Ces dernières semaines, trois journaux grand public ont abordé la question des violences obstétricales, signe d’une prise de conscience de plus en plus importante de l’existence de ce phénomène.
Début avril, le Figaro a consacré un reportage multimédia grand angle à ce sujet : « Quand l’accouchement se vit dans la violence » dans lequel j’ai eu le plaisir d’intervenir, y compris en vidéo. Il s’agit d’un travail journalistique remarquable, qui rassemble des témoignages de femmes, des interviews de soignants, des analyses de militantes et de juristes ainsi que des données chiffrées. La question de l’accouchement n’avait jamais été abordée sous l’angle des mauvais traitements de façon aussi exhaustive et fouillée. Chapeau bas.
Quelques jours plus tard, BuzzFeed publiait des témoignages d’accouchement : « 10 femmes nous racontent les violences obstétricales qu’elles ont subies ». Ces témoignages ont été soigneusement sélectionnés pour couvrir une variété de situation de violences. Le fait qu’ils soient diffusés sur un tel média permet de sensibiliser un large public à ces questions et contribue à briser le tabou qui pèse encore sur ces pratiques.
Enfin, cette semaine, le magazine féminin Grazia publie mon interview : « Les droits de la mère ». Évoquer les violence obstétricales entre des pages mode, des conseils beauté et des potins people, permet toucher un large public féminin pas nécessairement politisé ou engagé.
Voilà la preuve que la lutte contre les violences obstétricales a définitivement quitté le cercle restreint des militantes pour se répandre dans toute la société. La révolution a commencé !