Attaquer l’accouchement à domicile est une conduite patriarcale

Naissance de cupidon par Maître de Flore

Chaque fois qu’une femme annonce son souhait d’accoucher à domicile, une armée de personnes, médecins et chirurgiens en tête, poussent des cris d’orfraie pour dénoncer tous les risques de cette entreprise. Cette réaction est non seulement contraire à la science mais relève en plus d’une conduite patriarcale.

Le dernier exemple flagrant est le tweet du Dr Laurent Alexandre affirmant sur les réseaux sociaux qu’il fallait interdire l’accouchement à domicile.

Laurent Alexandre est le cofondateur de Doctissimo, et –  détail qui a son importance –  il juge opportun de mentionner sur son profil twitter qu’il est « anti-Greta Thunberg ».

Tout d’abord, sur le fond. Les études scientifiques s’accumulent depuis des années pour démontrer que l’accouchement à domicile ne présente pas plus de risques qu’à l’hôpital pour les grossesses à bas risque.

Il y a quelques mois, la revue scientifique médicale de référence, The Lancet, publiait une méta-analyse incluant 500 000 naissances à domicile : The Hutton et al. 2019 Meta-analysis. Sa conclusion est limpide : « Le risque de mortalité périnatale ou néonatale n’était pas différent quand l’accouchement était prévu à la maison ou à l’hôpital » (The risk of perinatal or neonatal mortality was not different when birth was intended at home or in hospital).

C’est précisément sur base de cette accumulation de preuves scientifiques que les autorités de santé de plusieurs pays occidentaux ont intégré l’accouchement à domicile dans leur offre de soins destinés aux femmes enceintes.

L’exemple le plus connu est la situation aux Pays-Bas où l’accouchement à domicile n’est même pas perçu comme un projet alternatif tant il est considéré comme normal (par exemple cet article du Monde Aux Pays-Bas, accoucher à domicile n’est pas un projet alternatif, c’est juste normal). Même si le pourcentage de femmes qui accouchent à domicile diminue d’année en année aux Pays-Bas, notamment parce que les femmes veulent avoir accès à la péridurale, il est encore de 13 %  sans que l’on n’ait jamais constaté d’hécatombe dans la population batave.

Depuis 2014, le Royaume-Uni encourage lui aussi les femmes à accoucher à domicile ou en maison de naissance. En effet, l’autorité de santé britannique, le NICE recommande d’expliquer aux femmes à bas risque de complication qu’elles peuvent choisir entre les différents lieux de naissance (à domicile, dans une maison de naissance attenante ou pas à un hôpital ou dans un hôpital). Le NICE va même jusqu’à recommander l’accouchement à domicile ou en maison de naissance aux femmes ayant déjà accouché, parce que le niveau d’interventions médicales est moindre pour un même résultat périnatal pour les femmes et pour les bébés comparé aux accouchements à l’hôpital (Intrapartum care for healthy women and babies). Pour appuyer ses recommandations, le NICE publie deux tableaux.

Le premier montre que sur 1000 naissances, il y a exactement le même nombre de bébés (2 ou 3) qui présentent de sérieux problèmes médicaux, en ce compris la mort périnatale.

Le second donne les taux d’interventions médicales sur les femmes en fonction du lieu d’accouchement, avec une augmentation flagrante des épisiotomies, césariennes, extractions instrumentales et même d’hémorragies lorsqu’elles accouchent à l’hôpital.

 

La sécurité de l’accouchement à domicile est contre-intuitive

Bien sûr, cette idée qu’accoucher à domicile n’est pas plus dangereux qu’à l’hôpital est contre-intuitive.

Ce qui fait croire à la dangerosité de l’accouchement à domicile, c’est d’abord le souvenir des nombreuses mortes en couche dans le passé, et la croyance que c’est la généralisation de l’accouchement à l’hôpital dans les années 1960 qui aurait rendu l’accouchement plus sûr. Or ce n’est pas l’hôpital qui a fait s’effondrer la mortalité maternelle. C’est une invention majeure en médecine générale : les antibiotiques. Grâce aux antibiotiques, la fièvre puerpérale, cette grande tueuse de mères en couche, a totalement disparu en Occident. Les antibiotiques ont aussi rendu les césariennes sûres à partir du début des années 1950 (avant les femmes mourraient non pas à cause des coupures du bistouri mais en raison des infections qui en résultaient), ce qui a permis de prendre en charge les 10 % d’accouchements qui se compliquent. Les statistiques montrent un effondrement de la mortalité maternelle juste après la seconde guerre mondiale, soit 15 ans avant la généralisation de l’accouchement à l’hôpital (voir mes billets « Il y a deux siècles, je serais morte en couches ». Vraiment ? et « Si je n’avais pas accouché à l’hôpital, je serais morte et mon bébé aussi ». Ah bon ?).

Une autre raison qui pousse à croire en la dangerosité de l’accouchement à domicile est la méconnaissance des deux logiques très différentes de prise en charge à l’hôpital et à domicile. A l’hôpital, la prise en charge des accouchements repose sur un système fordiste, industriel, où les femmes sont standardisées, abandonnées à elles-mêmes pendant une grande partie de leur travail, surveillées à distance depuis une salle de contrôle, et où les sages-femmes courent d’une salle d’accouchement à l’autre, en posant des gestes médicaux, eux aussi, standardisés. Il arrive régulièrement que des accouchements dérapent et nécessitent d’autres gestes médicaux qui finissent par créer des complications relevant d’une urgence. A l’inverse, lors d’un accouchement à domicile, la femme accouche à son propre rythme, sans actes médicaux inutiles qui pourraient perturber son accouchement, et avec une sage-femme qui lui est entièrement dédiée. Cette dernière a pour rôle de repérer toute potentielle complication à un stade précoce et d’organiser, au moindre doute, un transfert de la parturiente vers l’hôpital. J’ai détaillé avec précision ces deux modes d’accouchement, y compris la gestion des urgences, dans mon billet Le mythe de l’accouchement qui dérape en quelques secondes.

Une dernière raison qui pousse à croire que l’accouchement à domicile serait plus dangereux, est la difficulté d’accepter une idée, pourtant étayée scientifiquement, qui va à l’encontre du bon sens. Je ne compte plus les gens qui me disent « mais voyons, il est évident que l’accouchement à domicile présente plus de risques ». On se retrouve dans la même situation que Galilée confronté à l’inquisition pour avoir expliqué que la Terre tournait autour du soleil, alors qu’il était évident que c’était le soleil qui tournait autour de la Terre. Ne prendre que son point de vue subjectif ou son expérience personnelle comme référence empêche d’accéder aux clés de compréhension d’observations scientifiques plus globales.

Interdire l’accouchement à domicile est une démarche patriarcale

Mais revenons au Dr Laurent Alexandre, chirurgien urologue et cofondateur de Doctissimo, qui lance à la cantonade « L’accouchement à domicile doit être INTERDIT ».

Il attaque donc frontalement la liberté des femmes d’accoucher où elles souhaitent. Il attaque, qui plus est, un choix rationnel, dont la sécurité est appuyée scientifiquement, posé par des femmes et qui concerne leur propre corps.

C’est là que la mention « anti-Greta Thunberg » sur son profil twitter est intéressante. Que dit la jeune militante engagée dans la lutte contre les dérèglements climatiques ? « Ecoutez les scientifiques ». Elle répète inlassablement – à juste titre – qu’il faut écouter les 4000 scientifiques de haut niveau qui composent le GIEC, qui publient régulièrement l’état de la science sur le climat et qui invitent les gouvernements à prendre des mesures pour y remédier.

Déjà le Dr Laurent Alexandre n’a que faire de la science, lui qui est considéré comme un imposteur par la communauté scientifique quand il se prétend expert en intelligence artificielle sans avoir jamais fait de recherche sur ce thème (lire L’Université ne doit pas laisser entrer les imposteurs). Mais surtout, il juge insupportable qu’une adolescente prenne la parole et soit médiatisée en s’engageant contre les changements climatiques. Il est tellement en colère contre Greta Thunberg qu’il le fait figurer dans son identité sur les réseaux sociaux. On est donc face à un homme blanc, de plus de cinquante ans, millionnaire (il a revendu Doctissimo pour 140 millions d’euros au groupe Lagardère), qui devient enragé quand une adolescente défend un point de vue politique. Il est l’illustration parfaite du patriarche qui se sent menacé dans ses privilèges et qui, pour se défendre, attaque une jeune femme notamment sur le terrain psychiatrique (un comble pour un médecin).

Plus intéressant encore, lorsque je l’ai remis à sa place en citant les nombreuses études scientifiques qui montraient que l’accouchement à domicile n’était pas plus dangereux qu’à l’hôpital, il a prétendu en savoir plus que moi en affirmant d’un ton péremptoire : « je suis chirurgien ». C’est vrai, il est chirurgien. Il est urologue et il a pour toute publication scientifique quelques articles sur le dysfonctionnement érectile chez le rat, mais n’a plus jamais pratiqué de chirurgie depuis la fin de son internat en 1991. Il n’a donc absolument aucune connaissance ni expérience en matière d’accouchement en général, et en matière d’accouchement physiologique en particulier.

Quand j’ai pointé son ignorance crasse dans le domaine de l’accouchement, des centaines d’hommes ont débarqué dans mes mentions sur twitter pour m’insulter, en éructant entre des gros mots que le Dr Laurent Alexandre était chirurgien (certes), mais surtout qu’il était inconcevable que des femmes accouchent à domicile, parce qu’elles mettraient en danger leur bébé (comme si les femmes qui accouchent étaient à ce point idiotes et dangereuses qu’elles voulaient tuer leur nouveau-né). Voilà donc une meute d’hommes, qui ne connaissent rien à l’accouchement, qui ne sont pas concernés par le sujet, mais qui ont un avis bien arrêté sur la façon dont les femmes doivent mettre leur enfant au monde. Cette façon est d’ailleurs très claire à leurs yeux : elles doivent donner naissance sous le contrôle médical, fut-ce sous le contrôle d’un urologue qui s’est spécialisé dans les dysfonctionnements érectiles du rat et qui n’a plus jamais pratiqué depuis 30 ans. A chaque argument que je leur avançais, ils agitaient leurs petits poings rageurs tant il leur était insupportable que les femmes soient libres d’accoucher comme elles le souhaitaient.

Vouloir interdire l’accouchement à domicile s’inscrit donc dans le cadre d’une mainmise patriarcale sur le corps des femmes pour les priver de toute liberté, dans le but affirmé de préserver la vie des bébés auxquels ces femmes porteraient atteintes. C’est une illustration parfaite de l’appropriation des capacités productives et reproductive des femmes, qui est le cœur du système patriarcal.

Libérer les femmes de ce carcan patriarcal est donc un enjeu pour rétablir l’égalité entre les femmes et les hommes pour tous les aspects de leur vie. Il implique de garantir aux femmes la liberté de choisir le lieu et les conditions de leur accouchement, dans la lignée de l’ensemble de leurs droits sexuels et reproductifs. Dans ce contexte, défendre l’accouchement à domicile est clairement un combat féministe.

 

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26 Responses to Attaquer l’accouchement à domicile est une conduite patriarcale

  1. Bernard Bel says:

    Tout de même… Un type expert du dysfonctionnement érectile du rat devrait être une référence en obstétrique, non ? 😉

    Excellente discussion inscrite en lien dans un commentaire de la fiche :
    https://afar.info/id=3102

  2. Sylvie says:

    J’ai vécu 4 naissances à domicile sur 6, toutes 4 excellemment déroulées, après 2 accouchements en maternité. Évidemment, ce témoignage ne pourrait être si mon corps avait présenté des risques mais toutes les précautions avaient été prises. Il FAUT les prendre, faire les examens nécessaires.
    A la maison, on est en entière responsabilité, et en vigilance et présence maximales. Bien plus que quand on est prise en charge par le corps médical et infantilisée – et, de plus en plus, épisiotomisée, cela rapporte tellement d’argent mais c’est le plus souvent inutile et ça escamote l’expérience, pour la maman et pour l’enfant. l’enfant a besoin de la pression sur son crâne, sur son corps, pour que ses sens et circuits nerveux s’éveillent.
    Les femmes, les hommes, sont bien plus forts que le système médical ne veut nous le faire croire. Accoucher à la maison est une initiation : on en sort autre, on est différente après. On se sent comme on est : minuscule dans l’immense main de la Vie qui nous a planté cet enfant dans le ventre, l’a nourri sans que nous ayons à nous en soucier, et le fait naître à travers nous. On ne peut plus se dérober. Notre force intérieure se révèle : n’ayant jamais été confrontée à une expérience sensorielle aussi forte, on l’ignorait.
    Voir, entre autres :
    – “Pour une naissance sans violence”, de Frédérik LEBOYER (éd. Le Seuil)
    – “La peau et le toucher, un premier langage” de Ashley MONTAGU (éd. Le Seuil)

  3. Marianne N says:

    « C’est une illustration parfaite de l’appropriation des capacités productives et reproductive des femmes, qui est le cœur du système patriarcal. » Oui. Et j’ajouterais : appropriation dont la médecine est la garante, la force de l’ordre. D’où le fait que Laurent Alexandre s’autorise un avis, d’où la colère des mecs sur Twitter qui n’admettent pas que tu contredises le patron.

  4. christine Z.collin says:

    Ma parole ,quand ces hommes arrêteront ils de vouloir dominer notre corps ?Car il est vrai qu’en milieu hospitalier ,on est prisonnières d’un tas de pratiques qui n’ont aucun sens pour les grossesses non “pathologiques”..Et si il y a 40 ou 50 ans ,le séjour à la maternité pouvait être une pause pour les mamans ,là c’est devenu un véritable défi au zen et à la quiétude..Et ces exigences qu’on met aux jeunes mamans..merde ,flûet et zut

  5. Ariane says:

    Wahou très bel article

  6. Pierre says:

    Le docteur Alexandre est dans le vrai. Le risque justifie qu’on ne laisse pas de choix aux femmes pour le lieu et les modalités de leur accouchement. Mais il y a aussi une autre raison essentielle : bien qu’êtres humains, elles ont le cerveau moins développé que les hommes, sont frivoles et inconstantes. Les laisser mettre au monde leur bébé comme elles veulent serait dangereux pour elles et pour le nouveau-né.
    Vive la médecine française, vive le docteur Alexandre, un modèle de progressisme et de féminisme !

  7. Ny says:

    Bonjour.

    Jai vu les échanges passé, consternée…bravo et merci à vous de lui avoir “tenu tête”.

    Je voulais aussi rajouter quelque chose, qui n a pas été évoqué ici, mais a mes yeux il y a aussi une dimension financière à prendre en compte.
    Jai eu deux AAD puis un accouchement en maternité faute d’avoir trouvé une sage femme dans mon nouveau département.
    Pour les deux premiers jai débourse environ 700 ou 1000 euros , dépassement compris..
    Pour la dernière, ce sont plus de 2000 euros qui ont été facturés à la sécu.. alors que je ne suis restée que quelques heures … accouchement à midi sortie à 19h, aucun acte posé…
    Ca pose question…

  8. Nenanen says:

    Merci beaucoup pour cet article (et les autres ! :))

  9. Charlotte says:

    🙏🙏🙏 Merci !

  10. Claes Anny says:

    Je suis sur BBC la série Call the midwife. Respect pour ces pionnières, qui démontrent à suffisance l’utilité de ce métier. Respect pour ces femmes qui dans des conditions parfois incroyables parviennent à sauver des vies.

  11. Nancy says:

    pour une raison que j’ignore je ne parviens pas à partager cet article très intéressant sur Facebook… que se passe-t-il?
    Merci pour cet article.

  12. Jérémy says:

    Bonjour, je suis d’accord avec vous sur tout excepté pour l’usage du mot “patriarcal”. Dans la société patriarcale au contraire les rôles sont divisés entre homme et femme, et l’accouchement est l’affaire exclusive des femmes !
    C’est bien avec la sortie de la société patriarcale que la société moderne à pris pouvoir sur cette fonction si naturelle du corps humain.

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Non.

      Le patriarcat repose sur l’appropriation des capacités productives et reproductives des femmes (beaucoup plus que sur la répartition genrée des rôles). Ca se manifeste par des entraves pour les femmes à utiliser leur propre corps comme elles le souhaitent, en particulier pour leur vie sexuelle et reproductive. D’où les entraves à la contraception, à l’IVG et à la liberté d’accoucher comme elles veulent.

      La médicalisation de l’accouchement a vraiment débuté il y a 200 ans, en pleine période nataliste, et s’est renforcée au 20e siècle, en parallèle des lois interdisant la contraception et l’avortement. La généralisation de l’accouchement à l’hôpital date des années 1960, cad avant la loi autorisant la pilule (1967) et l’IVG (1975). Les féministes ont à l’époque obtenu ces deux lois (sans mettre fin à la politique nataliste qui était réaffirmée dans celles-ci). Les féministes d’aujourd’hui combattent le patriarcat qui se manifeste notamment dans les contraintes imposées aux femmes lors de l’accouchement.

      • Pierre says:

        Un Etat qui se prétend sensible aux droits des femmes se doit de les traiter comme des citoyennes adultes quand elles portent et mettent au monde un enfant, et non comme des mineures sous tutelle médicale. Donc :
        – il leur propose un suivi de grossesse respectant la loi sur le consentement, n’impose pas des consultations “obligatoires”.
        – il leur permet d’accoucher comme elles l’entendent avec le praticien de leur choix (maternité, maison de naissance, plateau technique, domicile).

      • Jérémy says:

        Donc selon vous le “patriarcat” serait en réalité né il y a 200 ans? Qu’est ce qui à cette époque aurait soudainement entraîné cette appropriation?

  13. Samantha says:

    J’ai découvert votre site via le court-métrage “Tu enfanteras dans la douleur” de Arte, merci pour ce billet plus qu’intéressant, je n’en suis pas encore à penser avoir des enfants mais tout cela reste une mine d’informations inestimable pour moi lorsque me viendra le temps d’en concevoir.

  14. Gaby says:

    Site découvert par hasard, j’apporte une petite pierre à l’édifice . J’ai eu 3 enfants. Pour le 1er, la seule “voie ” dont on m’a parlé était “contractions-maternité- péridurale-papattes en l’air “. Sauf que…ça a été jusqu’à maternité.
    Après :”il vient !
    – mais non, vous venez seulement d’arriver, je ne le verrai pas avant la fin de mon service, ce bout de chou!
    – vous finissez à quelle heure ?
    – dans 2 heures.
    – je pousse !
    – mais non, ça ne se passe pas comme ça ! Vous savez, je m’y connais….(la tête sous ma chemise) Allez-y, Madame, poussez!”
    Et une épisiotomie dont on ne m’a jamais parlé.
    Tout s’est super bien déroulé, même si le corps le sent passé. Sauf la couture à froid, après. Si vous avez la possibilité d’éviter, ça n’est pas le meilleur souvenir de ce moment par ailleurs fabuleux.
    N°2 a été déclenché, sans que j’ai le temps de bénéficier de la péridurale. Le sage-homme et le gynécologue n’ont pas supporté ma douleur et étaient paniqués. Le gynécologue m’en a reparlé lors de la visite de contrôle, il était encore épaté. Pourquoi ???
    Pour la dernière (5ans), je savais que j’allais accoucher, quand je suis arrivée à la maternité, sans “symptômes “. Monitoring et autres, “c’est bon, Madame, vous pouvez rentrer, ça n’est pas pour aujourd’hui!”. Il a fallu que mon mari se mette en colère. On m’a alors emmenée directement en salle d’accouchement (!). Quoique…heureusement. 1 heure après, la puce était née, toujours sans péridurale.
    Ce que j’essaie simplement de dire, au travers de ces illustrations personnelles et complètement différentes, c’est que, oui, j’aurais pu accoucher chez moi, j’en suis capable. Je n’ai que des bons souvenirs de ces moments, sauf le manque d’écoute et le manque de confiance en mes capacités à accoucher. Je n’ai rien fait d’exceptionnel, ce n’était pas voulu, ça s’est passé comme ça.
    Mais si j’avais écouté le corps médical, au lieu de m’écouter, tout aurait-il été aussi “facile “, normal?
    Heureusement, je ne le saurai jamais.
    Et pourquoi le personnel soignant craint-il la douleur que nous ?

  15. Myriam says:

    Bonjour Marie-Hélène,
    Ça fait un temps que j’ai pris une “pause” de ce sujet, je te remercie du fond du coeur pour ce fabuleux combat que tu mènes et de tenir tête ainsi. Je suis enceinte de mon troisième enfant, qui est prévu comme mes filles en juin (née le 13 juin toutes les deux), on sait jamais :-😉. Je refais la même chose que pour la naissance de ma deuxième fille, à la maison, et étant donné que j’ ai l’expérience, je n’ai aucune craintes, sans blagues, et je me sens en plein contrôle et connaissances de mes capacités. Je suis repassé pour relire mon récit dans ton billet :les mensonges de la péridurale question de me préparer et remémorer mon deuxième accouchement. Merci encore, tout cela c’ est grâce à toi. Au delà de mes capacités à enfanter, toute ces expériences et connaissances ont forgées ma personnalité et on fait de moi une femme très combative, courageuse, confiante et j’en passe, les arguments ” d’autorité ” j’ ai bien compris où cela mène…

    Pour finir, je glisse un mot au passage sur la situation du Covid-19, si on examine le mouvement de panique générale…on a pas encore gagné la bataille au sujet de l’accouchement, les gens semblent devenir paranos…

  16. Pingback: Quand on est en guerre, on n’accouche pas sur le front | Marie accouche là

  17. Maryline says:

    Moi non plus je ne suis pas du tout d’accord avec l’idée qu’on est dans le patriarcat quand on est contre l’AAD.
    L’accouchement qui dérape en quelques secondes n’est pas un mythe malheureusement, même si ça reste rare, une hémorragie post partum ça ne pardonne pas, l’embolie amniotique laisse quant à elle peu de chances de s’en sortir, même si on se trouve en milieu hospitalier… à la maison, dans un cas comme dans l’autre, c’est la mort assurée.
    Je préfèrerais qu’on défende un meilleur accompagnement et une meilleure information des femmes au sein des structures médicales existantes, plutôt que l’AAD qui comporte plus de dangers.
    Il faut aussi penser aux femmes, en zone rurale, qui sont contraintes d’accoucher loin de tout, et accouchent parfois dans des conditions extrêmes.
    Je trouve qu’il y a d’autres choses à défendre de nos jours, plutôt que l’AAD. Le droit pour chaque femme d’avoir le choix de son lieu d’accouchement et du mode d’accompagnement (du moment qu’il s’agit d’un choix éclairé), le droit pour chacune d’avoir l’accès à une maternité proche de chez elle et à des soins appropriés, le droit pour chacune d’être bien accompagnée lors de ce moment crucial, même si elle ne s’appelle pas Meghan Markle.

  18. Noyes says:

    Salut,
    Personnellement suis une mauvaise mère/femme/citoyenne qui a accouché sans professionnel(le) médical. Mais baste.
    Un éclairage qui n’a pas été mentionné sur ce cher Laurent Alexandre (le business Doctor, pas le nouveau député), c’est que c’est l’évêque transhumaniste de France (Elon Musk étant généralement considéré comme le Pape, quoique il soit moins actif sur ce plan en ce moment). Lien ci-dessous :
    https://www.gqmagazine.fr/lifestyle/high-tech/articles/lhomme-qui-veut-nous-rendre-immortels/31848

  19. Samia says:

    Bonjour,
    Merci pour votre article,quand j ai su que en France que la direction des gynécologie était aux mains d hommes,j ai halluciné,on devrait les viré de la,ce domaine doit être approprié Totalement par les femmes,c est tellement Évident.

  20. JenniferT says:

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