Un examen gynécologique filmé en caméra cachée. L’interview de la réalisatrice Nina Faure.

 

Après les blogs, les réseaux sociaux, la presse écrite et les émissions radio, un nouvel outil de dénonciation des maltraitances gynécologiques et obstétricales émerge : le documentaire vidéo.

Il y a quelques jours, le court documentaire Paye (pas) ton gynéco a été mis en ligne, et a déjà été vu plus de 50 000 fois. Voici l’interview de sa réalisatrice Nina Faure

Comment vous est venue l’idée de ce documentaire ?

Comme beaucoup de femmes, j’ai vécu des actes et des remarques désagréables dans le cadre de consultations gynécologiques, sans forcément me rendre compte que ce n’était pas normal. Par exemple, les médecins me demandaient systématiquement quand j’allais avoir un enfant. Ou encore, comme seule réponse à un problème de mycoses à répétition, un gynécologue m’a conseillé de changer de partenaire parce que la taille de son pénis était trop grosse et de sortir avec un asiatique (sic).

Puis il y a eu #PayeTonUtérus sur les réseaux sociaux. Beaucoup de témoignages rejoignaient ce que j’avais vécu, et j’ai pris conscience que le problème était bien plus vaste et plus systémique qu’une simple malchance de tomber sur un praticien mal intentionné ou incompétent.

 

Dans le film, vous vous filmez en caméra cachée lors d’un examen gynécologique. Pourquoi avoir fait cette démarche ? 

J’ai commencé à filmer mes examens chez le gynécologue pour me protéger et pour avoir des preuves en cas de remarques. Lorsqu’il s’agit de dénoncer des maltraitances gynécologiques, c’est toujours la parole de la femme contre celle de l’agresseur. Disposer d’images peut avoir une force probante plus grande qu’une simple parole. Au fil du temps, je me suis rendue compte que j’avais de plus en plus de matière. En ce moment, je réalise un documentaire sur le plaisir féminin. Dans ce cadre, beaucoup de femmes me parlent de leurs relations souvent difficiles avec leur gynécologue. J’ai estimé qu’il s’agissait d’un problème à traiter aujourd’hui.

 

Dans votre film, on a l’impression que vous n’avez retenu que les pires séquences du côté des représentants des gynécologues. N’y a-t-il pas une distorsion de leur parole ?

La séquence en caméra cachée était mon deuxième rendez-vous filmé. Ce n’était pas difficile à trouver. A l’image, quand le praticien dit « je ne vous excite pas des masses », c’est violent, alors qu’à l’oral, si j’avais dû raconter cette scène, ça pourrait n’être qu’une petite blague.

Je suis allée voir avec inquiétude les représentants des gynécologues. J’ai été frappée par leur méconnaissance de ce que les femmes dénoncent, alors que les femmes en parlent depuis au moins 4 ans. Ils sont dans cette phase du déni : « ça n’existe pas », « ce sont des actes isolés de la part d’un tout petit pourcentage de médecins maltraitants ».

Ce que j’ai voulu montrer, c’est le sexisme des gynécologues. Aujourd’hui, ils tiennent un double discours. Ils disent « oui, il y a des violences, mais ce sont des cas isolés ». Ils refusent de voir le côté systémique de ces maltraitances. Mon but est de révéler que, derrière leurs discours, il y a aussi une question de pouvoir. La plupart des journalistes ont tendance, quand ils traitent un sujet, de laisser la parole à chaque camp en pensant être objectifs. On voit des reportages où des femmes témoignent et où des gynécos analysent. Le problème est qu’ils ne sont pas sur un pied d’égalité. Dans mon documentaire, je voulais révéler la position de pouvoir des gynécologues. Je suis allée chercher dans leurs interviews des choses qui sous-tendent leur pensée. Quand ils disent qu’un examen vaginal est non invasif, c’est révélateur de leur mode de pensée.

 

Comment qualifiez-vous la technique cinématographique que vous avez utilisée ?

C’est un documentaire de cinéma direct. Il n’y a pas beaucoup de mise en scène. J’essaie de capter des réactions et des actes sur le moment. Le but de ce film n’est pas de traiter de l’ensemble de la question, mais plutôt de donner un état des lieux de la bataille en cours. La bataille est celle des définitions. Les femmes sont train de redessiner le monde pour montrer que ce qui était considéré comme normal, ne l’est plus. Ce qui était considéré comme normal est en réalité de la violence. L’objectif est, à terme, de sécuriser ces lieux d’examen gynécologique pour qu’elles ne risquent plus d’être exposées à de la violence.

 

Vous avez mis votre documentaire en ligne deux jours avant la sortie du rapport du HCE sur les violences gynécologiques et obstétricales. Ce n’était pas un hasard.

Je voulais un film qui soit en phase avec ce moment social. Les prises de paroles dans les médias des représentants des gynécologues depuis le rapport du HCE ne sont plus dans la même ligne de leur discours d’il y a 6 mois. Ils ne parlent plus de « docbashing ». Le rapport montre l’importance de ces actes et de cette réalité. J’espère une prise de conscience de la profession. On n’a pas encore de recul sur un changement de pratique, mais on est dans un basculement. Il y a eu une belle coordination des femmes et des féministes en quelques années pour faire changer les choses.

Nous sommes aujourd’hui face à des déclarations d’intentions en lien avec le rapport du HCE, notamment sur les formations. On va voir si des changements rapides vont s’opérer.

 

Quelle sont les réactions à votre documentaire que vous avez recues ?

Beaucoup de commentaires de femmes vont dans le sens du film. Je n’ai eu aucun témoignage qui me dit « c’est n’importe quoi, ça n’existe pas ». Beaucoup de femmes me disent merci. C’est bien sûr agréable d’entendre un merci. Mais je prends surtout ces remerciements comme si nous faisions cause commune, comme la volonté de faire quelque chose ensemble par rapport à ce sujet. Il y a aussi de la colère de femmes face aux propos d’Israël Nisand et de Bernard Hédon. J’ai, en revanche, reçu très peu de commentaires de soignants.

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34 Responses to Un examen gynécologique filmé en caméra cachée. L’interview de la réalisatrice Nina Faure.

  1. Florence Lelièvre says:

    Moi j’apprécierais que mes consultations soient filmées pour montrer que des gynécos qui font bien leur travail ça existe… J’ose quand même penser que je fais partie de la majorité. Sur mes collègues travaillant avec moi en centre de planification on est 9 sur 10 globalement irréprochables sur ce point. OK on a une collègue, c’est pas ça, c’est 1/10 “seulement”… C’est toujours trop.

    • dés says:

      Encore une remarque pour minimiser les violAnces de la bourgeoisie dominante.

    • wirard says:

      “2 000, 4 000, 10 000 femmes témoignent de moments violents durant une consultation chez un gynécologue” réponse d’un gynécologue : “moi je suis pas comme ça !”
      => alors déjà, c’est pas le sujet.
      => on l’espère bien, que certains “ne sont pas comme ça !”. Il faut une médaille ?
      => “bon on a une collègue, ok, c’est pas ça” mais vous ne dissuadez pas pur autant les femmes d’aller la consulter. Mais vous ne faites rien pour l’empêcher de nuire. Donc vous êtes coupable par négligence et inaction.

    • Simone says:

      10% de femmes traumatisées après une visite chez le gynéco. Si le ration est pareil dans toute la France ça fait environ 3 millions de femmes.
      Vous dites que 10%, moi je dis quand même 3 millions de femmes, ça sonne différemment, non. Réfléchissez avant de minimiser un chiffre car cela jette aussi une vue sur votre façon de penser; votre approche n’est peut être pas si irréprochable que ça. C’est bien pour cela que je n’y vais jamais seules chez un gynéco.

  2. Erica says:

    La prise de conscience avance, c’est une très bonne chose.
    Moi ce que je trouve traumatisant c’est de devoir aller chez le/la gynécologue tout court… on est bien contentes de les trouver quand on a une vraie pathologie, vraiment mal, vraiment besoin d’eux/d’elles, c’est vrai. Mais s’y rendre 50 fois pendant son existence, juste parce qu’on est une femme, la plupart du temps sans problème de santé ?
    Tout le monde a l’air de trouver ça normal mais cette vision de la féminité me choque. Devenir mère, donner la vie, c’est plus que ça, non ? Prendre une contraception aussi, ça a un sens plus profond à mes yeux que de juste aller écarter les jambes régulièrement devant un-e total-e inconnu-e…
    Pour être juste je dois quand même reconnaître que les rares soignantes que j’ai consultées ont souvent fait preuve de patience, de psychologie et d’écoute pendant leur consultation. ça ne change rien à la dimension traumatisante de la chose. On peut difficilement leur échapper en tant que femmes… Mais j’ai trouvé de l’empathie, oui. Certaines ont même sauté leur pause de midi pour prendre le temps d’écouter mes lamentations.

    • Jepasseparlà says:

      Bon, je dois être assez bizarre quand même puisque je n’ai jamais trouvé traumatisant d’aller voir un gynéco … vue le nombre de femmes qui témoignent leur répulsion ça doit être moi qui suis à côté de la plaque…

    • TemoignageMasculinVecu says:

      Exactement comme pour les jeunes garçons des années 1950,60 et 70. Dans ces années là jusqu’à 25 ans et plus. La majorité était à 21 ans.
      En ce qui me concerne une soixantaine de fois en 15 ans, slip baissé sur les pieds nus, ou complètement nu, de mon premier souvenir vers 4-5 ans jusqu’à plus de 20 ans. Entre 1955 et 1970. Devant onze médecins différents dont quatre femmes. Sept infirmières ou assistantes différentes, et six infirmiers différents.
      Il y avait encore à cette époque là des maladies redoutables à détecter le plus tôt possible. Entre autres la tuberculose et la poliomyélite.
      Il fallait que la tuberculose soit repérée dans un poumon le plus tôt possible. Donc il fallait impérativement passer devant les plaques de radiologie au minimum trois fois par an, si possible quatre.
      Un vaccin ou il est trop fort et vous donne la maladie, ou il ne l’est pas assez et risque de pas être assez efficace. Pour cette raison les premiers BCG et les premiers vaccins antipolio étaient d’une efficacité incertaine.
      Pour cette raison, même vaccinés depuis longtemps il fallait subir la radiologie avec la même fréquence. J’ai reçu le premier BCG et le premier vaccin antipolio à leur arrivée en France.
      Mon médecin de famille, pédiatre, avait fait installer un appareil de radiologie complet dans sa salle d’examens. Et tous les gens qui venaient chez lui quelle que soit le motif, c’était la radio des poumons systématiquement. Et le fonctionnement des jambes pour la polio.
      Comme j’avais différentes anomalies intimes inquiétantes d’évolution incertaines, entre autres une opération au sexe très jeune, c’était slip baissé à chaque fois pour un contrôle, à l’occasion de la radio.
      A chaque fois sous le nez de ma mère jusqu’à 16 ans.
      Visites scolaires en plus jusqu’à plus de 20 ans.
      J’ai été d’une pudeur extrême quasiment maladive de naissance jusqu’à 25 ans.
      Personne ne discutait, les parents non plus. Il fallait obéir à tout. C’était partout pareil.
      Tout le monde savait que c’était justifié !
      Au 18ème siècle en France il y avait plus de 1 enfant sur 2 qui n’arrivait pas à l’âge adulte.
      En 1750, 1 enfant sur 2 mourrait avant l’âge de 10 ans.
      En 1900, 1 enfant sur 4 mourrait avant l’âge de 10 ans.
      En 1950 c’était 1 sur 20.
      En 1970, 1 sur 50.
      En 1980, 1 sur 100.
      Entre 1967 et 2017, en 50 ans, le nombre de décès très jeune
      a été divisé par 6.
      C’est le résultat des progrès de l’hygiène et de la médecine préventive.
      Les estropiés à vie on ne les comptait plus. Une charge insupportable dans une France très pauvre. Donc il a fallut prendre la prévention au sérieux.
      La prévention depuis très jeune jusqu’à plus de 25 ans a été déclarée officiellement priorité nationale trois fois, en 1860, 1930 et 1960.
      Le slip a été inventé en 1919, et le caoutchouc pour faire les élastiques est arrivé en France en 1927.
      J’ai subi le contrôle du fonctionnement des jambes sans slip jusqu’à 18 ans. Et ils/elles m’ont regardé entre les fesses jusqu’à 18 ans.

      Avec les jeunes garçons c’était toujours sans aucun ménagement, et d’une violence extrême. Ca criait fort et toujours. Comme aucun d’entre nous n’avait envie d’obéir ni de se laisser faire, la manière forte était partout. Nous étions pris en main. Surtout très jeunes pour essayer de nous donner l’habitude. Souvent en présence de la mère pour bien nous faire comprendre. Après 16 ans on était tous beaucoup plus dociles, résignés. Moi je l’ai été seulement à 19 ans.

      C’était une grande organisation nationale indispensable, tout le monde le savait. C’était quotidien et impressionnant partout. Dès 1860 des locaux ont été construits et aménagés partout uniquement pour cet usage. Surtout dans la France ultra catholique puritaine et répressive de ces années là. C’était indispensable, tout le monde le savait, mais le traumatisme était collectif et immense.
      Ceux dans mon cas qui se retrouvaient à chaque fois en panique totale, étaient le spectacle préféré de ceux qui supportaient mieux.

      En 1947 il y avait 800 000 naissances par an dans un pays de 45 millions d’habitants. 30 ans d’après guerre très pauvre, manque de personnels, manque de locaux.
      Quantité de médecins se moquaient complètement d’être vus de l’extérieur pendant leur “travail” assez particulier. Et se moquaient complètement de déculotter les jeunes les uns devant les autres.
      Les familles et les parents étaient tenus à l’écart pour éviter la révolte.
      Mais certains, et quantité de gens qui n’étaient pas des milieux médicaux, pouvaient facilement regarder le défilé des garçons en slip et comment ça se passait, et tout ce qu’on leur faisait.
      Leurs protestations scandalisées répandues partout, uniquement par le bouche à oreille le seul moyen de faire savoir dans ces années là, n’ont jamais servi à rien et ne pouvaient rien changer.

      L’Eglise catholique était horrifiée par les procédés. Et dénonçait l’école du vice et la perdition de la jeunesse et de toute la société.
      Il faut convenir que nous sommes des millions à avoir eu notre vie entièrement et définitivement modifiée par ce que nous avons subi.
      Je suis né juste après la guerre de 40. J’ai fréquenté des gens de plus de 80 ans, nés avant la guerre de 40, qui étaient obsédés tous les jours par tout ce qu’ils avaient subis très jeunes jusqu’à leurs 25 ans. Grâce au minitel et surtout à internet, il est possible de faire connaître une époque qui n’est plus mais encore récente, et de nous retrouver.
      Beaucoup de jeunes sont très intéressés en particulier les jeunes femmes qui ont un peu trop subi leurs gynécologues.

      C’est ce que les moins de 60 ans n’ont pas connu.
      Pour la postérité, il faut faire connaître la petite histoire inavouable.
      Qui ne pourra jamais être publiée, sauf par des anonymes et sur internet.

  3. Erica says:

    Il est flippant cet Israël Nisand. Et puis il a une conception étrange de la sémantique. Une pénétration, c’est l’introduction de quelque chose dans le vagin. Point.
    Et ce chantage au “nous sommes indispensables aux femmes, vous pleurerez quand on ne sera plus là” est juste insupportable. Sa conception de son métier c’est ça ? Se sentir indispensable, de gré ou de force, aux dépens des femmes ? Parce qu’on aura FORCEMENT besoin d’un gynéco un jour ou l’autre ?
    Est-ce que ce ne serait pas à nous de nous prendre en charge ? Nous attendons des gynécos qu’ils nous permettent de maîtriser notre fécondité, qu’ils nous autorisent à avoir une vie sexuelle sans angoisse, puis qu’ils nous permettent d’accoucher dans des environnements médicalisés, en nous faisant croire à un risque zéro…
    Est-ce que c’est bien entre les mains de ces personnes que nous devrions confier des choses aussi importantes ? Est-ce qu’il n’y aurait pas moyen d’être plus créatives, moins dépendantes, plus autonomes, plus courageuses face à la profession ?

    La légende dit que la danse du ventre viendrait des cercles de femmes qui, autrefois, entouraient la femme en couches. Elles ondulaient du bassin pour l’aider à accoucher. C’est quand même plus sympa que d’écarter les jambes devant Israël Nisand, qui pénètre avec des objets ou ses doigts, mais sans pénétrer !

    Dans ses diapositives, il réclame une justice moins expéditive, semble-t-il, moins dure, pour les médecins accusés de viol. D’un côté, on parle de ressentis très intimes, d’agressions, de l’autre on l’entend entre les lignes réclamer une reconnaissance professionnelle. Mais si le clash est si violent, c’est peut-être parce que les femmes n’ont plus accès qu’à leurs ressentis dans toute cette dépossession d’elles-mêmes. Un métier ne peut pas être plus important que toutes ces histoires intimes. Nous réapproprier nos corps, notre pouvoir de procréation, nous aiderait peut-être à moins souffrir

  4. Cecile says:

    Bravo le premier commentaire, voilà qui nous remet toutes bien en place, il faut bien avouer que nous sommes toutes de pauvres hystériques paranoïaques ingrates et mythomanes… . En toute bienveillance, c’est exaspérant ces médecins qui s’empressent de venir dire à quel point ils font du bon boulot, que ” la graaande majorité des gynécos est formidaaable et qu’il n’y a qu’une toute petite frange de la profession qui déconne…”, cela revient à tenter de faire taire les femmes, à minimiser la gravité de leurs experiences traumatisantes, à essayer de marginaliser des témoignages pour nier la réalité d’un mode de fonctionnement systémique qui ne respecte pas les femmes dans leur prise en charge gynécologique et obstétricale.

  5. Cecile says:

    D’ailleurs, le gynobs qui :
    1) m’a décollé les membranes sans me demander mon avis en me faisant pleurer de souffrance ;
    2) m’a fait une épisiotomie sans rien dire et sans jamais avoir justifié son acte par la suite ;
    3) m’impose à moi comme aux autres patientes la nudité intégrale lors d’une simple consultation de routine ;

    est certainement, TOUT COMME LES AUTRES GYNÉCOS, persuadé qu’il fait partie de l’immense majorité de ceux qui font bien leur boulot, car même pas conscients de bousiller les femmes à chaque “prise en charge”..

    • TemoignageMasculinVecu says:

      Entre 1955 et 1970, pour de simples visites de routine, on m’a mis ou on m’a fait mettre en nudité intégrale d’innombrables fois, même à 18 ans.
      Et très souvent devant ma mère jusqu’à 16 ans.
      A chaque fois quand j’étais sous la toise elle fixait mon sexe sana arrêt, quand j’étais sur la balance je lui présentais mes fesses nues. Elle assistait à tout, vivement intéressée.
      Dans les années 1950, 60 et 70, c’était une habitude, considéré comme très normal, même jusqu’à 18 ans.
      Dans le monde militaire c’était pire encore, parfois jusqu’à 25 ans.

      Entre 1955 et 1972, de mon premier souvenir jusqu’à mes 21 ans, dans les milieux médicaux, dans la vie de tous les jours, et avec ensuite le monde militaire, mon intimité la plus intime a été regardée, observée et touchée, par beaucoup plus de 1500 personnes.
      Pour être exact, entre 1500 et 2000 personnes.
      Et souvent les mêmes de nombreuses fois.
      Uniquement sous contrainte, par la force, et sans jamais le moindre consentement de ma part.
      J’avais une psychologie, un physique et des anomalies, qui attiraient, des simples curieux jusqu’aux pires vicieux. Et pas seulement les médecins.
      Des gens de tous âges, hommes et femmes adultes toujours habillés.
      Et environ 200 garçons du même âge, ou plus âgés, déshabillés en même temps que moi, eux aussi sous contrainte.

      J’ai été d’une pudeur extrême, presque maladive, de naissance jusque vers 25 ans. Il est alors impossible de sortir indemne d’un parcours comme celui là.
      Ca transforme et ça oriente définitivement une vie.
      Nous sommes de très nombreux plus de 60 ans à être dans le même cas.
      Impossible d’oublier.
      Depuis ce que nous avons vécu, notre intimité se confond définitivement avec ce qu’on nous a fait.

      Nous sommes un nombre incalculable de plus de 60 ans à avoir subi ce parcours ou presque le même. Mais certains supportaient beaucoup mieux que d’autres.

      Les témoins et les personnels, eux aussi sont resté marqués à vie, par ce à quoi ils/elles ont assisté. Et qu’il était possible de faire dans ces années là.

  6. Sonia says:

    Florence Lelièvre, je vous dirais que tous les hommes ne sont pas des violeurs et pourtant de nombreuses femmes sont violées tous les jours dans notre pays. Ce qui manque à la prise de conscience généralisée de la profession gynéco-obstétricale, médicale en général, de ce grave problème de maltraitante systémique, c’est que vous ne mesurez pas l’ampleur du préjudice chez les femmes victimes. Ces violences tuent vous savez? Beaucoup de femmes se suicident l’année après la naissance de leur enfant. C’est difficile à entendre je sais… En effet, l’étude Appleby L. et al. 1998 montre que le taux de suicide est 70 fois plus élevé dans l’année qui suit l’accouchement que dans tout autre période de la vie des femmes. Ce sont autant de femmes que vous n’entendrez jamais se plaindre… et pourtant… Quand ces violences ne tuent pas, elles détruisent durablement des vies, des liens avec des enfants, des couples, des familles.
    Pénible à entendre? Mais réel. La prise de conscience va devoir s’opérer car les femmes disent stop. Le chantage à l’urgence vitale ne fonctionne plus. Dans notre beau pays civilisé, les femmes sont en droit de ne plus avoir des visites gynéco et des accouchements comme si elles étaient dans les urgences. Ça mérite un autre accompagnement plus adapté. On ne veut plus de la pathologisation systématique de notre corps. nous voulons qu’il soit respecté, notre dignité aussi. Nous voulons être respectées dans nos choix, dans nos droits. Que les professionnels de santé respectent reco médicales et les lois. Que cesse l’impunité de ces violences, car c’est invivable pour les victimes. L’injustice tue. Croyons enfin les femmes! Ça suffit de remettre perpétuellement leur parole en cause.

  7. Sonia says:

    En réponse au message de « Jepasseparlà » : Tellement de femmes vous envient… Vous avez eu tellement de chance

  8. souk says:

    Je trouve qu’un suivi gynéco est indispensable, (ou SF ou médecin traitant) les dépistages étant hypers importants… J’ai eu la chance d’avoir de chouettes gynéco dans ma vie, mais s’ils ne m’avaient pas plus, en changer aurait été compliqué, tout simplement parce qu’il n’en a pas des masses dans ma petite ville…

  9. Cecile says:

    L’un de mes commentaires a disparu… pour quelle raison ?

  10. Angéla says:

    Bonjour,

    Personnellement, j’ai la chance de n’avoir jamais eu de réelles maltraitances à ce niveau mais par contre je trouverais dommage de centrer cela uniquement sur les hommes et l’acte de pénétration (même si je comprends que ce soit le plus traumatisant pour certaines). J’ai un kyste à un ovaire qui m’a causé des douleurs mais qui est bénin, j’ai été suivi par des médecins compétents et j’ai la chance d’être aujourd’hui enceinte. Toutefois, je trouve que les médecins, même compétents ne se rendent pas compte de la violence de certains comportements. Quand vous consultez à 30ans pour un kyste et qu’on vous demande incessamment si vous souhaitez un enfant, qu’il faudrait vous pressez, sans même évoquez votre situation de couple ou autre, qu’on vous donne un traitement sans vous expliquez que cela stoppera vos règles par exemple, qu’on vous dit que vous allez être opérer sans savoir si c’est vraiment nécessaire, et qu’on s’étonne devant votre inquiétude car c’est un acte “simple” soit disant sans risque.. et bien le résultat c’est que j’ai stoppé seule le traitement, attendu un an et demi pour tomber enceinte naturellement sans oser mettre les pieds chez un médecin (pourtant très corrects) parceque j’avais une peur bleue qu’on m’impose un traitement ou une opération et que je voulais laisser sa chance à mon corps. Et ensuite vous allez chez une sage femme qui pour la première fois vous demande si vous voulez qu’elle vous contrôle votre col, qui vous préviens avant chaque geste et que vous lisez sur Internet qu’en vrai vous avez le droit de refuser un traitement ou une opération… Et bien un monde s’ouvre à vous. Et pour moi c’est ça qu’il faut dénoncer. Pourquoi on ose pas demander des explications, quitter un médecin qui ne nous convient pas (que ce soit un gynéco ou autre), pourquoi sommes nous si soumis et peu impliqué dans ce qui concerne notre propre corps ? Pour finir, ce qui le choque le plus dans le film au final c’est ce sentiment de peur que semblent avoir les médecins comme si le fait que leur patients soient impliqué dans ce qu’ils font pourraient leur enlever du pouvoir ou remettre en cause leur compétence…

  11. Bruyere says:

    Je suis sage-femme et votre documentaire est totalement réaliste.merci pour votre travail.

  12. Ove Madn says:

    Je trouve l’initiative de Nina Faure très bonne ; en revanche, le fait de supprimer de la liste le gynécologue après la caméra cachée me semble très mal justifié. Certes, la réalisatrice ne portez pas plainte mais sa réaction revient à ce qu’affirme Israël Nisand : que l’on jugerait sur des détails. Sa volonté d’« ajustement » revendiquée plus tard me paraît un bien meilleur axe que de considérer d’emblée un médecin comme un personne bornée, voire malveillante. Certes, la vidéo en caméra cachée ne montre pas les expressions ni les gestes du gynécologue qu’elle a consulté, mais il paraît assez aimable ; j’aurais interprété « je ne vous excite pas » comme une tentative de dédramatiser l’examen ou de détendre une personne apparemment stressée. Quant à « une tension de jeune fille », c’est une expression couramment utilisée qui ne fait référence à aucune vierge en particulier mais bien au fait que, adolescent, on est censé être en meilleure santé ; on entend parfois aussi « tension de jeune homme » (je ne suis pas un homme mais une recherche internet vous le prouvera, bien que les hommes soient, il me semble, généralement moins enclins à partager leur expérience chez le médecin).

    En revanche, je tombe des nues en découvrant que la prescription d’une pilule contraceptive ne suppose pas d’examen gynécologique… cela a-t-il toujours été le cas ?
    Il y a peut-être sept ans de cela, après plusieurs années de pilule sans examen, lors du rendez-vous que j’avais pris pour une nouvelle prescription, mon nouveau médecin traitant avait en quelque sorte déclaré que c’était un passage obligé ; abasourdie, car il n’en avait pas été fait mention lors du rendez-vous précédent, j’ai déclaré que c’était impossible car j’étais en période de règles, ce qui était vrai. Cela m’a donné au moins le loisir de repousser le rendez-vous et de me préparer mentalement à cet examen, mais je ne sais pas si j’aurais réussi à le refuser d’emblée si j’avais été à un autre moment de mon cycle menstruel. L’examen en soi, bien que non agréable, n’a pas été traumatisant et le médecin a expliqué chacun de ses gestes au long de celui-là, chose que, par ailleurs, j’apprécie particulièrement chez un professionnel de santé (et que j’envisage maintenant de demander expressément au début d’une consultation avec un nouveau médecin – dans la mesure du raisonnable, je comprendrais que la concentration requise par un acte très urgent passe avant mon information seconde par seconde). Mais si j’avais eu le choix, et j’ose espérer que ce généraliste a été mal informé, j’aurais refusé tout court l’examen gynécologique.

  13. Sylvie says:

    Je partage l’avis d’Ove. Faire rayer un gynéco pour avoir dit “je ne vous excite pas beaucoup” alors que le reste semble s’être passé comme la patiente le souhaitait est excessive. Certes la formulation peut avoir une connotation sexuelle mais j’en doute fort que c’était le souhait du médecin. Comment aurait elle réagit une gyneco.

    Il y a fort longtemps que j’ai repris possession de mon corps. En fait lors de ma première visite d’une gynéco elle voulait me faire de chose que je ne voulait pas. Comme mon copain était avec moi elle n’a rien fait son mon accord (accrochage verbal très forte ->plus jamais revu). Depuis je ne suis jamais allée toute seule et même lors de mes accouchement mon mari à toujours été avec moi. Certes il y a eu des médecins qui n’on pas apprécié la présence de mon homme mais dans ce cas il ne sont pas MON médecin. C’est mon corps et c’est moi qui décide.
    D’ailleurs j’ai la même expérience pour ma vésicule biliaire. 3 médecins voulais me l’enlevé. J’ai dit non je n’ai pas de problème, ça fait 8 ans et je n’ai toujours pas de problème. Donc à mon avis il faut arrêter de cibler les gynécos ils ne sont pas tous de violeurs mais il faut revoir l’approche des médecins en général. Mais là aussi ils/elles ne sont pas tous méchant/mauvais/incompétent/non-que leur bourse en vue etc.

  14. Joseph Vezain says:

    Bien évidemment la gynécologie exacerbe le problème mais c’est tout le monde médical français qui devrait être remis en question. Ô certes nul ne conteste la compétence reconnue (encore qu’il y ait quelques fois aussi à redire) mais pour ce qui est de l’empathie, de la considération, du respect du patient, la médecine française pourrait avantageusement prendre exemple sur les pays anglo-saxons et scandinaves. D’ailleurs pour se dédouaner de toute ambiguïté vis-à-vis du problème de la nudité (si facilement et systématiquement IMPOSEE, aux patientes notamment et étonnamment aux plus jolies – témoignages d’amies lors des visites médicales universitaires ou de médecine du travail !) nombre de médecins interrogés enfoncent involontairement le clou “pour nous, un patient c’est un morceau de viande”, bref un peu comme le vétérinaire qui soigne un animal. Le ressenti du patient ? Bon, si on commence à s’arrêter à ça ! Allons allons il y a celui “qui sait”, sorte de Deus ex machina et le patient, mot dont l’étymologie veut bien dire ce que cela veut dire: celui qui souffre. Alors une femme qui dit avoir mal lors de l’examen gynéco, c’est dans sa tête ou c’est une chochotte, celle qui peut se trouver gênée d’être nue exhibée devant un homme habillé est une “pusillanime coincée”. Evidemment tout le monde n’est pas habitué des soirées médecine où beuverie, comas éthyliques et débauche sexuelle sont la norme, ni de la vulgarité et de la même obsession sexuelle (lesquelles commencent d’ailleurs dès les fameux weekends d’intégration) des salles de garde. Alors comme j’entends déjà les commentaires (comme dit Reggiani dans “Il suffirait de presque rien”) je ne suis pas un catho intégriste. Je suis même libertin mais dans les clubs fréquentés, il y a deux mots sacrés: consentement et respect, pas de hordes de carabins hurlant “à poil, à poil”…Le plus navrant est de voir les filles prendre désormais le même chemin que les garçons. Et par les expériences -désolantes- d’amies, maîtresses, famille, il est en effet fréquent que la même indifférence pour ne pas dire violence provienne tout aussi bien du personnel médical féminin. Alors oui Mesdames, je vous plains d’être obligées souvent dès 15-16 ans et toute votre vie durant d’être confrontées à ce que le Dr Winckler appelle très justement “les brutes en blanc”. Car malgré tout des exceptions existent, fort heureusement.

  15. Jennifer says:

    Bonjour à toutes,

    Je suis sage-femme et j’ai travaillé à l’hôpital puis en libérale. J’aime profondément mon métier et mes patientes.
    Cet article et tous ces commentaires me parlent énormément. Tout n’est pas blanc mais tout n’est pas noir non plus. Dieu merci, il existe de super praticiens, respectueux et c’est un réel plaisir de travailler avec eux ou d’être leur patiente. A contrario, d’autres sont tellement irrespectueux (hommes ou femmes d’ailleurs). Avant d’être soignant et de prendre en charge des patients, nous sommes tous des êtres humains et, par conséquent, méritons le même respect! Traiteriez-vous ainsi votre mère ou soeur? Souhaiteriez-vous que vous votre fille ou vous-même soient traitées comme vous traitez vos patientes? Si la réponse est oui, c’est que sans doute vous traitez les femmes avec respect.
    J’ai quitté l’hôpital pour différentes raisons. L’une d’entre elle était d’avoir l’impression de contribuer à cet irrespect: “accélère le travail (de la patiente qui a des contractions) ou ralentis car j’ai rendez-vous là ou là” “on programme le déclenchement à telle date (car je pars en vacances ou en week-end)” ou on fait une césarienne car elle va accoucher en plein milieu de la nuit….Etant obligée de répondre à ces demandes (car le gynécologue à l’hôpital n’a toujours pas compris qu’en tant que sage-femme, on ne travaille pas pour lui mais avec lui), j’avais l’impression de cautionner ces mauvaises pratiques. On ne peut pas traiter une personne de la sorte. C’est un ETRE HUMAIN tout de même!
    Je tiens également à nuancer mes propos car il existe également des super praticiens respectueux de leurs patientes et de la physiologie (et des sages-femmes qui travaillent avec eux) mais ça devrait être TOUS les praticiens (gynécologues, sages-femmes et médecins traitants). Quand on travaille avec de l’humain, on DOIT être humain!
    Puis en m’installant en libérale, j’ai découvert une autre facette. Les sages-femmes font des consultations gynécologiques entre autres. J’ai été attristée (trop souvent) d’entendre ce que les femmes me racontaient. D’observer leur langage corporel dévoilant un réel traumatisme lié à leur “passé gynécologique”. De minimiser voire de ridiculiser leurs douleurs (liées au règles, après l’accouchement, lors des rapports…) ou encore de découvrir que certains examens (comme le fameux frottis) pouvaient être indolore!
    Non la femme n’est pas un objet et tous ces examens ne sont pas anodins car nécessaires. Non, cela ne prend pas plus de temps de dire ce qu’on fait et de prévenir et même si…! Une sage-femme pour 23 euros la consultation prend le temps d’expliquer ce qu’elle fait alors pourquoi ne pourrait-on pas le faire pour 50, 80 ou 120 euros….
    Je suis pour que le femme se respecte et respecte leur corps. Oui nous avons besoin de soignants mais nous ne devons pas tout accepter!
    Prenez soin de vous et respectez-vous!
    Jennifer

  16. Je suis pas gynécologue mais je suis médecin et je supporte votre commentaire “Avant d’être soignant[médecin, gygy, anesthésiste, infirmier, sage femme, chirurgien, chirurgien esthétique] et de prendre en charge des patients, nous sommes tous des êtres humains et, par conséquent, méritons le même respect! Traiteriez-vous ainsi votre mère ou sœur? Souhaiteriez-vous que vous votre fille ou vous-même soient traitées comme vous traitez vos patientes? Si la réponse est oui, c’est que sans doute vous traitez les femmes avec respect. Si la réponse est non la non responsabilité est votre premier caractère et vous devez changer de métier car ce métier est plus noble !

    • meg says:

      Vu le nombre d’hommes qui frappent et viol leur compagne, qui violent leurs filles, leurs nièces et petites-filles et vu le nombre d’hommes qui humilient leur mères avant de les laisser mourir seules sans s’occuper d’elles ou en laissant cette charge à “leur” femme… Je pense que le conseil de “faire comme si c’etait votre femme” est le signe d’une vision très sexiste. Les hommes les plus proches des femmes sont ceux qui sont les plus dangereux pour les femmes. Si vous etes medecin vous devriez vous remettre en cause car vous ignorez manifestement le B-A-ba des violences faites aux femmes.

  17. Natacha says:

    J’ai 37 ans, vu des dizaines de gynécos de tout poil durant ma vie, pour toutes sortes de choses, de l’examen de routine à l’avortement et la fausse couche.
    La majorité étaient maltraitant.es.
    Je le dis tout net, la grande majorité -femmes et hommes- ne demandent pas la permission de toucher, font mal, minimisent les plaintes, sont expéditifs, n’ expliquent pas leur actes, etc.
    ça s’appelle l’abus de pouvoir médical, banalisé.

    Les rares qui ont été respectueux.ses, j’en compte…allez.. 5 à tout casser, sur la ribambelle rencontrée.
    Aux gynécos qui ne considèrent irréprochables et qui ne voient pas l’ampleur du drame: vous protégez les bourreaux et c’est très grave.

  18. Camaret says:

    onjour,

    Je viens d’entendre l’émission de France Inter “la bande originale” du 19/03/19 et je suis affligée du discours de l’invité du jour.

    Emission de France Inter “La bande originale” du mardi 19/03/19

    Bruno Wilkowitch invité de l’émission a parlé de sa fascination pour les accouchements et s’est vanté d’avoir assisté à des accouchements de femmes inconnues grâce à un médecin complaisant. Ni lui qui trouvait que cela ne posait pas de problème alors que la parturiente n’était pas au courant, ni n’avait donné un consentement, ni les animateurs de l’émission qui n’ ont pas réagi devant une telle pratique qui non seulement ne respecte pas le secret médical mais mets à mal l’intimité de ces femmes. Un bel exemple de violences obstétricales et propos machistes!

  19. Roger Ouillon says:

    Bonjour. J’ ai Deux petites filles et suis très inquiet. Je me demandais si vous connaissiez un site comme le vôtre au Québec. Merci

  20. pion says:

    Bonjour,
    La gynécologie médicale est en voie de disparition par défaut de candidat.
    La gynécologie obstétricienne, quant à elle, heureusement, elle perdure bien que les obstétriciens payent de lourdes assurances.
    Donc préservons l’existant avec un mutuel respect de l’autre.

  21. disperati says:

    bonjour,

    le propos de violence obstétricale est évoqué, à raison. Pour ma part je le déclinerai en violence médicale, tout simplement, qui dans tout domaine impose parfois brutalement et sans aucun respect de la liberté individuelle. Je ne reviendrai pas sur les conséquences de ces pensées, ayant entrainé le pays dans un chaos sans nom, privant la population de liberté etc. Pour un médecin en général, nous sommes catégorisé dans une famille statistique, et par de là, un protocole s’applique, même si à priori , individuellement il n’est pas nécessaire. J’arrive à 65 ans, et je lutte et résiste pour ne pas me lancer dans toutes les batteries de contrôles proposées, à chaque visite chez le médecin, que j’évite plus que les porteurs du virus! Des dépenses inutiles, des encombrements de services hospitaliers, pour protéger et aider combien d’individus sur le nombre? Alors vous le dites vous même, une petite fille est potentiellement sujette à la coalescence, alors on les contrôle toutes! les petits garçons pour leurs registres de problème potentiels, idem!
    Donc luttons contre ces processus de soins stupides oubliant la spécificité des individus dans la plupart des cas. Résistons et faisons valoir nos spécificités individuelles, même si le corps médical réagit et nous traite, selon eux, d’inconscients!
    Protégeons nos enfants, et petits enfants!

  22. Laetitia says:

    Merci d’essayer d’ouvrir les yeux et de faire prendre conscience des violences misogynes infligées au sexe des femmes et donc à nos corps, à nos vies. J’ai 39 ans, survivante de l’inceste et ne souhaite pas avoir d’enfant. Je n’ai vu que des gynecos femmes et jamais je ne suis ressortie en étant bien après les consultations. Elles m’ont reproché de ne pas savoir vraiment si je voulais des enfants ou pas car trop jeune, car une femme sans enfant est impensable, vu les injonctions quotidiennes de la société patriarcale. Pas de tolérance pour les kilos superflus, voire de l’eugénisme car OK pour être stérilisée pour cette raison… Les frottis c’est très intrusif, ça coupe, ça fait mal, on saigne… Pourquoi un bâtonnet de prélèvement ne suffirait-il pas ? Des gynecos ont des gestes très brusques qui relèvent de la violence perpétrée et non pas de maladresse. Les mères accouchent sur le dos depuis la volonté de l’esclavagiste Louis XIV. Autre violence symbolique : les gynecos ne parlent pas du tout pour expliquer ce qu’ils vont faire, ce qu’ils font. C’est très stressant, angoissant et complètement anormal. La haine des femmes vient de notre capacité à enfanter, pourtant on ne produit pas de sperme !!! Les petites filles méritent que les choses changent vers davantage de bienveillance, de bientraitante, d’égalité et de parité pour vivre en paix. Les violences sont le premier facteur de dégradation de la santé, selon l’OMS.

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