Depuis quelques jours, les témoignages s’accumulent pour dénoncer le fait que des maternités empêchent les femmes qui accouchent d’être accompagnées par leur conjoint·e. C’est notamment le cas de ce père qui lance un appel sur les réseaux sociaux pour lui permettre d’accompagner son épouse alors qu’ils ont choisi un accouchement respecté où il aura un rôle primordial à jouer lors de la naissance.
Même si le Covid-19 met sous tension les hôpitaux et les soignants, interdire la présence du père ou d’une proche est disproportionné et non conforme aux principes de bientraitance dans les maternités.
L’Organisation Mondiale de la Santé vient d’affirmer expressément que le Covid-19 ne doit pas empêcher les femmes de vivre l’accouchement comme une expérience positive. Cette instance internationale rappelle les cinq principes de base de l’accouchement respecté, y compris lorsque la femme est elle-même porteuse du virus. Les parturientes ont droit à :
- un traitement sûr et respectueux de la dignité humaine
- être accompagnée par la personne de leur choix
- une communication claire de la part de l’équipe médicale
- une stratégie de réduction de la douleur
- une mobilité durant le travail et le choix de la position au moment de l’expulsion.
En France, le docteur Philippe Deruelle, Secrétaire général du Collège des Gynécologues et Obstétriciens français, lui-même praticien en Alsace (au cœur du foyer de contamination du Covid-19), a diffusé des recommandations pour soutenir la présence du partenaire auprès des femmes qui accouchent.
Il précise les règles d’hygiène et de sécurité, notamment le fait que le père doit être asymptomatique. Il recommande de transmettre au père les consignes suivantes avant l’accouchement :
- Le père ne peut pas être présent en cas de césarienne
- Le confinement est la règle en salle d’accouchement :
- Pas de sortie du père de la salle pendant toute la durée de l’accouchement sous aucun prétexte (boire, manger, fumer…). En cas de sortie, il doit quitter définitivement l’hôpital ;
- Le père doit sonner pour aller aux toilettes ;
- Il doit prévoir dans le sac d’accouchement des aliments type barre de céréales, biscuits… Un repas sera proposé seulement dans la mesure du possible ;
- Le père ne peut pas accéder au service d’hospitalisation. Son départ se fait deux heures après l’accouchement et il revient pour chercher sa conjointe.
Ces recommandations sont bien sûr réévaluables jour après jour en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. Elles doivent néanmoins être adaptées en grande intelligence entre les contraintes et la sécurité des soignants et l’importance de préserver ce moment exceptionnel pour les femmes et les couples qu’est l’accueil de leur enfant.
A l’hôpital Érasme à Bruxelles, les accouchements et toutes les urgences qui ne sont pas en lien avec l’épidémie sont pris en charge comme d’habitude, donc y compris en permettant l’accompagnement du conjoint. La Dr Caroline Daelemans, cheffe de service, précise que les modalités de prise en charge ont néanmoins été adaptées, en particulier lorsque la patiente présente des symptômes de contagion au virus. Cette prise en charge est décidée au cas par cas, en concertation avec les médecins et la patiente : “Si une patiente présente des symptômes qui pourraient faire penser au coronavirus, elle est invitée à contacter la maternité pour organiser un trajet de soins adapté. En cas d’urgence, elle ne doit pas se présenter directement dans le service, mais toujours passer par les Urgences“.e
L’importance de la sécurité affective pour la femme qui accouche
Si la présence d’un·e proche lors de l’accouchement peut sembler un luxe en cette période de contamination mondiale, elle est pourtant essentielle aux femmes qui enfantent parce qu’elle leur garantit un minimum de sécurité affective. La science est formelle : lorsque les femmes se sentent en sécurité et sont accompagnées par une personne tout au long de leur accouchement, le risque de complications diminue et l’accouchement se passe plus rapidement.
De plus, pour qu’un accouchement se passe bien, une hormone essentielle doit être produite par la future mère : l’ocytocine. Cette hormone se diffuse dans le corps lorsque l’on se sent bien, lors d’un coup de foudre, d’un fou rire ou d’un orgasme. Cette hormone est aussi appelée “l’hormone de l’amour”. L’ocytocine est antagoniste à une autre hormone, l’adrénaline. L’adrénaline est produite lorsqu’on a peur, en situation de stress, dans un environnement angoissant.
On peut donc aisément comprendre l’impact sur l’accouchement d’une femme qui se trouve déjà dans une maternité où les soignants sont épuisés, en sous-effectif, soumis à des contraintes encore plus fortes, et où elle craint d’attraper elle-même le virus. Cette situation déjà très stressante peut être encore aggravée si elle est seule, abandonnée à elle-même, alors qu’elle comptait sur le soutien de son compagnon ou de sa compagne dans ce moment de paroxysme physique, psychique et émotionnel qu’est la naissance de son enfant.
Un risque accru de violences obstétricales
Si les témoignages de refus d’accompagnement des futures mères lors de leur accouchement ont été les premiers à émerger, depuis quelques jours d’autres témoignages font craindre une recrudescence des violences obstétricales et d’actes non médicalement justifiés dans ce moment de crise sanitaire.
Certaines femmes se sont vu subitement proposer une césarienne par leur gynécologue alors que leur grossesse ne présentait aucun risque, ce dernier arguant d’une plus grande sécurité pour leur accouchement, ce qui est douteux sur le plan scientifique et médical. Dans d’autres maternités, les déclenchements se font sur toute femme qui se présente en fin de grossesse, prétendument pour éviter des allers-retours des femmes entre l’hôpital et leur domicile.
Il est très probable que des accouchements soit accélérés, notamment par l’usage de ventouse, de forceps ou d’une césarienne d’urgence, pour pallier les difficultés d’un personnel médical mis sous tension supplémentaire à cause du virus. Ces pratiques sont inacceptables. Rien ne peut justifier de maltraiter les femmes quand elles accouchent, pas même le Covid-19.
L’urgence de repenser l’organisation des naissances
En cette période de confinement, des sages-femmes relatent avoir été contactées par des femmes en fin de grossesse qui envisagent un accouchement à domicile. Elles ont malheureusement dû leur refuser leurs services, étant donné qu’un accouchement à domicile ne s’improvise pas et qu’elles sont elles-mêmes fragilisées en tant que professionnelles par la situation sanitaire globale et le manque de reconnaissance de leur pratique.
Néanmoins, lorsque l’urgence sera passée, il sera nécessaire de repenser la politique de la naissance.
L’hôpital, ce lieu dédié aux soins des maladies, ne doit plus être le seul lieu pour donner naissance. L’accouchement à domicile tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, présente toutes les garanties de sécurité pour les mères et les bébés, pour les accouchements à bas risques accompagnés d’une sage-femme. Les maisons de naissance, en tant que petites structures gérées par des sages-femmes qui respectent la physiologie des accouchements, sont plébiscitées par un grand nombre de femmes (voir notamment l’enquête de l’IPSOS où 9 Françaises sur 10 plébiscitent ce type de lieu d’accouchement). Cerise sur le gâteau, promouvoir l’accouchement à domicile ou en maison de naissance permet de faire de sérieuses économies à la sécurité sociale.
De nombreuses voix s’élèvent déjà pour démontrer les failles de notre système économique mondialisé qui nous prive de certains produits essentiels tel que les masques médicaux produits à l’autre bout du monde. C’est l’occasion rêvée de mettre en place un nouveau système qui place les femmes au centre de la politique des naissances, en leur garantissant la liberté et la bientraitance.
Ce billet a été publié sur Les Grenades de la RTBF.
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