuelles, évoque à la fois un rite initiatique et une appropriation collective du corps des femmes.

En effet, certaines peuplades africaines organisent des rituels qui ont pour but d’initier les adolescentes à la sexualité. Ces rituels sont à forte connotation sexuelle, et reposent parfois même sur des violences faites au corps (c’est le cas de l’excision) ou des viols (par exemple cette pratique au Malawi). Le but de ce cérémonial est de permettre aux jeunes filles d’accéder à certaines connaissances en matière de sexualité afin de procréer au mieux lorsqu’elles s’uniront avec leur futur époux. Ces pratiques initiatiques ne sont pas fondamentalement différentes d’un attouchement des seins et de l’intrusion d’objets et de doigts dans le vagin pratiqué par un gynécologue sur une adolescente pour en « vérifier la bonne constitution » et « l’aider à se familiariser à son propre corps ».

L’appropriation collective du corps des femmes est un principe de base du patriarcat qui considère qu’avant d’appartenir à son mari, le corps des femmes appartient à d’autres personnes, en particulier à une autorité supérieure. La forme la plus extrême de ce principe est le droit de cuissage que le Seigneur aurait pratiqué en déflorant lui-même les jeunes épouses de ses serfs lors de leur nuit de noce. Bien que les historiens doutent de l’existence réelle de cette pratique moyenâgeuse, le fait qu’elle ait perduré dans la mémoire collective jusqu’à nos jours montre la puissance symbolique de ce rite. L’examen gynécologique imposé par l’autorité médicale à toutes les jeunes filles aux prémices de leur vie sexuelle, voire comme condition pour accéder à une contraception, donc à la sexualité, se rapproche étonnamment de ce principe.

Quoi qu’il en soit, le fait d’imposer un examen si invasif aux femmes dès leur puberté leur apprend que leur corps est potentiellement défaillant, dangereux et à surveiller. Cette pratique les soumet dès l’adolescence au pouvoir médical qui les dominera tout au long de leur vie. Dans cette logique d’appropriation masculine des capacités productives et reproductive des femmes chère au patriarcat, cet asservissement des femmes aux médecins aura comme point d’orgue leur grossesse, et en paroxysme, leur accouchement.

Sources :

frottis

Stéphanie Barré, « Cancer du col de l’utérus : la HAS recommande un dépistage organisé au niveau national », FOCUS – HAS Actualités & Pratiques – N° 26 – Février 2011.

Haute Autorité de Santé, « État des lieux et recommandations pour le dépistage du cancer du col de l’utérus en France », juillet 2010.

Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE), « Synthèse : quel dépistage pour le cancer du col ? », KCE REPORT238Bs, 2015.

Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE), « Cancer du col de l’utérus: l’utilisation du test HPV rendrait le dépistage plus efficace et permettrait d’espacer les examens de 5 ans au lieu de 3 ans », communiqué de presse du Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE), 19 janvier 2015.

Info Cancer, « Cancer du col de l’utérus : les tumeurs malignes », version du 3 octobre 2016.

Joseph Monsonego, « Infections à papillomavirus: État des connaissances, pratiques et prévention vaccinale », Springer, Paris 2006.

Toucher vaginal

U.S. Preventive Service Task Force, « Draft Recommendation Statement: Gynecological Conditions: Periodic Screening With the Pelvic Examination », juin 2016.

Amir Qaseem, MD, PhD; Linda L. Humphrey, MD, MPH; Russell Harris, MD, MPH; Melissa Starkey, PhD; Thomas D. Denberg, MD, PhD, for the Clinical Guidelines Committee of the American College of Physicians, « Screening Pelvic Examination in Adult Women: A Clinical Practice Guideline From the American College of Physicians », Annals of Internal Medicine, 1er juillet 2014.

Pauline Fréour, « Toucher vaginal : une norme remise en cause », Le Figaro, 4 juillet 2016.

Palpation des seins (examen clinique)

C. Mathelin, « L’examen clinique du sein », CHRU Strasbourg,

Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE), « Dépistage du cancer du sein », KCE reports vol. 11B, 2005.

Charline Le Falher, « L’examen clinique des seins dans le dépistage du cancer du sein chez les femmes de moins de 50 ans sans facteur de risque: une revue systématique de la littérature », 2015.

Haute Autorité de Santé, « Dépistage du cancer du sein en France : identification des femmes à haut risque et modalités de dépistage », avril 2011.

Haute Autorité de Santé, « Cancer du sein : quel dépistage selon vos facteurs de risque ? – questions / réponses », version du 19 mai 2014.

Rapport du comité d’orientation, « Ensemble améliorons le dépistage du cancer du sein », septembre 2016.

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206 Responses to L’examen gynécologique des jeunes femmes : un droit de cuissage moderne

  1. Karine says:

    j’ai refusé les touchers vaginaux lors de ma première grossesse
    le médecin a profité de mes vomissements incohercibles (hypérémèse) pour me faire croire que ma santé était en danger et que ma grossesse n’irait pas jusqu’au bout de toute façon
    il m’a laissé 2 jours sans manger et sans boire, il ne m’a même pas donné un motilium pour calmer mes vomissements et nausées
    ensuite il a dit “la clinique va être bloqué par les anti-IVG, vous dépasserez le terme légal IVG et je ne pourrai plus rien pour vous”
    je n’ai pas eu le choix
    j’ai demandé l’IVG sous anesthésie générale pour ne pas le voir me trifouiller

    mes 2 secondes grossesses vomisseuses aussi j’ai refusé les TV je suis restée ferme
    mais on m’a menacé de me mettre en psychiatrie et qu’on me les ferait de force avec une camisole
    qu’on me prendrait mon bébé à la naissance pour mise en danger d’autrui et moi en prison

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Aucun toucher vaginal n’est nécessaire durant la grossesse, s’il n’y a aucun signe de problème. Il est même à déconseillé vu les risques de contamination.

      Il est parfois utile en toute fin de grossesse, à la demande de la femme, pour connaitre l’état du col et voir si l’accouchement s’annonce. C’est donc juste pour une information, pas pour une question de santé.

      Le seul cas où je n’ai pas de réponse définitive, c’est celui que m’a soumis une sage-femme responsable d’une maison de naissance. Elle a un jour été confrontée à une future maman, chez laquelle elle a découvert au moment de l’accouchement qu’elle était excisée, avec toutes les complications que ça entraine. Depuis lors, elle cherche une excuse en cours de grossesse pour faire un TV, ne se sentant pas légitime à poser la question “êtes-vous excisée?” à ses patientes.

      Donc toutes les menaces proférées par ce soignants ne sont que violence.

    • Merli says:

      Cest atroce….
      Contactez Mélanie Déchalotte si vous voulez témoigner. Elle travaille sur les violences gynécologiques. meldech@yahoo.com
      Elle est très sympa.

      • TemoignageMasculinVecu says:

        Il faut savoir que les hommes aussi peuvent attraper un cancer du sein. A tout âge.
        Il peut arriver à ce moment là qu’un médecin se trompe sur la nature exacte de la tumeur. Et qu’elle soit identifiée comme cancer authentique seulement un an après …

  2. linette says:

    Bonjour,
    je suis assez décontenancée par le commentaire plus haut et j’attends votre réponse…
    En ce qui me concerne, je pensais naïvement que c’est un passage obligé …. je vois désormais les choses autrement !
    Mais alors, ne souhaitant pas de contraception pour le moment, monsieur s’en charge et c’est très bien ainsi, suis-je obligée d’aller me mettre nue sur la table de ma gyneco ? j’ai 31 ans, 1 enfant d’1 an et … rien de spécial ! mes frottis ont toujours été négatifs (faits tous les 2 ans depuis … pff je sais plus 2005 ?). J’appréhende le fait de me sentir jugée, sur le dos, elle fait une fixation sur le poids notamment, et pelotée de fond en comble !

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      De toutes façons:
      1. Il n’y a aucune obligation à aller chez le gynécologue. Il y a juste des recommandations (tous les 3 ans pour un frottis en France ou tous les 5 ans pour le dépistage HPV en Belgique). Libre à chaque femme de les suivre ou pas.

      2. Il ne faut JAMAIS se mettre nue devant un soignant. Surtout pas pour un examen gynécologique. Les bonnes pratiques recommandent d’enlever le bas pour le frottis, se rhabiller, puis enlever le haut pour la palpation mammaire. Fuyez tout gynécologue qui vous demande de vous mettre nue. C’est de la mauvaise médecine.

      3. Vu que la palpation mammaire n’est pas d’une grande efficacité, et n’est d’ailleurs pas pratiquée dans de nombreux pays, vous pouvez refusez cet acte, et vous limiter à un frottis. Si le gynéco refuse et veut vous faire la totale, c’est qu’il ne respecte par les droits du patient, en particulier son consentement libre et éclairé pour tout acte médical. Là aussi, c’est de la mauvaise médecin, et quittez la consultation sur le champ sans payer.

      Enfin, les sage-femmes françaises ont la compétence pour assurer le suivi gynécologique. Elles sont souvent plus respectueuses des femmes que les gynécologues. Si c’est juste pour un frottis tous les 3 ou 4 ans, privilégiez plutôt ces dernières.

    • TemoignageMasculinVecu says:

      Je suis un homme et on m’a mis nu sur une table d’examens, entre 2 et 4 fois par an, de mon premier souvenir jusqu’à plus de 9 ans. Sans me demander mon avis. Et à chaque fois on m’a relevé le plus haut possible les deux jambes grandes ouvertes. Et c’était pas pour un coup d’oeil rapide à la plante des pieds! En présence de ma mère à chaque fois, pour bien me montrer que tout le monde était d’accord. C’était même elle à chaque fois qui me baissait et me retirait mon slip.
      C’était entre 1950 et 1960.
      C’est l’un des tout premier souvenirs de ma vie, et le plus traumatisant.

      Une nouvelle fois à la visites médicale du lycée à 14 ans.

      Fin années 60, à 20 ans aux bizutage formation du service militaire, un nombre incalculable de fois. Devant le maximum de gens habillés. Le soir à partir de 21h. Nous étions nombreux à subir.
      Pour être un bon militaire il faut savoir oublier complètement sa pudeur. Et c’est un apprentissage TRES difficile. Qui servait de prétexte à tous les abus possibles, et qui était le principal loisir dans le contexte social des années 60 d’interdiction de absolument tout.

      J’ai été d’une pudeur extrême presque maladive, de naissance jusqu’à 25 ans.
      Pour mon plus grand malheur j’ai eu très jeune des anomalies très intimes inquiétantes qui exigeaient un suivi régulier. Même jusqu’à plus de 20 ans. Comme un gosse, d’autant plus facilement que la majorité légale était à 21 ans. Avec en plus l’ensemble de mon physique , très différent, j’ai été une curiosité recherchée et un souffre douleur. Et aussi dans toutes les collectivités et internats où je suis passé.
      J’ai vécu un martyr quotidien de mon 1er souvenir jusqu’à plus de 20 ans.

      Impossible à croire de nos jours. Tout a commencé à changer dans les années 1980. Mai 68 a libéré progressivement la parole, et beaucoup de professionnels ont été obligés de déménager et de disparaître. Pour éviter le scandale.
      Avant mai 68, absolument rien ne pouvait se savoir. Les victimes n’étaient pas pressées de raconter ce qu’on leur avait fait. Il fallait subir. Et les auteurs des faits le savaient très bien et pouvaient tout se permettre. Les vocations de tourmenteurs et de sadiques, hommes et femmes de tous âges, se manifestaient partout, impunément.
      Les moyens de publication et d’échanges anonymes, le Minitel à partir de 1986, et Internet à partir des années 90, ont été une providence. Une vraie révolution.
      Ca modifie et ça oriente une vie définitivement. Nous sommes de très nombreux plus de 50 ans dans le même cas. J’ai fréquenté des plus de 80 ans, eux aussi marqués à vie.

  3. nestie says:

    Ca fait du bien de lire ça…

    Je me suis fait trainer chez une gynécologue à ms 16ans car je voulais prendre la pilule. J’étais vierge. Dans le cabinet, elle m’a demandé si j’étais vierge, j’ai dis oui, elle a rigolé et dit “non, toi t’es pas vierge” ensuite elle a dit que j’étais “quand même très grosse, faut arrêter de manger de la mayonnaise.” ensuite elle m’a dit de me déshabiller et de me mettre sur la table d’auscultation, j’ai refusé et elle m’a dit que si je ne le faisais pas, elle irait chercher ma mère dans la salle d’attente pour lui dire que j’étais enceinte et que je refusais de subir un examen obligatoire. J’ai cédé, ça a été extrêmement douloureux (trois jours après j’avais encore mal).

    Je me suis sentie tellement meurtrie et humiliée que je n’ai jamais pu avoir de relation sexuelle depuis. J’ai 25ans, ça fait dix ans et je ne peux toujours pas laisser quelqu’un me toucher à cet endroit, c’est impensable. Cette gynéco, je l’ai vu jusqu’à mes 18ans lorsque j’ai voulu une pilule pour un an car je partais à l’étranger. J’avais découvert très récemment qu’on pouvait changer de gynéco (ça a l’air con dit comme ça, je sais, mais je pensais pas qu’un truc aussi violent pouvait être évité). Elle a voulu m’examiner mais j’ai prétexté avoir mes règles et quand elle a voulu prendre un autre rendez-vous pour m’examiner je lui ai dis que j’allais changer de médecin.

    Elle a commencé à me demander pourquoi, elle a déchiré l’ordonnance de pilule et m’a lancé les bouts de papiers à la figure en disant que j’étais qu’une menteuse psychopathe. Elle a été chercher ma mère dans la salle d’attente, l’a fait venir car “votre fille est tarée” devant les autres patientes de la salle d’attente. Elle l’a fait s’asseoir à côté de moi et lui a dit plusieurs fois “votre fille dit que je suis antipathique” ce à quoi je disais “non j’ai pas dis ça” elle nous a foutu à la porte en hurlant que j’étais “handicapée mentale” et que je devais me faire “soigner” car j’étais “dingue”…

    Après ça, je suis partie en Écosse. Et quand j’ai voulu changer de pilule et la prendre en continue, je suis allée chez le médecin en état de stress intense, en me disant que si le médecin m’obligeait à avoir un examen je pourrais toujours essayer de m’échapper par la porte et tant pis pour la pilule (j’ai des règles extrêmement douloureuses et incapacitantes).

    Je suis arrivée, je me suis assise, j’avais dans le sac des pages et des pages d’articles sur la prise en continue de la pilule et tout… La médecin me demande ce pourquoi je suis là, je lui dis d’un trait, et elle me dit “d’accord, je vais prendre votre tension et vous posez des questions sur les antécédents de votre famille et je vous donne la pilule, ça va durer 5 minutes”… Et je suis ressortie avec une prescription renouvelable de pilule contraceptive.

    J’ai déménagé et pour m’inscrire à la clinique locale, j’ai du avoir un rendez-vous avec le gynécologue de la clinique car je prenais la pilule. Il m’a demandé si je voulais être examinée comme mon fichier disait que je n’avais pas eu de frottis ces 3 dernières années, je lui ai raconté ma première gynécologue et il était incroyablement choqué. Il m’a dit que si un jour je voulais un frottis, je pouvais appeler et il m’a represcrit la pilule que je voulais.

    Aujourd’hui je crois que j’ai possiblement de l’endométriose mais je suis prête à en mourir plutôt que de me refaire toucher par un médecin…

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Mais quelle horreur. Ce genre de gynécologue mérite la radiation. Il n’y a rien ni dans ses pratiques médicales, ni dans son comportement, qui soit conforme à la déontologie des médecins ni à la loi.
      Vraiment, je regrette qu’il n’y ait pas plus de soignants traînés devant les tribunaux pour maltraitance.

      Merci pour votre témoignage. A force, la chape de silence disparaîtra sur les maltraitances gynécologiques.

    • Flo says:

      coucou j’ai de l’endométriose , il est très difficile de localiser les lésions et les adhérences ainsi que les kystes, même avec un irm. ils ne savent pas soigner l’endométriose , juste les symptômes, les kystes sont soit drainés soit enlevés, ils peuvent éclater c’est là que ça se complique bcp bcp. Alors un conseil, trouve un bon gigi avec qui tu te sens à l’aise, une femme qui prendra le temps et avec qui tu te sentiras écoutée, demande autour de toi des noms et teste car il faut que tu saches si tu as de l’endo et que tu surveilles ça, et la pillule a de sales effets secondaires crois moi je ne m’étalerais pas là dessus, va sur le site d’endofrance et demande conseille à la présidente et aux autres filles, crois moi tu n’es pas seule d’autres connaissent ta douleur et t’aideront. Courage.

    • Céline says:

      Sans atteindre la violence de ce témoignage, mes deux premiers rdv avec une gynéco ont été du même genre.

      J’avais 16-17 ans, je voulais prendre la pilule avant ma “première” fois (mon copain et moi étions vierges, je stressais bcp pour ma 1ère fois donc je ne voulais pas en rajouter avec un préservatif, mais j’étais consciente des risques de tomber enceinte dès la 1ère relation sexuelle). Je suis allée voir une gynéco qui m’a engueulée que “ça sert à rien de venir me voir si vous êtes vierge. Qu’est ce que vous voulez que je fasse, hein ?” et qui m’a menacée de ne pas me donner l’ordonnance que je demandais. Au final, elle a accepté mais en me faisant bien comprendre que j’étais une inconsciente de venir voir une gynéco alors que j’avais encore un hymen. Elle ne m’a d’ailleurs, posé aucune question sur le tabac, des antécédents familiaux ou quoique ce soit de réellement pertinent.
      Je suis sortie en larme et nous avons pris rdv pour 6 mois après.

      Effet du stress, de cette première prise de contact violente avec le monde des “femmes”, ou de l’effet hormonal de la pilule (qui me coupe la libido) ? Toujours est-il que 6 mois plus tard, j’étais encore vierge. Les relations sexuelles me faisaient ULTRA mal. Bref, ça passait pas, ça passait pas, ça passait pas.
      Je suis retournée la voir, encore plus stressée que la première fois et j’ai eu droit à une seconde leçon de morale. Allez la voir une première fois avec un hymen, passe encore, mais une seconde !! Elle m’a expliqué que la pilule, ça ne changeait pas la libido (LOL), c’était les charlatans qui ne voulaient pas que la femme se libère qui disaient ça, que la pilule était une grande victoire des femmes et que si je ne voulais pas la pilule, c’est que j’étais antiféministe (c’est fou à quel point 15 ans après, ses propos sont restés gravés dans ma tête) ; que je faisais du vaginisme (seule chose sensée qu’elle ait dite) : donc si j’avais mal, c’était dans ma tête, j’avais qu’à me détendre un peu et me mettre des tampons. A force, ça finirait par détendre tout ça.

      J’ai encore fini en pleurs, j’ai essayé une fois le coup du tampon, ça m’a fait hyper mal, j’ai pleuré dans la salle de bain en me disant que j’étais pas une vraie femme.
      J’ai décidé d’arrêter d’aller la voir. J’ai quitté mon copain de l’époque (pas que pour ça, mais ça a joué). Quelques mois après, je suis retombée amoureuse, on l’a fait (et ça faisait beaucoup moins mal) et … je suis allée mon médecin traitant pour avoir une prescription de pilule, en me disant que, étant un homme, il ne pourrait pas me dire que je ressentais pas vraiment ce que je ressentais.
      Là, ça a changé du tout au tout. Déjà parce qu’il était très mal à l’aise avec les touchers vaginaux donc il m’en faisait le moins possible (youhou !) ; et puis, il avait une vraie vision intégrée des effets de la pilule sur l’ensemble du corps (et donc oui, prise de tension systématique, par exemple).

      Ça fait 4 ans (quand j’ai décidé d’avoir un bébé) que je suis retournée voir un (une) gynéco. J’ai beaucoup appréhendé le rdv, j’avais peur encore une fois d’être jugée sur ma sexualité, mon comportement. Pas du tout, je suis tombée sur une petite dame toute douce et très respectueuse. Mais, conséquence de la première gynéco, … je n’arrive jamais à me détendre avant d’aller la voir. Mes angoisses ne sont pas tombées…

    • laurent says:

      Nestie,
      je suis a 100 % avec tes derniers mots.
      Si on m’annonçait demain que j’ai un cancer intime et ben je préférerais mourir de la maladie que de me faire trifouiller par tout et n’importe qui sous prétexte qu’ils sont médecins…mon vagin n’est pas un musé, de plus, lorsque l’on a subit des abus petite, la pudeur nous emprisonne.
      le “en en voit tous les jours” ben c’est bien mais désolé je ne me promène pas à poil dans la rue et n’est pas l’habitude d’être touchée par des inconnus….alors la moindre des choses c’est de demander mais surtout prévenir la patiente qui peut dans certains cas prévoir des habits adéquats. Y’a pas besoin d’être nue pour certains examens. le confort des médecins j’en ai rien a faire…le mien avant tout que ça plaise ou pas.

    • DAVID says:

      Excusez-mi mais vous attendez quoi pour déposer plainte contre cette tarée? Elle ne doit plus JAMAIS exercer! Pensez à d’autres jeunes filles qui subissent ce que vous avez subi! C’est plus que de la maltraitance c’est du viol! Une personne comme ça doit être radiée et vite!!!! Un médecin n’est pas tout puissant c’est le patient qui lui donne ce pouvoir!! Reprenez-lui!!!

    • Anais Colin says:

      Bonjour, vous pouvez toujours porter plainte contre cette tortionnaire. En plus de violence physique,elle vous a fait des violences psychologiques. Vous avez droit de demander réparation.

  4. Aude says:

    Bonjour,
    Je lis votre post avec intérêt. J’ai grandi dans une famille de médecins où on m’a toujours appris que le passage (le rituel, en fait) chez le gynécologue était obligé, que la sécurité compte avant tout, que les médecins ont toujours raison, voire que c’était la seule relation qu’on puisse avoir avec son corps de femme.
    J’étais en vacances dernièrement dans une ville où passait une pièce de théâtre qui se déroulait dans une salle d’attente d’un gynéco: trois femmes se parlaient de leurs familles, leurs enfants, leurs soucis… j’ai été frappée que ce soit ce lieu qui ait été choisi par les scénaristes pour faire se retrouver ces femmes, comme s’il n’y avait aucun autre endroit où elles puissent échanger de manière intime sur leurs corps !
    En fait, je trouve ça sinistre.

    A 21 ans, on m’a détecté un des virus HPV méchants lors d’un frottis: examens complémentaires douloureux, puis la gynéco m’a orientée vers une “petite opération chirurgicale” bénigne pour découper la partie du col de l’utérus atteinte. Contrevenant à toute mon éducation et à toutes les attentes, je ne suis pas allée faire l’opération. Mon intuition me disait qu’elle n’était pas si bénigne que ça. J’ai mis ces lésions dans la case “on verra ça plus tard” de mon cerveau. Une fois sortie de mon “boycott gynécologique” quelques années plus tard, j’ai fait un frottis dans un planning familial dont on m’avait dit grand bien. La gynéco m’a par la suite annoncé d’un ton dégagé que le vilain HPV avait disparu de lui-même, “comme dans 50 % des cas chez les femmes de moins de 25 ans” ! Et pour couronner le tout, elle ajoute qu”‘aujourd’hui on n’opère plus systématiquement, car cela augmente le risque de fausses couches chez les jeunes femmes”.
    Merde alors ! Un frisson glacé m’a parcouru le dos quand j’ai pensé aux séquelles que cette “opération bénigne” aurait pu me laisser, tout ça pour enrayer un risque de cancer très limité (et sachant que je multipliais les partenaires à l’époque).

    J’aimerais bien avoir des enfants, mais aujourd’hui quand je vois un tout-petit, voire quand je reçois un faire-part de naissance, j’ai tout de suite en tête le mot “gynéco”, qui me pollue la tête, freine mon plaisir, et gâche ma joie. Je me demande combien de plumes je vais encore y laisser.

    Une suggestion donc: à quand un de ces posts rigoureux, intelligents, bien construits, toujours instructifs, dont vous avez le secret, sur le conflit “recherche du risque sanitaire zéro vs fertilité et parcours de vie des femmes” ?
    Vous qui êtes juriste, je crois qu’il y aurait long à dire aussi sur les nombreux procès contre les médecins, gynéco-obstétriciens, autour de la naissance, et leurs enjeux.
    Et enfin, un sujet qui en intéressera plus d’une: à quand l’auto-frottis accessible aux femmes qui n’ont pas besoin d’un médecin pour se rassurer sur leur santé ni pour se familiariser avec leur corps, ou celles qui ont fait une croix sur les gynécos ?

    Bonne continuation et merci pour tous ces débats pertinents que vous soulevez !

    • Ailily says:

      Bonjour,

      Je me permets de vous répondre par rapport à ce mot qui vous pollue la tête : grossesse ne veut pas obligatoirement dire “gynéco”. J’ai eu un enfant, et je n’en ai pas vu un seul pour mon suivi grossesse, entièrement réalisé par une sage-femme libérale – personnels soignants souvent bien plus respectueux de notre corps.

      Je n’ai vu un gynéco, qu’une fois – mais ça, c’était quand je pensais encore que mon envie d’accouchement à domicile ne serait pas réalisable. Il n’y pas posé les mains sur moi et est allé se rhabiller : il voulait absolument soit un toucher vaginal, soit une pelvimétrie, le tout en me traitant comme une gamine inconsciente devant mon refus (rires au nez, tout ça…). Il a a juste reçu une fin de non-recevoir.

      Bref. Les gynéco sont les premiers à dire que la grossesse n’est pas une maladie, mais à tout voir néanmoins sous l’angle du pathologique. Il y a des possibilités de les éviter (d’ailleurs pour moi LE personnel de la grossesse et de l’accouchement, ce sont les sages-femmes avant tout), alors servons-nous-en 😉

      • Aude says:

        Ah bon ! C’est bon à savoir !
        Et donc vous avez pu accoucher entièrement à domicile avec cette sage-femme libérale ? Ce doit être une belle expérience, et une vraie fierté.
        Mais ça restera toujours des soignant-e-s qui pratiquent des gestes invasifs à mes yeux. Même avec toute la douceur du monde, une contrainte légale pèse au-dessus de leur tête.

        Et puis pas de bol pour les malchanceuses qui vivent une grossesse pathologique et qui doivent se farcir le genre de personnage que vous décrivez…

        • Clochette says:

          Les sage femme pratiquant l’accouchement à domicile ne font des touchers vaginaux qu’à la demande des patientes…
          en cas de doute, elles en parlent et la décision est prise ensemble.
          Aucun test, examen ou autre ne m’a jamais été imposé par ma sage femme lors de mon suivi pour un AAD. J’ai aussi accouché sans aucun TV. Les risques sont évalués différemment. Et il n’y a pas de contrainte légale à ce niveau là.

          Ceci dit, on traite aujourd’huyi très bien les traumatismes par hypnose, EMDR ou psychothérapie… car effectivement en cas de pathologie, c’est un gynécologue qui prendra le relais.

          • Aude says:

            OK je prends note, le plus d’infos est le mieux… la prochaine fois que j’entends le mot “obligatoire” en ce qui concerne la santé génitale (ou même la santé en général) je demanderai qu’on me sorte l’article de loi ! haha
            Quant aux traumatismes, pour en avoir connus sur d’autres plans on les soigne peut-être “très bien”, mais un vrai traumatisme ne laisse jamais indemne, on ne redevient jamais vraiment comme avant et il faut apprendre à vivre avec ça… c’est un vrai deuil. Je ne tiens pas à revivre ça.
            Le mieux ça serait d’éviter de les créer, ces traumatismes ! Pourquoi est-ce que la santé génitale, la vie sexuelle des femmes et leur fertilité est laissée aux mains d’énergumènes comme ceux décrits dans les commentaires ? Est-ce qu’une femme en bonne santé a vraiment besoin de se faire régulièrement tripoter toute sa vie adulte pour avoir accès à la sexualité, la maternité ?
            En tout cas merci à toutes pour vos réponses.

          • A says:

            Examens idiots en centre (planning). Aussi pour les psys (du moins certains), aussi en centre medico psychologique.

            En planning, examen sans (beaucoup d’)explication. Pour un problème, on demande des détails sur une précédente relation (position s*x*e**e, si on utilise des choses seule) qui pourrait expliquer le problème de peau. Sur un forum, j’ai vu que c’était critiqué.

        • Alys says:

          Bonjour, je me permets également de vous répondre : j’ai eu mon deuxième enfant avec un suivi via sage-femme et je n’ai eu qu’un seul toucher vaginal durant toute ma grossesse, lors de l’accouchement et qui m’a été PROPOSE (et non imposé ; la question étant de savoir si je voulais connaître mon ouverture ou non). Ayant fait suivre ma première grossesse par un gynécologue, cela a été une grande découverte pour moi aussi. Pour rééduquer mon périnée, j’ai fonctionner avec le même groupe de sage-femmes et là, les touchers s’imposaient mais ils étaient extrêmement respectueux : la sage-femme me demandait si j’étais prête, elle m’expliquait précisément ce qu’elle allait faire, elle me proposait toujours de l’huile, etc. Vous avez donc le CHOIX ! Ce qui est formidable à savoir, car moi, je ne le savais pas.

          • A says:

            Question sur les pratiques s*x*l.. pour déterminer si c’est lié à un souci dermato. J’ai vu sur un forum que c’était critiqué… Avez-vous déjà fait ceci/utilisez-vous des choses, pour voir si ça peut expliquer ceci. Propose un dépistage du cancer, ne demande pas si ça a déjà été fait. Examen sans (beaucoup d’) explication. Depuis, des “tensions”. Parle d’un délai de trois ans. ……….. Auparavant, peut-être que plus de choses étaient faites, mais apparemment pour le moment on critique certaines choses.

          • A says:

            Avant on faisait peut-être plus d’actes, mais pour le moment sur internet on trouve des questionnements. Certains disent que ça permet de vérifier, etc., s’il y avait quelque chose. Mais certains problèmes surviennent tard. Certains disent que comme ça on “ne prend pas de risque”. Mais pour un certain problème sur internet on lit que ça arrive dans la cinquantaine. Impression de grossièreté dans une consultation.

        • TemoignageMasculinVecu says:

          Dans les années 60 les contraintes légales étaient inapplicables. N’étaient pas prises en considération. Surtout dans les villes petites ou moyennes. C’était la loi des notables. Les notables avaient tous les droits, se protégeaient entre eux, pouvaient tout se permettre. Ils pouvaient fermer les yeux sur ce qu’ils voulaient, et prendre toutes les libertés qu’ils voulaient.

      • Marie-Hélène Lahaye says:

        Tout à fait.
        Il faut néanmoins garder son esprit critique par rapport aux sages-femmes parce qu’un certains nombre d’entre elles se prennent pour des techniciennes qui font des piqûres et qui sont obsédée par les mesures en tout genre. Le tout est de trouver une sage-femme formée à l’accompagnement global de la naissance.

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Merci pour votre témoignage.
      Ce que vous pointez, c’est qu’il n’y a jamais de prise en compte globale de la femme par les gynécologues. Ils trouvent un petit quelque chose sur le bout de l’utérus ? Paf, il faut l’enlever. Tant pis pour les séquelles à long terme sur l’utérus (entre autre les complications pour procréer et accoucher 5 ou 10 ans plus tard), tant pis pour les conséquences psychologiques sur la femme à qui on annonce une catastrophe dans son utérus qui exige une opération, tant pis pour les conséquences directes liées à l’opération. Aucune mise en perspective: la femme, c’est un utérus. L’utérus est un organe à traiter à l’instant T. L’abstention n’est pas une option pour un médecins obsédé par l’action.

      Quant aux procès contre les gynécos, c’est plus une peur qu’une réalité. Il n’y a pas d’inflation gigantesque de procès, même si c’est ce qu’ils veulent faire croire pour justifier leur usage du bistouri.

  5. Myriam says:

    Karine et Nestie vos témoignages sont poignant ! Mais à lire des propos sur Twitter les maltraitances genecologiques n’existe pas.. faut vraiment faire attention à qui on consulte.

    Pour ma part , cette fois-ci je refuse catégoriquement les touchés vaginaux faites en fin de grossesses. La première fois bien qu’ouverte à 1.5 à 37 semaines et à 2 à 39 sem et 3 jours, je me suis pourtant rendue au jour du déclenchement artificiel 8 jours le terme dépassé… Je connais personnellement une femme qui etait ouverte à 3 à 36 semaines et qui a pourtant accouché à 40 sem 4 jours… Alors je ne vois pas vraiment le “but” d’effectuer ces examens, mis à part créer de faux espoirs et des frustrations.

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      En effet, ce n’est pas parce que le col est un peu ouvert en fin de grossesse que l’accouchement aura lieu immédiatement.

  6. Franck says:

    si vraiment il s’agit de “vérifier la bonne constitution de [l’appareil génital des adolescent]” … et que « le gynécologue cherche surtout à rassurer l’adolescent et à l’aider à se familiariser à son propre corps ».” que ne propose-t-on ces examens aux hommes ? Examen du prépuce et palpation des testicules suivi d’un toucher rectal pour vérifier la prostate devraient être obligatoire pour les garçons ! Pour leur santé bien-sûr…

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Bien vu 🙂

    • Magali says:

      C’est ce que je me suis dit aussi 😉

    • laurent says:

      il ne faut pas oublier que la gynécologie a longtemps été interdite aux femmes et seulement réservée aux hommes….
      n’y a t-il pas la un voyeurisme typiquement masculin ?

      En tout cas j’ai prévenu mes filles…personne vous touche sans votre consentement y compris pour les médecins.

      Je consulte pour un doigt de pied et ben pas besoin de me mettre en sous vêtements. Y compris pour les visites médicales du travail…puisque certains se donnent le droit de vouloir se remplir les mains.

    • seb says:

      La palpation des testicules et le décalottage du prépuce, j’y ai eu droit, avec tous mes camardes, tous les ans, à chaque visite médicale de la fin de la primaire à la fin du collège. Et on ne nous demandais même pas notre avis, la main dans le slip et voilà. Etais-ce utile ? Peut-être pas. Etais-ce invasif ? Plutôt oui. Traumatisant ? Non, il ne faut pas exagérer, gênant au plus, et puis on se dit que c’est une infirmière, qu’elle s’en fout, et nous aussi du coup. Peut-être que le rapport des garçon a leur corps est différent aussi.

      • Louis says:

        Bah, à défaut d’avoir la moindre utilité, le décalottage en lui-même n’est pas forcément traumatisant (pour certains, si, et le leur imposer est une torture ignoble, d’autant plus que c’est une pratique couramment admise). Le phimosis qui découle parfois du décalottage (et ce n’est certes que mon expérience personnelle), ça peut être très traumatisant…

        • Larry says:

          Attention avec le décalottage il faut bien que ça soit fait un jour ou l’autre perso on me l’a fait j’étais petit j’avais des adhérences bah chaque fois chez le médecin je hurlais de douleur mais après c’était nickel et plus qu’un mauvais souvenir

      • TemoignageMasculinVecu says:

        Nous on n’avait aucun choix. Ni du jour, ni de l’heure, ni de l’endroit. Tout nous était imposé. On ne pouvait jamais savoir d’avance avec qui, inconnu(e) ou déjà connu(e). Ni le déroulement exact. On savait seulement qu’on allait y passer. Aucun moyen d’y échapper. La plupart du temps c’était des rendez vous légalement obligatoire. Des contrôles imposés par les autorités.
        Le médecin de famille c’était la mère qui décidait du jour de l’heure et avec qui. Vraie majorité à 21 ans. Une dictature totale jusque là.

        • TemoignageMasculinVecu says:

          Nous étions tous priés de baisser nos slips très docilement devant n’importe qui, et sur simple demande. Et il fallait subir, subir, devant témoins hommes ou femmes, au spectacle et très intéressé(e)s. Aussi souvent et aussi longtemps qu’il plaisait à différentes autorités, et sous différents prétextes.
          C’était d’autant plus éprouvant que la société et l’éducation dans ces années 50-60-70 était aux antipodes de celle d’aujourd’hui.
          On m’a écarté les fesses jusqu’à plus de 18 ans. C’était une habitude, on y passait tous.
          Il n’y en a pas beaucoup qui oseront vous l’avouez, même 50 après.
          Certains médecins n’hésitaient pas à nous déculotter les uns devant les autres, et à procéder en présence des autres. C’était très fréquent. Pour montrer à tous ce que tous subissaient ?? Les fesses nues des copains ça laisse un certain souvenir.
          Dans beaucoup d’endroits il fallait rentrer complètement nu dans la salle d’examens. Comme ça il n’y avait plus aucun doute sur ce qui allait suivre ! Et se mettre nu devant les autres pour attendre son tour. Sous la direction d’un personnel homme ou femme et pas forcément du milieu médical. Puisque dans ces années là n’importe qui pouvait servir de personnel.
          Dans d’autres endroits il y avait une chaise à côté de la porte à l’intérieur de la salle d’examens, et il fallait retirer son slip et le poser sur la chaise sitôt rentré. Mais ça c’était la formule douce. Souvent il fallait attendre son tour à l’extérieur de la salle d’examens, debout tout nu pendant une éternité sous le nez de tout le monde dans des vestiaires souvent petits.

        • TemoignageMasculinVecu says:

          Dans toutes les villes il y avait un certain nombre de locaux que tout le monde connaissait qui ne servaient qu’à ça. Qui comptaient beaucoup pour tout le monde. Où nous sommes plusieurs dizaines de milliers à être passés pour subir l’inavouable. C’était l’abatage, et ça duré plusieurs dizaines d’années.
          Ces locaux existent toujours aujourd’hui. Et c’est toujours une très forte émotion très silencieuse pour les anciens de repasser devant. Eux seuls savent vraiment à quoi ont servi ces locaux pendant très longtemps.
          Intacts, ou à peine modifiés avec encore les traces très visibles de l’ancienne “activité. Très visibles pour ceux et celles qui savent. Ces locaux sont maintenant utilisés pour d’autres activités. Certains sont même devenus des habitations, ou des hôtels, ou des bureaux.
          Les gens qui fréquentent ou qui travaillent dans ces endroits, savent-ils ce qui s’y est passé pendant des dizaines d’années ? Peuvent ils imaginer où ils se trouvent ?? Surtout s’ils ont moins de 50 ans …
          Il y avait aussi beaucoup de casernes où le bizutage était une tradition. Mais pas n’importe lequel. J’en sais quelque chose.
          Les Centres de sélection pour les trois jours, eux aussi servent maintenant à autre chose.
          Ces locaux sont toujours intacts.
          Les moins de 50 ans ne peuvent pas imaginer ce qui s’y passait.

          Même 50-60 ans après, ils sont encore très nombreux ceux qui savent et qui ne pourront jamais oublier.
          Mais il n’y en a pas beaucoup qui oseront vous en parler.

          Les organisateurs et les médecins , les femmes comme les hommes, procédaient toujours sans aucun ménagement. Avec des procédés ça dépend lesquels. Et ça criait fort dans tous les locaux.
          Ils/elles avaient conscience de faire quelque chose de très sale. Il était évident que certain(e)s y prenaient plaisir. C’était comme aux bizutages. Bizuter les autres c’était une vocation.
          Dans la société de l’époque où absolument rien ne pouvait se savoir, et sans risque d’être inquiétés un jour, c’était un art, un savoir faire, qui se transmettait.
          La plupart du temps ils/elles s’y mettaient à plusieurs pour venir à bout de quelqu’un.

          • TemoignageMasculinVecu says:

            Ca criait fort dans tous les locaux, c’était une habitude. Avec les jeunes à chaque fois. Mais de moins en moins au fur et à mesure que l’âge s’avançait. Pas tous, mais beaucoup prenaient l’habitude année après année et acceptaient plus facilement.
            Aux bizutages du service militaire, dans chaque caserne il y avait une équipe spécialisée composée d’engagés. Dans la première caserne où j’ai été ils étaient une équipe de cinq, spécialisés, qu’on ne voyaient qu’à ce moment là. Quatre costauds et un petit chef très vicieux. Ils se mettaient à cinq pour s’occuper d’un seul. Ils ne nous cachaient pas que l’infirmerie et les hôpitaux militaires étaient très accueillants. Il valait mieux obéir et se laisser faire, et surtout ne pas trop chercher à résister. Leur compliquer la vie c’était prendre de grands risques.

            Dans ces moments là, ceux qui entendaient ou qui assistaient, nous avions une immense compassion les uns pour les autres. En même temps qu’un voyeurisme inévitable et instinctif.

    • TemoignageMasculinVecu says:

      Mais c’est exactement le détail de ce que nous les ados nous avons subis, toutes les années 50-60 et même70. Dans mon cas entre 2 et 4 fois par an de mon 1er souvenir jusqu’à plus de 20 ans.
      La formation militaire venant compléter la découverte des corps.
      On avait le ressenti d’un véritable apprentissage très organisé de l’impudeur et de l’intimité. Y compris collectivement. L’éducation par l’exemple et par la comparaison. Et légalement encouragé partout.

      • TemoignageMasculinVecu says:

        Attention : la pudeur a toujours été très différente selon les jeunes garçons, et autrefois encore plus que maintenant, car les moeurs n’étaient pas aussi libre et l’éducation était beaucoup plus stricte.
        J’ai eu maintes occasions de me comparer avec les autres et de comparer les autres entre eux. Et j’ai assisté aussi aux différents changements successifs dans la société depuis 1955.

  7. Marie says:

    J’ai 26 ans et je suis persuadée que je dois mon dépucelage à ma première gyneco, que j’ai rencontré vers l’age de 17 ans pour un problème de mycose. Elle m’a tout de même fait un frottis avec speculum, je pense qu’elle a oublié que j’étais vierge lors de l’examen. J’aurais rêvé d’une première fois plus tendre.

    Et sur toutes les gynécos rencontrée depuis (5 environ, je pense), toutes m’ont demandées de me mettre entièrement nue, j’étais alors persuadée que c’était la norme… ça ne l’est donc pas ?

    Bref, comme Franck je me suis toujours demandée pourquoi ce “passage obligé presque annuel” n’était réservée qu’aux femmes. Pourquoi les hommes n’ont pas à aller se faire palper la nouille tous les 3 ans ?

    Merci pour cet article qui ouvre les yeux 🙂

    PS : je subis une opération bientôt et je suis terrorisée à l’idée qu’un groupe d’étudiant vienne s’entraîner à faire un examen gynécologique sur moi pendant que je suis endormie, comme le raconte un scandale révélé il y a peu. Être une fille c’est donc vivre dans la terreur et la paranoïa au quotidien, c’est top !

  8. Palebluedot says:

    Il m’a fallu une grossesse pour découvrir (par hasard) le métier de sage-femme et regretter de ne pas avoir croiser ces professionnels avant.
    Ecoute, disponibilité, pas d’attente de 6 mois pour un “rendez-vous pilule”….

    Pour moi l’aspect le plus désagréable des gynéco est la culpabilisation que j’ai ressentie de leur part.

    Jeune, la pilule journalière n’était pas du tout adaptée pour moi, je l’oubliais. Tous les gynéco à qui j’en parlais me répondais que je devais être plus responsable, que je trouver des astuces pour ne pas oublier, bref, j’était coupable. Ajouter à ce problème, je ressentais fortement une baisse de libido quand je la prenais. On m’a répondu ” ah bah ça c’est dans votre tête, c’est le fait de savoir que vous ne pouvez pas procréer.”
    A l’époque, internet n’existait pas, si le médecin vous dit, ça se passe comme ça, ça se passe comme ça.

    Après plusieurs année et avoir insisté auprès du troisième, il m’a parlé de l’anneau vaginal qui ne se change que tous les mois (ouf !). Cela n’a pas résolu mon problème de libido mais on avançait.

    Je crois que beaucoup de femme pourront parler de la réticence des gynéco à installer un stérilet qui serait quand même beaucoup plus adapté dans de nombreuses situation. Moi j’attends toujours. Après ma grossesse, ma gynéco m’a dit que ça ne servait à rien, que j’allais sûrement avoir envie d’en refaire avant 3 ans. J’étais nue et les jambes écartées, alors j’ai dit oui. Mais en fait non.

    Je dois changer de contraception, j’ai envie d’avoir uns stérilet mais j’ai aussi envie de retrouver cette atmosphère de confiance que j’ai eu avec la sage-femme lors de ma grossesse, qui a pris le temps de me demander qui j’étais, si tout se passait bien sexuellement… bref qui m’a écouté.

    Je ne doute pas que certain(es) gynéco soit comme ça mais je suis sûre qu’il s’agit de ceux dont le carnet de RDV est plein.

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Je ne parlais que des actes médicaux dans mon billet (déjà très long). Toutes les vexations, intimidations, culpabilisations infligées par le gynécologue alors qu’on a le sexe nu devant eux, méritent un billet à part entière.

    • Jen says:

      On peut se faire poser un DIU par une sage-femme ! Peut-être celle de votre suivi de grossesse en pose d’ailleurs ?

    • Anne-Aurélie says:

      Les sage-femmes posent les stérilets aussi. Moi je l’ai fait, ça a changé ma vie cette prise en charge humaine et respectueuse.

  9. Isa says:

    Merci pour cet article ô combien salvateur !
    Je suis heureuse d’avoir réussi, au fur et à mesure des années, à trouver des espaces de réflexion vis à vis de la maltraitance gynécologique. Je suis soulagée que l’on en parle de plus en plus, cela aidera sans doute les jeunes femmes, qui, comme moi, à sont passées sous l’oeil, le doigt et le speculum du gynéco à 16 ans. Nue.

    Aujourd’hui, à 30 ans, je ne vais plus consulter de gynécologue depuis 3 ans. Trop d’humiliations, de maltraitance et de culpabilisation. Je ne saurais tous les énumérer… Mais je vais tenter de le faire pour une jeune femme qui passera peut-être ici, pour qu’elle se rende compte que d’autres l’ont vécu, et que non, ce n’est pas normal.

    – Première consultation chez une gynéco, dans une antenne rurale du Planning Familial, pourtant, en qui je faisais vraiment confiance pour des pratiques “sûres”. Je voulais demander la pilule et un bilan sanguin MST pour montrer à mon copain de l’époque.
    La gynéco m’a fait me déshabiller, et m’a sermonné sur le fait que le bilan sanguin ne servait de toute façon à rien si je n’avais eu qu’un partenaire (je le sais bien, mais il me semble que ce n’est pas si compliqué de voir que c’est un acte de confiance entre deux jeunes, et plutôt une bonne pratique, non ? Je le pense toujours aujourd’hui).
    J’étais nue sur la table d’examen, dans une salle sombre, humiliée.

    * Plus tard, j’ai consulté un imminent gynéco à Paris (Son nom ressemble à “Dr Maman”), je n’avais aucune idée qu’il était imminent, un membre de ma famille me l’avait conseillé.
    Je le consultais pour des douleurs pendant les rapports.
    Sa conclusion ? Que les jeunes de nos jours avaient des rapports sexuels de toute façon trop jeunes, et qu’avant au moins ils attendaient d’être mariés.
    Voilà, c’était sa conclusion médicale.
    J’en suis sortie abasourdie.

    * Je passe les innombrables consultations où l’on me demande de me déshabiller, où l’on m’a fait un examen sans m’expliquer pourquoi, où je passais systématiquement “à la casserole” sans raisons. Je n’ai découvert que récemment, que c’était sans raisons.

    * La fois qui m’a le plus marqué, c’était lors d’un examen gynéco alors que j’avais une vaginite (et que je consultais pour ça). La pénétration était donc extrêmement douloureuse. La gynéco m’a inséré le speculum sans ménagement, je pleurais de douleur. Ce à quoi elle a répondu “Ne faites pas votre chochotte, vous verrez ce que ça fera quand vous accoucherez !!!!!”
    Sans mots. Je n’ai même pas répondu. Cette phrase est tellement choquante sur tellement de plans, qu’aujourd’hui même je n’en reviens pas.

    Je ne consulte plus que mon médecin généraliste pour le suivi gynécologique. Je lui fais confiance, et sa pédagogie est fantastique. Même si je sens que ses gestes sont moins précis (notamment pour la pose du DIU) que pour un soignant qui pratique ce geste tous les jours, son soin, son respect et surtout son souhait de ne jamais me faire mal est bien plus important. Elle m’accompagne à toutes les étapes de ma vie santé et gynécologie. Je n’irai plus jamais voir de gynécologue.

  10. Marie says:

    Bel article et belle analyse sur certaines pratiques médicinales que nous considérons malheureusement comme ” normales” en tant que femmes.
    Heureusement, tous les médecins ne sont pas irrespectueux, même si, je pense , il nous est toutes arrivées de tomber sur un médecin carrément chelou!
    Ca a été mon cas quand j’avais 18 ans. Mon petit copain m’avait traînée de force chez une gynéco pour me faire prescrire une pilule. J’étais vierge, et il est vrai, tendue à l’idée de me faire tripoter par une femme inconnue, ayant en tête tout ce qu’on m’avait déjà dit sur l’examen gynécologique.
    Et elle a été épouvantable! Très froide, très clinique. Elle ne m’a pas cru quand je lui ai dit que je n’avais jamais eu de relation sexuelle ( puisque je venais avec mon copain pour elle je mentais), m’a faite mettre toute nue sur sa table glacée, et a voulu me faire un frottis d’emblée sans explication . Quand j’ai senti le spéculum, je lui ai carrément mis un coup de pied et lui ai dit d’arrêter. Elle m’a quand même prescrit la pilule par la suite après une rapide consultation de base, mais je ne suis jamais retournée la voir. Et j’ai mis + de 4 ans avant d’accepter de retourner voir un gynéco.
    Heureusement, mon gynéco actuel est aux antipodes des pratiques énoncées dans cet article ( très respectueux).
    Et je suis bien d’accord avec Franck, pourquoi ne propose pas t’on des examens gynécos aux jeunes hommes également? ? Ce n’est pas juste.

    • TemoignageMasculinVecu says:

      Je suis un homme, jusqu’à plus de 20 ans je me suis retrouvé nu devant onze médecins, sept hommes et quatre femmes.
      Sept infirmières et assistantes,
      six infirmiers.
      Et souvent les mêmes plusieurs années de suite.
      Souvent devant ma mère jusqu’à plus de 15 ans.

      On m’a longuement tripoté le sexe à chaque fois. Sauf à 10 ans ou j’ai subi un seul et unique examen : un doigt magistral au fond des fesses pendant une éternité. Devant ma mère et trois infirmières, au spectacle et ravies.

      Pour mon service militaire, le plus souvent tout nu, mon intimité a été regardée par plus de 1000 personnes, et touchée par plusieurs centaines. Le plus souvent habillées.
      Dans le contexte totalement répressif des années 60.

      A chaque fois complètement involontairement sous contrainte totale. Pendant plus de 20 ans.

      Ce qui a été l’évènement lors de mon premier rapport sexuel vers 25 ans :
      c’était la première fois de ma vie que je me retrouvais slip baissé devant quelqu’un VOLONTAIREMENT !!

  11. Lysielle says:

    En lisant les témoignages je me rends compte que j’ai plutôt eu de la chance.
    J’ai du aller pour la première fois chez la gynéco vers 15-16 ans, pour des soucis de mycose. Je me souviens avoir eu un prélèvement, je ne pense pas que c’était un frottis vu que j’étais vierge. C’était un peu désagréable, et j’ai eu quelques saignements après coup, mais ça allait. Pour le même genre de soucis (c’est souvent récurrent ces problèmes), puis pour la pilule, j’ai consulté différents gynécos, et globalement les hommes étaient plus doux que les femmes.
    Pour la palpation des seins j’en ai eu très peu, c’était loin d’être systématique. Une des premières à me l’avoir proposé c’était ma généraliste quand j’avais 30 ans.

    Aujourd’hui je suis suivie en PMA, j’ai donc un abonnement chez les gynécos. On perd un peu la notion d’intimité dans ce parcours (certaines en plaisantent en disant que même chez le dentiste elles ont le réflexe d’enlever leur culotte). Ça ne m’empêche pas de comprendre et de partager le malaise que d’autres femmes ont pu ressentir lors d’examens gynéco imposés de manière arbitraire…

  12. Julien says:

    Bon bon bon..
    je le dis tout de suite je suis un homme. Comme ça vous pourrez d’ores et déjà m’asséner un ” pff tu peux pas comprendre t’es pas une femme” .
    C’est un article qui en soit tient la route, est documenté, ya une certaine réflexion etc

    mais le coup des règles de base ça passe moyen..

    2. Aucun examen gynécologique ne doit être pratiqué pour prescrire une pillule. C’est faux. C’est FACULTATIF ! Nuance.

    4. “L’examen gynécologique n’est utile que si la femme consulte pour des symptômes qu’elle pense liés à ses organes génitaux.”
    Désolé mais c’est faux. faux. faux. Je rentrerai pas dans les détails mais cette attitude est délétère, quand les patients viennent et qu’on les examine, s’il faut à chaque fois que l’examen corresponde à ce que pense le/la patiente pense on passerait à côté de beaucoup de choses..

    Après, et c’est une question bien plus personnelle et subjective, j’ai quand même du mal avec les “ouiiin le méchant docteur il m’a fait me mettre toute nue, en plus bin le stéthoscope il est froid, et même que dehors il pleut et bla et bla”.
    Alors oui on examine les gens le plus dénudé possible, parce que obsédées par votre sexe et votre poitrine que vous êtes, vous oubliez qu’un médecin se doit (je ne dis pas que c’est le cas tout le temps dans la réalité) d’examiner la région anatomique qui pose souci mais AUSSI, l’état général, le poids, l’aspect cutané, la pilosité etc..
    Et puis surtout, c’est quand même beaucoup plus simple, et quoi de plus chiant que le/la pudique maladif(ve) qui passe son temps à tout cacher avec 30 couches de vêtements, se tord en 10000 pour ne laisser apparaitre que le cm2 de peau en question et avec qui il faut parlementer des heures pour la moindre observation.

    Je pense être un homme pudique, et pourtant j’ai déjà du me déshabiller entièrement devant ma dermato, me faire palper les testicules par ma médecin généraliste, me mettre à 4 pattes pour un toucher rectal, me faire scotcher les yeux sur une anesthésie générale, me faire inspecter l’anus par le gastroentérologue..
    Je l’ai fait parce que je pense que je dois au médecin ma participation quand lui me propose son aide. Et j’en suis pas mort.
    Alors les “ouais nan mais se faire palper les seins alors que les indications c’est bidule bidule” quand on n’a jamais ouvert un bouquin de médecine c’est juste fatigant..

    • nestie says:

      Vous pouvez citer vos sources comme l’a fait l’auteur ? Car je voudrais savoir quelles études et organisations contredisent directement La Haute Autorité de Santé, le Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé, Info Cancer.

      Car là j’ai l’impression de voir un gros troll qui veut juste emmerder son monde en se ridiculisant sans avancer le moindre gramme de légitimité à son texte. Je lis que du “MOI l’homme qu’il faut absolument écouter, JE pense que, et les organisations internationale de la santé devraient m’écouter MOI”. C’est potentiellement très bon pour ton petit ego fragile mais ça apporte rien en terme de faits et de preuves.

      • Julien says:

        Je suis déjà fatigué à l’idée de vous répondre tant vous semblez nourrir une haine envers les hommes en général, et ceux/celles qui vous contredisent..
        M’enfin je vais faire un effort.

        Ma source : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1752690/fr/contraceptionchez-l-adolescente?xtmc=&xtcr=4

        D’où mon “facultatif”, qui n’était pas le bon mot peut être, j’aurais du dire ” ça dépend des cas “. Ce qui de toute façon balaie d’un revers de main le “Aucun examen gynécologique ne doit être fait pour prescrire une pilule contraceptive”.

        La maladie de Behcet, pour ne citer qu’elle peut parfois donner des ulcérations génitales se muant en cicatrices quasi pathognomoniques pouvant passer INAPERCUES alors qu’il s’agit d’une pathologie auto-immune systémique aux nombreux tropismes. Un examen gynéco peut justement être à l’origine du diagnostic. Ca donne aussi une aphtose buccale, donc quand le médecin suspecte cette maladie sur une plainte ORL ou autre, il peut être amené à observer la sphère génitale, même si la patiente ne se plaint pas de symptome s’y rattachant. Ce qui atteste alors d’une aphtose bipolaire et permet un diagnostic rétrospectif important.

        Source : Collège national des enseignants de Médecine Interne, Edition MASSON. page 188.

        Pour finir, vous pourrez vérifier dans mon précédent commentaire, j’ai la plupart du temps utilisé le il/elle, sauf pour mon laïus sur le rapport de certaines femmes à leur corps parfois agaçant (oui car fort heureusement vous ne faites partie que d’une minorité dont nous professionnels de santé nous passons volontiers), alors que vous m’avez directement visé, supposé que j’étais un bon gros machiste avec un “moi l’homme” (vous pouvez me citer votre source?), et vous êtes permis de me tutoyer sur la fin.

        Je vous laisse deviner qui se ridiculise..

        • Marie-Hélène Lahaye says:

          Pauvre petit Julien qui croit qu’on le déteste parce qu’il est un homme. C’est trop triste. Vraiment trop triste. Pleurons toutes et tous sur son sort. Bouhouhouhou.

          Voilà, c’est bon, on est rassuré, pauvre Julien ?

          Sur le fond: j’ai beau chercher dans le document de la HAS que Julien mentionne, rien n’est dit sur la maladie de Behçet.

          “2. Aucun examen gynécologique ne doit être fait pour prescrire une pilule contraceptive.”
          Ca signifie “La délivrance de la pilule contraceptive ne peut pas être subordonnée à un examen gynécologique”. L’examen peut être fait si et seulement si il y a une raison valable pour le faire, dûment expliquée par le médecin et/ou à la demande de la femme. La femme a toujours le droit de le refuser, et le médecin doit quand même délivrer une ordonnance de pilule même sans examen gynécologique.

          Le document de la HAS dit exactement la même chose “´ L’examen gynécologique n’est pas nécessaire lors de la 1ère consultation, sauf symptômes ou antécédents le justifiant.”

          “4. « L’examen gynécologique n’est utile que si la femme consulte pour des symptômes qu’elle pense liés à ses organes génitaux. »
          Désolé mais c’est faux. faux. faux. Je rentrerai pas dans les détails mais cette attitude est délétère, quand les patients viennent et qu’on les examine, s’il faut à chaque fois que l’examen corresponde à ce que pense le/la patiente pense on passerait à côté de beaucoup de choses..”

          Pauvre Julien qui non seulement croit qu’on le déteste parce qu’il est un homme, mais en plus a du mal avec la langue française. Où ai-je dit que le médecin ne peut pas chercher la cause exacte d’une maladie ou d’un problème si une femme va consulter pour un problème qu’elle PENSE lié à ses organes génitaux (alors que c’est précisément son rôle) ? C’est bizarre de prendre les femmes pour des idiotes. Selon vous, elles se rendraient chez un gynécologue en ayant des pertes vaginales bizarres et des douleurs au ventre, en pensant à un problème lié à leurs organes génitaux, alors qu’en réalité il s’agit d’un problème lié à leurs oreilles, et que le réflexe du gynécologue serait donc de ne pas faire d’examen gynécologique, mais d’ausculter ses tympans ? Ben oui, des fois qu’on passerait à coté de quelque chose de grave que le patient ne peut pas découvrir lui-même.

          “Après, et c’est une question bien plus personnelle et subjective, j’ai quand même du mal avec les « ouiiin le méchant docteur il m’a fait me mettre toute nue, en plus bin le stéthoscope il est froid, et même que dehors il pleut et bla et bla ».

          Pauvre petit Julien, victime de ses patientes. Et pourtant RIEN ne justifie d’obliger une femme à se mettre nue chez un médecin, encore moins chez un gynécologue. Si un gynécologue vous demande de vous mettre nue, levez -vous et partez. C’est de la mauvaise médecine.

          “Je pense être un homme pudique, et pourtant j’ai déjà du me déshabiller entièrement devant ma dermato, me faire palper les testicules par ma médecin généraliste, me mettre à 4 pattes pour un toucher rectal, me faire scotcher les yeux sur une anesthésie générale, me faire inspecter l’anus par le gastroentérologue..”

          J’ignorais que dans notre société, il y avait une pression sur tous les jeunes hommes qui ont leurs premières relations sexuelles, pour se faire examiner par un médecin en détail le gland, le frein et le prépuce, palper en profondeur les testicules, enfoncer des doigts dans l’anus pour tâter leur prostate, au cas où ils auraient une maladie ou “pour vérifier que tout va bien”.

          • Julien says:

            Ceci sera ma dernière réponse, mon subconscient m’annonçant qu’au plus je découvre votre personne au plus je perds mon temps avec ce billet.

            En tout cas quelle condescendance dans vos propos, c’est affligeant! Mais ça a au moins l’intérêt de dévoiler l’ignorance abyssale de l’article et son auteur. Sachez en revanche que votre ton beaucoup trop friendly a rompu à mon sens la barrière de la politesse entre nous alors je ne vais pas me gêner.

            Relisez votre règle 4, je peux plus rien faire de plus pour vous à ce stade.. Vous avez juste à remplacer “la femme” par “le médecin”.

            Ma source sur la maladie de Behçet (Source : Collège national des enseignants de Médecine Interne, Edition MASSON. page 188.) que vous ne connaissiez sans doute pas, est un BOUQUIN, une référence ECRITE, PAPIER. Ce n’est pas parce qu’il n’existe pas de reco ou de RMO ou de CDC sur le site de l’HAS (dont vous avez sans doute appris l’existence la veille de votre publi) que ça n’existe pas.. Je garde les acronymes tels quels pour que votre historique se remplisse de wikipedia tellement vous parlez avec un ton poncif de ce que vous ne connaissez pas.

            En tout cas, j’espère du fond du coeur que vous êtes une fervente utilisatrice de la contraception, non pas que ça étoffe votre propos, mais plutôt que ça vous évitera de pondre votre bêtise un peu partout.
            A moins que votre prénom plutôt ancien ne reflète un âge qui s’y rapporte et une descendance déjà acquise, auquel cas je me réjouis plutôt à l’idée de savoir que notre chère planète sera bientôt débarrassée de votre présence.

            Au fait , n’allez SURTOUT PAS vous faire palper, écraser les seins ou encore frotter le col, on sait jamais sur un malentendu ça pourrait nous délester d’un poids.

            Tenez, c’est cadeau :http://images.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Fwww.docteurclic.com%2Fgalerie-photos%2Fimage_5276.jpg&imgrefurl=http%3A%2F%2Fwww.docteurclic.com%2Fencyclopedie%2Ftoucher-vaginal.aspx&h=359&w=320&tbnid=RVJ-cBLTLf4FDM%3A&docid=3KITT03MZw_kLM&ei=VUT6V56UHor1avCUtvgC&tbm=isch&iact=rc&uact=3&dur=342&page=0&start=0&ndsp=20&ved=0ahUKEwjeksap6M3PAhWKuhoKHXCKDS8QMwgeKAAwAA&bih=751&biw=1282

          • Jean says:

            Pourquoi répondre avec autant mépris que celui que vous dénoncer ?

            Egalement malgré la profusion de sources que vous donnez, vous confondez dysplasie avec cancer. Vous ne pouvez pas écrire que le cancer du col n’est pas agressif, il l’est.

          • Marie-Hélène Lahaye says:

            C’est bizarre que vous soyez plus choqué par mon mépris que par celui d’un médecin. Seuls les médecins peuvent mépriser les gens.

            Quand à votre deuxième phrase, j’ai du mal à en saisir le sens. Vous ne lisez pas les recommandations des instances de santé, et vous soutenez donc le fait qu’il faut imposer un examen gynécologique à des adolescentes dès leurs premières relations sexuelles ?

    • Céline says:

      Il y a quelque chose qui m’échappe : vous dites “vous oubliez qu’un médecin se doit (je ne dis pas que c’est le cas tout le temps dans la réalité) d’examiner la région anatomique qui pose souci mais AUSSI, l’état général, le poids, l’aspect cutané, la pilosité etc..” (je passe sur le “obsédées de votre sexe et de votre poitrine”, légèrement insultant) :
      (1) pourquoi quand on va voir son médecin traitant pour une otite, ou une mycose de pied, il ne nous demande pas de nous mettre nu/e ? pourquoi dans ce cas, il n’a pas besoin de voir l’état cutané, la pilosité, etc. ?
      (2) l’examen gynécologique classique n’est pas lié à une pathologie (enfin, sauf si vous considérez qu’être une femme en règle générale est une pathologie) mais à une prescription de pilule. Donc, il n’y a pas de région anatomique qui pose souci dans ce cas.

      Enfin, dernier point : vous n’êtes pas pudique. Je vous comprends, moi non plus. On pourrait sortir nu dans la rue, je trouverais ça beaucoup plus simple que de s’enquiquiner avec sa tenue et des lessives. Mais pourquoi cette caractéristique que nous partageons vous fait déclarer “maladif” les gens qui sont autrement ? Pourquoi ne pas accepter que se montrer nu n’a pas le même impact sur tout le monde et que, si ce n’est pas nécessaire … ce n’est pas obligé de le demander au patient ?

      PS : n’oubliez pas que la femme “maladivement pudique” que vous critiquez, elle a peut-être aussi subi un traumatisme, été violée ou je ne sais quoi. Peut-être que dévoiler ce cm2 qui pour vous n’est rien, pour elle, c’est déjà beaucoup.

      • laurent says:

        merci Céline ….. pauvre Julien qui se dit médecin…. il n’a rien compris et devrait faire un stage en psychologie.
        Et que penser des médecins qui traumatisent les enfants par des actes invasifs sous prétexte qu’ils ne sont que des enfants sans penser que demain ils seront adultes traumatisés.

    • Lilie says:

      Prochaine fois que vous irez voir votre médecin traitant mettez vous nu et demandez lui un examen colorectal et revenez ici pour témoigner. On pourra discuter là.

    • Kaliza says:

      Libre à chacun d’aborder l’acte médical intime comme il ou elle l’entend sans être traité de chochotte Julien, non? On n’est quand même pas débiles et ça ne nous pose pas de problème quand c’est fait de manière bienveillante ET UTILE.
      Donc le message c’est ok mais pas n’importe quand ni n’importe comment! C’est notre droit le plus stricte.
      J’apprends à ma fille à s’écouter, à s’informer et à dire non quand bon lui semble et c’est pas parce qu’un type (ou une femme) a une blouse blanche qu’il a tout pouvoir sur elle. Que ce soit un acte gynécologique ou médical, on a le droit à l’information (autre que le médecin même) et à prendre nos propres décisions.

  13. gally says:

    palpation des seins au moins 10 minute, avec éclairage et différente position? vraiment….?? c’est très loin de l’examen auquel j’ai eu droit…………. une seul position, pas d éclairage, 5min à me regardé dans les yeux avec un sourire cons -“vous ne devriez pas plutôt regarder ma peau? -” vos téton durcisse normalement, vous réagissez à l’excitation” -” j’ai froid, je suis mal l’aise” -“détendez vous” -“continuer à me massé ainsi les seins, sens explication, c’est un coup de boule et je sort torse nu à l’accueil” -“rhabillez vous”. je n’est jamais eu mes résultat.

  14. Florence says:

    en huit mois je suis passée au stade 3 du papilloma virus, C est à dire le stade précancéreux, a l âge de 30 ans. si j avais été phobique aux examens médicaux comme cet article y incite, j aurais pu y laisser mon utérus et ne jamais avoir d enfant. Alors si vous avez envie de passer sous des tchadors pour ne plus qu on vous touche, C est désolant mais pitié n incitez pas les jeunes femmes à éviter les gynécologues, on est plus au moyen âge!!! Choisir des gynecos femme C est déjà une solution qui réduit pas mal les risques évoqués, et la choisir saine, C est possible aussi!

    • Zab says:

      Les pires gynécologues que j’ai connues (examens douloureux, abus verbaux) étaient des femmes. Croire qu’en allant consulter une femme on se protège est une illusion totale.

      • TemoignageMasculinVecu says:

        Les femmes peuvent abuser aussi bien que les hommes. Quand elles agissent à deux ou à plusieurs et sans témoin, c’est pire. Elles aiment beaucoup aussi devenir les collaboratrices zélées des hommes.

        Les actions douteuses sont plus faciles à deux ou à plusieurs. Surtout sans aucun risque que ça se sache. Ca s’appelle l’émulation.

        Il y a aussi la tradition, les habitudes anciennes. Qui servent aussi de prétextes.

        • TemoignageMasculinVecu says:

          Il est universellement reconnu que l’intimité de l’homme est beaucoup plus compliquée et fragile que celle de la femme. Et nécessite beaucoup plus de surveillance. Surtout pendant la croissance qui se termine à 22 ans.

          Nous c’était toujours uniquement des examens de contrôle à titre préventif. Sans aucune nécessité médicale. Utilisés aussi pour suivre l’évolution d’une anomalie.
          Mais c’était très justifié dans le contexte sanitaire de ces années là. Depuis toujours le nombre impressionnant des décès jeunes et des jeunes estropiés à vie était un fléau national.

    • Nestie says:

      Les gynécos français ont besoin de personne pour les discréditer, ils le font très bien eux même.

      • TemoignageMasculinVecu says:

        Dans les années 60 un certain nombre de médecins scolaires femmes aussi bien que hommes, avaient une réputation. Uniquement par le bouche à oreille car il n’existait aucun autre moyen. Ils/elles finissaient par être connu(e)s dans tous les milieux scolaires, y compris le personnel et les enseignants, mais aussi en dehors.
        Les centres médico-scolaires étaient très redoutés car c’était le plus souvent là qu’on les rencontrait.
        Tous les élèves de 7 à 20 ans, les filles comme les garçons, savaient ce qui les attendaient. Les aînés prévenaient les plus jeunes : “Attention, tu vas passer avec untel/unetelle !!”.
        Ils/elles avaient un point commun : le mise à nu ultra rapîde de tous et de toutes, à tout âge, sans vraie raison.
        Comme ceux/celles beaucoup plus nombreux/ses encore qui procédaient aux visites préventives quasiment publiquement. Devant des fenêtres sans rideaux, et les élèves ensemble en même temps les uns devant les autres.

        Ces procédés très fréquents partout en France, horrifiaient beaucoup de gens, et pas seulement l’Eglise catholique !

        Dans ces années là il y avait aussi des chirurgiens spécialisés circoncision qui étaient de véritables bouchers. Ca n’avait aucun rapport avec un phimosis qui n’était qu’un prétexte.

        Tout le monde le savait, personne n’a jamais rien dit. Tout le monde a laissé faire. Ca aurait été très difficile de faire autrement, et ça n’aurait rien changé.
        Toujours pareil : comment savoir où est la limite entre ce qui est normal et ce qui ne l’est pas ??

        Ils/elles n’ont jamais été inquiété(e)s un seul jour. Ils/elles ont seulement déménagé et disparu après mai 68 quand la parole a commencé à se libérer vraiment.
        Car c’était scandaleux.

      • TemoignageMasculinVecu says:

        Durant toutes les années 50, 60 et 70, tout était pourtant strictement interdit, mais toutes les occasions étaient bonnes pour obliger les jeunes ados et mêmes les grands garçons de 20 ans et plus, à montrer et présenter leur intimité à tout le monde au moindre prétexte. Et si possible quand ils étaient ensemble.
        Avec la majorité à 21 ans c’était facile.

        Dans une société aux antipodes de celle de maintenant.
        Et avant tout catholique à outrance, avec un code civil et un code pénal eux aussi avant tout cathos ultra.

        Parmi les cérémonies les plus spectaculaires dans ce sens, il y avait le Conseil de Révision, les Trois Jours dans les centres de sélection militaires, Et les bizutages. Les bizutages formation du service militaire étaient les plus redoutables.

        Pour les hyper-pudiques dont j’étais, le parcours intime imposé aux jeunes garçons de l’époque, de leurs premiers souvenirs jusqu’à plus de 20 ans, était un calvaire authentique. Dans les cas comme le mien en particulier, avec un physique hors normes et des anomalies intimes médicalement inquiétantes.

        Dans la société de l’époque seul le corps de la femme pouvait avoir une valeur érotique et une pudeur. Le corps masculin jamais. Le courage n’est il pas la vraie qualité masculine ?
        Les homos adultes consentants en privé finissaient en prison pour 3 ans. Ca a changé vraiment à partir de 1979.
        Mais derrière les apparences ou sous différents prétextes, existait toute une vie clandestine de liberté totale. Il fallait surtout ne pas se faire prendre ou dénoncer.

        Même de nos jours, l’intimité masculine la plus intime est présentée sur la voie publique en gros plan très facilement dans toute son obscénité assez différente de la grâce féminine. Il ne s’agit que de statues, d’oeuvres d’art, ou de photos, pourquoi pas. Mais dans les années 50,60 et 70, c’était plutôt du réel en chair et en os, à certains endroits et à certains moments.

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Comme vous le dites bien “à l’âge de 30 ans”. C’est à dire à l’âge où, effectivement, le HPV peut devenir dangereux. Mon billet vise la situation où on impose des examens gynécologiques à des adolescentes, ce qui a pour effet non seulement d’en traumatiser beaucoup, mais en plus à en rendre un certain nombre phobiques des gynécologues, et donc ne plus vouloir les consulter lorsque ça devient utile et nécessaire.

  15. Marie says:

    Bonjour à tous,
    Je suis une interne de gynécologie obstétrique, j’ai lu votre article avec beaucoup d’attention, voici mon avis pour celles et ceux que ça interesse.

    Je passe l’introduction. 
    1) Le Frottis
    La démonstration de la journaliste est assez bien menée et je dois l’avouer, tout à fait exact. Effectivement, le FCV a pour principal but le dépistage du cancer du col de l’utérus, un cancer même si relativement rare comparé au cancer du sein, est loin d’être exceptionnel. Il est vrai que ce cancer est induit par le virus du papilloma (HPV) très fréquent dans la population et sexuellement transmissible (donc pas d’HPV chez les femmes vierges). Le virus induit des lésions à l’origine de cancer très lentement (en 10-15 ans), il est donc inutile de faire des FCV chez les femmes vierges et au tout début de la vie sexuelle. En France, il est recommandé de faire un FCV de dépistage à 25 ans, un an après puis tous les 3 ans… 
    Donc, oui effectivement, il n’est pas utile de réaliser un FCV chez les jeunes femmes et en aucun cas il est nécessaire avant une prescription de pilule. 
    MAIS: pour réaliser un FCV il faut faire un examen au spéculum. Celui-ci permet de regarder macroscopiquement le col de l’utérus et de dépister des lésions suspectes (un gros cancer par exemple, des lésions vaginales, des condylomes (lésions induites par l’HPV), de repérer une éventuelle malformations utérines (avec deux cols par exemple), d’être alerter par des pertes nauséabondes ou d’une couleur atypique faisant suspecter une infection qu’il faudra traiter pour éviter des répercussion graves générales ou locales sur l’appareil génital féminin (infertilité par exemple…)
    De plus, un examen au spéculum, nécessite un examen vulvaire préalable et permet de repérer notamment des mutilation sexuelles… 
    Bref, l’examen au spéculum est loin d’être inutile même si on ne réalise pas de FCV. 
    Je rappelle cependant que cet examen est interdit chez les femmes vierges !!

    De plus, la demande d’une pilule contraceptive est souvent le premier ou un des rares contacts avec un gynéco pour les jeunes femmes… Il me parait donc licite de leur proposer un check up gynécologique complet afin de réaliser un dépistage et de faire de la prévention …
    Pendant la grossesse, il convient de vérifier que la patiente soit à jour de son FCV (datant de moins de 3 ans) en début de grossesse ou d’en réaliser un en début de grossesse car en cas d’anomalie, il faudra faire des examens supplémentaire même pendant la grossesse. 

    2) Le toucher vaginal (TV)
    Sa description du TV est exact. Il s’agit d’un examen de dépistage ou d’orientation diagnostique : une patiente qui décrit des douleurs, on s’orientera vers un diagnostic ou un autre en fonction des données du TV. 
    Par contre là où je ne suis pas d’accord, c’est lorsque madame Layahe prétend qu’il n’y a aucun lien avec la pilule. Peut-être pas directement, certes mais comme vous le savez surement, il existe plusieurs types de PC (pilule contraceptive), avec des caractéristiques et des effets secondaires différents… Notamment, certaines d’entre elles peuvent faciliter les kystes ovariens. Il parait donc assez logique de vérifier si la patiente n’a pas une énorme masse pelvienne avant de lui prescrire la pilule. 
    Mais il est vrai qu’il ne reste pas obligatoire avant de prescrire une PC. 
    En ce qui concerne la grossesse. Effectivement, le TV ne sert à rien en début de grossesse. Certains médecins ou sage femme le réalise à partir du 6eme mois pour dépister une menace d’accouchement prématuré. Mais, à mon sens, si la patiente est asymptomatique et connaissant la sensibilité médiocre du TV pour dépister les menaces d’accouchement prématuré, je ne pense pas que ce soit utile. Cependant, il me semble intéressant de réaliser un TV en fin de grossesse (8eme ou 9eme mois) afin d’examiner le bassin de la patiente (en prévision de l’accouchement), avoir une idée de la préparation du col pour l’accouchement, de vérifier la présentation foetale (tête ou siège), de repérer une mutilation sexuelle (avec une contre-indication à accouchement voie basse dans certains cas). 

    3) La palpation des seins
    Alors là j’ai bondi… 
    Prétendre que la palpation des seins est inutile, c’est criminel… 
    La PC comme vous le savez surement, est constitué d’hormones… et notamment pour la plupart des pilules, d’œstrogènes… et les œstrogènes et bien, c’est cancérigène!! et ça augmente le risque de cancer du sein (risque relatif 1,2). C’est très faible, oui, mais pourtant bien là. Et prescrire une PC à une jeune fille sans avoir fait une palpation mammaire c’est criminel car il s’agit du cancer le plus fréquent (ce n’est pas un scoop) et il y en a AUSSI chez les jeunes femmes (d’autant plus dramatique). Quand madame Layahe décrit la méthode de palpation mammaire, elle prend comme source un cours aux étudiants… alors oui, ça doit durer 10 minutes, bla bla bla… n’empêche que si on palpe des seins souvent et qu’on a déjà senti des cancers, il n’y a pas besoin de 10 minutes pour trouver quelque chose! 
    De plus, l’examen des seins est aussi un examen de dépistage, qui ne cherche pas seulement les cancers du sein mais aussi les écoulement mammaire (pouvant être le reflet de pathologies cérébrales notamment), les sévices sexuels, les tumeurs bénignes, et j’en passe. 
    Donc NON ce n’est pas inutile. Si la journaliste pense que 10% des cancers chez les moins de 40 ans c’est peu, quand on connait la prévalence du cancer du sein en France, c’est énorme!!
    Finalement : pilule sans examen des seins = gynéco en prison!

    4) Le droit de cuissage
    Je suis entièrement d’accord sur le fait qu’une jeune femme vierge asymptomatique ne doit pas avoir de TV ou d’examen au spéculum… 
    Cependant, de là à dire que tous les gynécos exerce un droit de cuissage moderne sur les jeunes filles, je trouve ça scandaleux. 
    Dans chaque profession il y a des brebis galeuses mais faire une généralité sur tous les médecins me choque et me blesse profondément…

    Je suis bien désolée que certaines femmes puissent vivre très mal les examens gynécologiques mais la comparaison entre l’examen gynécologique et les rites initiatiques tels que l’excision et le viol me révolte madame Layahe!!!!

    On aurait tendance à oublier tous ces médecins (et en particulier les gynécos) qui se sont battus et se battent encore pour que les droits et la santé de la femme soient respecter partout dans le monde, qui ont pendant des années réaliser des IVG en France dans l’illégalité pour permettre aux femmes d’être les seules maitresses de leur corps!! Ces médecins ou chirurgiens qui reconstruisent aux périls de leur vie des hymens ou des vulves mutilées!!

    Alors STOP, mesdames, les médecins et les gynécologues ne sont pas vos bourreaux ou vos ennemis, il ne cherche pas à vous traumatiser ou à vous déflorer, nous essayons avec autant d’humanité et de professionnalisme que possible de vous soigner… 

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      “3) La palpation des seins
      Alors là j’ai bondi…
      Prétendre que la palpation des seins est inutile, c’est criminel… ”

      Non, c’est juste la recommandation des instances médicales dans quasiment tous les pays occidentaux, de l’OMS et même de la HAS qui précisent tantôt qu’elle est inutile (voire néfaste), tantôt qu’elle ne doit être faite qu’à partir de 25 ans.

      “4) Le droit de cuissage
      Je suis entièrement d’accord sur le fait qu’une jeune femme vierge asymptomatique ne doit pas avoir de TV ou d’examen au spéculum…
      Cependant, de là à dire que tous les gynécos exerce un droit de cuissage moderne sur les jeunes filles, je trouve ça scandaleux.”

      Il est beaucoup plus scandaleux d’imposer un examen gynécologique à des jeunes filles vierges (c’est très fréquent) et à des jeunes filles de moins de 25 ans qui consultent pour une pilule contraceptive (c’est quasiment la norme). Si les gynécologues se basaient sur les recommandations médicales, on n’en serait pas là. Comment expliquer cette obsession de notre société, validée par bon nombre de gynécologues eux-mêmes, à imposer un examen gynécologique à des jeunes filles dès leurs premières relations sexuelles ? Il y a quelques chose de l’ordre du symbolique qui dépasse toute considération médicale. Cette précisément cette dimension symbolique que j’analyse, et qui me fait dire qu’elle relève d’un mécanisme de domination patriarcale.

  16. LEBRUN says:

    Bravo Me Lahaye, pour cet article auquel je souscris entièrement, en tant qu’ homme comme en tant que ….. gynécologue-obstétricien !

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Merci ! Ça fait toujours plaisir de croiser de bons médecins 🙂

      • lenvers says:

        Je voudrais mettre un bémol et je trouve que ces échanges sont trés violents et que l’agressivité vis à vis de Julien est carrément excessive. Sur l’examen médical je souscris totalement à ce qui est dit sur l’abus de pouvoir d’un certain nombre de médecins, leur inconscience du traumatisme qu’ils infligent et éventuellement sur les cas d’abus sexuels qui existent les témoignages sont assez effrayants et quelque en soit le nombre, peut-être faible?, de faits de violence, on s’en fout, c’est déjà trop; dans ce cas d’ailleurs il faut parler! à ses parents, à une amie, dans une association, quelque part où on est écouté et où il peut y avoir une aide; cette honte et culpabilité intériorisée des femmes est terrible, on la retrouve en cas de viol…
        je pense aussi que si les médecins étaient moins corporatistes ils seraient aussi mieux reçus.
        Mais à contrario, je dirais qu’une bonne consultation passe par l’examen du corps, non pas brutalement mis à nu mais quand même, faut bien examiner! je ne parle pas des examens inutiles on est d’accord à 1000% ; si examen nécessaire et pénible il y a il doit être pratiqué avec respect, explication et attention à la douleur ressentie. Tout cela posé, l’examen clinique fait partie de l’apprentissage médical comme base essentielle de diagnostic et je trouve moi (qui ne fait plus de frottis depuis des lustres et ni de mammographie car je ne veux pas me faire écraser les seins et balancer des rayons), je trouve donc que les médecins généralistes n’examinent plus…du tout!ils vous envoient direct passer des examens, des radios et vous balancent une ordonnance. Or une relation saine, bienveillante éthique et motivée par la raison médicale au corps de l’autre est une bonne chose sur tous les plans; elle est même extrêmement utile pour un diagnostic , nécessite qu’on y passe du temps, et l’examen médical a ses règles, il n’est ni caresse ni violence, mais examen oui. Alors la question plus globale qui vient c’est le contrôle que cherche toute société à avoir sur le corps des femmes, leur sexualité, leur maternité, outre leur dire comment elles doivent s’habiller, se parer et à qui elles doivent ressembler. Le médecin est peu préparé à cette relation au corps, il l’envisage par petits morceaux, par chapitre et ne fait que tenter d’appliquer ce qu’on lui a appris sans prendre du recul par rapport à ses propres failles.
        La parole se partage plus aisément et les pouvoirs sont contestés, tant mieux, on ne devrait absolument pas être dans un cadre de relation de pouvoir quand on va voir un médecin! mais voyez, les femmes gynécos mais aussi les sage-femmes sont parfois tout aussi brutales et intolérantes que les hommes, alors ce n’est pas qu’une question de sexe!

  17. J’ai toujours été suivie par une sage femme. Et la rencontre avec mon premier gynéco étais après mon premier accouchement il ma poser quelques question “si j’avais mal ?, si tout se passais bien ? …” ensuite il m’a dit que j’avais déjà été examiner par les sage femmes et m’a souhaitez un bon retour chez moi. Donc premier contact positif avec un gynéco.
    Pour ma 2ème grossesse j’ai eu seulement 3TV le dernier mois de grossesse et aucun pendant l’accouchement. Même si il on été fait de façon très respectueuse je pense que je m’en passerais si je devais avoir un autre enfant.
    J’ai eu la chance d’avoir une mère qui m’a fait confiance et ne m’a pas envoyer chez le gynéco. Est ce que nous avons pas un rôle aussi en tant que mère? de transmettre ses connaissance.
    Merci pour cette article j’espère que les choses évolueront.

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Merci pour votre témoignage.
      Je pense qu’il faudra en effet que les mères se remettent à transmettre certaines choses à leurs filles (et leurs fils) en arrêtant de tout déléguer au pouvoir médical. Il faut une réappropriation par les femmes de leur propre corps, et donc une transmission entre femmes.

  18. Jacques O'Mara says:

    J’ai vu passer cet article sur mon facebook (je ne sais pas trop pourquoi), j’ai eu envie de me tirer une balle dans le pied, de vomir, puis d’aller m’immoler par le feu et l’acide simultanément au fur et à mesure de sa lecture.

    L’examen gynécologique répond à l’impératif assez évident qu’est la relative fragilité de l’organe reproductif féminin. Mettre sur le dos d’une mentalité “patriarcale” (terme très à la mode en ce moment, et qui semble s’appliquer à tout et n’importe quoi) d’examens qui ont un sens médical, qui sont invasifs mais sans danger, pour permettre à la femme d’assurer ses capacités reproductives et sa bonne santé, est plus ridicule que la campagne présidentielle de coluche.
    Si on compare à l’homme, en prenant un cancer des testicule contre un cancer du col de l’utérus ou des ovaires, pas de bol les organes génitaux de la femmes sont à l’intérieur de son corps, donc il faut faire un peu de spéléologie pour y accéder. Quelle monstruosité.
    C’est vrai que les hommes qui se font planter des doigts dans le fion dès la force de l’âge pour déceler les cancers de la prostate ne se soumettent absolument pas à des examens invasifs. Et je pense que c’est bien là une marque de la “matriarchie”, qui veut humilier les hommes et s’approprier leur corps.
    Quand aux dérives et aux abus des médecins, que ça soit en gynécologie ou dans d’autres domaines, il y en a, c’est comme ça. Y’a des cons partout. Dans les années 80 mon père est allé chez le dentiste pour une douleur à la langue, et ce dernier, sans prévenir, lui a enfoncé une lime dans la tronche pour lui poncer les incisives du dessus. Mon père est parti sans payer.

    Bref, un article de victimisation sans aucune base solide. Oui les examens gynécologiques sont invasifs. Oui il peut y avoir des docteurs abusifs. Mais cela répond à des impératifs anatomiques et de santé parfaitement cohérents. Et surtout, chaque spécialité de médecine a l’habitude de prêcher pour sa paroisse en conseillant au public de venir les voir souvent (parce que ça fait des sousous dans la popoche). C’est aussi vieux que la médecine libérale.
    Cet article n’est pas seulement idiot, il est aussi dangereux parce qu’intellectuellement malhonnête, et relève de la désinformation. Mettre dans la tête aux gens que parce que le grand méchant patriarcat veut leur planter des clefs à molette dans l’entrejambe pour sustenter une domination ancestrale d’un sexe sur l’autre n’est pas qu’imbécile mais dangereux. Parce que se retrouver avec un cancer dans la plomberie, pour faire des gosses, c’est moyen. Mais peut être que le fait qu’on fasse subir aux femmes les grossesses, c’est déjà misogyne pour l’auteure de cet article, vu qu’elle en est à nier des faits anatomiques : pourquoi en effet ça ne serait pas l’homme qui porterait les enfants?

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Vous noterez que pour Jacques:
      – L’organe reproductif féminin est plus fragile que l’organe reproductif masculin. Aaah, la fameuse fragilité intrinsèque des femmes (pourtant lors de l’accouchement, l’utérus est le muscle de l’être humain le plus puissant, homme et femme confondus)

      – trifouiller l’intérieur du vagin du femme, c’est invasif mais sans danger. Notez qu’un viol, c’est aussi invasif et on n’en meure pas. Faut pas se plaindre quand on est une femme quand même.

      – des docteurs abusifs, ça existe, mais surtout il ne faut rien changer. C’est comme ça.

      – toutes les recommandations des organismes de santé, toutes les études scientifiques et toute la littérature médicale mentionnée en fin d’article, c’est idiot, c’est de la malhonnêteté intellectuelle, c’est de la désinformation. Seules comptent les croyances et petites habitudes des médecins.

      Le plus drôle, c’est qu’après sa belle démonstration dégoulinante de paternalisme, il prétend que le patriarcat n’existe pas. Serait-il médecin lui-même?

      • Jacques O'Mara says:

        Je crois que le mot d’ordre est malhonnêteté intellectuelle.

        – “Aaah, la fameuse fragilité intrinsèque des femmes (pourtant lors de l’accouchement, l’utérus est le muscle de l’être humain le plus puissant, homme et femme confondus)”
        Parler de puissance musculaire lorsque je parle des maladies et dangers qui peuvent compromettre les capacités reproductives des femmes. Répondre à côté, c’est faire diversion, et c’est malhonnête.

        – “trifouiller l’intérieur du vagin du femme, c’est invasif mais sans danger. Notez qu’un viol, c’est aussi invasif et on n’en meure pas. Faut pas se plaindre quand on est une femme quand même.”
        Paroxysme de la victimisation.
        1) Comparer un examen invasif à un viol, merci de prouver votre incapacité à prendre du recul. Demain, si je dis à un ami noir qu’il se comporte comme un con, ça sera de l’esclavage?
        2) Et parler du fait que lorsqu’on est une femme on a pas le droit de se plaindre, c’est hilarant. C’est un trait distinctif des sociétés traditionnelles patriarcales (termes qui avait un sens quand les femmes n’avaient pas le droit de signer de contrat ou de se représenter elles même devant un tribunal, par exemple), que c’est l’homme qui doit être fort et ne pas se plaindre. Que le domaine de la plainte, le domaine que de montrer sa faiblesse est un domaine féminin. Si donc on est dans une société patriarcale, dire qu’on a pas le droit de se plaindre quand on est une femme, c’est le serpent que se mort la queue et qui montre la malhonnêteté et l’incohérence dont vous faites preuve.

        – “des docteurs abusifs, ça existe, mais surtout il ne faut rien changer. C’est comme ça.”
        Rien à voir avec le thème de l’article. Si vous faites la relation entre le droit de cuissage et l’examen d’un gynéco, c’est que le gynéco se fait alors l’agent du “patriarcat”. Ouh les méchants.

        – “toutes les recommandations des organismes de santé, toutes les études scientifiques et toute la littérature médicale mentionnée en fin d’article, c’est idiot, c’est de la malhonnêteté intellectuelle, c’est de la désinformation. Seules comptent les croyances et petites habitudes des médecins.”
        Utiliser une bibliographie pour faire une démonstration orientée d’une idéologie dénature le matériau de base. Oui il y a des questionnements sur le sujet. Oui, peut être que “tous les 3 ans” pourrait passer à “tous les 5 ans”. La différence c’est que la question est scientifique et médicale, pas sociale ou idéologique. Et sans doutes économiques d’ailleurs. Aller trainer ça dans de la boue féministe pour en sortir des interprétations sur les relations entre les genres, par contre, on tourne au ridicule.

        – “Le plus drôle, c’est qu’après sa belle démonstration dégoulinante de paternalisme, il prétend que le patriarcat n’existe. Serait-il médecin lui-même?”
        Encore une fois, faire le lien entre médecins et patriarcat est hilarant. Tous les médecins sont des hommes, tous les médecins sont des agents du patriarcat. Bien entendu.
        Après, “démonstration dégoulinante de paternalisme”, c’est à la fois adorable et inquiétant. Adorable parce que jeter “paternalisme” vers n’importe quoi, c’est comme jeter “raciste”, “antisémite”, “communiste”, etc. vers n’importe quoi, et voir si ça colle. Relever les évidences anatomiques, c’est paternaliste? Relever les dangers médicaux, c’est paternaliste? Laissez moi deviner, maintenant vous aller me dire que je vous déconsidère parce que vous êtes une femme, c’est ça? Haha. Laissez moi vous rassurer, je ne prend de mon temps pour commenter ce torchon que parce que je pense qu’il est dangereux pour des gens moins informés (particulièrement des adolescentes qui pourraient venir à le lire). Et je ne vous déconsidère que pour votre malhonnêteté intellectuelle et votre tendance à la victimisation systématique qui est symptomatique des gens qui n’ont pas grand chose de quoi se plaindre. Si vous êtes tellement inquiète du patriarcat, aller le combattre en arabie saoudite où les fillettes de 9 ans sont mariées à des hommes de 50. Mais aller le chercher en france, c’est un peu comme chercher Charlie à Disneyland.

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      La démonstration est très belle:
      – d’un coté il existe des recommandations des instances médicales de différents pays (qui convergent), s’appuyant sur la littérature scientifique. Mais qui ne sont pas appliquées partout, loin de là.

      – d’un autre coté, on a des médecins qui ont leur petites habitudes, elles-mêmes basées sur des considérations sexistes (fragilité intrinsèques des femmes, accès illimité aux sexes des femmes, femmes qui se plaignent pour rien et donc il ne faut pas les écouter).

      Pour certains médecins confrontés à cette contradiction, la première étape consiste à nier tout en bloc:

      – les recommandations et études, c’est idiot, c’est de la malhonnêteté intellectuelle, c’est de la désinformation.

      – le patriarcat et le sexisme n’existent pas, surtout pas en France, il n’y en a qu’en Arabie Saoudite. Donc les médecins basent leurs petites habitudes sur… Sur quoi déjà ? Mystère.

      Troisième étape:

      – ok, d’accord les recommandations et études, c’est pas si idiot, mais c’est l’interprétation que j’en fais qui est idiote et malhonnête. La recommandation dit “un examen gynéco tous les trois ans”. Moi j’interprète ça comme “un examen gynéco tous les trois ans”. Nuance. La malhonnêteté intellectuelle est très subtile et très sournoise.

      – mais surtout le patriarcat n’existe vraiment pas, je vous jure. Les femmes sont fragiles, pleines de maladies, c’est comme ça, alors qu’aucun homme ne souffre de baisse de fertilité, ou de sperme de mauvaise qualité (personne n’a jamais constaté la moindre dégradation à ce niveau-là, non, non, les études qui le pointent, ça n’existe pas, elles sont idiotes et malhonnêtes). Si problème de fertilité il y a, c’est uniquement à cause de la femme. Comme dans toute bonne société patriarcale qui se respecte.

      Bon, quelle va être la prochaine étape du raisonnement ? Je suis impatiente de la lire.

      • Jacques O'Mara says:

        La suite du raisonnement est que vous ne pouvez visiblement pas écrire une seule phrase sans tomber dans la victimisation la plus vile. Répondre à côté semble être un instinct qui transforme toutes vos réponses en base pour “c’est la faute de la patriarchie”. Vous parlez de “femmes qui se plaignent pour rien et donc il ne faut pas les écouter”, alors que je vous ai mentionné que l’un des caractères symptomatique d’une société patriarcale est l’idée que seule la femme est faible et peut donc s’en plaindre. Ce qui montre votre incohérence, mais au lieu d’y répondre, vous tentez la pirouette, mais navré, ça ne prend pas.

        Vous parlez de l’interprétation des sources et osez prétendre que c’est une lecture simple “3 ans” = “3 ans”, alors que vous parlez des médecins ont de “petites habitudes”, basée sur le sexisme : bien entendu ! Bien évidemment que le médecin qui vous dit “vous revenez dans 3 ans hein ?” ne veut que revoir votre entrejambe et y mettre ses pattes. Bien sur ! Il ne veut pas du tout se refaire payer 60 balles (pour 15 minutes de boulot). Tout comme votre dentiste qui vous fait revenir tous les ans alors qu’il n’y a clairement aucune raison si vous avez une hygiène dentaire correcte, alors quoi, il veut voir vos dents pour assurer sa dominance, le vilain patriarche?
        Une interprétation des sources ce n’est pas une lecture binaire, et je pense que vous le savez très bien mais qu’encore une fois, vous tentez de masquer votre agenda “ouin ouin la méchante société patriarcale”, qui est véritablement votre seule grille de lecture. D’ailleurs, à la lecture des autres commentaires, on voit bien qu’il y a des gynécologues femmes et abusives. Ah mais donc elles travaillent pour la patriarchie, bien entendu.

        Pour le reste, c’est vraiment triste à lire. Vous vivez dans l’illusion que “la patriarchie”, “notre société patriarcale”, est la raison de maux qui n’ont rien à voir avec les relations genrées. Les docteurs sont abusifs? Patriarchie. Certains gynécologues pensent qu’il vaut mieux faire un controle tous les 3 ans plutôt que 5 alors que des études récentes disent 5? Patriarchie. Les femmes ont leurs organes reproducteurs à l’intérieur de leur corps et leur examen nécessite de rentrer par le vagin? Patriarchie. Les tumeurs sont palpables dans les seins et il faut donc les toucher? Patriarchie. Tintin est roux? Patriarchie.

        Je ne me permettrais pas de spéculer sur votre vie personnelle (à votre inverse d’ailleurs, je ne suis pas du tout médecin, aucun médecin digne de ce nom ne lirait votre papelard au delà de la 3e ligne), mais bon sang quel tristesse de voir ça. Des personnes nées dans une société qui prône l’égalité entre les genre et les races, mais non il faut s’inventer des raisons d’être oppressés. Des raisons de se croire moins bien traités que les autres. En France, la seule raison où on peut trouver une inégalité entre hommes et femmes, c’est chez le coiffeur où vous payez 24e au lieu de 15 même si vous ne voulez que vous faire couper les cheveux.

        • Marie-Hélène Lahaye says:

          Sauf que mon billet pointe un sujet que vous semblez totalement ignorer, et qui vous laisse manifestement indifférent: l’examen gynécologique imposé à des adolescentes vierges et des adolescentes au début de leur vie sexuelle se rendant chez le gynécologue pour obtenir une pilule contraceptive. Il s’agit d’atteinte à leurs organes génitaux sans la moindre justification médicale, totalement en dehors des recommandations, et que beaucoup vivent comme un véritable viol.

          Si vous ne voyez pas le problème, je ne peux malheureusement rien faire pour vous.

          Sinon, continuez à vous poser en victime des méchantes féministes qui font rien qu’à voir le patriarcat et le sexisme partout. Ne vous inquiétez pas, c’est d’une grande banalité.

          • flo says:

            perte de temps avec cet homme, il n’aura jamais la “chance “de vivre les violences faites aux jeunes femmes.
            Je suis pour l’examen gynécologique des jeunes hommes dès leur premiers rapports car ils sont souvent porteurs des maladies transmises aux femmes mais la encore les études n’ont été focalisées que sur le vagin de femmes.
            Dans une autre vie je veux être un homme….tranquille jusqu’à leur 50 ans…quel bonheur !!!!!

    • Kaliza says:

      Hahahaha allongez-vous Jacques et détendez-vous, on vous apporte un petit thé à la camomille!

      Heureusement le monde s’est peuplé tout au long des siècles malgré la fragilité de nos organes reproductifs! 😉

      Et votre virilité ou je ne sais quoi n’est pas mise en danger parce que nous nous octroyons le droit de refuser un acte physique sur nous, qu’il soit ou non médical.

      Qu’avez-vous à dire de plus intéressant?

      J’aimerais vous entendre sur les césariennes pratiquées sans raison pour une simple raison de rapidité et de facilité. Sur les accouchements provoqués (plus douloureux) pour ne plus déranger le médecin la nuit? Les mammographies qui provoquent des cancers? Etc… parlons du vrai fond du problème svp et non de la forme!

  19. Myriam says:

    À ceux qui remettent en cause la “victimisation” de la femme à mon sens lors d’une grossesse c’est la société qui nous rend vulnérables et pas l’état d’être enceinte dans la plupart des cas… Ensuite pourquoi se sent-on condamnée, emprisonnée à subir une panoplie d’actes médicaux? On nous traite comme des enfants, comme si nous avions un cancer pour le simple fait d’être enceinte ? Vous comprenez ce qu’on peut vivre ? Dès notre plus jeune âge l’on nous oblige à avoir des examens intruisifs car notre sexe est incroyablement dangereux…vous croyez vraiment que vivre est plus dangereux car je suis une femme ? N’est-ce pas la conception sociale qui crée (enseigne) notre vulnérabilité ? C’est l’affirmation du refus d’être une victime qui inspire des textes féministes et engagés comme le fait Marie-Hélène.

    Ensuite oui beaucoup d’hommes ont eu la “chance ” de vivre l’expérimentation des actes medicaux non-consenti et inutile. Effectivement le monde médical infantilise beaucoup ses patients.

    Ps désolé mais la meilleure façon de ne pas avoir d’actes non désirés, d’avoir un pouvoir sur notre grossesse /accouchement, d’être respectée et d’éviter des mutilations diverses au corps et à l’âme est de ne pas faire affaire avec l’approche techno-médical quand on sent que tout va bien, tout simplement! Le respect ne devrait pas se négocier. ..encore moins lors d’un événement aussi intense que l’ accouchement.

  20. LEBRUN says:

    Pourquoi tant d’agressivité chez deux des hommes qui ont réagi à cet article ? Qu’est-ce qui les gêne ? Qu’a-t-il de si “dangereux”, de si “malhonnête” alors que je le trouve, pour ma part, au contraire richement documenté ?…
    Je ne “vois ” pas , bien que je l’aie lu largement au delà de la 3è ligne tout en étant médecin ( mais bien sûr, peut-être pas digne de ce nom ?!? ) …

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      C’est difficile pour certains médecins, sincèrement convaincus qu’ils agissent bien (voire qu’ils sauvent des vies), d’être confrontés au fait qu’ils ne suivent pas les recommandations médicales et que leurs actes sont ressentis comme une grande violence par leurs patientes.

      Ils réagissent de façon purement émotionnelle, en rejetant en bloc tant les recommandations médicales que l’image de l’agresseur ou du violeur qui leur est tendue.

      Quelque part, je les comprends, et j’assume le fait que mes billets ne sont pas écrits pour faire changer ces médecins, mais pour libérer la parole des femmes dans un but de changement politique et sociétal.

      En revanche, les médecins et soignants qui respectent les recommandations, qui agissent avec intelligence en se posant des questions, qui respectent leurs patientes en étant capables de se projeter à leur place, ne se sentent pas du tout agressés par mes billets. Ils sont au contraire en phase avec ce que j’écris, en étant conscient du comportement de certains de leurs confrères.

  21. Louis says:

    Ce qui les gêne c’est d’être mis face à leur incurie, avec pour seule échappatoire projective (victimisation quand tu nous tiens) l’auteure de ce face-à-face, d’où l’incohérence de leurs propos.

    • Kaliza says:

      Quel merveilleux machisme! 🙂 D’où la confirmation de la nécessité de ce genre d’article.
      Heureusement des médecins et des hommes commencent eux-même à dénoncer les violences médicales (avec ou sans intérêt financier). N’en déplaise à votre égo!

  22. Maubouss says:

    Salut
    Bel article qui correspond à ma pratique.
    Seul reproche : il n y a pas que les Gynécos et les sage femme, il y a aussi les médecins traitants (comme moi).
    Je suis un homme.
    Je ne fais pas de TV systematique.
    Je ne fais pas de frottis avant 25 ans et j’explique à mes jeunes patientes que ça ne sert à RIEN .
    Je ne fais JAMAIS déshabilller entièrement les patientes.

    Voila…..

    Contrairement à une com’ redoutablement efficace, qui surfe sur une (salutaire ) poussée de féminisme et sur une tendance actuelle au medbashing (Martin W que j’aimais tant, comment pourrais je te pardonner) les sage femmes n’ont pas ( loin de là) le monopole de la bonne prise en charge des femmes.

    Bises

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Je pense que les médecins généralistes sont en général beaucoup plus bienveillants et bientraitants que les gynécologues, pour la simple raison qu’ils voient leurs patients dans leur globalité. C’est très différent des gynécologues/obstétricien qui, pour la plupart, réduisent les femmes à leur utérus, ignorant tout de la personne autour de cet organe.

  23. EncoreUneChochotte? says:

    Je ne voulais pas de pilule contraceptive. Je voulais juste passer le concours de l’Ecole Polytechnique (que j’ai eu d’ailleurs …). Il y avait une visite médicale pour filles et garçons obligatoire pour être autorisé à passer le concours. Dans une caserne de ma ville. On était 2 filles. Mises à part pour passer avec le médecin chef. Vierge, spéculum, douloureux, aucune explication et à la fin cette menace ‘on ne rentre pas enceinte dans l’armée’. Je n’ai jamais osé demandé à mes camarades de promotion (ou à l’autre fille de ma classe) si ça avait été pareil pour elles…

    • Lamemechochotte says:

      mais j’ai très très nettement senti que la situation était profondément injuste et anormale.

      • LEBRUN says:

        D’autant que pour détecter cliniquement une grossesse, il faut quand même qu’elle ait plusieurs semaines, c’est à dire bien après le résultat d’une simple prise de sang !…

      • Nono says:

        J’ai moi aussi dû passer l’examen pré-concours pour Polytechnique, et je peux t’assurer que je n’ai rien vécu de ce genre : si j’ai dû passer des examen supplémentaires, ils étaient pulmonaires, et pour des antécédents bien identifiés. Ce que tu as vécu n’est absolument pas normal.

        Par pure curiosité, où as-tu passé cet examen ? Le mien a eu lieu à l’école-même, et tous le personnel présent s’est conporté de manière parfaitement professionnelle (et l’entretien final, plus “généraliste”, était assuré par une femme). Y a-t-il des règles différentes quand tu habites en province ?

        Je ne sais pas s’il est possible pour toi de signaler ce comportement (j’ai cru comprendre que l’armée n’était pas toujours à la pointe de la lutte contre les violences sexistes…), mais si tu peux le faire sans craindre de conséquences, cela permettra peut-être d’éviter à quelqu’un d’autre de subir la même chose…

        (pardonne mon tutoiement, j’ai du mal à faire autrement, sur internet…)

      • Marie-Hélène Lahaye says:

        Ce que vous avez vécu relève clairement de l’agression sexuelle, qui mérite une dénonciation. Si vous avez le nom du médecin, il me semble judicieux de le signaler à l’établissement.

  24. Fifi says:

    Tres bon article ! J’aurais tellement aimé le lire avant !
    Pour ma part, jai eu un probleme de cycles de regles , je suis allé consulter un gyneco pour la premiere fois vu que je suis vierge, et il m’a fait un prelevement vaginal ou frottis je ne sais meme pas, j’ai cru naivement que ca allait etre comme un test d’urine, mais il ne m’a rien expliqué il a dailleurs eu du mal a croire que je suis vierge a mon age, jai just senti quelque chose entrer et je lui ai ordonné d’arreter chose qu il n’a pas faite, j’avais tellement mal, au final il a fait son prelevement jen ai pleurer et meme jeter le prelevement sans l’analyser tellement j’ai eu mal, dailleurs depuis (ca fait 2mois) jai une gene en bas, puis jai mal au ventre, ce gynecologue m’a traumatisé surtout qu il m’a appeler 3jours apres.. Bref jai consulter des medecin qui m’ont affirmé qu en tant que vierge cet examen ne sert a rien et n’a pas a etre fait…j’etais venu pour une chose jen suis sortie avec une autre…

    Concernant la palpation on m’a quand meme touché les seins alors que je m’en suis jamais plaint, mais pareil depuis qu’on m’a fait la palpation jai quelques tiraillement je sais pas si c’est psychologique ou si ca a eté palpé trop fort

    Bref je ne retournerais plus chez le gyneco de si tot meme si j’ai toujours mon probleme de regle initial non resolu et les autres genes occasionnées depuis ces examens

    Merci pour l’article

  25. Magali cazot says:

    Le dernier gyneco que j’ai vu m’avait été conseillé par une copine qui le trouvait super. Il ne m’a posé aucune question, n’avait pas de paravent ou de pièce pour se déshabiller, j’ai dû me dévêtir devant lui, et m’a touché d’une manière inappropriée. particulièrement “tendre”. Je suis féministe et pas franchement victime dans l’âme. Pourtant je me suis laissée faire sans rien dire quand il m’a caressé les cuisses, touché les fesses pour me palper le ventre (moi nue debout, lui assis), vérifié ma vulve d’une manière inédite pour moi… Il m’a fait une échographie alors que je n’ai aucun problème et m’a annoncé que “tout fonctionnait parfaitement”. Alors votre article me parle et m’éclaire! Oui.
    C’était une agression et je n’ai pas réagi, soumise au pouvoir médicale que je suis.
    Je n’ai réalisé qu’en sortant de son cabinet.
    La femme qui me l’a conseillé ne voyait pas le problème d’ailleurs…
    Il est temps que les femmes retrouvent leur puissance et le respect d’elle-même.

    • TemoignageMasculinVecu says:

      Je suis un homme et j’ai été nu devant mes médecins de famille, 2 ou 3 fois par an, jusqu’à plus de 18 ans. Et sous le nez de ma mère jusqu’à presque 16 ans.
      Etant donné mon peu d’empressement, ma mère m’a déshabillé elle même à chaque fois, slip compris, jusqu’à plus de 9 ans.
      C’est le premier souvenir de ma vie et le plus traumatisant.
      C’était dans les années 1950 et 60.
      Dans ces années là c’était fréquent, quand il y avait des anomalies intimes à surveiller, et un jeune très pudique et très réticent à se laisser faire !

      • TemoignageMasculinVecu says:

        Dans ces années 50 et 60, la mère conduisait son fils chez le médecin de famille à chaque fois souvent jusqu’à 18 ans, pour l’encourager à obéir et à se laisser faire. Elle était là pour donner l’exemple.
        Exactement comme les gendarmes en uniformes et képis sur la tête aux Conseils de Révision. Qui était là pour faire respecter l’ordre de la cérémonie, mais aussi pour que tous les slips descendent plus vite et mieux.

  26. Magali says:

    Le dernier gyneco que j’ai vu m’avait été conseillé par une copine qui le trouvait super. Il ne m’a posé aucune question, n’avait pas de paravent ou de pièce pour se déshabiller, j’ai dû me dévêtir devant lui, et m’a touché d’une manière inappropriée. particulièrement « tendre ». Je suis féministe et pas franchement victime dans l’âme. Pourtant je me suis laissée faire sans rien dire quand il m’a caressé les cuisses, touché les fesses pour me palper le ventre (moi nue debout, lui assis), vérifié ma vulve d’une manière inédite pour moi… Il m’a fait une échographie alors que je n’ai aucun problème et m’a annoncé que « tout fonctionnait parfaitement ». Alors votre article me parle et m’éclaire! Oui.
    C’était une agression et je n’ai pas réagi, soumise au pouvoir médicale que je suis.
    Je n’ai réalisé qu’en sortant de son cabinet.
    La femme qui me l’a conseillé ne voyait pas le problème d’ailleurs…
    Il est temps que les femmes retrouvent leur puissance et le respect d’elle-même.

  27. vanata says:

    Je partage le sentiment si bien exprimé de cette soumission du corps féminin au pouvoir médical… et je l’ai ressenti lors de chaque consultation, même lorsque je n’avais pas “droit” à une auscultation.

    Et voilà, il y a 1 an: annonce de diagnostic de stérilité de mon compagnon. Je vous laisse imaginer la tempête émotionnelle qui s’est soulevée: le processus de PMA est de loin mon pire cauchemar, vous pouvez dire adieu à toute intimité et dignité.
    Pire, on est dépossédée de toute capacité décisionnelle: les représentations personnelles des médecins, des psychologues, ainsi que les lois vont décider comment vous allez pouvoir fonder une famille… tout cela à grand renfort d’hormones pour dompter un corps qui ne peut pas naturellement voir naître la vie dans de pareilles conditions…

    Donc non, mais comment faire ?
    En fait, depuis un an, j’ai la nausée en quasi-permamence…

  28. Aude says:

    Bonjour,

    Je lis comme d’habitude après les posts de Madame Lahaye des commentaires d’une grande violence… au-delà d’un certain degré de mépris il est inutile de penser se faire entendre mais parfois on sent de l’incompréhension.

    Ce que ça m’inspire, en quelques mots:
    – naître femme = savoir qu’un jour on pourra (a priori) donner la vie, que c’est convoité, et risqué, pas neutre, et cela induit un rapport au corps pas neutre (j’ose penser que le type qui se plaint de devoir subir des touchers rectaux, même les plus brutaux, ne risque jamais de perdre autant qu’une femme lors d’un examen gynéco brutal. Parce qu’on touche à sa reproduction, à son intérieur, à son être).
    – grandir avec toujours ça en tête
    – chercher un moyen d’apprivoiser ce corps. Le problème c’est qu’en France aujourd’hui on a parfois l’impression que seul le corps médical a une légitimité dans ce rôle ô combien symbolique et chargé politiquement.
    – sur le “droit de cuissage”: un parallèle osé mais plein de sens. Comme ce qui reste du patriarcat ne peut plus contrôler les unions des femmes, ni leurs relations sexuelles, ni tout à fait leurs tenues vestimentaires, ni leurs comptes en banque, ni leurs activités professionnelles, zut, où peut-il encore exercer un contrôle ? Ah, on a trouvé ! Sur l’accouchement ! Ce truc viscéral et mystérieux qui continue de faire peur aux jeunes femmes ! Or contrôler la peur (de la douleur, d’être mère, de sa propre mort, de la mort de son bébé, de la maladie), de l’autre, c’est le/la contrôler. Pour préparer le terrain et habituer les femmes à n’avoir en face d’elles qu’un corps médical soudé à ce moment où ce n’est plus l’heure de négocier, il faut l’habituer dès sa jeunesse à se soumettre à lui/elle et l’habituer aussi à l’idée qu’elle n’aura pas le choix.
    – pour une ado à qui on explique que “le/la gynéco s’en chargera”, cela peut inciter à donner sa confiance aveugle à celui/celle qui n’est et ne restera que le/la technicien-ne, ponctuel-le, de notre vie de femme. On ne devrait pas s’appuyer autant sur eux. Est-ce bien leur rôle ?
    – sauf que son intervention est TOUJOURS délicate. On sait que toute notre vie, si vraiment il y a un pépin, pas le choix, il faudra bien s’en remettre à eux… et ces “eux” peuvent être répugnants, au point de nous faire oublier qu’il y en a eu aussi des biens, qui pratiquaient des avortements clandestins, qui se sont battu-e-s pour les femmes et continuent de le faire.
    – oui mais voilà, une mauvaise rencontre, une mauvaise expérience, peut totalement détruire la confiance qu’on a pu avoir en eux et qu’on regrette amèrement d’avoir donnée. Car la confiance se mérite !

    Et après ?
    La vie continue, sauf que désormais c’est une épée de Damoclès qui pèse au-dessus de nos têtes, de nos corps de femmes, qui nous fait regretter d’en être une, de femme, parce qu’on espère de toutes nos forces ne plus avoir affaire à eux, ne pas avoir besoin d’eux, se débrouiller sans eux pour la contraception, être en bonne santé génitale jusqu’à notre mort…

    Et ça c’est pas une vie !

    Alors oui aux soignants bien-traitants et bienveillants !
    Oui à celles et ceux qui s’intéressent à l’être humain qu’ils ont en face d’eux, son corps, ses états d’âme, sa philosophie, ses amours et désamours.
    Oui aussi à celles et ceux qui font confiance aux femmes pour saisir au mieux les notions de risque, de probabilité, quand ça concerne cette partie si intime de leur vie… car il s’agit beaucoup de ça.
    Oui et re-oui à celles et ceux qui ne comptent pas leur temps pour défendre nos droits, voire mettent leur réputation et leur avenir professionnel en péril pour continuer de le faire
    Et puis oui aux mères (et aux femmes) bienveillantes, car toutes ne le sont pas et elles non plus n’ont pas droit de cuissage sur leurs filles.

    Arrêtons de penser que le matraquage systématique des adolescentes quant à ces consultations “obligatoires” donnera de bons résultats, c’est tout le contraire. L’essence même de l’adolescence est de s’affirmer, se faire entendre, se rebeller. Donc si on les roule dans la farine une fois, en leur présentant la chose comme constitutive de l’identité féminine, elles se sentiront humiliées (à juste titre) et n’y reviendront plus…

  29. LN says:

    Merci pour votre blog parcouru rapidement que je trouve très intéressant.

  30. JB says:

    Je suis horrifiée par tous ces témoignages !!
    J’ai une petite fille de 4 ans et j’espère qu’elle ne subira jamais ce genre de chose. En tout cas, j’y veillerai le moment venu.
    Je n’ai pas vraiment eu d’expériences traumatisantes avec un gynéco. Une dégueu ou je me suis rendue compte qu’il m’avait enlevé mon stérilet sans gants… J’en suis encore dégoutée rien que d’y penser !
    Par contre, j’ai eu le droit à un premier accouchement digne d’une boucherie. Déclenchement hyper douloureux, j’ai eu mal pendant 36 h sans personne pour m’expliquer ou me dire comment soulager ma douleur (j’ai appris par la suite de marcher pouvait aider…).
    Ensuite, péridurale (merci mon dieu) mais qui a mal été dosée et j’ai tout ressenti quand le toubib est venu avec ses forceps (sans aucune explication), idem pour l’épisio, j’ai juste vu des ciseaux passés et je me suis dit “Cool, le bébé arrive, on va couper le cordon”.
    Rien du tout, c’est moi qu’on a coupé (10 ans de douleur pendant le coït, et une SF merveilleuse qui m’a aidé à guérir les points de suture durcis qui étaient dans mon vagin depuis 10 ans), et pas de rééducation du périnée suite à tout ça…
    Si mon 2ème enfant n’était pas arrivé par surprise, il n’y en aurait jamais eu d’autres, croyez moi !!!
    Je ne comprends même pas que l’on puisse être aussi froid quand on exerce la médecine, dans quelques spécialités que se soit…

  31. LP says:

    Bonjour, Je découvre ce blog et j’en suis ravie !
    Il m’aura fallu moi aussi rencontrer une sage-femme formidable pour découvrir qu’un toucher vaginal n’était pas obligatoire et qu’un frottis annuel ne servait à rien ! Elle m’a montré comment palper moi-même mes seins et ne m’a pas foutu à poil !
    Je trouve ce billet très juste, cette main mise sur le corps féminin que nous ressentons sans pouvoir l’exprimer, c’est terrible.
    Je ne pense pas avoir été maltraitée lors de mes accouchements, je n’ai pas subi d’épisio, j’avais autour de moi des SF prévenantes et affables mais j’ai tout de même très mal vécu les soins qui ont suivis mon premier accouchement ou une personne différente par jour pouvait admirer mon entrejambes un peu endommagé…
    Merci à vous ! Maintenant je vous suis !

  32. LF says:

    Comme JB, j’ai une petite fille de 10 ans pour laquelle je serai extrêmement vigilante. Je ne veux pas que ma fille subisse ces horreurs et bon sang que j’espère l’en préserver !

    – idiote que j’étais à 17 ans, au lieu d’aller voir mon généraliste pour qu’il me prescrive la pilule (pour moi : pilule = gynéco à l’époque), je suis allée voir un gynéco. Lorsqu’il m’a demandé si j’avais déjà eu des rapports sexuels et que j’ai répondu affirmativement, il est allé chercher mon père qui m’avait accompagné et qui m’attendait dans la salle d’attente pour lui dire que je n’étais plus vierge.

    – première grossesse deuxième gynéco : il me faisait monter sur la balance à chaque fois et me disait que je grossissais trop et que si je ne faisais pas attention j’allais me faire larguer car je n’arriverais pas à perdre mon poids. Après mon accouchement au cours duquel j’ai fait un oedème vulvaire (donc j’ai eu une césarienne car le gynéco de garde a eu peur de me blesser), il est venu dans la chambre, a levé les draps sans me le demander et m’a dit que “tout allait péter” et que je ne serais plus jamais comme avant.

    J’en passe et des meilleures. Jusqu’à ce que le gynéco qui m’avait accouchée ait vent de ces propos par mon mari, vienne me rassurer et me demander pourquoi je n’en avais pas parlé et me dise que plus jamais il ne le laisserait mettre les pieds dans ma chambre.

    Mais c’est sans doute une vue de l’esprit. Sans doute une mauvais interprétation liée à une fausse interprétation puisque nous les femmes aimons juste traîner dans la “boue féministe” ces pauvres gynécologues.

  33. Stephanie says:

    Bonjour
    J’ai 35 ans. 1er rdv gyneco à 18 ans. Quel désastre. Intégralement nue dvt cette gyneco qui me touche les cuisses et me dit “va falloir perdre du poids”… et la pilosité y a un pb là. Je ressors de la avec diane 35 et androcur sans prise de sang associée… j’attaque le combo fatal…. paf saignements de nez. J’arrête androcur seule. Je retourne la voir et là culpabilisation vous êtes folle et j’en passe… je pars désespérée appelle ma mère qui me prend rdv avec le gyneco qui a accouché ma mère de moi…
    Un vieux de la vieille respectueux qui m enleve immédiatement diane 35 et me bascule sur autre pilule.
    Il prend sa retraite sniif… va falloir retrouver un bon doc… errance medicale bonjour.
    J’en retrouve une… la cata… palpation à tous les étages, frottis douloureux et toucher vaginal j’en parle pas…
    Prescription de pilule… trop dosée pour moi.
    Et la découverte que mon généraliste peut me prescrire la pilule youhou. Il me passe en mini dosée et tout va mieux…. pas d examen invasif… merci doc. Il connaît mon dossier donc il n’a pas besoin de toute cette “torture”…
    Ne nous laissons pas faire
    Merci pour ce blog.
    Bonne continuation.

  34. juliette says:

    Bonjour

    Je dois être chanceuse car j’ai vu deux gynécologues dans un cadre particulier car je suis stérile et il y a toujours eu du respect (jamais eu à me déshabillé totalement…pas d’examens complémentaires si non nécessaires), pas de mots péjoratifs ou déplacés. En bref, il a des médecins qui font leur travail normalement. il est vrai la première fois que je suis allée voir un gynéco j’avais plus de 20 ans.

    Je trouve dommage que les mères n’en parle pas plus avec leur fille

  35. Magali says:

    Je découvre à peine votre blog, merci pour toutes ces infos et réflexions. Je n’ai jamais eu de bons gynéco, jamais, qui prenne le temps de m’expliquer comment fonctionne mon corps, de savoir ce dont j’ai envie et besoin, qui soit respectueux. J’ai souvent pensé que j’avais de la chance d’être relativement bien avec ma nudité et mon rapport au corps, je pense à toutes les femmes pour qui ça n’est pas le cas, ça ne doit pas être facile de supporter dans ces conditions le manque de tact et de respect des médecins, surtout dans la position de vulnérabilité dans laquelle se trouve une femme sur une table d’examen !
    Je vais lire de plus près vos billets, en tout cas je suis contente d’être tombée par ici !

  36. Margaux says:

    A 16 ans, voulant la pilule sans avoir à demander à ma mère, je me rend au planning familial. La bas, on me dit passage obligatoire par le gynéco du lieu pour recevoir mon ordonnance, je pretexte des règles. Je ressort néanmoins avec mon ordonnance. J’y retourne quelques mois plus tard pour la renouveller. Meme pression l’ausculation par le gynéco, nouveau pretexte. J’ai du changer de planning familial pour éviter cette consultation redouté.

    1 ere consultation au gynéco pour retirer l’implant non supporté posé au planning familial, je lui demande donc de me prescrire une pilule dans la continuité, vu que j’étais fumeuse, elle a refusé de me prescrire la pilule !!! J’étais au courant des risques , néanmoins je préfère endosser mes responsabilités et risquer ma santé que d’avoir recours à l’IVG ou l’abstinence (lol), j’ai du aller chez mon Dr traitant.

    2 ème consult, à 19 ans emmené par ma mère, la fameuse consultation pour ” vérifier si tout va bien” . la gygy pas sympa pour 2 sous, me demande de me mettre à poil ! Je ressort avec mon t shirt gênée, elle me dit : a poil, faut que je vous fasse un dessin ?
    Humiliation.
    Volets grand ouverts avec vis à vis. Je lui fais part de mon anxiété pour l’examen, elle m’ordonne de mettre les pieds dans les étriers sans chercher à me mettre à l’aise
    ” cela n’a jamais tué personne faut se détendre ” !!!

    J’ai 21 ans et avec votre article je suis sur de ne pas y retourner avant que cela soit nécessaire soit minimum mes 25 ans !

  37. Mila says:

    Bonjour,

    J’ai subi un autre type de violence, avec un gynéco. Heureuse, au début du printemps 2014 de découvrir que j’étais enceinte, j’étais suivie par un gynéco certes pas très sympathique mais à priori très compétent (si on s’en tient à ses honoraires…). Quelques semaines plus tard: tout s’effondre; c’est un œuf clair! Fausse couche spontanée quelques jours plus tard, contrôle chez le gynéco qui me préconise de revenir quelques semaines plus tard pour vérifier que mon corps a bien tout évacué. Quelques semaines, plus tard: tout n’a pas été évacué, RDV donc dans sa clinique privée pour un curetage… Pas de nouvelle du gynéco à mon réveil, mais la secrétaire me donne RDV pour le mois suivant. Le mois, suivant, RDV: l’utérus va bien! Pendant que je me rhabille, le médecin me redemande mon âge (37ans), et à mon retour devant son bureau, il me parle de mes rides autour des yeux, me montre des photos (de femmes qu’il a retouché), et me parle de botox! D’un naturel plutôt grande gueule et impulsive, j’ai été incapable de lui dire autre chose que “non, ça ne m’intéresse pas”. En sortant, je me suis mise à pleurer, en effet, il s’agissait d’une grossesse désirée, donc un événement très mal vécut, j’étais inquiète pour mon utérus et non pour mes rides, je me suis sentie désarmée, impuissante fasse à l’autorité qu’il représentait… Bref je me suis sentie comme agressée et comme si ce que j’avais vécut était complètement anodin (je vous passe les détail sur la façon dont il m’a annoncé qu’il s’agissait d’un œuf clair). Aujourd’hui, j’ai changé de région, mais avant j’en ai parlé au médecin traitant qui me suivait et qui était sur la commune de ce C**, j’en ai aussi reparlé à la gynéco qui me suit actuellement, car le capital confiance du corps médical a été sérieusement affecté par cette personne…

  38. Alya says:

    Chère Madame Lahaye,
    chères femmes,

    je souhaite partager avec vous ce témoignage
    Mon calvaire a commencé en 2007: cystite chronique avec saignements hémorragiques de vessie, jamais vu de gynéco mais on m’envoie chez un urologue, qui avant que l’infirmière du bloc n’arrive dans la salle, et juste avant de pratiquer une cystoscopie (ce qui était prévu dans l’intention de vérifier et trouver la cause de mes saignements répétés), est devenu nerveux et pressant, m’a fait allonger sur la table en insistant “dans la position d’une jolie grenouille les pattes écartées”, puis s’est permis de faire des va et vient dans mon vagin avec son index en me disant “alors, ça fait quoi quand je fais ça, hein, ça fait quoi? On dit rien, hein?”… le plus dingue c’est que le salaud s’est arrêté de faire son geste et ses paroles dégoûtantes pile au moment où il a entendu les pas de l’infirmière du bloc dans le couloir…je savais bien qu’il se passait un truc grave et que c’était pas normal, que ce geste n’avait rien de médical…mais j’avais peur, si peur…Et j’avais tellement mal au ventre, j’étais affaiblie et très anémiée par mes saignements, il a profité de mon état de faiblesse, de ma peur, de ma douleur physique et de ma vulnérabilité…je n’avais que 21 ans…j’étais une jeune fille malade, incontinente, saignant aussi très souvent, mon ventre déjà meurtri, 1ère hémorragie de ma vessie survenue à l’école maternelle quand j’avais trois ans et demi, multiples infections urinaires streptococciques et echerischia coli très douloureuses. L’uro m’a revue en consultation post-examen soi-disant pour me donner les résultats de la cysto… Il ne m’a rien donné du tout. Je n’ai jamais eu les résultats. Jamais… En revanche il a eu des paroles bizarres et m’a humiliée. M’a dit que “incontinente à 21 ans mais franchement c’est pas normal, c’est quoi ces fuites, vous n’avez aucune hygiène”. Et il s’est moqué du talc que j’avais appliqué sur mes muqueuses tuméfiées, fissurées par les candidoses à répétition que j’avais à cette époque. Le pire dans ses paroles au moment où je me suis rongée légèrement les ongles car je me sentais mal à l’aise dans cette consultation : “vous savez votre pouce là, au lieu de le sucer, on peut faire autre chose de plus intéressant, non? et vos doigts là, au lieu de les manger vous devriez vous en servir pour vous faire du bien ailleurs, ça vous détendrait, vous êtes inhibée pour votre âge! La plupart des filles de 21 ans elles sont pas comme ça hein heureusement…Pensez-y, essayez avec les doigts, vous verrez comme ça fait du bien, hein…” en clair le sale type il m’invitait clairement à la masturbation… Un mec qui est censé être médecin et qui se comporte comme une pourriture. Dégueulasse… J’ai gardé mon secret pendant 7 ans et 1/2. J’avais tellement peur qu’on ne me croie pas. Peur de faire de la peine à mes parents. Brisée. Je suis brisée. humiliée. violée avec les doigts d’un salaud, avec ses paroles aussi. je ne sais plus être vivante. Je suis une survivante…
    Je dédie ce témoignage à toutes les femmes blessées, violées dans leur chair et dans leur coeur de femme

    Chère Madame Lahaye
    Pardon pour toute cette violence qui sûrement va choquer certaines personnes
    Mais pourtant c’est la vérité
    Et cette vérité je ne veux plus qu’elle reste muette sous une chape de plomb, de peur ou de bien-pensance
    Pour qu’enfin soit levé le rideau sur les violences sexuelles et les maltraitances graves commises dans le milieu médical
    Merci de publier et de partager ce témoignage
    Chères femmes qui depuis longtemps sont dans la honte, la douleur et n’ont peut-être pas la force ou la voix pour dire l’indicible, ces lignes vous sont dédiées
    Merci
    Bien à vous

    Alya

  39. Alya says:

    Chère madame Lahaye,
    je souhaite vous faire partager aussi l’autre partie de mon expérience douloureuse avec certains médecins peu scrupuleux… je ne l’ai pas fait dans mon premier message parce que j’avais peur d’écrire quelque chose de trop long et que ça risque de ne pas bien s’enregistrer informatiquement sur le blog

    Voici la suite de mon témoignage: suite à ce “viol médical” et à ces humiliations et paroles déplacées j’ai d’abord traversé une période de “creux” pendant laquelle ma vie s’est mise à tourner au ralenti parce que j’étais traumatisée…il m’a fallu 7 ans et quelques mois pour rassembler mes forces et entamer une procédure contre ce médecin (qui n’a de médecin que le nom; “pervers” serait le qualificatif le plus juste). J’ai porté plainte contre lui… La procédure a duré 18 mois… Malheureusement j’ai reçu des menaces de la part de cet homme, qui m’a sommé de retirer ma plainte car sinon lui aussi porterait plainte pour harcèlement… il n’a pas contesté les faits mais m’a juste dit qu’il se retournerait contre moi et se vengerait car selon ses dires “je lui pourrissais la vie”et que “j’étais perverse”…il a dit que “j’avais fait de lui une victime qui ne pourrait pas dîner avec sa femme et ses enfants tout cela par ma faute” à cause du temps passé en confrontation/réunions etc. dues à la procédure de plainte + le temps passé avec les nombreuses démarches par courrier avec l’Ordre des Médecins et tout ça… Il s’est posé en victime tout de suite et a inversé les rôles, selon lui c’est moi la perverse et lui la victime…comportement typique d’un pervers narcissique manipulateur…
    mais je n’ai pas voulu retirer ma plainte. je n’ai pas cédé à ses menaces et j’ai vu une avocate. elle a fait tout ce qu’elle a pu. mais malgré cela, ma plainte a été rejetée et j’ai été déboutée, puis “affaire classée sans suite”.

    En 2011 une autre expérience difficile et violente… au mois de novembre je me rends chez un gynéco de ville pour me faire renouveler ma contraception car je dois la prendre en continu vu qu’en 2010 j’ai malheureusement développé une endométriose…Donc je demande un renouvellement…Le gynéco me dit qu’il ne veut pas me prescrire de contraception sans avoir fait de frottis avant. je lui dis que mon médecin traitant lui me la prescrit sans problème et ne me demande jamais rien sauf de lui expliquer mes symptomes pour faire le point sur mon état régulièrement (chaque mois) et que ce généraliste demande uniquement une échographie abdominale de temps en temps pour voir s’il n’y a pas de kyste endométriosique. j’ai même eu un scanner abdopelvien avec produite de contraste par injection mais jamais rien d’invasif, car mon médecin traitant sait ce que j’ai vécu de très dur avant et du coup il a l’intelligence de ne pas m’infliger des examens invasifs pour ne pas réactiver mon traumatisme.

    Mais le gynéco ne veut rien entendre. il refuse de me prescrire mon médicament. je lui dis “tant pis, je m’en vais donc maintenant qu’on a fait le tour”. il me répond ah mais non attendez, il faut quand même que je vérifie visuellement l’état de vos organes génitaux externes. je lui dis “je suis d’accord pour que vous regardiez mais vous ne touchez rien et je ne veux pas de frottis, jamais. Vous ne faites que regarder et c’est tout”. “Promis, je vous promets que je ne fais que regarder et c’est tout”, me dit-il. Je l’ai cru sincère. Alors je me suis mise sur la table d’examen et je me suis allongée, mais pas de bol, à ce moment mon coeur à commencer à battre très vite, très fort, bien trop, j’ai commencé à me sentir mal, en coton, la tête qui tourne et je voyais tout trouble, j’ai compris que j’étais en train d’avoir un malaise avec en plus une crise de tachycardie (dans ma famille on a ça et c’est héréditaire on a une arythmie cardiaque).

    En plus le fait de m’allonger sur la table d’examen ça a dû réactiver mon traumatisme de 2007 et du coup ça m’a donné une sorte de malaise – crise d’angoisse – vertige, tout ça ensemble… Alors mes muscles ne me répondaient plus, j’étais comme paralysées avec mes jambes et mes bras tout mous et immobiles…et ma voix était bloquée plus un seul son n’arrivait à sortir de ma gorge…et j’avais une douleur dans la poitrine à cause de la tachycardie, je me sentais vraiment pas bien! le gynéco il n’a rien voulu savoir et surtout il a fait semblant de ne pas voir mon malaise…au moment où je m’y attendais le moins il a soudainement brandi une espèce d’instrument que je n’ai même pas eu le temps de reconnaître tellement ça s’est passé très vite et il me l’a enfoncé sans ménagement dans le vagin sans rien me demander comme consentement ni rien… et puis j’ai senti un horrible truc comme une sorte de pince qui m’aurait enlevé un petit bout de peau à l’intérieur du corps et après j’ai saigné j’ai senti un écoulement et dans l’état où j’étais je comprenais rien à ce qui m’arrivais!! et alors le gynéco tout fier de lui qui me dit “bon j’envoie ce frottis au labo vous aurez le résultat dans 15 jours”!!! Quoi ?!? en fait il a profité d’un moment d'”absence” de ma part et de mon état vulnérable (tachycardie+vertige+malaise+crise d’angoisse)pour me faire subir un frottis sans me le dire!! Il ne me l’a dit qu’après!! J’étais furieuse…et humiliée, dégoûtée!! surtout que ça faisait un sacré moment que je n’arrêtais pas de lui dire mon refus total de frottis ou de quelque examen intrusif que ce soit et que je lui ai clairement expliqué pour ce qui m’étais arrivé avant.

    Alors je suis sortie de là meurtrie, honteuse et vraiment furieuse. j’ai décidé de porter plainte pour abus de faiblesse et malhonnêteté car il m’a menti, a fait semblant de comprendre mon cas et en fait pas du tout! J’ai porté plainte…et l’affaire a été classée sans suite au bout de deux ans passés. Je suis dégoûtée car je vois que lorsqu’on se bat contre une institution (médicale, administrative, scolaire…)on n’arrive jamais à faire entendre nos griefs ni à obtenir réparation du préjudice. En France c’est toujours la bureaucratie et les “puissants” qui gagnent… la parole d’une patiente blessée et humiliée n’a pas beaucoup de poids face à celle d’un grand ponte qui a fait des années d’études compliquées mais qui n’a pas une once de psychologie et d’humanité.

    le corps des femmes et notre intégrité, notre dignité sont vraiment en danger chez certains praticiens…
    il est grand temps que les institutions de santé françaises prennent la mesure de tous ces faits qui sont une violence grave à l’encontre des femmes et que de tels actes de violence intime soient punis à hauteur du traumatisme qu’ils engendrent avec toutes les conséquences que cela suppose

    Je dédie ce témoignage à toutes les femmes qui ont vécu des viols médicaux et des manipulations de la part de certains praticiens peu scrupuleux qui sont en cheville avec les laboratoires et multiplient les actes pour gagner plus d’argent et faire du profit…

    Merci de publier et de partager ce témoignage
    Bien à vous
    Alya

  40. Alya says:

    Chère Madame Lahaye

    voilà la troisième et dernière partie de mon expérience concernant les maltraitances gynécologiques
    Mon calvaire s’est achevé en 2015 sur une apothéose de violence, alors que j’étais venue en urgence dans la même clinique qu’en 2007 (je précise que je n’ai pas eu le choix car au CHU de ma ville ils n’avaient pas réussi à trouver ce que j’avais et ce sont eux qui m’ont redirigée sur cette clinique et vu que j’avais l’appendicite-péritonite je n’avais pas le choix ni le temps d’aller ailleurs car c’était une urgence vitale).

    Nous étions le 4 mai 2015.
    Ce jour-là vers midi, j’arrive en urgence là-bas, un chirurgien gynéco-obstétricien me reçoit, ma mère me tenait car je ne pouvais presque plus marcher tant j’avais mal au ventre… Je lui précise que je souhaite restée accompagnée vu mon état car je ne tiens pas debout, ne peux pas marcher normalement, de plus j’ai très peur parce que j’ai atrocement mal au ventre donc j’ai besoin du soutien de ma famille. Il dit sèchement sur un ton monocorde sans même me regarder en parlant”bon pas de problème votre mère pourra vous accompagner durant toute la durée du déroulement de l’examen, allez on y va,on va se dépêcher, on va aller faire une échographie pour voir l’état des ovaires s’il n’y a pas de nouveau kyste qui aurait pu éclater et déclencher une infection, y’a pas d’autre examen de prévu, on fait juste une échographie et voilà, après j’appelle mon collègue en gastroentérologie pour fixer les rendez-vous anesthésiste et celui de votre opération”. Ok…L’homme était froid et antipathique mais son discours m’a semblé logique et cohérent d’un point de vue strictement médical donc j’ai dit ok pour l’échographie…On se rend à la salle d’écho, arrivées devant la salle il laisse tout juste le temps à ma mère de m’aider à m’ asseoir et là il la pousse violemment contre le montant de la porte et la met dehors sans ménagement! alors qu’il venait de me dire qu’elle pourrait m’accompagner durant tout l’examen!! Donc déjà ça commence mal…

    Ensuite il fait son échographie mais ne respecte pas les indications de mon médecin traitant qui a écrit et souligné sur la feuille “échographie par voie abdominale uniquement – pas d’écho vaginale”…Or le type je le vois prendre une sonde en plastique et il me l’enfourne sans ménagement dans le vagin sans rien dire ni me demander mon accord!! L’horreur pour moi, vu que j’avais une péritonite mon ventre me brûlait et j’ai souffert le martyre, il remuait très vite sa sonde dans mon vagin et tapait contre mon col de l’utérus ainsi que contre ma vessie qui était déjà douloureuse et très fragilisée… j’ai cru que j’allais m’évanouir de douleur, je lui ai dit “hé mais doucement, s’il vous plaît, doucement, moins fort, ça fait très mal”…Il n’a pas du tout tenu compte de mes paroles et a continué avec brutalité…Quand il a eu enfin retiré sa fichue sonde en plastique j’ai pensé que c’était la fin de mon calvaire…Mais je me trompais.

    il a imprimé les résultats de l’échographie sur son ordinateur sans dire un mot.
    puis il s’est levé. j’ai cru qu’il allait m’inviter à descendre ou plutôt m’aider à descendre de la table vu que je ne pouvais presque plus marcher. Erreur… il s’est contenté de faire des pas en tournant en rond comme un lion en cage dans la salle en me regardant bizarrement, en me fixant sans arrêt. Je n’ai pas compris ce qu’il voulait faire mais ça ne me disait rien qui vaille. Puis sans cesser de me fixer du regard il a eu un sourire cynique et s’est dirigé vers la porte d’entrée de la salle et là…il a tourné la serrure de deux tours…il a verrouillé la porte !!!! Je commençais à avoir peur, très peur… j’avais un mauvais pressentiment… Puis il est revenu vers la table en métal où j’étais allongée…J’ai remarqué que son visage avait littéralement changé d’expression, il froissait ses mains, semblait agité, étrangement nerveux… il s’est littéralement planté pile entre mes jambes et m’a lancé : “bon…à nous deux maintenant”… je l’ai regardé avec des yeux plein d’appréhension, je sentais la panique m’envahir peu à peu. Il a attrapé ma cuisse gauche avec sa main gauche et l’a empoignée comme pour l’immobiliser. Ma jambe droite, par réflexe, s’est repliée tout contre mon ventre douloureux dans une vaine tentative de protéger mon corps.

    Et d’un seul coup il a projeté trois de ses doigts de la main droite dans mon vagin, avec une brutalité et une force physique démesurées. il a commencé à faire un mouvement de va et vient dans mon vagin sans lâcher ma jambe gauche et il serrait tellement ses doigts autour de mon muscle que ça me meurtrissait la jambe… J’ai crié, hurlé…J’ai dit “non, non, arrêtez!! arrêtez ça tout de suite, lâchez-moi, laissez-moi!” puis j’ai hurlé de douleur car plus je protestais contre cette intrusion, ce viol digital horrible, plus il faisait montre de force, de brutalité, de violence dans ses gestes… A croire que de voir ma souffrance semblait lui faire plaisir…il se satisfaisait clairement du pouvoir qu’il avait pris sur moi . il me regardait et ne cessait de me fixer pendant qu’il faisait ces horreurs, avec un sourire sardonique. plus je hurlais de douleur, plus il continuait…c’était l’horreur, l’horreur totale… je ne savais pas comment m’en sortir, ni si j’allais m’en sortir, ni dans quel état j’allais m’en sortir. j’ai tenté d’alerter du monde en hurlant “à l’aiiiiiide!”…j’espérais que ma mère pouvait peut-être entendre ce qui se passait…mais la salle d’échographie se trouvait au bout d’un dédale de couloirs et comme ma mère s’était faite renvoyer dehors avec brutalité elle avait dû s’éloigner et regagner la salle d’attente ou le secrétariat qui malheureusement se trouvaient assez loin de là où j’étais…je ne pouvais pas compter sur une chance qui semblait minime, donc j’ai essayé de faire appel à mes propres ressources, le peu de forces et de présence d’esprit qui me restait…

    Alors à un moment, révoltée par tant de violence, j’ai senti beaucoup de colère en moi. et j’ai entendu une voix dans ma tête qui me disait “te laisse pas faire, cette fois, il est capable de tout, c’est un malade. Bats-toi, bats-toi jusqu’au bout !”
    Alors une colère tellement grande m’a envahie que j’ai décidé de jouer mon va – tout. j’ai eu l’idée de surprendre ce sale type pour lui faire lâcher prise. J’ai déplié d’un seul coup ma jambe droite qui était jusque là repliée sur mon ventre et lui ai projeté mon pied en pleine poitrine. Il s’est reçu un coup de talon dans le sternum, a reculé et a lâché ma jambe et interrompu son geste sous l’effet de la surprise. Il a chancelé légèrement mais a eu un geste de colère pour se venger sans doute…il m’a poussée contre l’une des barrières en métal de la table et ma hanche et le bas de mon dos ont heurté de plein fouet la barre métallique et j’ai perdu l’équilibre. je suis passée par-dessus la barre métallique et je suis tombée à côté de la table sur le carrelage froid. j’ai fait une chute d’une hauteur d’1 mètre 15 environ. Je suis tombée sur le coccyx et le sacrum…j’ai hurlé de nouveau sous l’effet de la douleur, puis j’ai eu encore la force de m’écrier “à l’aiiiide, à l’aiiiide, aaaaargh…” avant de sentir peu à peu un brouillard devant mes yeux, prémisse avant l’évanouissement…j’ai eu le temps d’entendre le bruit de la serrure qu’il a déverouillée, il a tapé du pied de colère et a crié “sortez, partez d’ici, vous me faites perdre mon temps, dégagez!!” j’ai encore entendu un dernier fracas de portes claquées, de pas lourds…puis j’ai perdu conscience. Un blanc de deux minutes. Deux minutes pendant lesquelles ma mère, alertée par le vacarme et par les cris, a eu le temps de revenir et s’est précipitée dans le couloir puis dans la salle. Quand j’ai repris connaissance, elle me tenait, je ne tenais même plus assise toute seule…J’étais hagarde, hébétée, en état de choc. Epuisée, brisée, vidée de mes forces, épuisée de douleur.
    Elle m’a soulevée doucement, m’a portée jusque dans la voiture…on est rentrés chez moi…Ma mère m’a portée jusqu’à mon lit, m’a retiré ma robe trempée de sueur et tachée de sang sur le bas… le surlendemain elle m’a lavée dans la baignoire et a découvert le sang séché entre mes jambes, et les hématomes sur ma hanche, ma fesse et mon dos… Témoins de ma chute et de ce ” viol médical ” … J’ai croisé le regard de ma mère…j’ai lu beaucoup de tristesse et de détresse dans ses yeux de maman. C’est un choc pour elle de voir sa fille dans cet état de souffrance. les jours passaient et à mesure que le temps s’étirait personne ne prenait de décision pour m’opérer…La péritonite avançait et je me sentais partir, je diminuais de jour en jour…Il me devenait impossible de m’alimenter réellement ni même de boire sans être secouée de douleurs atroces et de nausées incoercibles, je me projetais le corps en avant pour vomir…J’avais beaucoup maigri. Mes seules formes c’était mon gros ventre très tendu, tout dur, gonflé par la péritonite. Mon calvaire a duré si longtemps que je voulais mourir…

    Dans la nuit du 21 au 22 mai la fièvre est beaucoup montée… j’ai revu plein d’images de ma vie défiler devant mes yeux…j’ai commencé à me sentir “flotter”…mes jambes étaient bloquées et ne bougeaient plus…A 4 h du matin j’ai appelé une infirmière qui a fini par amener le médecin de garde… Nous étions pendant le début de congé de Pentecôte et il n’y avait même pas la moitié du personnel… le médecin de garde ma envoyée aussitôt au bloc…quand je me suis réveillée il est revenu me voir et m’a dit “il était grand temps…vous êtes une miraculée”. Ce mec m’a sauvé la vie. Mais je reste tellement fragile, meurtrie par toute la violence que j’ai subie avant…En plus je me suis battue des jours et des jours pour vivre… J’ai été jusqu’au bout de mes forces. Mais je ne sais pas si je peux dire “vivante”… Je me sens plutôt “survivante” de toute cette horreur…

    Aujourd’hui je suis encore très fragile et je souffre de troubles du sommeil, de troubles alimentaires, de convulsions…Je ne sais plus faire confiance aux institutions, je suis devenue sauvage et méfiante…j’ai conscience que mon témoignage est tellement violent qu’il est choquant ou peut-être difficile à croire pour certaines personnes…pourtant c’est la réalité de ce que j’ai vécu…et je suis sûre de ne pas être un cas isolé. Mais la majorité des gens qui subissent de telles choses se taisent, car trop de honte, de souffrance.

    Merci de publier et de partager ce témoignage
    Pour toutes les femmes qui n’ont pas pu le dire, qui n’ont pas eu de voix pour cela
    Ce texte leur est dédié.
    Merci

    Bien à vous

    Alya

    • Domagalaesther says:

      Terriblement choquée par ton témoignage Alya.
      bats toi , la force tu l’as en toi.

      • Alya says:

        Chère Domagalaesther,
        Je viens juste de lire ton commentaire et je te remercie, vraiment, de ta compassion qui me touche beaucoup. Actuellement, je suis en très grande fragilité car j’ai des troubles alimentaires…je n’ai pas d’appétit et je passe plusieurs jours par semaine sans faire ma toilette. Je me réfugie à la bibliothèque de mon village dans les livres, pour me détendre. Je vais voir mes voisines pour discuter de choses anodines, je sors marcher dans la campagne environ 3 fois par semaine, ça me fait du bien et ça fait un peu de lien social. Sinon, je cuisine de jolies recettes, mais souvent, j’ai plus de plaisir à les faire qu’à les manger… En dehors de mes parents que je vois régulièrement, en-dehors de ma meilleure amie et de deux-trois voisines sympas que je vois de temps à autre je n’ai personne. Je croyais pouvoir compter sur mon copain, mais je m’aperçois que non… le comportement de l’homme que j’aime ne facilite en rien ma reconstruction; il minimise ce que j’ai vécu, il dit que je lui pourris la vie quand je lui parle de mes difficultés intimes et ne cesse de me culpabiliser. Il dit que j’exagère et qu’après tout je n’avais qu’à pas aller consulter ces médecins, que ces gens-là étaient “énervés” parce qu’ils ont un métier dur et stressant et qu’ils ont eu “juste une mauvaise attitude”, quel euphémisme révoltant…J’ai essayé de lui expliquer calmement que ma vie était en jeu, que je n’avais pas le choix, je n’ai pas eu du tout le choix…Mais il me coupe la parole en me disant “c’est bon, tais-toi et arrête tu me gâches la vie, avec tout ce que j’ai fait pour toi et encore ça ne suffit pas, tu as tout pour être heureuse, tu me déçois, je croyais que tu étais capable d’avancer dans la vie et en fait tu régresses”…Que c’est dur d’entendre ça!…de la part de l’homme qui me dit à d’autres moments que je suis “la femme de sa vie”! si c’était vraiment le cas il me soutiendrait mieux que cela… je suis suivie par un psy mais comme il n’a jamais de place dans son planning je ne le vois pas souvent, une fois tous les trois mois environ. j’en suis à mon 5ème psy depuis les premiers traumatismes subis, et j’ai l’impression qu’effectivement je n’avance pas… ça fait un an et demi que j’essaye la sophrologie, je respire “par le ventre” dans mon lit quand j’ai mal, j’écoute de la musique de relaxation que j’ai cherchée sur internet pour m’apaiser, je pense que je fais des efforts pour prendre soin de moi… depuis décembre 2016, je m’efforce d’aller marcher régulièrement, de garder quelques loisirs (cuisine, couture, lecture au calme) et un peu de contact social (bibliothèque, voisines), j’ai redécoré ma maison avec des couleurs vives, j’ai adopté un joli petit chat qui me rassure un peu les plus mauvais jours, je me soigne avec des plantes et des tisanes et j’ai l’intention de m’offrir quelques ensembles de nouveaux vêtements ce printemps à venir, pour “reconstruire une belle image de ma féminité”, me “re-sentir femme” malgré mes blessures. Je ne sais pas vraiment quoi faire de plus pour aller mieux…j’ai l’impression d’avoir tout essayé. Que pourrais-je faire de plus pour “m’en sortir”, me sentir mieux… Si tu as des choses ou des idées à me suggérer n’hésite pas à m’en faire part…Merci …
        Je t’envoie mes meilleures pensées
        Alya

        • Soraya says:

          J’ai pas lu toute ta réponse, un mec qui n’est pas capable de prendre ta défense ou au minimum te réconforter ne mérite pas ta compagnie, ni ton amour et encore moins ton amitié. Vire le car il met en péril ta reconstruction. Mieux vaut un homme qui dit clairement qu’il ne peut pas comprendre ce que tu vis et qui n’a pas de discours culpabilisant.
          Courage ♡

        • Christene says:

          Bonjour Alya,
          Je viens de lire ton histoire qui m’a laissé abasourdie. Quel courage ! J’espère qu’aujourd’hui les choses se sont améliorées.
          Je suis en train de lire tous les témoignages et je suis impressionnée par tout ce que je peux lire ici.
          Je suis étudiante en journalisme et je réalise une enquête sur les violences gynécologiques et obstétricales. Et quand je lis ce genre d’histoires je me dis que j’ai bien fait de choisir sur ce sujet. Car il y a peu de personnes qui ont conscience de ces horreurs et qu’il est grand temps d’en parler. Je souhaiterais beaucoup avoir ton témoignage pour mon mémoire. Serais-tu d’accord pour me la raconter et que j’en parle dans mon enquête ? Bien à toi C.E

          Voici mon adresse email : christene.emard@yahoo.fr

  41. Myriam says:

    Merci pour cet article et l’espace des commentaires. Je les aient tous lu, à chaque fois plus en colère, triste et désemparée.

    J’ai envie de partager mon histoire aussi.
    Diagnostique d’endométriose il y a quelques années, après un énième appel à SOS médecin au milieu de la nuit. Suspicion d’appendicite, échographie prescrite. Ce jour là j’ai eu ce que je considère être une énorme chance (mais qui devrait plutôt être une généralité…) je suis tombé sur un radiologue professionnel, attentif, doux dans ses gestes, à l’écoute et comme je l’ai appris plus tard titulaire d’un DU en gynécologie et obstétrique. Pas d’appendicite, mais j’avais mal. Plutôt que de s’arrêter là il continue l’examen et détecte des kystes sur mes ovaires. Il me parle d’endométriose, m’explique rapidement de quoi il s’agit et me dit d’aller voir au plus vite mon médecin.
    Je suis référée à une gynécologue, pour la première fois à 21 ans. Une femme. Je suis rassurée. Je suis en thérapie en parallèle pour travailler sur des souvenirs d’enfance qui me rendent particulièrement… sensible à ma sphère gynécologique. La thérapie m’aide, mais je suis a vif. Une femme donc super je pense ! Certes elle est froide, sèche, mais je suppose professionnelle. Quelques questions, je dois me mettre entièrement nue, TV et frottis dans son bureau glacé. Lutéran. Attention les kystes sont trop gros, vous risquez la torsion de l’ovaire. La stérilité. Merci. Au revoir. Je n’ai pas le temps de poser de questions. Je sors un peu choquée, avec tout un monde de questions et de peurs à travailler avec ma psy… (Merci Mme P…)

    Traitement, NON prescrit en continue parce que vous comprenez il faut avoir vos règles (mais oui bien sûr). Je fini aux urgences un soir à 2h du matin, une douleur comme jamais, terrifiée à l’idée que ce soit une fameuse torsion de l’ovaire dont on m’a parlé encore et encore. Une interne assez gentille qui fini par aller réveiller la personne de garde en gynéco (en me disant “j’ai un peu exagéré la douleur pour qu’il vienne sinon il aime pas être réveillé” …… compatissante au moins) . Nous allons dans une salle pour l’écho. Il est de mauvaise humeur d’avoir été réveillé. J’ai mes règles, je marque un temps d’hésitation lorsqu’il me demande d’enlever mes sous vêtements pour une écho endovaginale. Je lui explique d’une petite voix. Agacé “C’est pas comme si j’avais jamais vu de sang !”. Soit. Il met la sonde sans ménagement. Je pousse un (petit) cris de douleur “Oh ça va c’est pas si gros que ça !”. Je ne dis plus rien. Il fait l’examen rapidement, sans ménagement. Tout va bien du côté de mes ovaires. Je repars humiliée avec l’impression d’avoir fait perdre leur temps à tous ces gens…
    Deux mois de traitement, je me sens fatiguée, irritable, je pleure tout le temps (et j’ai des sécheresses vaginales youhou !). Je me demande si c’est le Lutéran. La pharmacie où je vais renouveler mon ordonnance insiste pour me donner un générique différent. Pendant un mois et demi je saigne, pleur plus que jamais, j’ai mal. Ma psy, considérant pourtant ça comme un dernier dernier recours me propose de rencontrer un psychiatre pour envisager des antidépresseurs. J’appelle ma gynéco, lui dit que je veux arrêter/changer de pilule et lui explique pourquoi. Elle est agacée, me répond qu’elle ne voit pas le lien mais que je n’ai qu’à faire ce que je veux (elle me dira quelques mois plus tard sur le ton de la conversation que finalement d’autres patientes avaient eu les mêmes symptômes avec ce même générique…). Je décide d’arrêter, je me sens meurtrie dans ma tête et mon corps. Je préfère mes kystes à des hormones qui me font devenir l’ombre de moi même.

    Je fais comme si mes kystes n’existaient plus, je ne veux plus de frottis, de TV ou de pilules qui me rendent folle. Je retourne quand même la voir au bout de quelques mois. Elle me dit que la prochaine étape c’est la ménopause artificielle, les injections, passage obligé selon elle avant toute opération (euh… non, pas passage obligé, certains même trouvent que cela risque “d’assécher” artificiellement certaines zones qui seront donc ratées et pas nettoyées…) dans quelques années. Je refuse, lui explique les conséquences qu’on les effets secondaires sur ma vie, mes études, mes stages. Lui rappel que j’avais déjà eu des réactions à des pilules par le passé. Lui explique que je veux trouver avec elle une solution mais que je dois aussi penser à mon avenir professionnel. Elle s’agace. Je reparle d’opération. Elle refuse, cela abîmerait mes ovaires et pour elle si elle m’opère ce serait dans l’objectif que j’essaye de tomber enceinte tout de suite après. En attendant ce sera injections, rien d’autre. On pourra parler d’opération quand je serais prête à devenir mère (je le veux mais… et si c’était pas le cas ?!) J’ai 22 ans, pas de projets d’enfant, je ne vais pas attendre 8 ou 10 ans à avoir mal. Je pars.

    Mon médecin me réfère à une autre gynéco. Ce sera celle qui m’opérera, sans ménopause artificielle avant !! Douce, à l’écoute, elle ne me fait pas déshabiller entièrement. L’opération est parfaite. Les cicatrices minuscules, la douleur merveilleusement bien prise en charge. Elle me met sous une pilule mini dosée. C’est pas parfait mais c’est mieux.

    Mon expérience est heureusement pour moi mitigée. J’ai rencontré autant de soignants… perturbants (perturbés) que de soignants à l’écoute. J’ai eu de la chance d’être diagnostiquée vite et bien. De trouver le courage de changer lorsque la gynéco refusait le dialogue.

    Les soignants sont humains, avec leurs qualités et leurs défauts. Ils peuvent être fatigués, surmenés, ou avoir des problèmes personnels. Personne de marbre. Mais rien n’excuse des propos ou des gestes violents, dérogatoires, hautains. Et les dénoncer ce n’est pas essayer de “basher” qui que ce soit. C’est juste pointer le fait qu’il y a un problème. Le sentiment d’être attaqué je l’entend, imaginer qu’il y a des moutons noirs dans ce groupe, leur groupe, c’est effrayant, le déni est plus simple. Mais essayons de dépasser ça, de se saisir de ces témoignages pour chercher ce qui cloche et surtout chercher ensemble des solutions. Peut être est ce la formation, peut être est ce le surmenage, peut être que comme partout une profession qui donne accès à des personnes confiantes et en position de faiblesse attire des personnalités déviante. Peut être tout ça, peut être rien de tout ça. Je ne sais pas. Mais s’offusquer ne fera rien changer. Comprendre comment on en arrive là, ça c’est utile. Chercher comment rendre les conditions d’exercices plus humaines pour les professionnels ça ça aide. Accepter que tout corps de métier a son lot de déviants c’est pas facile, ça fait se remettre en question, mais c’est aussi accepter la réalité, arrêter de s’imaginer que parce qu’on a choisi un métier du “care”, au service de l’humain et du bien être de la nation, que ça ne peut pas arriver ou que ça donne un laisser passer sur certains “dérapages” (sarcasme).

  42. Bbo says:

    Et si on arrêtait de nous éduquer en pensant que certains savent mieux que nous… si nous arrêtions avec le culte de la blouse blanche (ou du costume 3 pièces dans d’autres professions) … si nous avions le droit d’être curieux, de vouloir comprendre sans que cela soit perçu comme une remise en cause… et si l’empathie et la communication étaient enseignés au meme titre que la technique ?
    Tout est finalement une question de société. .. souhaite t on que les femmes et les hommes soient libres de leurs choix ou préfère t on garder le pouvoir de les contrôler…

    • Dupont says:

      Comprendre ou la curiosité est une chose. Mais personne ne sait tout… Chaque être apprend quelque chose et il est important de considérer toute profession nécessite des connaissances.
      Est ce que des sites internet permettent de devenir charpentier ? Je ne le crois pas. De même pour devenir cuisinier, il faut une passion et un apprentissage pour se perfectionner. La médecine est identique, elle nécessite un savoir, et l’acquisition de connaissances qui ne peuvent point se faire par des sites internet. Le mythe de la blouse blanche, il est un fait de société. Il suffit de considérer les hommes ou femmes en blouSe blanche comme des humains et rien de plus.
      Enfin l’empathie et la communication, il faudrait les enseigner… Alors la communication comment dire que si l’on dit une chose à quelqu’un elle sera déformée par la personne qui entend le message, c’est ce que certains appellent “le téléphone arabe”. Donc communiquer ne peut s’apprendre qu’avec la pratique et non pas dans un amphithéâtre de faculté. Communiquer avec une personne mais il faudra modifier le discours pour une autre personne. C’est un exercice bien difficile que beaucoup de profession pratique sans s’en rendre compte. Mais je ne pense pas que l’on puisse changer les choses par des “cours”. Et il en est de même pour l’empathie…

      • Zab says:

        Des méthodes pour communiquer de manière bienveillante, pour cultiver l’empathie, existent et s’apprennent, celle-là par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Communication_non-violente mais ce n’est qu’un exemple.
        On a l’impression que ce qu’on pense et ce qu’on ressent est automatique et donc non sujet à apprentissage, mais on se fourre le doigt dans l’œil. Quand on conduit tous les jours conduire est automatique aussi, pourtant on a bien dû l’apprendre un jour (et si vous ne conduisez pas, pensez à “nouer ses lacets”).

  43. Alistouille says:

    Bonjour

    Je vais rajouter une pierre à l’édifice…

    Pour ma 1ère grossesse, tout allait bien jusqu’à la fin de grossesse. Là, ils ont commencé à me stresser à me dire que ma fille serait très grande et grosse => plus que 4kg… En gros, 1 mois avant terme elle était sensée faire 3kg360
    Tellement de stress que forcément rien n’allait, que j’avais beau essayer tous les remèdes miracles rien ne déclenchait le travail. À j-2, ils décident donc de me déclencher (à l’époque je ne savais pas que je pouvais refuser !) à 21h, tampon… mais ils ont oublié le monitoring et m’ont laissé seule (avec mon mari) => bébé du 14 février = beaucoup de femmes enceintes à ce moment.

    Je passe une bonne soirée avec mon mari, j’ai des contractions régulières… je finis par m’endormir à force de faire mes exercices de respirations.
    Vers minuit, je suis réveillée par les contractions efficaces, mon mari m’aide, tout va bien.
    Vers 2h30, j’appelle les sages-femmes parce que je commence à bien douiller, je dis entre deux contractions que ça douille bien. Le sage-femme en me regardant ne me croit pas “Vous aurez encore plus mal quand vous serez entrain d’accoucher”. Elle s’en va en courant d’air.

    À peine 5 minutes après je commence à sentir que ça pousse. Je dis à mon mari de les retrouver. Il a beau tourné dans le couloir, personne ! Et donc pendant 1h de temps je me retiens de pousser en attendant que qqn vient !!
    Une heure plus tard, mon mari réussit à trouver la sage-femme qui voyant ma souffrance comprend enfin que je ne plaisantais pas.
    Elle regarde et en effet je suis à dilatation complète, ils me mènent cul nul dans le couloir avec le lit (histoire de bien couper l’envie de pousser !!!).
    Arrivée à la salle d’accouchement, forcément j’ai plus envie de pousser… Du coup poussée dirigée !

    Bon, finalement ma fille sort tout va bien…
    La sage-femme qui m'”accouche”, pas la même qui me “surveillait”, remarque que j’ai un morceau de placenta coincé dans l’utérus… Et donc… révision utérine manuelle (juste avec un gaz qui était sensé m’anesthésier mais que dalle). Donc et après bah j’ai déchiré à l’intérieur et à l’extérieur. Elle commence à recoudre dedans (je sens absolument rien), mais quand elle arrive sur ma peau, je lui dis que ça me fait mal, elle me dit que c’est rien, je lui dis que ça fait mal, elle me dit “mais non”, “allez encore un point”, “arrêtez de bouger ! appuyer vos fesses en bas”…. ce n’est pas elle qui se faisait recoudre à vif…
    Et c’est aussi au moment où je me faisais recoudre qu’une puéricultrice a décidé de mettre ma fille au sein… En me pinçant largement ! “C’est normal ça fait mal” et en forçant ma fille à prendre le sein…
    Bref, tout ça a fait que je n’ai pas pu l’allaiter… et non, ce n’était pas normal qu’elle me fasse mal ! Elle avait un frein de lèvres ! (qu’elle a tjs)
    Et concernant le poids… Ma fille faisait 3kg360, un poids tout à fait dans la norme et 49cm; pas de gros ni de grand bébé !

    Après cette expérience, j’ai essayé de me dire qu’au moins ma fille allait bien etc… mais je savais qu’au fond il y avait eu des manoeuvres mal faites… Puis je suis arrivée sur le groupe Naissance Respectée sur FB et là, j’ai vu que tout ça n’était pas normal.
    Et donc pour ma seconde fille, on m’a écouté…

    Un petit bémol pour ma seconde fille… J’ai dit à la gynéco référente de l’hosto que je ne voulais pas d’injection pour la délivrance dirigée… Après une discussion, elle m’a bien fait comprendre qu’elle ne voulait pas… mais !!! Elle a rajouté une note comme quoi il fallait m’en faire une d’office !!! Oui oui, juste parce que j’ai dit que j’en voulais pas ! Fort heureusement pour l’accouchement j’ai eu des sages-femmes en or, qui se sont occupées de moi au moment où il fallait (même si on m’a pas permis de prendre les positions que je voulais, ça par contre…. faut pas s’étonner de ma complication avec un gros bébé ! Dystocie des épaules)

    Voilà voilà
    Merci Marie-Hélène d’avoir soulevé le voile.

  44. Julien says:

    Bonsoir,

    je doute que mon commentaire puisse faire progresser le débat (l’époque est à l’outrance) mais je tente quand même par principe :

    Je suis un homme et gynécologue obstétricien. Autant je souscris et j’approuve presque toutes vos remarques concernant la diminution des examens invasifs dont le “rendement” en terme de test de dépistage est souvent médiocre, autant les intentions libidineuses ou les enjeux de pouvoirs que vous croyez déceler derrière ces pratiques me semblent relever du fantasme ou du manque de compréhension du raisonnement médical.
    Je me souviens de cette interne (une femme, elles sont majoritaires dans la profession…) qui n’avait pas fait de toucher vaginal à une patiente aux urgences et qui était “passée à côté” d’un cancer du vagin. Parce que faire l’examen complet prend du temps et que attendre 5 à 10 mn que les patientes gênées se déshabillent, si on peut s’en passer, croyez-moi…., les internes ou les consultants font souvent l’impasse sur l’examen clinique. Il est bien plus facile de faire une ordonnance en papotant que d’examiner vraiment les patients.

    Seulement voilà, la médecine, loin de développer des pulsions de films pornographiques, est surtout une source d’angoisse pour les médecins. Ne pas oublier, ne pas rater, ne pas sous évaluer une situation (cf le commentaire de ma collègue ci-dessus qui a peur de prescrire la pilule et d’être responsable d’une situation rare mais catastrophique) c’est cela qui obsède le corps médical, aiguillonné par la crainte des procès.

    C’est cela aussi qui a forgé une culture du systématisme dans la profession. Les anciens professeurs de médecine (toutes spécialités confondues) recommandaient d’examiner les patients nus, par principe. Non pas pour jouir d’un pouvoir de vexation, mais pour obliger les plus jeunes à “voir” les malades.

    Du coup, votre propos pêche de méconnaître une foule de choses, ne serait-ce que les difficultés qu’ont les jeunes externes à examiner les malades ou ne serait-ce qu’à ouvrir la porte du patient hospitalisé pour aller faire son observation médicale. En réalité, loin de jouir des examens qu’ils pratiquent, ils freinent souvent des quatre fers.

    Bref, malgré les recommandations des sociétés savantes que vous rappelez et auxquelles je souscris, votre propos comporte la même outrance (viol, comparaison avec l’excision, etc) que celui de l’oncle Anatole qui, lors des fêtes de famille, pose des questions lubriques sur la profession de gynécologue en cherchant désespérément à capter un clin d’œil complice et grivois. Ce même oncle qui est déçu d’apprendre que les rares patientes qui draguent leur gynécologue, loin de nous émoustiller, nous font plutôt peur. Car ce qu’on se dit alors, c’est : que veut elle ? Elle est folle ? De quoi va-t-elle m’accuser ou que va-t-elle demander, cette patiente qui n’a pas compris que la relation MÉ-DI-CA-LE n’est pas une relation érotique.

    Et vous, avez-vous compris que pour un gynécologue (homme ou femme) ce n’est pas sexuel un examen gynécologique ?

    Bonne soirée.

    • Cma says:

      Julien,

      La formation des jeunes médecins pêche largement en France par son côté improvisé sur la relation médecin/patient. Alors que de nombreux pays pratiquent largement les mises en situation simulées préalablement au contact avec les patients (soit sur le mode des serious games avec des acteurs professionnels en lieu et place des patients soit grâce à des mannequins aujourd’hui de plus en plus sophistiqués et réalistes avec analyse des comportements et debrieffing suite à la mise en situation) nous en sommes encore au mode ” jette toi à l’eau jeune externe, il n’y a que ça de vrai et puis de toute façon c’est comme ça qu’on m’à appris il n’y a pas de raison que ce soit différent pour toi” . Et le seul enseignement en la matière se limite bien souvent au seul compagnonnage du chef de service ou des internes et chef de cliniques eux-même formaté par ce même chef de service. Pour garantir les schémas de répétition il n’ à rien de tel, surtout quand les postes de cliniquat sont à la clef il vaut mieux tout faire bien comme le patron.

      Alors quand ledit patron a l’esprit ouvert et s’interesse réellement aux femmes cela peut donner des résultats interessants. Maintenant quand il est juste sûr de sa connerie apprise dans les mêmes conditions déplorables il y a 30 ans on se retrouve face à des comportements qui n’ont clairement plus lieu d’être aujourd’hui. On n’imagine pas un jeune avocat à l’école du barreau balancé directement dans un procès d’assise. Pourtant c’est quasiment ce que l’on demande à nos futurs médecin et je veux bien entendre vos arguments sur le fait que vous ne vous précipitez pas pour faire certains examens aussi gênant pour vous que pour nous. Et je veux bien comprendre que certains praticiens formés ( si l’ on peut appeler cela de la formation ) de la sorte sur ce difficile sujet de la relation et des comportements patients / médecins en arrivent à des comportements brutaux ou inadapté en pure réaction de la violence qui leur a été infligée pendant leur formation.

      Maintenant ces schémas de répétition, ces comportements inadaptés, ces gestes inutiles, injustifiés oui contrairement à ce que vous semblez croire, il sont d’une violence inouïe pour les femmes qui les subissent.

      Vous contestez le ressenti de viol et d’excision. Comment voulez vous le vivre et le ressentir autrement des lors qu’il s’agit de gestes invasif, imposés et sans base scientifique sérieuse ? Comment continuer à accepter les TV avant 25 ans sans signal d’appel et comment bien vivre ces gestes ? Comment accepter d’entendre encore dire qu’une episiotomie protège des dechirures alors qu’elle ne se justifie que dans moins de 2% des cas ( cf Chru de Besançon, Ch de Nanterre ) et le vivre autrement que comme une mutilation inutile ?

      Au-delà de ces cas parfaitement inadmissibles et pourtant encore largement pratiqués, puisque vous contestez les qualificatif employés ici, comment vous assurez vous du vécu de vos actes par vos patientes ? Acceptez- vous les adaptations du type position latérale ( dite à l’anglaise ) qui peut faciliter les choses pour certaines d’entre nous lors des examens lorsqu’ils sont nécessaires? Le proposez vous systématiquement ? Quels examens proposez vous à une femme de moins de 25 ans qui vient pour une contraception ? Lui proposez vous systématiquement la pilule ou envisagez vous également les autres moyens y compris le DIU ( qui n’est pas incompatible avec la nulliparité quoiqu’ en pensent certains de vos confrères)? Comment vous assurez vous du consentement de vos patientes ? Quel est votre taux d’episiotomie ? Dans quels cas la pratiquez vous ?

      Julien, l’enfer est pavé de bonnes intentions et rarement cet adage n’à trouvé à s’appliquer de façon aussi systematique et récurrente qu’en gynécologie et en obstétrique.

      Pour l’oncle Anatole, en cette période de fête et d’exercices familiaux imposés je ne peux que compatir.

      • Julien says:

        Cma,

        Même l’on peut considérablement améliorer la formation médicale (et on peut le faire, je partage votre opinion), on n’abolira jamais la complexité relationnelle liée à la relation médecin-malade et à ce qui s’y exprime.
        Par exemple, il y a tout un tas de référentiel pour cadrer l’annonce de la maladie grave (et c’est un progrès réel) mais ça ne suffit pas. J’ai annoncé à de très nombreuses patientes des cancers du sein et les conséquences effrayantes qui vont avec et croyez-moi ce n’est pas toujours évident. Il y a une tension immense dans ces échanges dans lesquels les patients, scrutant votre moindre battement de paupière, votre moindre inflexion dans la voix, cherchent les arguments de leur mort ou de leur survie. Bref, la formation théorique est bonne, mais dans ces cas, comme dans tous, il y a une courbe d’apprentissage inévitable. Donc on peut améliorer beaucoup de choses mais il ne faut pas s’imaginer, sans avoir aucune expérience de ces pratiques, que tout peut être réglé d’un coup de baguette magique et que seule une prétendue malveillance des soignants serait à l’origine des difficultés rencontrées, ce que votre propos par son manque de nuances et de mesures, accrédite parfois jusqu’à l’injure.
        C’est particulièrement vrai concernant ces histoires de viols, de cuissage ou de mutilations sexuelles. Il faut à mon sens bien distinguer, ce que vous ne faites pas, les discussions rationnelles concernant des pratiques médicales perfectibles ou obsolètes et la violence intentionnelle.

        Pour la faire courte, vous tenez pour équivalentes les situations suivantes :
        1/ on vous pousse dans la rue pour éviter que le 33 tonnes ne vous écrase.
        2/on vous pousse sous le 33 tonnes parce que vous m’agacez.

        Vous concluez que si vous avez été poussée la malveillance est avérée.
        Vous ne tenez absolument pas compte de l’intention, ce qui est dingue.
        Même si le vécu des patientes est parfois très mauvais, il n’y a pas pour autant équivalence des situations. D’ailleurs, quand on explique le sens des actes que l’on pratique (parfois après ceux-ci quand il s’agit de situations urgentes) les situations, le plus souvent, se dénouent.

        Et quand les gens persistent dans leur refus des stratégies thérapeutiques proposées, on doit aussi les mettre face à la réalité, c’est-à-dire les conséquences de leurs décisions. On peut toujours ne pas se faire soigner, ni se faire examiner, et rester chez soi. Mais vous devriez songer au fait que le cancer du col tuait environ 10 000 femmes par an dans les années 50-60 contre 1000 environ aujourd’hui.

        Les médecins ne sont pas vos ennemis, ni des tortionnaires ou des violeurs ou que sais-je encore.

        Bref, avec moins d’outrance, tout serait audible et discutable.

        • cma says:

          Bonjour Julien,

          Je n’ai jamais prétendu abolir la complexité de la relation patient/médecin, c’est un non-sens. Par contre je pense que de vraies simulation de mises en situation peuvent apprendre (car il s’agit bien de cela) aux praticien en formation de bien meilleures pratiques que celles que nous sommes nombreuses à dénoncer. Et ce à tous les stade de la vie professionnelle. Vous parlez de référentiel pour l’annonce de maladie grave, c’est effectivement un progrès. Maintenant deux limites à cette remarque :
          -ce progrès a effectivement concerné quasi-exclusivement les diagnostiques “lourds” (dans le cadre du plan cancer notamment) sans aborder les actes plus usuels (“banal” oserais-je presque sans leur enlever leur complexité, ou plutôt “récurrent” pour bien cerner le sujet) pour lesquels il n’y a pas eu de réelle démarche d’interrogation sur la façon de les pratiquer, de les proposer et de les améliorer. S’ils sont moins “marquant” pour vous soignants c’est sans doute lié à leur côté usuel et répétitif. Ils n’en demeurent pas moins une part très significative des problèmes que nous remontons aujourd’hui puisqu’ils touchent notre quotidien de femme et qu’ils représentent un volume important d’acte (voir le joli florilège de petites phrase que l’on nous assène dans des situations qui vous paraissent sans doute d’une banalité affligeante mais qui nous impactent directement). J’ai accouché il y a 9 mois et j’ai été hospitalisée à la fin du premier trimestre suite à des saignements avec pour seuls mots prononcés “c’est un décollement du placenta” sans autre forme d’explication (genre “les signes cliniques sont plutôt dans votre cas de bon pronostic sans pour autant être une garantie absolue de voir votre grossesse arriver à son terme, nous réévaluerons la situation d’ici 48h00” ?). Pour lui ce n’était qu’une déchirure de fin de premier trimestre avec un risque de fausse-couche ce qui arrive à quasiment 1 femme sur trois. Pour moi c’était d’autant plus un drame que je n’ai eu aucune explication à part celles que j’ai trouvées sur le sujet sur la base des bribes échangés entre ce praticien et mon mari (médecin également) sur le ton du confrère qui parle au confrère et des infos que j’ai glanées en attrapant mon dossier médical en attendat de monter dans une chambre.
          -concernant ce progrès, vous parlez de protocole. C’est certes une avancée, les diagnostics lourds ne sont plus (sauf cas exceptionnels liés soit à des circonstances tellement particulières qu’elles ne peuvent servir de base à une généralité ou le fait de quelques irréductibles, les quelques pourcents d’abrutis que l’on rencontre dans tous les domaines de la vie) annoncés entre deux portes, sans explications ni échange entre médecin et patient et un certain nombres de grands centres spécialisés dans les pathologies comme le cancer du sein ont fait en sorte de raccourcir au maximum les délais entre les examens (y compris en organisant des “parcours” sur une journée) et annonce des résultats. Maintenant entre un protocole et la mise en situation il y a encore une étape de formation qui peut-être extrêment utile. Vous le dites vous-même dans votre exemple sur l’annonce d’un cancer du sein en parlant de courbe d’apprentissage. Pourquoi faire cette courbe en situation réelle ? Vous êtes-vous déjà fait filmer pendant une simulation sur ce type d’annonce pour avoir une analyse sur ce que dit votre comportement non-verbal lors de ces annonces ? Avez-vous déjà eut un retour sur la façon dont vous procédez ? Laissez-vous suffisamment de place aux interrogations de vos patientes ? Leur laissez-vous suffisamment de temps pour assimiler l’annonce avant de passer aux explications plus techniques ? Encore une fois cela n’enlèvera rien à la gravité de ce que vous aurez à annoncez, maintenant le vécu peut être quand même être extrêmement différent des deux côté de la barrière lorsque le médecin à pu s’exercer avant pour trouver les bons mots et les bonnes attitudes (et vider ce qu’il à à vider, ces mises en situations peuvent également être un exutoire salvateur). Et derrière ce vécu c’est toute la relation de confiance qui est en jeu avec ce qu’elle implique : comment vous soignant voulez-vous être efficace quand il n’y a pas la confiance et comment nous soignés pouvons-nous vivre au mieux les choses dans un climat de défiance ?

          Contrairement à ce que vous dites je ne résume pas la situation à de la malveillance des médecins, bien au contraire je n’ai fais que relever la violence qui est faite aux praticiens de demain en les mettants dans des situations délicates sans leur donner les clefs pour les gérer (encore une fois on ne lâche pas un élève-avocat encore à l’école du barreau devant des assises, les chefs d’entreprises et les politiques font quasiment tous du média training pour avoir les bases pour tenir leur place, personne n’a la science infuse et il n’y a pas de honte à se former). Je crains que la violence n’engendre que la violence de la même façon qu’un gosse battu à plus de probabilité statistique de devenir lui-même maltraitant à son tour qu’un enfant élevé dans un contexte serein. Et je ne pense pas avoir été injurieuse mais n’hésitez pas à citer le passage ou je le suis selon vous, je suis d’un naturel curieux et j’aime comprendre.

          Sur la notion de viol, de cuissage et de mutilation : il n’est question dans mon propos que de ressenti, pas d’accusation. Les mots ont un sens. Très concrètement je ne pense pas que les médecins qui ont pratiqué des TV sur mon corps lorsque j’avais 20 ans pour une demande de contraception soient des violeurs (au sens où je ne leur attribue pas de volonté de nuire ou de plaisir malsain dans l’accomplissement du geste), par contre oui j’ai d’autant plus mal vécu ce geste que je savais qu’il était inutile dans le cas d’espèce et qu’il était présenté comme une nécessité ce qui est infondé. Alors je me suis tue, j’ai attendue que ça passe, j’ai chopé mon ordonnance, je me suis barrée en courant à la pharmacie en pensant “ouf, tranquille pour 6 mois”. De même que je me suis litterallement roulée par terre pour faire inscrire dans mon dossier le refus de l’épisiotomie en sachant que j’allais dans un établissement où elle est pratiquée en routine, contrairement aux recommandation du CNGOF et à la littérature médicale actuelle. Le comportement et les réponses du gynéco chargé de mon suivi ont étés édifiantes (mon témoignane est à la suite du billet de Marie-Hélène sur les violence et le mépris n’hésitez pas à me faire part de votre avis sur le comportement de ce confrère, je sais c’est pas confraternellement correcte ce que je viens de dire, mais il y a un moment ou il va bien falloir faire sauter la chape de plomb) et je ne m’en suis pas complètement remise. Et oui j’aurais vécu cet acte, si j’avais du le subir, comme une mutilation puisque pratiquée sans justification et en en minorant les conséquences. Je ne comprend pas que quelqu’un qui se présente comme un soignant puisse m’opposer un déni de mon vécu. On se croirais revenu dans les années 80 avec les grandes discussions sur la prise en charge de la douleur dans nos institutions françaises pourtant bien en retard sur ce sujet à cette époque avec d’un côté les Ménonsafépamal désarmés car pas du tout formés (ou formé à nier cet état de fait) sur ce sujet et les Méssijvousdisjesouffre qui ne savent plus quoi faire pour se faire entendre et respecter.

          Je trouve votre image sur le 33 tonnes simpliste, peu délicate au regard de l’actualité d’outre-Rhin et là aussi j’ai du mal à voir à quoi vous le rattachez dans mes propos. Par contre si vous voulez échanger avec moi sur la notion de danger, de sa perception, de sa réalité, d’équilibre à trouver entre anticipation dudit danger et iatrogénie que cette anticipation génère et comparaison sur la base des pratiques au-delà de nos frontière pas de soucis, j’aimerais que nos chiffres dans le cadre des études Européristats ressemblent un peu plus à ceux de la Suède et de la Norvège qu’à ceux que nous avons actuellement.

          Maintenant sur votre remarque sur le fait que je ne tienne pas compte de l’intention, je ne peux que vous contredire. Je tiens largement compte des intentions et je m’en méfie comme de la peste lorsqu’elles reposent sur des habitudes. Quand un de vos confrères me vante une pratique avec comme seul argument “c’est pour votre bien” et non en basant son argumentaire sur des études sérieuses, je dis non et je sors l’article 1111-4 du code de la santé publique au moins pour sursoir à statuer en attendant que j’aille me faire ma religion au regard des publications actuelles (merci la base Cochrane, les MOOC des grandes universités anglo-saxonnes et les études Européristats, les recommandation de l’OMS, de la HAS, du CNGOF et de l’Ordre des Sages-Femmes pour objectiver un peu le discours de certains de vos confrères). Je ne veux plus d’intention, je veux des faits et des bases sérieuses. C’est d’ailleur une obligation qui vous est faites par le Code de la Santé Publique.

          Les explications APRES les actes c’est non, le consentement, c’est AVANT. Et c’est la Loi.

          Concernant le cancer du col personne ne conteste ici et surtout pas moi l’intérêt du frottis triennal, ce qui est contesté ce sont les TV systématiques sur des jeunes femmes qui consultent pour une contraception.

          Julien, l’outrance c’est aussi s’obstiner à ne pas vouloir voir les problèmes lorsqu’il y en a. Certes leur verbalisation peut vous sembler violente et dure à l’endroit de votre profession : pour ma part je n’y vois que le retour de la violence que j’ai subie et tue pendant trop longtemps avec comme point d’orgue ma grossesse qui m’a définitivement ammenée à me dire que je ne tolèrerai plus ce genre de comportement notamment dans la perspective de Junior 2.

          Julien, si vous venez sur ce blog (et non sur certaines pages facebook avec des volatiles en blouse blanche) et si vous prenez le temps de répondre c’est bien qu’au fond de vous vous sentez bien qu'”Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark”, je me trompe ?

          Pourquoi n’avez-vous répondu à aucune des questions que je posais dans mon précédent message ?

        • Zab says:

          Et vous, avec la métaphore du 33 tonnes, ne tenez pas compte du contenu de l’article que vous contenez ; la plupart des 33 tonnes que vous pensez éviter en faisant, par exemples, des TV à répétition pendant la grossesse, des TV à des jeunes femmes vierges, sont imaginaires.
          Comment prendriez-vous qu’on vous jette à terre de manière répétée dans la rue à cause de 33 tonnes qui n’existent que dans la tête de la personne qui vous pousse ? Oui, ses intentions sont bonnes. Ça n’enlève rien ni à vos contusions ni au fait qu’on ne vous a protégé de rien du tout.

  45. Myriam says:

    Et vous, avez-vous compris que pour une femme un examen médical de ce genre met en cause ses parties génitales et expose à nu ses secrets les plus intimes et est vécu comme un acte sexuel pour plusieurs ? Ensuite, elle a le droit a un interrogatoire ma foi très poussé sur sa sexualité encore, comprenez-vous comment cela peut la vexer et la rendre mal à l’aise ? Surtout qu’elle a souvent le droit à des commentaires et préjugés dû en grande partie à son jeune âge.

    Ensuite je vous félicite pour votre dénonciation des examens systémiques, je comprends que vous faites affaire avec “toute sorte de monde” et que certains minoritaires sont effectivement dérangé mentalement… Cherchons y des solutions

  46. Jessica says:

    J’ai eu cinq examens plutôt inadmissible.

    Le premier 19 ans (2007) je vois un urologue pour des soucis d’énurésie. Monsieur me demande de baisser ma culotte. Je la baisse un peu, il vient la baisse totalement et enfonce deux doigts en moi puis me demande de serrer. Choquée je n’ose pas réagir.

    Deuxième fois 24 ans (2012) suspicion d’endométriose mon gynéco m’examine puis sans me prévenir m’enfonce un doigt dans l’anus en me disant après coup qu’il vérifie je ne sais pas quoi. Choquée je ressors en pleurs et l’impression d’avoir été violée.

    Troisième fois 27 ans et demi (2015) lors de mon accouchement la sage femme m’annonce qu’elle doit m’examiner. Je n’ai même pas le temps de m’allonger correctement qu’elle enfonce sa main en moi. Ce fut un viol y’a pas d’autre mot.

    Quatrième fois en juin dernier. Je fais une fausse couche mais on ne me croit pas car pds négative alors que j’ai perdu le sac. J’étais en plus sous stérilet mirena. Le gynécologue de garde enfoncera et pillonera mon utérus avec la sonde pendant plus de cinq minutes sans tenir compte de mes protestations et aura le culot de me dire heureusement que vous ne savez pas ce que c’est l’accouchement sans péri. Ce à quoi je répondrais “vous non plus vous êtes un homme et pour info je sais ce que c’est ma deuz est née sans péri après deux déclenchements au tampon”

    Cinquième fois en juillet dernier. Je souffrais de douleurs atroces à cause d’une mauvaise réaction à l’implant. L’interne m’a enfoncé par deux fois un spéculum dans le vagin car la première fois il n’arrivait pas à voir mon col.

    Sixième fois car je viens de me rappeler. Lors de la pose du tampon en voulant chercher mon col soit disant la sage femme m’a fais un décollement des membranes malgré que j’y étais fermement opposée.

    Ah et dans ces établissements dans mon dossier été noté noir sur blanc que j’avais subi des attouchements sexuels et tentative de viol adolescente.

  47. Myriam says:

    Le message s’adresse à Alya, je n’arrives pas à te répondre directement en dessous de ton message.

    J’ai lu tout ton témoignage que je n’avais pas lu encore malgré que je sois une habituée du blog , je sais qu’aucun de mes mots ne peut réellement guérir tes blessures mais saches que je partage ta peine en te lisant. Je t’envois tout cet emphatie.

    Je trouve ton compagnon ordinaire de te traiter ainsi et de ne pas être plus compréhensif et d’avoir peu d’empathie. Je ne te connais pas personnellement pour te donner des conseils ou te proposer des activités. Essais les arts, le dessin d’en exprimer ta souffrance par la créativité.
    Bonne chance prends soin de toi
    Myriam xox xox

  48. Louisa says:

    A l’âge de 16 ans j’ai pris rdv avec une gynécologue pour une pilule, la seule de ma ville qui prenait encore des patientes. 3 mois d’attentes pour 10 min de consultations, quelques questions sur mes antécédents et hop! passage sur la balance, remarque sur mon poids (j’ai toujours été un peu ronde) et toute nue sur la table. Toucher vaginal (non obligatoire pour une prescription de contraception on le rappelle si pas de signes le justifiant), palpation des seins. Elle me prescrit une pilule et un bilan. 2-3 semaines après j’ai de grosses migraines persistantes, plus aucune libido, mycose vaginale en continu, essoufflement au moindre effort, bref je ne supporte vraiment pas cette pilule et ça me fait peur. J’appelle vite la gynéco pour qu’elle me rassure (parce que chercher sur internet n’a fait qu’aggraver les choses) et je tombe sur sa secrétaire qui ne veut pas me la passer car ce n’est pas important pour la gynéco. Donc je prends un nouveau rdv avec la gynéco, dans 2 mois, j’arrête la pilule de moi-même en attendant.
    Au rdv elle me prescrit une autre pilule, je lui dit que je n’en veux pas, je ne veux plus d’hormones, je veux un stérilet au cuivre. Elle s’est littéralement foutu de moi, “c’est impossible de poser un stérilet au cuivre chez une femme qui n’a pas accouché, réfléchissez un peu en regardant sur internet!” . Je suis sorti de là avec la prescription d’une pilule que je ne prendrai jamais . Et avec mon compagnon nous avons utilisé des préservatifs, bien que cette solution ne nous convenaient pas.

    Aujourd’hui je suis sage-femme, je fais mon suivi gynéco chez une autre sage-femme et je vais voir un gynécologue merveilleux quand il le faut (en cas de pathologie). Aujourd’hui j’ai un stérilet au cuivre, que j’ai fait posé après 6 mois de préservatifs et une consultation gynéco avec une sage-femme. Aujourd’hui je sais que le stérilet au cuivre peut tout à fait être posé chez une femme n’ayant pas accouché, que c’est même un meilleur choix que la pilule. Je sais aussi que ce que j’ai vécu est loin d’être normal, bien que je ne sois pas à plaindre au vu de ce que je lis parfois. Je lis beaucoup de témoignages de ces naissances que l’ont a pas respecté, de ces femmes que l’ont a violenté et de ces maris que l’ont a totalement mis de côté faute d’avoir un utérus. Et des femmes me parlent parfois de leurs expériences, parfois tremblantes et appréhendant ce changement de soignant par peur de tomber sur le même genre de personne, voir sur une pire.
    Je suis témoin encore aujourd’hui de ces violences obstétricales devant lesquelles je suis impuissante et cela me rend malade. Le seul vrai pouvoir est celui des femmes victimes de ces violences, elles seules peuvent vraiment les dénoncer. Et ça me remplit d’espoir de voir tous ces témoignages.

    Le livre du Dr WINCKLER a déclenché beaucoup de réactions dans le monde médical, concernant les violences, et n’en déplaisent à certains c’est bien la vérité qu’il dépeint. A à peine 1 an d’exercice (et 3 ans de stages pendant les études) j’ai pu mettre un visage sur presque toutes les situation de violences obstétricales qu’il décrivait dans un chapitre dédié.
    A chacune de mes gardes en maternité je fais tout mon possible pour que les couples en ressortent heureux de cette naissance, même si tout ne se passe pas forcément comme on le souhaite dans l’obstétrique, la situation peut se compliquer à tout moment. Et l’organisation du service et la charge de travail ne nous permet pas toujours de faire comme on le souhaiterai. Mais je suis effarée de voir que certains soignants n’ont pas l’humanité qui doit faire partie intégrante de leur métier.

    bonne continuation à tous et à toutes, et osez sortir du silence, vous serez entendus.

  49. del says:

    Quand je pense que le radiologue qui m’a fait une échographie des ovaires, m’a fait ensuite une palpation des seins, juste comme ça (parce que l’écho montrait que j’avais un kyste ovarien), je commence à me dire sérieusement que j’ai aussi été victime d’un abus médical

  50. G. says:

    A la lecture de ces témoignages féminins, de ces explications plus ou moins violentes (elles aussi) des hommes pour tenter de justifier l’inadmissible, le tout se passant dans des situations de faiblesse évidente de la patiente, … j’ai l’impression de vivre au moyen-âge, dans sa pire version.
    J’ai des enfants, des filles… et je ne veux pas de cela pour elles. Ni pour leurs enfants. . Comme je ne l’aurais pas voulu pour moi si j’avais été une femme.
    C’est aussi simple que cela.

    Il est plus que temps que ce pays (et vraisemblablement d’autres) supprime ces pratiques d’un autre âge qui ne grandissent personne et certainement pas leurs auteurs.
    Urgent, car grave.
    Très grave.

  51. Kat says:

    Lors de mon premier examen gynécologique, les gestes de la gynéco ont été si brutaux qu’elle m’a fait crier de douleur. Je me rappelle nettement avoir crié trois fois. Elle a continué comme si tout était normal.
    Bien plus tard, apprenant que je n’étais plus retournée me faire examiner depuis cette mauvaise expérience, un autre membre du corps médical a tenté de me convaincre de retourner chez un/une gynéco en me disant que j’étais obligée de le faire, que si je n’y allais pas une fois par an, je m’exposais à avoir un cancer qui se propage et à devoir me faire examiner une fois par semaine au lieu d’une fois par an. Je me suis sentie prise au piège.
    Il s’agit là d’une (deux?) petite(s) maltraitance(s) par rapport à ce qu’ont vécu d’autres personnes. Mais je l’ai très mal vécu et ne sais pas comment tourner la page. Depuis quand j’y repense trop je me coupe pour me sentir mieux. Je ne l’avais jamais fait avant.

  52. lenversdudescorps says:

    A tout hasard je vous signale ce lien
    https://gynandco.wordpress.com/
    où il existe une liste de soignantEs recommandables; je n’ai bien sûr pas de garantie y compris dans la mise à jour. Cela ne veut pas dire qu’il n’en existe pas d’autres…
    La démarche me paraît utile.

  53. Dominique Dumas says:

    Je n’ai pas eu d’enfant ni de grave maladie et mon expérience se limite à celle des examens gynécologiques simples. Cependant, je dois dire que je trouve les façons de faire de la gynécologie française très brutales.

    Durant les 20 premières années de ma vie en tant que ”patiente gynécologique”, de l’âge de 20 à 40 ans, j’ai vécu en Allemagne. J’y ai fait en particulier l’expérience des interventions liées à la contraception (installation et retrait de stérilet, prise de mesure du col de l’utérus pour la prescription d’un diaphragme) et à la routine de prévention (frottis).
    J’allais alors régulièrement, au moins un fois par an, chez le/la gynécologue. J’y allais volontiers. On ne m’a JAMAIS fait mal.
    Non seulement les examens se passaient-ils toujours en douceur et n’étaient jamais douloureux, mais la plupart des gynéco ont toujours pris la peine de m’expliquer ce qu’elles faisaient, pourquoi elles le faisaient, on prévenu si un geste pouvait peut-être provoquer un tiraillement. C’était un peu le cas lors de l’installation et du retrait de stérilets, mais ce geste n’a fait que provoquer un très bref inconfort qui n’avait rien à voir avec les véritables douleurs expérimentées en France pour un simple frottis.

    Depuis que je suis de nouveau en France, j’ai beaucoup espacé les examens gynécologiques, trop douloureux, et aussi désagréables, en particulier parce que les médecins ne communiquent pas.
    J’ai changé de gynécologue, espérant enfin trouver un jour quelqu’un qui ne me fasse pas mal, explique et parle. En vain.
    Mes visites se font donc très rares. Ménopause et sécheresse vaginale font que je ne peux absolument plus envisager d’examen en France.
    Je me retrouve donc très mal suivie, à un âge (61 ans) où les risques de pathologies augmentent. Je projette donc prochainement un petit voyage gynéco vers l’Allemagne … je ne vois pas d’autre solution.

  54. Mélanie G says:

    Non mais n’importe quoi !!!!! Vous êtes complètement fous !!!!
    Vous êtes médecin ?
    Je n’espère pas pour vos patients.
    Mais bon stratagème comme ça vous pourrez porter plainte contre le Gyneco quand vous aurez un cancer du col, comme il l’aura pas décelé alors que c’est son devoir –> baaaaam dans sa gueule au Gyneco ca lui apprendra à avoir voulu faire medecine…
    Autant tous les jours j’adore mon métier et mes patients autant parfois je me demande vraiment pourquoi j’ai fait ca… il fait pas bon être médecin de nos jours avec ces mentalités.

  55. emmanuel says:

    Bonjour,

    Bravo pour votre article que je trouve bien écrit et très documenté: gynéco-obstétricien moi-même, j’avoue humblement que j’ignorais qu’il existait des recommandations dans tous ces domaines. Je reproche par contre le titre franchement putassier -et qui ne reflète heureusement pas le corps du texte- mais je suppose qu’il le faut pour faire du trafic, n’est-ce pas? (cela dit je m’y suis fait prendre et j’ai lu votre article)

    Sur le contenu, je suis parfaitement d’accord avec ce que vous rappelez:
    – pas besoin d’examen gynécologique pour prescrire la pilule (pour quoi en fait?);
    – pas besoin de faire déshabiller les patientes entièrement (c’est si facile de faire le frottis au début par exemple, puis de laisser la patiente se rhabiller et enlever le haut pour l’examen des seins pendant qu’on remplit le document pour l’analyse du frottis);
    – pas besoin de faire un toucher vaginal (je ne dois faire un toucher vaginal que pour une patiente sur dix, et la plupart du temps il s’agit d’un examen fait en fin de grossesse!; le reste du temps le toucher vaginal n’apporte rien et l’échographie le remplace avantageusement; bon je triche, j’ai un échographe à côté de ma table d’examen);
    – on explique ce qu’on va faire, ce qu’on recherche en le faisant, et on demande la permission avant d’examiner (évident);
    – ma seule réserve concerne l’examen des seins inutile avant 50 ans et qui devrait durer 10 (dix!) minutes pour être complet; au minimum le côté systématique peut se discuter chez la femme jeune (lésions peu fréquentes et seins peu examinables car denses), personnellement j’examine mes patientes après 25 ans, comme pour le frottis, mais on peut discuter du bien-fondé de cette attitude.

    Je suis quand même songeur à la lecture de cet article, des commentaires qui suivent et d’une manière générale à tout ce qui a trait au doc-bashing (voir tout récemment l’article du Figaro de cette semaine sur l’accouchement, voir aussi tous les écrits de Martin Winkler sur le sujet qui en a fait son fonds de commerce et qui pourrait être l’auteur des 8 recommandations au début de l’article).

    C’est littéralement épuisant de travailler au quotidien en faisant de son mieux, en tentant d’être respectueux et empathique tout en se faisant débiner sur les réseaux sociaux et les blogs. Je pense que cela participe de l’écoeurement général des médecins par rapport à l’ingratitude de ceux qu’ils soignent. On voudrait dégouter les médecins d’exercer qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

    J’ai 45 ans, j’aime mon métier au quotidien mais je pense de plus en plus à décrocher ma plaque tant j’en ai marre de me faire traiter de rat qui ne pense qu’au fric, de me faire reprocher mon manque d’empathie ou de passer pour un pervers qui pelote ses patientes.

    Merci d’y penser dans vos prochains billets, bonne continuation en tous cas.

    • Cleamolette says:

      Je suis certaine que vous êtes un médecin sincère et empathique. Il y a tout de même un terme qui me fait réagir :”ingratitude”. Je ne comprends pas bien. Comme si les patients devaient vous “remercier” de bien faire votre boulot ? Bon, ce n’est sans doute pas ce que vous vouliez dire mais le terme me frappe tout de même, vous êtes un professionnel, on vous rémunère (ce qui est normal, évidemment) pour faire un acte et pour le faire bien… je ne vois pas ce que vient faire la gratitude là-dedans, à moins à la rigueur qu’elle ne marche dans les deux sens (ie si vous en ressentez lorsque vos patients sont sympa, coopératifs, compréhensifs etc.). J’ai moi-même un métier qui touche beaucoup à l’humain, où on est parfois décrié et mal compris alors qu’on s’est investi pour apporter des solutions aux gens, mais même si c’est difficile à vivre d’avoir un retour négatif, jamais il ne me viendrait à l’idée de parler d’ingratitude… Ces enjeux (et difficultés) de communication font partie du boulot, donc je me dis que qu’un message est mal passé, qu’on ne s’est pas compris. Quant au doc-bashing, il faut penser à ce qui est ressenti de l’autre côté de la barrière, côté patient, de façon majoritaire et massive, au sentiment d’impuissance que vivent les patients face à une violence systémique, souvent insidieuse, du corps médical. Les règles de base d’une relation patient-médecin respectueuse ne sont appliquées que de façon anecdotique – ou disons aléatoire, en tout cas on applaudit des deux mains quand c’est le cas, c’est fou quand même. Tout cela dans le cadre d’un rapport de force inégal : oui, les gens grognent, se lâchent un peu sur les réseaux, et il y a des procès ici et là, mais dans l’immense majorité des cas, on subit sans rien dire, et c’est le patient qui se sent écrasé et tout petit, parce qu’on n’ose pas protester face à la figure d’autorité que représente le médecin, parce qu’en tant que patient on est vulnérable, parce qu’on a pas d’énergie à consacrer à se bagarrer contre le corps médical quand on se bagarre déjà pour sa santé. Posez la question à n’importe quelle personne ayant un historique médical un peu fourni, notamment à une femme ayant accouché à l’hopital, il/elle aura une litanie d’actes de violence médicale subis de façon complètement banalisée (gestes réalisés sans information ni accord préalable, information tronquée, jugements etc.). Alors forcément, les médecins qui font partie de cette minorité de praticiens respectueux se sentent injustement attaqués. Mais qu’ils n’oublient pas qu’ils sont une minorité, justement. S’ils doivent avoir la rage ce n’est pas contre les patients qui expriment leur exaspération, mais contre le système et le corps médical violents auquel ils sont assimilés – et qui jettent le discrédit sur eux. C’est usant, pour les patients aussi, de passer son temps à chercher un toubib appartenant à cette « minorité respectueuse », à avoir toujours l’impression de réclamer quelque chose d’indu quand on ne fait qu’exiger une information complète, un respect de notre intégrité et de nos choix.

      • Marie says:

        Je trouve un peu triste votre réaction à l’ingratitude…
        Vous ne dites jamais “merci” au serveur du resto (c’est son boulot et on le paye)? Jamais de “merci” au commerçant, à personne? C’est payé, c’est un du, on ne va pas en plus être sympa? Dure société qui est là nôtre, régie par un rapport marchand, contractuel, vide d’humanité.

        Je suis désolée si les gens que vous aidez ne vous remercient jamais, vous vous y êtes habituée et ça évite sans doute bien des frustrations, mais ça n’est pas illégitime de souhaiter être remerciée pour ce qu’on fait. Vous ne travaillez que pour le salaire que ça vous rapporte?

        Pour ma part je remercie mon médecin (sauf s’il est incorrect, ça marque au moins la différence entre le médecin correct et lui), mes collègues, le/la serveuse au bar, la femme de ménage de mon bureau… Les gens bossent, c’est leur boulot, et oui je les remercie de le faire, ça montre que je reconnais l’effort, qu’ils ne sont pas transparents, c’est bienveillant, gentil. Le salaire qui tombe c’est normal, le salaire et le merci c’est normal aussi. Ca fait de l’huile dans les rouages de la relation humaine qui est toujours complexe. J’espère que ça leur fait plaisir et qu’après ils remercient à leur tour autour d’eux.

        Voilà, chacun fait bien ce qu’il veut mais disons que des rapports humains sont plus agréables quand on dit bonjour, au revoir, s’il vous plait et merci, même à son médecin, même si c’est normal de bien faire son boulot.

        (et désolée pour le hors sujet mais ce blog parle de maltraitances graves envers les femmes alors je voulais juste dire que la bienveillance ça peut être partout, tout le temps….)

        Bon et pour revenir au sujet, cet article me laisse du coup en réflexion : j’ai toujours considéré la seule gynéco que j’ai vue de ma vie comme une horreur parce qu’elle avait été désagréable (bon ça j’ai pas changé d’avis) mais aussi parce qu’elle m’a renvoyée avec un “on ne vient pas chez le médecin si on n’est pas malade”, que j’ai mal pris… Sauf qu’en effet je n’étais pas malade, j’étais juste persuadée que “c’est important de voir un gynéco même si tu es vierge et que tu n’as pas l’impression d’avoir un problème, il peut déceler des choses asymptomatiques”, j’avais plus de 25 ans… Du coup, elle a regardé, pas de TV et un spéculum qui n’est pas allé bien loin (et pour cause….). Bref, je me rends compte que c’est elle qui a refusé de jouer le jeu de l’hypermédicalisation ou de l’examen inutile. Bon ça me réconcilie un peu avec elle (même si elle aurait pu m’expliquer…)

        Aujourd’hui c’est à dire pas mal d’années plus tard, la parole qui se libère autour de l’endométriose et l’explosion des tumeurs au sein autour de moi me font parfois virer à l’hypocondrie….. mais pour l’instant mon généraliste suffit à répondre à mes questions.

    • Kaliza says:

      Je crois que l’article véhicule simplement de l’information pour que chaque femme puisse récupérer un pouvoir décisionnel et éviter les abus.

      Doc-bashing ou reporting-abuse? Les écrits de Martin Winkler sont malheureusement la réalité dans 8 cas sur 10 selon mon expérience. Personnellement je n’appellerais pas ça un fond de commerce mais un sujet qui lui tient à coeur et qu’il a bien raison de dénoncer.

      Si vous ne vous reconnaissez pas dans l’article, c’est qu’il ne vous concerne pas. C’est aussi simple que ça.

      Pour le manque de reconnaissance, vous avez 100% raison, chacun devrait y accorder plus de temps et d’importance. Mais en attendant, j’espère que votre fournisseur d’eau ne “décrochera pas sa plaque” si personne ne lui dit merci 😉

    • Laurent Pannequin says:

      Bonjour,
      ceux qui se sentent maltraités par la clientèle, peuvent…changer de clientèle !
      A Verdun, dans la Meuse, nous manquons de bras.
      Pas de soleil, peu de sorties en semaine, mais une patientèle respectueuse, une complicité ave la population.
      Des sages-femmes compétentes, un esprit d’équipe omniprésent.
      N’hésitez pas à me joindre
      L Pannequin

  56. Jc pottie says:

    Bonjour, vos écrits sont justes en dehors du point 4 :
    “4. L’examen gynécologique n’est utile que si la femme consulte pour des symptômes qu’elle pense liés à ses organes génitaux.”
    La réalité diagnostique est : L’examen gynécologique n’est utile que si la femme consulte pour des symptômes que le médecin pense liés aux organes génitaux.
    cordialement

    • Kaliza says:

      Parfois la meilleure réalité diagnostique n’est pas le médecin mais notre intuition. Je l’ai vu à plusieurs reprises dans ma vie. Erreur de diagnostique du médecin alors que mon intuition avait le bon diagnostique. Il faut aussi laisser le pouvoir aux femmes d’écouter leur corps ou leur intuition!

  57. Maëlys says:

    Bonjour,

    Je suis heureuse de lire cet article ! J’ai personnellemeng une peur bleue des médecins et plus particulièrement des gynécologues. A l’âge de 9 ans m’a mère m’avait emmené voir un urologue pour des problèmes d’énurésie nocture. Le médecin m’a demandé de me mettre nue et m’a ausculté le sexe sans rien m’expliqué a ce qu’il faisait, je n’avais pas été prévenu avant qu’on me ferait un tel examen. Je suis ressortie en larmes, traumatisé et je n’ai plus jamais voulu retourné voir un urologue après ça. A l’âge de 16 ans je suis allée voir une gynécologue pour la première fois pour prendre la pilule. Elle a refusé de me la prescrire sous prétexte que j’étais trop jeune et m’a fait mettre intégralement nue dans la pièce pour m’ausculter avec une sonde qu’elle a introduit dans mon vagin, j’étais vierge et très tendue, je lui ai dit que j’avais mal, elle a soupiré en me disant qu’elle ne pouvait rien voir et que j’étais une chochotte parce qu’elle l’avait a peine enfoncé.
    Et ensuite elle a tenue a ce que ma mère assiste a la suite de l’entretien contre ma volonté.
    Je suis retournée la voir une deuxième fois a 17 ans dans l’espoir d’avoir la pilule, elle a à nouveau refuser de me la donner et finalement je suis ressortie en pleurs, en colère et depuis je ne me sens plus capable de mettre un pied chez un médecin qui ausculte le sexe. Ça touche a quelque chose de profondément intime et personnel chez moi, rien que d’y penser je pleure et me sens en colère.

    Je souhaitais donc partager mon expérience. Et suis heureuse d’enfin lire quelque chose ou on ne culpabilise pas les femmes qui ont peur ou ne sont pas a l’aise avec un examen gynécologiques.

    • Cleamolette says:

      Wow ! votre témoignage me fait bouillir de rage contre ces praticiens ! en particulier cet urologue que vous avez vu à 9 ans (non pas que les suivants soient plus excusables, hein), s’il arrivait la même chose à ma fille j’irais étriper l’énergumène. Avec ça, et la suite, pas étonnant que vous ne soyez “pas à l’aise” avec les examens et votre colère est on ne peut plus légitime. J’ai longtemps fait un blocage également après un examen, disons, indélicat (surtout sur le plan humain) mais j’étais plus âgée que cela (ado), alors à 9 ans, j’imagine le traumatisme. Je me permets de vous faire part de ma petite expérience, pas pour vous embêter avec des conseils non sollicités mais au cas où cela puisse vous être utile. Moi aussi, après cette expérience je me suis passée très longtemps d’examens gynéco. Puis un jour il y a fallu y aller, pas le choix. La toubib n’était pas spécialement avenante au départ mais quand elle a vu mon stress et que je lui ai expliqué mon “cas” (déjà rien que le fait de lui dire, la suite me semblait moins insurmontable), elle s’est adoucie, s’est montrée douce et compréhensive, en me proposant de “retenter” un examen et de cesser si je ressentais la moindre gêne. Finalement ça s’est bien passé, et depuis ça va mieux, j’ai pu “banaliser” cet examen (et je me sens plus apte à m’exprimer et à poser des questions face au praticien, c’est aussi important car ce type d’expérience a tendance à nous “paralyser” d’impuissance dans notre rapport à la figure médicale). Peut-être qu’en allant voir quelqu’un de vraiment bien (que quelqu’un de confiance vous a recommandé par exemple) et en lui expliquant au préalable la situation, vous pourrez vous aussi passer ce cap.

  58. G. says:

    Rééducation périnéale à tout crin…
    Je suis d’un coup étonné par toutes ces sollicitations pour des séances (remboursées par la Sécu. comme on dit) de rééducation périnéale quasi systématiques qui fleurissent sur internet et les ordonnances…
    On y lit que c’est nécessaire (sinon, même si tout va bien, attention dans 10 ans, ne venez pas vous plaindre…), que vous auriez même déjà dû y penser, que c’est donc “pour votre bien”… Et les centres de continuer leur publicité dans ce genre avec même parfois des conclusions du style “le praticien va améliorer votre vie sexuelle et la qualité de vos orgasmes”.
    Le tout se traduit par quelques mots sur une ordonnance, dans laquelle il n’y a pas plus de précision. Ni sur la méthode elle-même, ni sur ses attendus. La personne, sauf demande expresse, ne sait pas qu’elle va devoir se dévêtir complètement et qu’une autre personne va introduire ses doigts dans son intimité afin d’en tester le bon fonctionnement, y compris les muscles associés. Et pendant plus que 2 secondes… C’est une description un peu crue, mais juste.
    La personne non avertie se retrouve chez le praticien (ou praticienne) avant de savoir ce qui lui arrive et n’est plus vraiment en situation de reculer… En plus c’est sur l’ordonnance qu’elle-même vient de transmettre.
    Une hésitation, voire un refus, la fera passer soit pour une idiote, soit pour une “timide”. Donc c’est parti pour la séance… Que l’éventuel mari pourrait d’ailleurs trouver…je ne sais pas qu’elle serait sa réaction.
    Passons sur ces détails de procédure (mais il ne faudrait bien sûr pas), mes questions sont:
    Qu’y a-t-il derrière? Mercantilisme ? (Les gynéco. et médecins alimentent leurs collègues kinés qui manquaient de business? On fait tourner la machine médicale? Autre?
    L’autre question concerne bien sûr les aspects éthiques de ces pratiques.
    Une rééducation sur votre voisine? Votre belle-mère? …
    La fin (=le traitement des suites d’un acouchement par exemple) justifie-t-elle ces moyens?
    Ne peut-on pas:
    – éviter de systématiser ce recours à ces rééducations?
    – informer (vraiment, donc crûment dans ce cas précis…) la personne de ce qui lui est prescrit? Et donc lui laisser la possibilité réelle de refuser, ou d’aller voir plutôt une sage-femme qu’un kiné par exemple?

    Nb: j’écris cela après avoir eu connaissance d’un cas de problème de couple suite à ce que la femme (=la victime) a fini par raconter à son mari adoré. Qui n’a pas vraiment compris… Il s’était juste inquiété de la raison de l’arrêt de ces séances et s’est du coup fait expliquer le détail, qu’il avait pensé être un exercice musculaire abdominal “classique”. Il ne s’agit pas de mon cas personnel, je précise.

    Pour avoir votre avis…

    • violette aussi says:

      Se dévêtir complètement, vous délirez Monsieur G, (comme le point?) et toute votre démonstration est suspecte; mais quand on s’occupe de rééducation périnéale effectivement, ça implique un travail…sur le périnée, étrange!
      La rééducation est utile dans un certain nombre de cas et je ne crois pas que vous sachiez ce que c’est que de ne pas contrôler ses sphincters car sinon vous comprendriez pourquoi c’est utile (et dans d’autres cas que le post accouchement et aussi pour les hommes dans certaines pathologies) et il est parfois difficile de trouver des kinés compétents et formés. Il y a surement des fois où le médecin n’explique pas aux gens ce qui est regrettable, mais je pense que le ou la kiné le fait obligatoirement sinon il ne peut même pas la faire sa rééducation, la situation n’a rien à voir avec les conditions des examens en gynéco et obstétrique.
      Alors de grâce, parlez de ce que vous connaissez et en votre nom (à moins que vous ne nous cachiez que vous êtes le mari outragé?) ça sera plus honnête plutôt que de lancer une piste improbable basée sur des on dits douteux. Si le mari adoré et choqué ne comprend pas c’est bien dommage. Parler de victime, là, mais je rêve, ou plutôt je m’inquiète.
      Moi j’ai eu ce genre de rééducation et je remercie ma kiné et la sécu! je connais d’autres personnes en post chirurgical pour qui ce travail périnéal a changé la vie; eh oui. Alors je crois que la question éthique n’est pas là où vous la mettez, et que vous fantasmez un peu trop.
      Je vous signale que les kinés sont en bonne partie des femmes. Il y a généralement le choix.
      Et pour info le périnée et l’abdomen ne sont pas au même endroit.

  59. G says:

    Merci pour votre message.
    Excusez le “complètement” de mon début de texte. Je vous accorde qu’il est peut-être de trop, mais c’est ce qui m’a été dit, de mémoire. Je n’irai pas redemander. Ce n’est effectivement pas moi qui étais présent. Vous avez raison et mon message doit à ce titre être lu avec ceci en tête. Vous avez raison.
    Pas drôle par contre le “G.”… Je n’avais pas remarqué.
    Je ne discute pas l’efficacité de la méthode. Je serais bien mal placé effectivement.
    Ici, petite ville de province, il s’avère qu’une bonne part des kinés sont des hommes.
    Et pour en cotoyer un dans le contexte sportif et à l’entendre raconter parfois dans certains “apéritifs” un peu arrosés (mais pas moi…)…je ne veux plus entendre parler de l’éthique, en tout cas en ce qui le concerne. Il est par ailleurs très aimable…
    Non, je ne suis pas le mari de cette personne. Collègue de mon épouse.
    L’objectif de mon message n’est pas de déranger, ni mettre de l’huile sur le feu. Vous pouvez le faire disparaitre si vous voulez…
    Merci de m’avoir répondu.

  60. Noémie says:

    Bonjour !
    J’ai 18 ans, j’ai lu cet article avec les commentaires et, je n’ai qu’une chose à dire : Merci !
    Je ne suis jamais allée chez le gynécologue, et grâce à cet article maintenant je sais oú sont mes droits pour ne pas avoir de mauvaises expérience. J’espère que d’autres filles comme moi pourront tomber sur cet article et éviter le pire.
    Je vous envoi une tonne de belles pensées pour vous remercier… 🙂

  61. Alia says:

    A 23 ans, mon partenaire et moi avions décidé de faire les tests de dépistage pour nous passer du préservatif. Les tests etaient negatifs. Deux semaines plus tard on me diagnostique aux urgences une primo infection d herpes genital de type 2, une MST chronique incurrable tres douloureuse qui n etait pas incluse dans les tests.
    Et le cauchemar à commencé…
    Mon partenaire, “porteur sain du virus”, est retourné chez son médecin pour se faire depister. Celui ci a pris la situation tres à la légère et a dit qu il le rappellerai si c etait positif. Nous attendons toujours son coup de fil …
    Quand j ai demandé a ma doctoresse pourquoi le test n etait pas inclu elle a levé les yeux au ciel en me disant que ce n etait “que pour le sida”. Apres quoi elle m a prise de haut quand je lui ai posée des questions en essayant de me faire passer pour une hypocondriaque qui regarde internet sans discernement. D autres après elle se sont aussi comporté comme cela. Internet, c est malheureusement la seule source d informations (et de désinformation) disponible .
    J ai vu 3 medecins pour le diagnostic et aucun ne m a dit que c etait incurrable. Aucun n a jamais voulu repondre à mes questions car ils n y connaissent rien et ne veulent surtout pas en savoir plus. Concernant cette maladie, imcomprehension , tabou, deni et jugement sont de mise chez les professionnels de santé. C est ainsi que depuis 8 ans les seules reponses que j ai obtenu concernant ma souffrance physique ( brûlures vaginales chroniques) et morale ( vie amoureuse brisée) c ‘ est : “l herpes c est benin, estimez vous heureuse de ne pas avoir le sida, si vous avez attrapé çà ce n est pas par hasard, il fallait faire plus attention, vous ne pouvez pas souffrir à ce point”.
    Quand j ai demandé à la gyneco du planing familial pourquoi il n y avait pas de prevention elle m a repondu froidement ” la prevention c est après “. En gros , on a rien fait pour vous protéger mais maintenant c est à vous de protéger les autres. Comprenez: preservatif à vie si le partenaire n est pas infecté pour “limiter” le risque de transmission.
    Apres avoir passé plusieurs mois à mendier et supplier pour obtenir et renouveller le traitement peu efficace dont certains medecins ne connaissaient meme pas l existance ou la posologie j etais tellement traumatisée que je n ai pas vu de medecins pendant 1 an et demi. J ai passé 2 ans dans de grandes souffrances que seul un glaçon inséré directement dans le vagin pouvait temporairement soulager. A bout je me suis resignée à aller voir une gyneco dans l espoir de repartir avec un anti douleur puissant. Je suis repartie en pleurs avec….du doliprane.
    S en ai suivi une serie de mesavantures medicales déplorables : medecins qui ne vous rappelle pas alors que vos analyses revelent un problème, erreur de posologie , refus de prescrire des examens pourtant nécessaires, absence de recherche diagnostique, sous evaluation de la gravité des risques et des symptômes. Exemple: je me suis piquée avec une aiguille pour diabétique en vidant une poubelle au travail. Face aux risques evidents de vih et d’ hepatite, aussi minces soient ils, j ai tout de suite appelé le medecin du travail . Absent, je lui ai laissé un message . Il m a repondu 3 jours plus tard par message vocal que ” ce n etait pas grave et qu il n etait pas nécessaire de faire quoi que ce soit”. Il y a en fait tout un protocole à mettre en place dans ce genre de situation.
    Mon stomato voulait absolument me faire avouer que je prenais de l ectasy à cause de l etat de mes dents, la doctoresse de l Irsa voulait elle me faire avouer mon alcoolisme à cause de mon taux de transaminases légèrement élevé “parce que c etait ecrit sur le papier” alors que je lui expliquais avoir couru juste avant la prise de sang . Des fois je me demande: A quoi servent ces gens?
    Aujourd hui je n espère plus plus rien du corps medical, pour moi les medecins sont de simples pourvoyeurs d ordonnances qui passent plus de temps à suivre les indications de leur ordi qu à réfléchir, et je ne vais consulter que quand je n ai vraiment pas le choix ( frottis et pilule, ordonnance et arrêt de travail imperatif). A chaque fois
    que je dois aller consulter ( 1 fois par an sauf exception) j en suis malade 3 semaines à l avance , à l idée de ne pas être prise au serieux, ridiculisée, humiliée, de devoir kemander une ordonnance et au final de passer plus de temps à être jugée que soignée. Je fais bonne figure devant le medecin, je repars avec mon ordonnance et je pleure pendant 3 semaines encore après.

    • melanie ferreol-ragotin says:

      votre histoire me touche
      j ai un ami qui dit que chaque maladie se gueris et pr m etre moi meme tourné vers la medication naturel depuis qqe tps je vous conseillerais dechercher de se coté la j espere que ca pourra vous aider

  62. S says:

    Bonjour,
    Je ne peux pas me plaindre d’avoir été brutalisée lors d’un quelconque examen, mais je souhaitais apporter mon témoignage. J’ai 3 enfants et je trouve que le suivi de grossesse tel qu’il est pratiqué en France est particulièrement invasif pour la femme. Mes 3 grossesses se sont bien passées, je n’ai pas eu de complication et pas de facteur de risque. Mais j’ai subi, chaque mois, et post-accouchement, des touchers vaginaux et je m’interroge sur l’utilité de ces examens dans mon cas. A un tel point qu’à chaque rapport intime avec mon conjoint, c’est l’image qui resurgit, ce fameux examen allongée sur une table avec des étriers. Je pense qu’on ne parle pas assez de cela et qu’on sous-estime l’impact psychologique de ces examens invasifs et répétés chez les femmes enceintes. Je suis bien consciente que ces examens sont réalisés par précaution et pour dépister toute complication, mais comme j’ai pu le lire dans d’autres posts, on ne pratique pas de tels examens aussi invasifs sur les hommes.
    Et surtout, je ne savais pas que ces examens pendant la grossesse, étaient facultatifs et pas forcément indispensables en l’absence de facteur de risque, car cela personne ne le dit aux futures mamans….

    • G says:

      L’argument, quand il y en a…, est toujours le même: “C’est pour votre bien”. Ce qui reste à prouver et … qui est ce que disent les hommes qui battent leur femme. Il semble que ce soit une spécificité française, en tout cas dans les conditions dans lesquelles c’est pratiqué (c’est-à-dire sans réelle explication et sans contrôle, même passif, d’une tierce personne féminine).
      Après avoir eu 4 enfants, mon épouse ne voulait plus voir (du tout) le personnel hospitalier. Dès le 3ème accouchement en fait. Je comprends maintenant pourquoi.
      L’impact psychologique de ces gestes invasifs me semble évident. Et pourtant je ne suis qu’un homme… Les médecins et autres acteurs masculins ne sont pas d’accord, jusqu’à ce que leur propre épouse ne subisse ce parcours et ose en parler aussi.
      Pourquoi ce sujet ne progresse-t-il pas en France?

  63. Amandine says:

    Merci mille fois pour cet article!!

    J’ai perdu conscience lors de mon 1er frottis, lorsque j’avais environ 19 20 ans. J’ai retenté l’expérience 2 fois, et on a du me laisser allonger car je refaisais la même chose.
    Aujourd’hui j’ai 30 ans et refuse d’aller voir un gyné pour subir un frottis. Je suis terrorisée à l’idée de tomber enceinte, juste parce que j’ai peur de devoir revivre tout ça…

  64. Anne says:

    Merci mme Lahaye enfin le sentiment de ne pas être seule, d être comprise et peut être entendu, aujourd’hui l important c est de parler et témoigner pour faire changer les choses et que nos filles soient libres de leur vagin. Merci aux hommes qui dénoncent ce qu on fait subir aux femmes pour leur soit disant bien. Merci aux gynico qui nous accompagnent dans ce combat pour faire changer les us et coutumes en la matière oui je suis sure qu il y en a mais eux aussi ont peur de parler. Le débat se déplace trop souvent dans pour ou contre tel pratique médicale….laissons les femmes Et leur corps nous ne sommes pas des voitures qui doivent être vérifiées tous les ans! Ce qui n empêchent pas d enseigner aux femmes et aux hommes les problèmes rencontrés sur leur organes genitaux sans forcément en faire des règles. Le kamasutra est très intéressant ce n est pas pour autant que je vais pratiquer toutes les positions devant un jury pour voir si je les fais bien. Le mot d ordre c est libre, la formation et l enseignement des gynico et sage femme doivent évoluer, et des blogs comme celui là permet de se sentir dans nos droits quand on râle face à des pratiques violentes et oui il va falloir porter plainte et ne pas payer car c y que comme ça que l on changera les choses. Éduquer nos filles et nos garçons aussi sur la liberté de leur corps. J aurais pas dû payer ma dernière consultation, mais j ai engeule la gynico, celle là je ne la reverrai plus et je vais faire un courrier à la clinique. Merci encore, de coincée avec mon corps je suis passée à victime et enfin militante! C est très agréable de se réveiller! Pour conclure, et en prenant un autre exemple, il y a des grands spécialistes qui nous ont dit que le nuage de Tchernobyl n avait pas passé la frontière, on en rigole encore….

  65. Laurent Pannequin says:

    Bonjour Madame Lahaye
    Je trouve votre exposé “L’examen gynécologique des jeunes femmes : un droit de cuissage moderne” très juste, et bien documenté.
    Sachez toutefois que certains gynécologues pratiquent dans le respect des idées y contenues, depuis fort longtemps.
    Ayant découvert par eux-mêmes, mais aussi au contact des sages-femmes, les principes que vous exposez.
    Ayant ressenti aussi de la honte à devoir faire des gestes inutiles et invasifs ; ayant perçu la gêne des patientes, et adapté leurs pratiques en fonction.
    Or, ceux-là mêmes qui n’ont pas fait cette démarche, du fait de leur position dans la hiérarchie professionnelle, envisagent de rebondir sur votre mouvement pour venir, les yeux et la voix emplis de reproches, tacler ceux-là même qui ont toujours exercé avec respect.
    Merci d’en tenir compte, et de protéger, autant que faire se peut, ceux qui ont toujours respecté les femmes.

  66. Morgane says:

    Bonjour,

    Je me lance dans mon témoignage, ne sachant pas trop si ce que j’ai vécu est perçu comme de la violence gynécologique ou non.
    Fin d’année 2017, âgée de 22 ans, je prend rdv pour me faire faire prescrire une contraception hormonales sans hormones, ont me propose le stérilet au cuivre, me disant que ce n’est pas douloureux, que ça prend 5 min, que c’est le top du top et que même sans avoir eu d’enfant c’était possible.
    Alors je dis ok sans hésité! Viens l’heure de mon premier examen gynécologique, j’y vais totalement décontracté et l’examen se déroule sans problème. On prend rdv pour la pose.
    Et la catastrophe, au commencement des douleurs, peu intense, dite des douleurs comme celle des règles. Par la suite les douleurs augmente, l’examen dur, ont me sollicite pour tenir le spéculum, la pince lache à plusieurs reprise et m’arrache les parois, les douleurs se font de plus en plus intense, elle me fait une écho rapidement pour voir ce qui cloche, les larmes montent, je me sens parti, je stop donc la gynécologue après avoir fait un m’alaise vagal, les douleurs me sont insupportable, elle me dit qu’elle allait justement me proposer d’arrêter ça il n’y arrivait pas … je reste un peu allongé, toute sonné, me lève un peu et voit du sang partout … une énorme quantité de sang, ma tête tourne à nouveau… j’ai mal au ventre, très mal. Je me relève m’habille, voit les outils ensanglanté, le sol encore tacheté de sang… Je m’assoie et m’explique qu’elle m’a créer un chemin dans mon utérus ce qui a causer les douleurs, le malaise et tout ce sang, je me sens mal à nouveau, elle me propose rapidement de me redonner une pose pour essayer à nouveau, je dis que je verrais mais que là je me sens vraiment mal, alors on me fait sortir et m’allonger sur des sièges. Je repars, on me dit que les saignements devraient durer une semaine.
    2 mois après j’ai toujours des douleurs, je prend rdv ailleurs, on me dit que je suis peut être infectée et qu’on aurait du me redonner rdv pour moi si tout est ok.
    On me donne u prélèvement vaginal ainsi qu’une écho endovaginale.
    Je prend mes diverses rdv. Au premier voyant le spéculum je stress et donc me contracte, l’infirmière m’engueule à moitié me disant que si je me contracte elle n’y arrivera pas, au final elle y arrive. Au deuxième, la gynécologue pensait que je venais pour une infection sexuellement transmissible, elle me parle froidement, me demande si j’ai des douleurs lors des rapports et quand je lui dit oui me soupçonne de mentir… il s’est avéré qu’elle a vue que mon utérus était retroversé et que donc la pose du stérilet avait raté à cause ça … Je m’aperçois donc que la gynécologue pour la pose du stérilet n’avait pas prit les précaution nécessaire et pire encore n’a pas vu, ou bien m’a caché qu’elle avait vu que mon utérus était rétroversé …
    Aujourd’hui rien ne m’est proposé hormis la pilule qui me rend dépressive… je reste donc au préservatif…

  67. G says:

    C’est exactement ça.

    Ce n’est pas la première fois que l’on découvre que sous couvert d’assistance une corporation recèle en son sein des pratiques et des individus inacceptables. Ceci perdurant jusqu’à ce que ce que chacun pressentait ou voyait soit mis en lumière. Sans faire d’amalgame, … Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
    Quant aux motivations et envies de ceux qui sont impliqués, d’accord avec vous. On ne devient pas boulanger si on n’aime pas le pain. Voire plus que les autres.

  68. Melodie says:

    Bonsoir,
    Je vous cite “Quant aux représentants du Collège des Gynécologues et Obstétriciens français, ils avouent que cette pratique est avant tout le fruit d’une habitude tout en reconnaissant le peu de preuves quant à son efficacité”
    Pourriez vous donner vos sources ? Cela m’intéresse. Merci !

  69. Virginie says:

    Je ne connaissais pas votre blog mais votre article est un ramassis d’inepties et votre passage sur la palpation des seins…..lamentable. Si l’information vous intéresse, lisez cet article au lieu de perdre votre temps à me répondre..je n’ai pas 40 ans et un sein en moins et croyez moi , vous lire me donne la nausée, je trouve vos propos criminels.
    http://www.senologie.com/wp-content/uploads/2013/03/LS-juin-2011.pdf

  70. Unefemme says:

    Mon premier examen gynécologique c’était horrible j’ai eu l’impression de me faire violer. Pourquoi j’ai du subir ça ? Au nom de quoi ? Qui a décidé de ce protocole ? Pourquoi les gynécologues font-ils subir cela à leur patiente? les années passées à faire ce métier leur ont ôté toute décence humaine ? les gynécologues sont protégés par une impunité et un statut particulier qui leur permet de faire n’importe quoi sur le corps de leur patiente sans répondre du traumatisme que cela peut engendrer sur elles. Je suis en colère ça me donne envie de pleurer de hurler et de tout casser car jamais personne ne prendra en compte cette souffrance que je ressens à cause d’un protocole abject.

  71. casa says:

    Pour répondre à Mélodie, sur le site de Allodocteur de France 5 il y a une page intitulée
    “Le touché vaginal pointé du doigt”:
    ” Le toucher vaginal, passage obligé voir redouté de la consultation gynécologique ne sera t il bientôt plus qu’un mauvais souvenir ? L’examen vient en effet de subir le désaveu de L’American College of Physicians qui se prononce dans sa dernière recommandation contre sa pratique lors des examens de routine.
    “Toucher coulé
    Jugé gênant pour un grand nombre de femmes, “cet examen ne donne aucun résultat positif chez les femmes sans symptômes, présentant un risque moyen de cancers gynécologiques et qui ne sont pas enceintes”, indique Dr Linda Humphrey co-auteur de cette recherche, précisant qu’il “permet rarement de détecter des maladies graves, ne réduit pas la mortalité” et “conduit à des résultats faussement positifs ou négatifs qui entraînent des coûts supplémentaires”.
    Une mise à l’index déjà ancienne
    Cet avis de la société savante américaine altère donc l’image déjà écornée du toucher vaginal, déjà vivement critiqué dans les pays anglo-saxons depuis une dizaine d’année.
    “Le débat autour du toucher vaginal n’est pas neuf”, rappelle Béatrice Guigues, vice-présidente du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). “Aujourd’hui l’examen ne doit plus être proposé de manière systématique mais au cas par cas, en fonction du trouble de la patiente, mais aussi de ses craintes quand cela est possible. Ainsi chez une très jeune patiente qui vient en consultation pour une demande de contraception, ce geste qui peut être mal vécu n’est pas indiqué.
    En revanche, face à une plainte de douleur pelvienne accompagnée d’autres signes cliniques, il peut être un élément de diagnostic. Il n’est d’ailleurs jamais pratiqué seul, mais participe à une faisceau d’indices”, précise la gynécologue qui juge regrettable une possible diabolisation d’un geste “pas plus traumatisant” qu’un frottis, qui lui demeure indispensable dans le dépistage du cancer du col de l’utérus, et doit être effectué au moins tous les 3 ans au delà de 25 ans comme le rappelle les recommandations américaines et françaises.

  72. casa says:

    Concernant le toucher vaginal, je conseille cette page intitulée ” le toucher vaginal est-il de la mauvaise médecine” sur le blog de Borée

    best commentaire : “le TV, c’est du marquage territorial, comprenez: « C’est moi le toubib/chef, si j’ai envie de te mettre deux doigts, je le fais et tu t’écrases. » (je sais bien que ça ne relève pas forcément du domaine de la réflexion consciente, hein, l’imprégnation, c’est terrible comme truc…). Ce n’est pas juste de la mauvaise médecine, c’est de l’abus de pouvoir, à la limite de l’abus sexuel(sauf demande explicite de la patiente ou éventuelle indication réelle inconnue de moi mais pas très fréquente en tout cas), et ça rentre complètement dans le cadre de la violence obstétricale…”

  73. casa says:

    Je conseille aussi à toutes d’aller sur la page “Médecine, sexe et pouvoir” sur le Blog de Borée

  74. melanie ferreol-ragotin says:

    bonjour je viens de trouver votre blog et du coup je voulais savoir vu qu aucun examen gynecologique n’est obligatoire ai je la possibilité de refuser qu on me fasse un frottis ?
    j ai un ami qui m a dit que les frottis n etait pas necessaire et du coup je fais des recherches sachant que j ai été violée il y a quelques années et qu a chaque fois que je subit un examen gyneco et surtout les frottis j ai des reviviscences de mon examen aux umj et du viol !sachant qu en plus j en ai fait un l’année derniere soit disant com j avais une mycose a ce moment la je dois en refaire un ,mais je n ai eu aucune relation depuis plus d un an

  75. Anita says:

    Melanie je ne sais pas comment ton ami juge qu’un frotti n’est pas nécessaire.
    Parmi tout les document que j’ai lu j’ai compris que seul le frotti servait vraiment a dépister AVANT que quelque chose de grave ne se développe.
    Partant de ce constat je ne vais voir mon gynéco que tout les 3 ans pour justement faire un frotti. Mon nouveau gynéco me fait en même temps un examen par échographie qui détecte les problème “probablement” également plus tôt qu’un touché vaginal. Je n’adhère pas du tout à l’examen gynéco annuel car je n’y crois pas et je n’aime pas me faire tripoter sans raison.
    Je te conseille donc de prendre ta santé en main et de ne pas te laisser faire/imposer des chose que TU ne juge pas utile. Tu est maître de ta santé et malheureusement dans le système français de santé beaucoup et basé sur la peur et la culpabilisation.

  76. Sophie says:

    On dirait que les gynécologues ont le monopole de la violence légitime. Celle-ci  concernait dans le passé l’Etat, seul habilité à mettre en oeuvre la violence physique sur son territoire. Quand on dit légitime,  c’est que tout le monde peut utiliser la violence mais seul l’Etat pouvait utiliser la violence sans qu’on puisse lui en dénier la légitimité. Aujourd’hui l’Etat n’a plus le droit d’utiliser la violence physique sur un individu. L’individu est au contraire protégé des violences physiques  par l’Etat. Alors pourquoi les gynecologues ont ils une impunité qui leurs permet d’exercer des violences gynecologiques sans être inquiétés?

    Pendant mon premier examen gynécologique, où j’ai du me mettre toute nue pendant qu’un homme me plaquait sur une table de gynécologie et m’enfoncait des choses dans mon vagin ( sans mon consentement ) j’ai ressenti une forme de violence légale. J’ai été sidérée par ce qui se passait et je ne comprends toujours  pas comment toutes les femmes qui étaient entrées dans ce cabinet pour la première fois avant moi s’étaient soumises servilement à cet homme tout puissant qui s’arrogeait tous les droits sur mon corps. 

         Ce que je ressentais également pendant ces examens gynécologiques c’était une forme de rituels sacrés, j’avais l’impression d’assister à un rituel avec un grand prêtre qui tournait autour de moi comme si j’étais  devenue une victime sacrificielle sur un autel. 

    Pourquoi les gynécologues ont ils ce monopole du viol légitime sur le corps des femmes ?Pourquoi peuvent ils les déshabiller et les pénétrer en dehors de toute nécessité médicale ? Pourquoi en sont ils arrivés à le faire systématiquement ? Pourquoi ce viol légalisé à grande échelle sur toutes les femmes de la société ? Pourquoi jusqu’à peu les femmes se soumettaient servilement à ce terrible asservissement ? 

     

  77. Mayombe says:

    Malheureusement,aujourd’hui ces”medecins” se sentent au dessus de la masse. Une critique? Pfff!quelle ignorance!Voilà donc où nous en sommes..
    Ce sujet a été ouvert en 2016,et en 2018 les choses ne semblent pas évoluer et cela est vraiment triste.
    Pour une grossesse,je dis à mon ancien généraliste que je refuse le toucher vaginal.Il me coupe et me hurle dessus que non ce geste n’est absolument pas intrusif et qu’en étant médecin il ne voit pas en quoi ce geste peut déranger;que dans ce cas il faut accoucher au fond du jardin sous un arbre;sans les médecins nous n’accoucherions que de bébés handicapés et qu’ à partir de là je ferai ce qu’il dit et ce sera avec touchers point.
    Donc,devant tant d’ouverture sur mon opinion,je n’ai jamais plus remis les pieds chez lui et decision fût prise d’un accouchement à domicile.Et oui! De son discours c’est ce que j’ai retenu!! Non pas sous un arbre au fond du jardin,mais dans ma maison toute propre,confortable et intime..Je refuse d’être un benêt oui oui.MON corps,MA decision.Je n’appartiens à personne et surtout pas à 1 medecin.De plus être medecin ne me fera pas me sentir plus à l’aise pour me dénuder il faut absolument arrêter avec ce faux argument.Pourquoi les pays anglo saxons arrivent à preserver l’intimité et pas la France?

  78. Joseph Vezain says:

    Je vous comprends totalement. En effet, les choses se passent en général bien différemment dans les pays anglo-saxons ou scandinaves même si le complexe de supériorité des médecins n’y est pas absent non plus. Mais il y a une spécificité française dans son absence de considération du ressenti des patients (il n’y a pas que la gynécologie) et en particulier bien sûr des patientes. Elle commence en fait dès les études avec les “grands patrons” sortes de “Deus ex-machina” quasiment de droit divin qui compte-tenu de leur âge pratiquent la médecine telle qu’on leur a enseignée, et qu’ils enseignent à leur tour, c’est-à-dire le patient n’a pas droit à la parole, il subit, point. S’y ajoute une hyper-sexualisation bien spécifiquement française aussi, que l’on retrouve déjà dans les WEI puis dans les soirées “médecine” (sorte de beuveries orgiaques) ou les salles de garde aux fresques et aux rituels quasi pornographiques. De sorte que toute patiente ne se considérant pas comme un modèle photo X est immédiatement considérée comme une chochotte puritaine alors qu’elle demande simplement qu’on ait un minimum de respect, sans pour autant nier la nécessité de certains examens. Tout cela explique la nudité totale généralement demandée sans état d’âme en gynécologie ou en dermatologie en cabinet individuel, que le médecin soit homme ou femme d’ailleurs, sans la moindre intimité lors du déshabillage (une amie américaine m’avait dit “j’avais l’impression de lui faire un strip-tease; aux USA on a une petite cabine dans le cabinet puis une chemise d’examen ou des serviettes qu’on enlève quand il le faut”) et plus encore à l’hôpital où la prise en considération du patient est disons, anecdotique. D’ailleurs plus en consultation qu’aux urgences, ce qui est un comble.

  79. G says:

    La question est: pourquoi en France ne passe-t-on pas du diagnostic au traitement ???

  80. G says:

    La question est: pourquoi en France ne passe-t-on pas du diagnostic au traitement ???
    Qu’est-ce qui bloque ? Ou qui?
    La médecine française vit encore comme plusieurs siècles (et pas les meilleurs) en arrière. Ivre de son pouvoir sur la santé des autres qu’elle prend en otage, de l’argent qui coule encore à flot au sommet de sa pyramide (je ne parle de ceux qui luttent au bas de l’échelle), convaincue d’une supériorité qui ne se fonde plus sur rien (comptez les bac+5, 7ou9 autour de vous… et qui eux ne se prennent pas pour des dieux et travaillent souvent plus que les médecins)… elle est dans le déni de sa propre déchéance.
    Cette spécificité française est inacceptable et surtout quand elle se complait dans de tels comportements honteux. En d’autres circonstances et dans d’autres pays, la qualification de ces méfaits serait bien plus lourde…
    Quand agira-t-on en France?

  81. Sophie says:

    Bonjour,
    je vous remercie pour cet article très instructif. Je suis entièrement d’accord sur l’ensemble de son contenu, et c’est assez fou de réaliser qu’il peut y avoir tant de non-dits et si peu d’alternatives.
    J’ai été particulièrement surprise par vos chiffres et données sur la détection du cancer du sein et notamment sur l’utilité relative que représenterait la palpation, voire son effet négatif sur le développent de la maladie, et sur les effets néfastes que présenteraient la mammographie.
    Je comprends bien que votre volonté était de dénoncer cette pratique systématique notamment chez les jeunes filles et notamment pour la prescription de la pilule.
    Toutefois, de manière sous-jacente se pose également une réelle question du point de vue médical, et dont vous n’aurez peut être pas la réponse mais j’ose quand même : quel serait l’examen le plus probant pour détecter, avec cette certitude, une tumeur? Car ce que vous indiquez sur les faux positifs ou les faux négatifs est alarmant, et je n’ai identifié aucune alternative rassurante. Alors que faire : échographie? biopsie?
    Merci encore pour cet article très instructif !

  82. Cederickdempire d’Empire says:

    C’est uniquement ce qui est filmé que ces horreurs seront efficacement dénoncées. Je souscris à la doxa que l’union Européenne est un ramassis de pervers compulsifs.

  83. Paola B says:

    Bonsoir,
    Je suis outrée du comportement de ces dieux autoproclamés. J’ai subi une hystéroscopie opératoire il y a à peine 2 mois, la colonne bipolaire était en panne. Il a fallu changer pas moins de 7 équipements selon mon CRO et bien plus selon moi. Une expression abdominale forcenée (il est vrai que le chirurgien mesure bien 1m,90) m’a été imposée et est depuis niée par l’équipe. Or un scanner indique bien une lésion et je suis souvent réveillée par ces 15 à coups barbares. L’opération a été prolongée d’une heure, soit 2 heures sans qu’on tienne compte de ma personne (l’IADE a prétendu qu’il était persuadé que je dormais). Des propos forts déplacés, voire paillards ont été tenus par l’IADE quant à mon intimité ,le reste de l’équipe l’a tout de même fait taire!
    On m’a remis un dossier médical incomplet, illisible, et il y manque 1mois 1/2 après l’examen anapath de ce qui à été extrait (rien?). Sur le plan psychologique la présence d’au moins 4 étudiants dont je n’ai pas été avisé et qui s’extasiaient de pouvoir scruter ma béance m’a anéantie. Une interne m’a remis une ordonnance de 15 jours de doliprane et de tramadol! Et le summum revient encore à cet excellent chirurgien, selon le chef de service, qui prétendra que j’étais sous anesthésie générale.
    Bien sûr je n’ai pu ni le joindre ni consulter mon dossier à ma sortie. Après une lettre au directeur de l’établissement. J’ai eu droit à une médiation médicale où 2 personnes ont tenté de tout leur poids et leur petitesse de m’infantiliser,dégrader mes valeurs et m’ont traitée de menteuse. Je souhaiterais poser 2 questions aux gynécologues honnêtes qui s’offusquent de cette page puisque personne dans cet hôpital n’a pu me répondre … Quelle est la cause de cette expression (est-ce dû à une panne de la pompe et de la pression ?). Le chirurgien peut-il effectuer sur la patiente un acte chirurgical en fin d’opération avec la complicité des infirmiers sans qu’il figure plus tard sur le dossier médical?
    Voilà. J’avais confiance et je n’ai pas eu de meilleur sort que si j’étais entourée de délinquants. C’est très dur de vivre avec tout ça…

  84. ovjcujqciz says:

    gppodmilgdppudxtjgccmhkzvvmbep

  85. Birdie Largo says:

    GUÉRIS À PARTIR DE PAPILOMAVIRUS HUMAIN (VPH)
    Salut les amis, je suis si heureux d’écrire cet article aujourd’hui pour dire au monde comment le Dr HASSAN m’a guéri du VPH, j’ai reçu un diagnostic de VPH depuis 5 ans, depuis lors, ma vie a été complètement bizarre et à l’agonie, j’en ai utilisé tellement des médicaments qui m’ont été prescrits par plusieurs médecins, mais cela ne m’a pas guéri et n’a pas non plus réduit la douleur, jusqu’à un certain jour, je cherchais une solution sur Internet, puis j’ai miraculeusement rencontré le Dr Hassan, l’herboriste puissant qui guérit de nombreuses personnes de HSV1 ET 2, HPV, puis je l’ai contacté. Je lui ai tout expliqué, il a dit qu’il me préparerait le remède qui effacera totalement ce virus, il m’a expédié le médicament par le service de messagerie et je l’ai reçu dans les 3 à 4 jours ouvrables. j’ai reçu l’emballage et dans les 21 jours d’utilisation j’ai remarqué une énorme différence dans ma santé, je suis allé chez mon Dr et j’ai été confirmé négatif et j’ai été tellement surpris car je n’ai jamais pensé que je serais guéri, merci au Dr Hassan pour cette cure . vous pouvez contacter le Dr Hassan
    APPEL / WhatsApp +2349032582239
    Courriel: drhassanherbscure@gmail.com
    Il m’a dit qu’il pouvait aussi guérir le VIH / SIDA, le CANCER, l’hépatite, la SLA, la PILE, L’INFERTILITÉ

  86. Moi says:

    Article dangeureux.
    Les cancers des seins peuvent etre fulgurants mais les mamographies font plus de mal que de bien dans la plupart du temps car les cancers du sein peuvent partir tout seul. Contradictoire. Ridicule.
    Jeunes filles passez votre chemin.

  87. Minou says:

    Comme l’a dit Antoine dans sa chanson, les pilules contraceptives devraient être en vente libre dans les grandes surfaces: ainsi, les femmes pourraient faire leur choix sans se dénuder et être trifouiller et traumatisées. De plus, il faut mettre en place des kits d’auto_ frottis et vendre des spéculum pour qu’elles s’éliminent elles-mêmes. Pour la palpation des seins, c’est pareil, qu’elles s’éliminent elles-mêmes.

  88. minou says:

    Je voulais dire: pour qu’elles s’examinent elles-mêmes.

  89. minou says:

    Tout cela est écœurant, n’allez jamais chez un gynécologue et ne faites pas d’enfant : cela veut évitera de passer à la casserole et d’être à jamais traumatisées. De toute façon, avoir un enfant est une source sans fin d’emmerdements. De plus, les enfants sont infects dans une salle de classe et n’écoutent rien et se croient tout permis.C’est l’enfant _roi, et quand on le dit aux parents, ils s’offusquent !

  90. Lucy says:

    Bonsoir, je sors d’un rendez-vous chez le gynécologue et jai eu besoin de lire des articles sur ce sujet suite au sentiment d’intrusion et de viol qui me suis depuis.
    Rendez-vous “classique”, speculum, frottis et palpations. Le gynécologue me dit que les douleurs que j’ai pendant mes règles et les fortes douleurs aux seins que j’ai ressenties pour la première fois sont normales sans plus de questions.
    Il m’annonce qu’il est normal que je saigne suite à l’insertion du spéculum, et en effet de retour chez moi, je saigne légèrement et sens que c’est sensible là où le métal a coupé ma chair. Je ne peux m’empêcher de me demander s’il est normal d’utiliser encore aujourd’hui ces outils qui n’ont pas (ou si peu) évolué depuis le 19e siècle et qui nous coupent de l’intérieur? Certains spéculums en plastique sont à usage unique et je comprends qu’au temps où l’écologie est une priorité ce n’est pas une bonne alternative, mais tout de même, il devrait y avoir une solution (arrondir les bords? choisir une matière qui peut se désinfecter et sans risque de coupure?) pour ne pas se faire découper les parois vaginales à chaque contrôle et qu’on nous dise que c’est normal?

  91. Rimaet says:

    Bonjour, j’ai lu chaque message de cette page et en tant qu’homme je vais exprimer ce que je connais du monde médical féminin. J’ai passé mon enfance avec ma mère et mes deux sœurs, pas d’homme, c’est comme ça, choix de ma mère.
    Les premières choses que j’ai eu a entendre viennent de mes sœurs qui étaient très ouverte au dialogue à la maison.
    Un exemple comme une visite ou ma jeune sœur est nue avec le spéculum et le téléphone du médecin sonne. Il répond, ma sœur dit être restée dans la position avec le spéculum une dizaine de minutes. Elle a interpellée le médecin qui a juste lancé des regards, rien de plus et qui est revenu finir son “travail” sans excuses ni remord. C’était naturel pour lui.
    J’ai accompagné ma femme a plusieurs reprises pour les échographies pendant les grossesses. Et bien en tant qu’homme c’est très dur a accepter mais j’aurai été à la place de ma femme je crois que la violence aurait été présente presque à chaque rendez-vous. Pour notre premier enfant je n’étais pas présent à la première échographie, pour la seconde je l’étais, chez un gynécologue inconnu. Il n’a pas voulu que je sois présent sous prétexte que ça ne me concerne pas et que ma femme n’a peut-être pas envie d’être à poil devant moi. C’est très charmant mais visite obligatoire donc nous avons laissé couler. La dernière échographie c’est déroulée dans un centre de radiologie, là nous pensions être mieux servi. Et bien non. Ma femme était allongée pour l’échographie endovaginale, le médecin commençant son travail et la porte c’est ouverte avec la tête d’une dame demandant des renseignements au médecin. Pendant les premières minutes il y a eu plusieurs intervenants qui ne pouvaient attendre la fin de l’échographie. Au bout d’un moment le médecin c’est levé et a ouvert la porte pour voir le couloir. Je luis ai demandé si c’était une blague, et bien non il trouvait normal que les gens dans le couloir voient ma femme les jambes écartées.
    Vient une autre histoire chez le dermatologue. J’ai consulté pour un grain de beauté, le médecin a simplement regardé en levant le tee-shirt. Des mois plus tard chez le même médecin ma femme a consulté pour la même chose, il lui a tout de suite demandé de se mettre nue. Je veux bien qu’une personne, médecin de préférence, m’apporte une explication.
    J’ai beaucoup d’autres exemples (certains bien pire) mais je passe.
    Dans ma famille les femmes ne sont pas gâtées. Toutes ont un jour ou l’autre un cancer, principalement des organes génitaux. Deux de mes tantes qui avaient un suivi parfait sont décédées de cancer, les médecins ont tous dit que les cancers avaient été pris en charge trop tardivement. Ma mère a aujourd’hui un cancer qui est généralisé. Quand elle m’en parle elle dit toujours qu’une simple échographie aurait suffi pour voir le problème. Mais non, toujours les mêmes visites chez le médecin avec bonjour madame, déshabillez vous je vais vous ausculter, vous faire une palpation des seins et un touché vaginale. Sauf qu’aujourd’hui pour cette simple échographie ma mère aurait peut-être une chance de vivre plus longtemps.
    Dans ma famille il y a des médecins, généralistes, gynécologues et autres. J’ai parlé du cas de ma mère avec certains et la réponse est identique de l’un a l’autres. Le touché vaginale et la palpation des seins nous apportent beaucoup et nous n’avons pas le temps ni l’argent pour faire une échographie. Pourtant des vies seraient sauvées avec un simple geste non invasif et bien plus efficace.
    Ma femme me dit souvent qu’elle en assez de se mettre a poil chaque fois qu’elle va chez le médecin. Elle trouve la situation très dégradante mais dit que si elle ne le fait pas les médecins ne la soigneront pas. Et c’est triste a dire mais quand vous n’êtes pas d’accord avec un médecin il ne veut pas de vous. J’ai moi même en tant qu’homme vécu cette situation.
    Pour terminé je veux dire qu’il est inacceptable que des médecins se permettent tant de choses. Pour certains médecins ce qu’ils font est normal mais qu’ils prennent la place du ou de la patiente. Si un homme chaque fois qu’il va chez le médecin devait se mettre nu et avoir des doigts systématiquement dans l’anus il verrait les choses déferrements. Quand ma femme me dit que le médecin juste après avoir sorti ces doigts de son vagin les a enfoncé dans son anus sans prévenir et qu’elle a crié pour ensuite avoir une belle parole du médecin “vous devez en avoir vu d’autres”, je suis en colère. Aucun ne ferait une telle chose à un homme.
    Donc messieurs et parfois mesdames les médecins pensez qu’une femme n’est pas objet, on ne fait pas ce qu’on veut d’une femme juste parce qu’on est médecin.
    La dignité, la pudeur, le respect sont des mots a apprendre au plus vite pour beaucoup.
    Et achetez au moins un paravent, c’est triste déjà d’être forcé de se mette à poil, en plus inutilement, mais le faire quand une personne vous regarde c’est dégradant, vous n’êtes vraiment pas grand chose.
    Merci pour cette belle page qui mérite d’être plus connue.

  92. selena jacque says:

    LIRE POUR CHOISIR LE BON MÉDECIN POUR UNE VÉRITABLE GUÉRISON DU VIRUS DE L’HERPES SIMPLEX ET DU VIH
     Parfois, nous devons simplement essayer la phytothérapie pour voir par nous-mêmes. Je suis très heureux aujourd’hui de ne pas écouter ce que les gens disent, sinon je serais mort maintenant. J’ai été infecté par HERPES SIMPLEX VIRUS en 2014, je suis allé dans de nombreux hôpitaux pour un traitement mais il n’y avait pas de solution. Un jour, j’étais au bureau en train de me demander où je pourrais trouver une solution. puis une dame s’est approchée de moi en me disant pourquoi je suis si triste et je lui ouvre tout pour lui dire mon problème, elle m’a dit qu’elle peut m’aider, elle me présente un médecin qui utilise la phytothérapie pour soigner HERPES SIMPLEX VIRUS , Le VIH et de nombreuses autres maladies et elle m’a donné le courriel du médecin, alors je lui ai envoyé un courriel. Il m’a dit tout ce que j’avais à faire et m’a envoyé le médicament à base de plantes par le service de livraison par courrier et m’a également donné des instructions à prendre, que j’ai suivies correctement. Avant que je sache ce qui se passait après trois semaines, le virus HERPES SIMPLEX dans mon corps avait disparu et les cloques s’étaient taries. Je suis allé à l’hôpital pour un test et c’était négatif. Cet homme est réel et il a la solution au virus de l’herpès. Donc, si vous avez également le cœur brisé et avez besoin d’aide, vous pouvez également envoyer un e-mail à (usmandrhazim@gmail.com). (appelez ou whatsapp +2349058026857 selon ce grand DR, il peut également traiter le VIH, la SLA, le CANCER, l’hépatite et le diabète).  

  93. selena jacque says:

    LIRE POUR CHOISIR LE BON MÉDECIN POUR UNE VÉRITABLE GUÉRISON DU VIRUS DE L’HERPÈS SIMPLEX ET DU VIH
    Parfois, nous devons simplement essayer la phytothérapie pour voir par nous-mêmes. Je suis très heureux aujourd’hui de ne pas écouter ce que les gens disent, sinon je serais mort maintenant. J’ai été infecté par HERPES SIMPLEX VIRUS en 2014, je suis allé dans de nombreux hôpitaux pour un traitement mais il n’y avait pas de solution. Un jour, j’étais au bureau en train de me demander où je pourrais trouver une solution. puis une dame s’est approchée de moi en me disant pourquoi je suis si triste et je lui ouvre tout pour lui dire mon problème, elle m’a dit qu’elle peut m’aider, elle me présente un médecin qui utilise la phytothérapie pour soigner HERPES SIMPLEX VIRUS , Le VIH et de nombreuses autres maladies et elle m’a donné le courrier du médecin, alors je lui ai envoyé un courriel. Il m’a dit tout ce que j’avais à faire et m’a envoyé le médicament à base de plantes par le service de livraison par courrier et m’a également donné des instructions à prendre, que j’ai suivies correctement. Avant que je sache ce qui se passait après trois semaines, le virus HERPES SIMPLEX dans mon corps avait disparu et les cloques s’étaient taries. Je suis allé à l’hôpital pour un test et c’était négatif. Cet homme est réel et il a la solution au virus de l’herpès. Donc, si vous avez également le cœur brisé et avez besoin d’aide, vous pouvez également envoyer un e-mail à (usmandrhazim@gmail.com). (appelez ou whatsapp +2349058026857 selon ce grand DR, il peut également traiter le VIH, la SLA, le CANCER, l’hépatite et le diabète).

  94. peggyr.nixon says:

    Bonjour tous le monde,
    Je veux juste donner ce grand témoignage à tout le public sur un grand homme qui m’a aidé à sortir d’une grave maladie. J’ai le VIRUS HSV-1 ET HSV-2 depuis 2 bonnes années maintenant et j’allais presque à la fin de ma vie à cause de la maladie. Tout ce que j’ai en tête, c’est de me laisser abandonner parce que la vie n’est plus intéressante pour moi et je prie aussi pour que Dieu accepte mon âme chaque fois que je suis parti, heureusement pour moi, ma sœur a couru vers moi qu’elle a trouvé un médecin sur INTERNET qui peut guérir le VIRUS HSV-1 ET HSV-2. Elle m’a aidé avec tout, l’homme a demandé mes coordonnées pour qu’il puisse me préparer des médicaments à base de plantes. Après avoir consulté mes coordonnées, il m’a expliqué comment mes médicaments seraient préparés. Après avoir terminé de préparer mes médicaments, il m’a envoyé mes médicaments par courrier DHL et après l’avoir utilisé pendant 21 jours, j’ai ensuite commencé à remarquer quelque chose de différent dans mon sang alors j’ai fait mon test VIRUS HSV-1 ET HSV-2 et j’ai été testé Négatif, je suis tellement heureux que je peux dire que je ne suis plus un patient de HSV-1 ET HSV-2. Si vous avez le HSV-1 ET le HSV-2 ou toute autre maladie, VIH/SIDA, VPH, CANCER, HÉPATITS B DIABÈTE SLA, veuillez pour votre sécurité, contactez DR.HAZIM VIA l’adresse e-mail (usmandrhazim@gmail.com) ou quel est le numéro de l’APP +2349058026857

  95. selena jacque says:

    COMMENT J’AI GUÉRI DU VIRUS HSV 1 et 2

    Bonjour à tous, Je veux juste donner ce grand témoignage à tout le public sur un grand homme qui m’a aidé dans une grave maladie. J’ai le VIRUS HSV-1 ET HSV-2 depuis maintenant 2 bonnes années et j’allais presque à la fin de ma vie à cause de la maladie. Tout ce que j’ai en tête, c’est de laisser moi abandonner parce que la vie n’est plus intéressante pour moi et je prie aussi pour que Dieu accepte mon âme chaque fois que je pars, heureusement pour moi, ma petite sœur court vers moi pour qu’elle trouvé un médecin sur INTERNET qui peut guérir le VIRUS HSV-1 ET HSV-2. Elle m’a aidé avec tout, et l’homme a demandé mes coordonnées afin qu’il puisse me préparer des médicaments à base de plantes. Après avoir consulté mes coordonnées, il m’a dit comment mon médicament allait être préparé, après avoir terminé de préparer mon médicament, il m’a envoyé mon médicament et après l’avoir utilisé pendant 7 jours, j’ai commencé à remarquer quelque chose de différent dans mon sang alors je suis allé chercher mon test VIRUS HSV-1 ET HSV-2 et j’ai été testé Négatif, je suis tellement heureux que je peux dire que je ne suis plus patient de HSV-1 ET HSV-2. Si vous avez le HSV-1 ET le HSV-2 ou toute autre maladie, VIH/SIDA, HPV, CANCER, HEPATITS B DIABETICS, SLA, PENIS, ENLARGEMNT s’il vous plaît pour votre sécurité, contactez DR.HAZIM VIA l’adresse e-mail (usmandrhazim@gmail.com) ou quel est le numéro d’APP +2349058026857

  96. Selina Loggins says:

    Bonjour tous le monde,
    Je veux juste donner ce grand témoignage à tout le public sur un grand homme qui m’a aidé dans une grave maladie. J’ai le VIRUS HSV-1 ET HSV-2 depuis maintenant 2 bonnes années et j’allais presque à la fin de ma vie à cause de la maladie. Tout ce que j’ai en tête, c’est de laisser moi abandonner parce que la vie n’est plus intéressante pour moi et je prie aussi pour que Dieu accepte mon âme chaque fois que je pars, heureusement pour moi, ma petite sœur court vers moi pour qu’elle trouvé un médecin sur INTERNET qui peut guérir le VIRUS HSV-1 ET HSV-2. Elle m’a aidé avec tout, et l’homme a demandé mes coordonnées afin qu’il puisse me préparer des médicaments à base de plantes. Après avoir consulté mes coordonnées, il m’a dit comment mon médicament serait préparé, après avoir terminé de préparer mon médicament, il m’a envoyé mon médicament et après l’avoir utilisé pendant 7 jours, j’ai commencé à remarquer quelque chose de différent dans mon sang, alors je suis allé chercher mon test VIRUS HSV-1 ET HSV-2 et j’ai été testé Négatif, je suis tellement heureux que je peux dire que je ne suis plus patient de HSV-1 ET HSV-2. Si vous avez le HSV-1 ET le HSV-2 ou toute autre maladie, VIH/SIDA, HPV, CANCER, HEPATITS B DIABETICS, SLA, PENIS, ENLARGEMNT s’il vous plaît pour votre sécurité, contactez DR.HAZIM VIA l’adresse e-mail (usmandrhazim@gmail.com) ou quel est le numéro d’APP +2349058026857

  97. FERNANDEZ says:

    bonjour
    j’aimerais avoir votre retour sur la suite a donne a ce récit
    j’ai était au urgence gynécologique dans l’interrogatoire de 2 minute j’ai dit a l’interne que j’avais jamais eu de rapport sexuel et que jai eu des sévices enfant et que je donnais pas mon consentement pour pratiquer une échographie endovaginale. ce a quoi il repondu ok j’ai compris .
    une fois installée il me dit je regarde et la il écarte de suite les lèvre et insère la sonde malgré mon geste de recul et de fermer les jambes et plusieurs non il ma dit que c’était a lui de décidé et que quand je lui di vous la retiré il ma dit je la retirerai une fois que j’aurais vu le dernier ovaire. au bous de 5 minute a force de vouloir retire sa main il a souffle il faut du courage et a retiré la sonde en me disent faut pas avoir peur d’autre serais moins doux j’ai l’habitude. je précise que il a rien vu
    le motif ; seignement sous pillule pour suspition endometriose et douleur il ma répondu moi des échographie pelvienne je pratique pas sa ces ma méthode que être vierge n’empêche pas l’examen.
    il a refusé de sortir les image de l’examen et il a même pas mentionné la voix de passage juste que le col était d’aspe sein et examen du bas ventre sens anomalie et a bien precisé jamais eu de rapport sexuel.
    je me suis sentie agressé et aujourd’hui je me rend compte des fait grave et psychologiquement je pense toujours a sa et que cest resté impunit
    a votre avis quel serais les démarche a faire
    et votre avis .
    merci a vous

  98. selena jacque says:

    COMMENT J’AI GUÉRI DES VIRUS HSV 1 et 2

    Bonjour à tous, Je veux juste donner ce grand témoignage à tout le public sur un grand homme qui m’a aidé dans une grave maladie. J’ai le VIRUS HSV-1 ET HSV-2 depuis maintenant 2 bonnes années et j’allais presque à la fin de ma vie à cause de la maladie. Tout ce que j’ai en tête, c’est de laisser moi abandonner parce que la vie n’est plus intéressante pour moi et je prie aussi pour que Dieu accepte mon âme chaque fois que je pars, heureusement pour moi, ma petite sœur court vers moi pour qu’elle trouvé un médecin sur INTERNET qui peut guérir le VIRUS HSV-1 ET HSV-2. Elle m’a aidé avec tout, et l’homme a demandé mes coordonnées afin qu’il puisse me préparer des médicaments à base de plantes. Après avoir consulté mes coordonnées, il m’a dit comment mon médicament serait préparé. Après avoir terminé de préparer mon médicament, il m’a envoyé mon médicament et après l’avoir utilisé pendant 7 jours, j’ai commencé à remarquer quelque chose de différent dans mon sang, alors je suis allé chercher mon test VIRUS HSV-1 ET HSV-2 et j’ai été testé Négatif, je suis tellement heureux que je peux dire que je ne suis plus patient de HSV-1 ET HSV-2. Si vous avez le HSV-1 ET le HSV-2 ou toute autre maladie, VIH/SIDA, HPV, CANCER, HEPATITS B DIABETICS, SLA, PENIS, ENLARGEMNT s’il vous plaît pour votre sécurité, contactez DR.HAZIM VIA l’adresse e-mail (usmandrhazim@gmail.com) ou quel est le numéro d’APP +2349058026857

  99. selena jacque says:

    Bonjour tous le monde,
    Je veux juste donner ce grand témoignage à tout le public sur un grand homme qui m’a aidé dans une grave maladie. J’ai le VIRUS HSV-1 ET HSV-2 depuis 2 bonnes années maintenant et j’allais presque à la fin de ma vie à cause de la maladie. Tout ce que j’ai en tête, c’est de laisser moi abandonner parce que la vie n’est plus intéressante pour moi et je prie aussi pour que Dieu accepte mon âme chaque fois que je pars, heureusement pour moi, ma petite sœur court vers moi pour qu’elle trouvé un médecin sur INTERNET qui peut guérir le VIRUS HSV-1 ET HSV-2. Elle m’a aidé avec tout, l’homme a demandé mes coordonnées afin qu’il puisse me préparer un remède à base d’herbes. Après avoir terminé de consulter mes coordonnées, il m’a dit comment mes herbes seraient préparées. pour mon test VIRUS HSV-1 ET HSV-2 et j’ai été testé Négatif par mon médecin, je suis tellement heureux que je peux dire que je ne suis plus un patient de HSV-1 ET HSV-2. Si vous avez HSV-1 ET HSV-2 ou toute autre maladie, VIH/SIDA, VPH, CANCER, HÉPATITE B DIABÉTIQUE SLA. s’il vous plaît pour votre sécurité, contactez DR.HAZIM USMAN VIA l’adresse e-mail (usmandrhazim@gmail.com) ou le numéro WhatsApp +2349058026857

  100. selena jacque says:

    À LIRE POUR CHOISIR LE BON MÉDECIN POUR UNE VÉRITABLE GUÉRISON DU VIRUS HERPES SIMPLEX ET DU VIH
    Parfois, nous devons simplement essayer la phytothérapie pour voir par nous-mêmes. Je suis très heureux aujourd’hui de ne pas écouter ce que les gens disent, sinon je serais mort maintenant. J’ai été infecté par le VIRUS HERPES SIMPLEX en 2014, je suis allé dans de nombreux hôpitaux pour me faire soigner mais il n’y avait pas de solution. Un jour, j’étais au bureau en me demandant où je pourrais trouver une solution. puis une dame s’est approchée de moi en me disant pourquoi je suis si triste et je lui ouvre tout pour lui faire part de mon problème, elle m’a dit qu’elle peut m’aider, elle me présente un médecin qui utilise la phytothérapie pour soigner HERPES SIMPLEX VIRUS, VIH et de nombreuses autres maladies et elle m’a donné l’e-mail du médecin alors je lui ai envoyé un e-mail. Il m’a dit tout ce que je devais faire et m’a envoyé le médicament à base de plantes par service de livraison de messagerie et m’a également donné des instructions à prendre, que j’ai suivies correctement. Avant que je sache ce qui se passait après trois semaines, le virus HERPES SIMPLEX dans mon corps avait disparu et les cloques avaient disparu. Je suis allé à l’hôpital pour un test et il était négatif. Cet homme est réel et il a la solution au virus de l’herpès. Donc, si vous avez également le cœur brisé et que vous avez besoin d’aide, vous pouvez également envoyer un e-mail (usmandrhazim@gmail.com). (appel ou whatsapp +2349058026857 selon ce grand DR, il peut aussi traiter le VIH, la SLA, le CANCER, l’hépatite et le diabète).

  101. selena jacque says:

    MA CURE D’HERPÈS AVEC DES RÉSULTATS NÉGATIFS.
    Prenez votre temps pour lire mon article sur la façon dont j’ai surmonté le virus de l’herpès si facilement, je viens de New York, aux États-Unis. Je vois habituellement mon épidémie 3-4 semaines plus tard. Mon ami m’a présenté à un phytothérapeute qui guérit le virus de l’herpès et j’en ai été témoin moi-même. (email du médecin.. (usmandrhazim@gmail.com) cela fait 2 ans que je me suis remis de ce virus, plus d’épidémies, plus de symptômes de virus de l’herpès, je suis tellement heureuse d’avoir rencontré des personnes guéries et j’ai lu leur témoignage, après en prenant le médicament à base de plantes je suis allé voir mon médecin pour vérifier si j’étais totalement négatif, il m’a confirmé que je suis 100% négatif pour le virus. Il est difficile de croire que j’ai été guéri de l’herpès.
    Avec la phytothérapie du Dr Hazim, j’ai été testé négatif. Après avoir utilisé la phytothérapie je suis allé dans plusieurs laboratoires pour un test sanguin et le résultat était le même, herpès négatif, est-il possible que j’aie été guéri ? Parce que je pensais que ce n’était pas un remède, je suis tellement content du résultat que j’ai aujourd’hui. Je me sens bien, vous pouvez également le contacter pour un traitement. Aucune douleur et mon résultat est négatif après avoir utilisé le médicament de photothérapie du Dr Hazim. Il est vrai qu’ils disent qu’il n’y a pas de problème avec une solution. contactez le grand médecin pour une guérison complète de tout type de virus et de maladie, son adresse e-mail ..( usmandrhazim@gmail.com)
    Whatsapp / appelez le +2349058026857

  102. A says:

    Impression de grossièreté, examen peut-être pas utile. Après on dit que ça permet d’être sûr qu’il n’y avait rien. Mais un certain problème apparaît vers 50 ans, donc, avant?

    Question sur pratique s*x*e*l* pour voir si ça expliquerait un problème. ??????

  103. A says:

    Antibiotiques -, dépistages +?

  104. A says:

    Cancer ovaire —50 ans

  105. A says:

    Planning… LLN ——————————-

  106. A says:

    Perso: démangeaisons mal placées, je fais un examen, j’aurais peut-être pas dû. Après on me propose le dépistage du cancer, on me demande pas si déjà fait. Ensuite, examen en plus. Depuis, tensions.

  107. A says:

    Pas d’examen (normalement) sur vierge, pourquoi sur non vierge?

  108. A says:

    Dépistage, mais cancer ovaire =50ans?

  109. A says:

    Il y a des idiots. Je vais pour des irritations mal placées, je n’aurais peut-être pas dû. Après on me propose le dépistage, on ne me demande pas si déjà fait. Ensuite un autre examen. Maintenant, tensions. Ils parlent de 3 ans, pas 5. Je crois qu’aux Pays-Bas, c’est autotest.

  110. Madhur Matka says:

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