Mélanie Déchalotte, la journaliste qui a brisé le tabou des maltraitances gynécologiques sur France Culture

Mélanie Déchalotte

Mélanie Déchalotte

Le 28 septembre dernier, France Culture diffusait le documentaire « collection témoignage : maltraitances gynécologiques » dans l’émission Sur les Docks. Ce documentaire a connu une audience exceptionnelle et a déclenché une avalanche de témoignages, qui ont eux-mêmes été repris par la presse, faisant tomber le tabou des violences commises dans l’intimité des cabinets de gynécologie. Mélanie Déchalotte, la journaliste à l’origine de ce documentaire, revient sur le retentissement de cette émission.

Qu’est-ce qui vous a poussée à vous intéresser aux maltraitances gynécologiques ?

Plusieurs événements sont à l’origine de mon intérêt pour ce sujet : d’abord mon expérience personnelle concernant la gynécologie, et surtout le fait que l’immense majorité des femmes de mon entourage (amical, professionnel ou familial) a été victime d’une mauvaise expérience lors d’une consultation, d’un examen gynécologique, d’un accouchement, d’une IVG, etc. Les multiples tweets parus sur la toile en réponse au lancement du hashtag « PayeTonUtérus » et enfin le scandale des touchers vaginaux sur patientes endormies m’ont convaincue qu’il fallait absolument faire un documentaire pour dénoncer cette maltraitance dont pouvaient être parfois victimes les patientes au contact de certains professionnels de santé.

Avez-vous pu facilement convaincre France Culture de diffuser un tel sujet ? Quelles ont été les réactions des responsables de la programmation ?

L’équipe de France Culture qui dirige l’émission a d’emblée accueilli très favorablement le projet de ce documentaire. Le sujet était délicat : la maltraitance dont sont victimes les femmes en gynécologie et obstétrique est un véritable tabou. La société refuse de la prendre en considération : le corps médical français reste très susceptible lorsqu’il s’agit de remettre en question ses pratiques, les hommes ne se sentent pas concernés, les femmes elles-mêmes sont conditionnées à éprouver cette souffrance comme inhérente à la condition féminine. Malgré la difficulté que représentait cette enquête, Irène Omélianenko, la directrice de l’émission, a tout de suite décidé de soutenir le projet.

Le Journal international de Médecine (JIM) vous reproche d’avoir monté le documentaire en donnant une image déformée et peu flatteuse des représentants des gynécologues. Que répondez-vous à cela ?

L’article du Journal international de Médecine est inquiétant. Au lieu de prendre la mesure du problème, de participer à une prise de conscience et de poursuivre la sensibilisation auprès des praticiens, l’auteur de l’article esquive la réalité et se lance dans une piètre défense de la corporation médicale. L’auteur dénonce d’abord l’emploi du terme « maltraitance » en expliquant que « Jean Marty se référait à une acception très classique du terme “maltraitance” » et que le terme d’ « irrespect » eût été plus pertinent. Non, il n’y a pas eu de confusion ou de naïveté de la part Jean Marty sur le sens des mots. Et il suffit de lire la définition de « maltraitance » dans un dictionnaire ordinaire (ou médical) pour réaliser que l’emploi de ce terme est tout à fait approprié au sujet. Parler ici d’irrespect, c’est faire preuve d’une indulgence coupable.

Il n’y a absolument aucun « jeu de montage » qui vise à discréditer les deux gynécologues interviewés. Tous les intervenants du documentaire donnent leur avis et se répondent sur les différents sujets qui sont abordés. Les gynécologues et les autres intervenants ont des prises de position opposées. Ces jugements antagonistes garantissent au contraire l’objectivité de l’enquête et témoignent de la volonté de donner aussi la parole à ceux qui sont accusés de maltraitance. Lors de notre entretien, Jean Marty s’est exprimé plus personnellement sur le sujet, tout en me signifiant en même temps qu’il ne fallait pas diffuser ces propos-là. Le chargé de réalisation, François Teste, et moi-même avons respecté ce « off ». Ses affirmations et ses jugements risquaient de discréditer la corporation des gynécologues. Et ce n’était pas le but. Si les deux confrères défendent mal la profession et si leurs analyses ne sont certainement pas partagées par tous les praticiens, ces deux médecins restent néanmoins des porte-paroles de la profession, élus par leurs pairs : c’est à ce titre qu’ils ont été sollicités. Ne faudrait-il pas s’interroger sur les problèmes que révèlent les propos de ces deux représentants ?

Les commentaires de praticiens sur le site de France Culture, mais aussi la majorité des commentaires de soignants sur le site de l’article du JIM, n’accusent pas le documentaire de déformer la réalité. Ils témoignent au contraire de la lucidité et de la volonté d’une partie du corps médical à appliquer une véritable éthique du soin en gynécologie-obstétrique.

Ce numéro de Sur les Docks a rencontré beaucoup de succès (plus de 10.000 partages du podcast sur facebook) et a suscité énormément de témoignages, en comparaison avec les autres émissions de France Culture. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

Le documentaire a rencontré un immense succès et l’équipe web de France Culture a dû très vite gérer et organiser un déferlement de commentaires, des centaines de témoignages qui affluaient en quelques heures seulement. Les réactions continuent sur le site et le documentaire ne cesse d’être relayé par les réseaux sociaux et d’être podcasté par des auditeurs. Je suis bien entendu très heureuse que ce travail ait permis de délier les langues et de rendre aux femmes une parole déniée et confisquée. J’ai parfois entendu que la maltraitance en gynécologie-obstétrique était un « faux-sujet» : un problème inventé de toutes pièces par les femmes désireuses de régler des comptes avec ceux qui ont le contrôle de la féminité, ou par des féministes excitées qui auraient envie d’en découdre avec la profession médicale. L’audience très importante que connaît le documentaire et le retour des auditeurs de France Culture témoignent autant de la réalité que de l’intensité de ce problème de société.

Bien évidemment ce travail – et la publication des commentaires qui ont suivi – n’ont pas pour but d’encourager les femmes à éviter le suivi médical en gynécologie. Il vise uniquement à pointer un dysfonctionnement important. On a l’impression qu’un bon gynécologue, c’est comme un bon psy. On convoite la bonne adresse et on se la refile de copine en copine, parfois presque sous le manteau. Il y a d’excellents praticiens dans la profession (techniquement et humainement) et j’en ai heureusement rencontré plusieurs au cours de mon suivi personnel. Mais lorsqu’un gynécologue se montre doux, empathique, respectueux, attentif, patient… pourquoi a-t-on l’impression d’avoir une chance extraordinaire? Pourquoi a-t-on besoin de lui dire mille fois merci de nous avoir écoutées, de nous avoir parlé, de ne pas nous avoir fait mal, de nous avoir bien expliqué les choses, etc.? En gynécologie-obstétrique, les femmes subissent une maltraitance ordinaire.

En fait j’espère surtout que ce documentaire sera écouté par les professionnels de santé et qu’il permettra une prise de conscience générale. Il serait dommage que le problème ne soit pris au sérieux que par les patientes elles-mêmes. Si les femmes essaient – dans la mesure du possible – de contourner les mauvais gynécologues, ne vaudrait-il pas mieux chercher des solutions au sein du monde médical ? Les professionnels du soin, les instances médicales, le Ministère de la Santé, les CHU, les médecins (et futurs médecins) n’ont-ils pas eux-mêmes un rôle à jouer ?

Vous attendiez-vous à une telle libération de parole ?

J’ai toujours cru à la force de ce sujet et à la nécessité de faire ce documentaire. Durant mon enquête des dizaines de femmes m’ont contactée pour me raconter leurs mauvaises expériences en gynécologie-obstétrique. Des récits intimes et douloureux. Beaucoup ne voulaient ou ne pouvaient pas témoigner derrière un micro mais elles tenaient tout de même à me raconter leur histoire au téléphone ou par mail pour soutenir le projet. Je savais donc que beaucoup attendaient la diffusion du documentaire. Pour autant, je ne m’attendais pas à une telle libération de parole. C’est impressionnant de constater à quel point les femmes se sont senties légitimes pour témoigner de leur souffrance une fois le documentaire diffusé. Les récits – qu’il n’y a aucune raison de remettre en doute – sont touchants, choquants et parfois effrayants. J’ai notamment été frappée par plusieurs témoignages de la part de femmes médecins qui, en tant que patientes, se sont retrouvées elles aussi confrontées à la maltraitance de la part de leurs confrères gynécologues. Le documentaire a brisé le silence des femmes, c’est une très bonne chose. Mais il faut maintenant qu’il brise le silence des médecins.

***

Revue de presse :

RTL : Maltraitance gynécologique : quand les femmes racontent leur souffrance

Slate : De nouveaux témoignages accablants sur les maltraitances gynécologiques

Journal international de Médecine (JIM) : “Maltraitances gynécologiques” : y-a-t-il un médecin respectueux dans la salle ?

Libération : Maltraitances gynécologiques : «Un bout de viande sur la table d’examen»

Le Figaro : Quand les femmes ont peur de leur gynécologue

La Libre : Quand se rendre chez le gynécologue est traumatisant

Marie Claire : Aller chez le gynécologue, une torture pour de nombreuses femmes

L’Obs/Rue89 : Pour en finir avec la maltraitance gynécologique

Cheek Magazine : Maltraitance gynécologique: des femmes témoignent de leurs (mauvaises) expériences

La Vie : Sur les docks. La Maltraitance gynécologique

MademoiZelle : La maltraitance gynécologique est à nouveau dénoncée par les patientes

 

Blogs qui en parlent :

10Lunes : Mal traitant et Mal traitant – mal traité

En Jupe : Maltraitance en gynécologie : témoignages, témoignages…  , #PayeTonUterus : Faites gaffe un peu quand même  et Le consentement, cet « énième formulaire »

Marie accouche là : Les maltraitances gynécologiques dénoncées sur France Culture

Ovidie : Pour en finir avec la maltraitance gynécologique

 

En humour :

Franceinter : la drôle d’humeur de Noémie De Lattre « Tiens, ceci est mon corps »

 

Pour réécouter l’émission de France Culture et lire les nombreux témoignages : Collection Témoignages : Maltraitance gynécologique

 

This entry was posted in Interviews, rencontres et événements and tagged , , , , , , , , , , , , , . Bookmark the permalink.

24 Responses to Mélanie Déchalotte, la journaliste qui a brisé le tabou des maltraitances gynécologiques sur France Culture

  1. Blandine says:

    Merci Mélanie pour ce reportage édifiant – qui ne m’a pas étonnée malheureusement. J’écoute et soutiens les mamans depuis plus de 12 ans, et la maltraitance obstétricale est mon quotidien …

    Merci Marie-Hélène pour l’avoir relayé, et pour ce billet !

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      En effet, j’avais vu passer cette BD à l’époque.
      C’est probablement ce qui a contribué à donner l’ampleur médiatique des touchers vaginaux sur patientes endormies. Beaucoup de gens, moi y compris, n’ont pas été étonnés par les feuilles de stage de Lyon II sur les TV sur patientes endormies, puisque nous en avons entendu parler précédemment.

  2. Vercoustre says:

    Le gynécologue que je suis , militant pour une autre médecine et une autre gynécologie, a été très sensible à cette publication. L’émission rapporte des situations de maltraitances comme des situations qui viendraient entacher une gynécologie globalement vertueuse. Je voudrais parler moi d’une maltraitance ordinaire, car en réalité la maltraitance même si elle prend des formes plus discrète voir infimes , est constamment présente, elle est la structure même de la relation entre une femme et son gynécologue. D’une relation asymétrique où le gynécologue estime toujours avoir le droit de connaître le contenu le plus intime de la vie de sa patiente et où il considère que sa vérité médicale doit toujours l’emporter sur la vérité de la patiente. la femme devant son gynécologue est toujours contrainte à un état de minorité, nous sommes encore très loin dans nos pratiques d’une rencontre d’égal à égal.Je pourrai rapporter une infinité de faits pour étayer mes propos, :la maltraitance est bien de l’ordre de l’ ordinaire, elle est aujourd’hui de tous les instants où une patiente rencontre un gynécologue. Parce que les médecins gynéco ont été formatés dans cette posture de pouvoir.

    Laurent Vercoustre Gynécologue obstétricien Le Havre.

    • Marie-Hélène Lahaye says:

      Bonjour Laurent, contente de te voir passer sur mon blog 🙂

      Entièrement d’accord avec toi. Il y a quelque chose de l’ordre du droit de cuissage lorsqu’on envoie des jeunes filles, aux prémices de leur vie sexuelle, se faire examiner en profondeur les organes génitaux par un homme bien plus âgé qu’elles, bardé de diplômes, qui leur signifie à quel point ils en connaissent plus qu’elles sur leur propre corps. Dès cet instant, le mécanisme de domination est en place, et il n’y aura qu’une toute petite minorité de femmes qui parviendra à s’affranchir de cette domination (parce qu’elles auront fait des études aussi poussées par exemple). Les gynécologues eux-mêmes sont convaincus qu’ils agissent pour le bien des femmes, en les examinant en détail et en leur donnant des conseils de santé et/ou de mode de vie sur un ton paternaliste et moralisateur. Ils cumulent en quelque sorte les prérogatives du droit de cuissage du seigneur et celles de juge moral du curé. C’est très malsain, et en tout cas indigne d’une société démocratique qui prône l’égalité entre les hommes et les femmes et qui se veut respectueuse des libertés des femmes et de leur libre disposition de leur corps.

      Pour que cette situation change, il faut une révolution dans la façon dont les gynécologues conçoivent leur métier. Sans ce questionnement fondamental, les maltraitances perdureront parce que les gynécologues n’ont pas conscience des violences et de la domination qu’ils infligent à leurs patientes. On en est malheureusement très loin. Le Figaro vient de publier un article suite à cette émission : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/10/19/24230-quand-femmes-ont-peur-leur-gynecologue Pour le président du syndicat des gynécologues, Bernard Hedon, le problème vient notamment du fait que certaines femmes « peuvent avoir une sensibilité exacerbée ». Il ajoute « Parfois, quand je vois des femmes qui fument avec les conséquences que l’on connaît sur la fécondité, je veux tellement me faire persuasif de les faire arrêter qu’elles se disent probablement “mais de quoi se mêle-t-il?” ». Il est en plein dans le non questionnement de cette domination du gynécologue sur le corps et sur la vie des femmes, et l’affirmation qu’il “fait le bien”. C’est pas gagné…

      • LouPerdrix says:

        Pour moi ce n’est pas de l’ordre du “droit de cuissage” mais de l’ordre du fantasme de toute puissance : ces médecins, hommes et femmes, se fantasment en divinités de la fécondité. Le contrôle total du ventre et de son périmètre de production de vie humaine. Positionner les rapports clairement : montrer qui a TOUS les pouvoirs sur le ventre, et qui doit obéir aveuglément, sous peine de représailles.
        “La vie” est entre les mains de ces gens. On a beau répéter aux femmes : “Ton corps t’appartient”, “mon corps” ce n’est pas tout à fait “la vie” que je peux engendrer par mon corps.
        La soumission des femmes est voulue par la société qui contrôle la vie et en confie le volet “contrôle de la production” entièrement à ces médecins (hommes et femmes).
        La société (des hommes essentiellement) s’occupe du reste : le maintien des femmes dans un état de subordination. Nombreux moyens : économiques pour l’essentiel. les revenus d’une femme française sur la totalité de sa vie atteindraient glorieusement 53% des revenus masculins (tous revenus confondus : du travail, du capital, primes, héritages, retraites etc.)
        Les femmes sont avant tout des machines à produire du matériel humain. La consommation d’attributs de séduction sert cette fonction. Ensuite, des machines à accompagner l’humain jusqu’à l’age adulte : (manger, soigner), éduquer, surveiller les devoirs… La scolarité prolongée autant que possible dans des secteurs inexploitables en entreprise doit servir ces fonctions.
        Je ne me fais aucune illusion. A 56 ans, assez d’expérience de ces violences gynécologiques extrêmes pour certaines, mais aussi des violences sociales faites aux femmes françaises.

  3. Houset says:

    Marie-Hélène,
    Bravo vos efforts commencent à payer, quel bonheur d’entendre parler de la plateforme aux heures de grande écoute… Ma dermato m’a demandé quand j’allais exploser et mon dentiste m’a demandé où j’accouchais, il m’a sorti médusé quand je lui ai parlé de mon projet d’accouchement à domicile: “mais qui va faire l’épisiotomie?! euhhh personne justement c’est le but…. Bon voilà, tout ça pour te dire merci et rendez-vous le 23 Novembre…Kiss

  4. PITETTE Claire says:

    Bonjour,

    Personne ne semble connaître la compétence des sages-femmes dans le suivi gynécologique de prévention, la contraception, la surveillance médicale de la grossesse etc…
    Dans ce contexte de pouvoir médical souvent masculin, on fait tout pour éviter qu’elles n’apparaissent dans le paysage médical.
    5 années d’études, dont la première année de médecine où il faut avoir été reçu en rang utile, puis 4 années de spécialité.
    Sages-femmes, homme ou femme ont une formation différente dans le rapport à la patiente.
    (sage-femme mot d’origine latine. “sage” : qui a la connaissance de, et “femme” du latin femina : la femme dans sa capacité d’engendrer (femelle).
    Sage-femme : celui qui a la connaissance de la femme dans sa capacité d’engendrer. Donc cette “femme” c’est la patiente et non le ou la praticienne.
    Un, une sage-femme, profession médicale, autonome et responsable, travaille en cabinet libéral, comme en salariat en établissement privé ou public.

  5. SAHUQUET Caroline says:

    Bonjour à vous,

    Nous souhaiterions contacter Mélanie Déchalotte pour lui parler d’un projet de théâtre autour des maltraitances gynécologiques en cours d’écriture, inspiré notamment de son émission du France Culture et pour l’inviter à notre lecture le 12 JUIN au ciné 13 à paris- Pourriez-vous me dire où nous pouvons lui écrire ?
    L’équipe de SPECULUM
    Delphine BIARD
    Flore GRIMAUD
    Kelly RIVIERE
    Caroline SAHUQUET

  6. Goninet Hélène says:

    Bravo
    Tellement heureuse que autant de gens se sentent concernés. Enfin! Et que cela sorte des huis clos des institutions et des cabinets de thérapeutes, pour que toutes ces violences soient reconnues et légiférées.

  7. Azarkan says:

    Bonjour Mélanie Dechalotte merci pour votre livre et j’ai Moi meme vécue un accouchement traumatisant il y a 8 ans pour mon fils où j’ai eu des séquelles mais mon enfant aussi car aujourd’hui il souffre d’un TDAH et avec sa psy on est persuader que sa vient de La si mon témoignage vous intéresse je me ferais un plaisir de vous expliquer cette terrible expérience voit ne serait pas déçue croyait moi
    À bientôt j’espère
    Virginia

  8. Chaunavel says:

    Bonjour j’ai vécu un traumatisme lors de mon accouchement , ma gynécologue m’a hurlé dessus ,ma fille est née avec le cordon autour du coup ,donc détresse respiratoire ,elle m’a demander de ne plus pousser ,ça faisait 11 h que j’étais en travail sans péridurale, elle a failli faire tomber ma fille en la réceptionnent , et ma dit que j’avais gâché l’accouchement de mon mari , oui oui de mon mari , c’était irréel un vrai cauchemar

  9. Cusson says:

    Bonjour.
    Je souhaite obtenir un contact mail avec Melanie Dechalotte.
    C’est pour moi très important !
    Merci de bien vouloir si possible me communiquer son adresse mail.
    Merci !!!

  10. Marchal joëlle says:

    Chère madame Dechalotte….
    Je suis un peu sceptique sur vos propos de ‘maltraitance’…..
    Quand un enfant est en souffrance lors de sa sortie il est d’évidence essentielle que sa sortie doit être aidée.
    De fait, les actes en sont spectaculaires et peuvent s’avère ‘barbares’, mais en somme ‘naturels’!!!
    Combien d’enfants avez-vous mis au monde, dans quelles conditions???
    Chaque corps féminin est différent! La sortie de l’enfant qu’elle porte aussi…..
    Le pratitien, en principe, est là pour le confort de la mère et l’enfant! Et la survie des deux!!!
    Un accouchement, sans péridurale (n’existant pas à l’époque en ce qui me concerne) est toujours spectaculaire, très douloureux , reste un acte délicat niveau survie……
    Ma fille a accouché en urgence, seule avec son conjoint aux toilettes à la maison… déchirée jusque dans l’anus une épysiothomie aurait été bienvenue!!! Dans le temps, les femmes mouraient en couches avec ou sans leur enfant…. ne parlez pas de maltraitance SVP, aujourd’hui tout est fait pour que maman et bébé se portent bien.

  11. pecorelli says:

    Bonjour,
    Votre travail est d’une importance primordiale. J’ai été, comme plain d’autres, malmenée, maltraité, par des gynecos machos et méprisants, intéressés que par l’argent. J’ai laissé tomber l’insémination artificielle au point il était humiliant de m’y rendre. J’ai pas eu d’enfants. Continuez, allez jusqu’au bout, je vous en supplie.
    Merci de votre attention.

  12. bigle says:

    bonjour
    Vous avez tout a fait raison de publier des temoignages terribles et traumatisants pour certaines femmes . Mais je pense qu’il ne faut pas generaliser , tous les gynecologues ne se comportent pas de cette façon . Je suis gynecologue medicale depuis plus de 30 ans et je ne pense pas avoir maltraité mes patientes . Je ne les juge jamais , je les ecoute , je les soigne le mieux possible , je leur explique les traitements sans leur imposer .
    Il faut parler du travail positf des gynecologues . Leur role dans la prevention des cancers gynecologiques, des MST , la contraception , la prise en charge de la menopause .la realisation des IVG qui sont souvent des echecs ou l ‘absence de contraception .
    Ce livre risque de faire peur aux jeunes filles qui n ‘osent plus venir voir un gyneco et donc de passer a coté de pathologies plus graves .
    il y a des brebis galeuses dans toutes les professions et tout les milieux sociaux , il faut les eviter mais il y a toujours des medecins bienveillants consciencieux qi font leur travail le mieux possible et ça il faut quand meme le dire . et vous qui etes journaliste faite le savoir aussi , vous pouvez aussi interroger des femmes qui sont contentes de leur gyneco , heureusement il y en a !!!! c ‘est toujours plus facile de trouver des plaintes que des louanges .
    Anne , Paris

  13. Anne says:

    bonjour
    Vous avez tout a fait raison de publier des temoignages terribles et traumatisants pour certaines femmes . Mais je pense qu’il ne faut pas generaliser , tous les gynecologues ne se comportent pas de cette façon . Je suis gynecologue medicale depuis plus de 30 ans et je ne pense pas avoir maltraité mes patientes . Je ne les juge jamais , je les ecoute , je les soigne le mieux possible , je leur explique les traitements sans leur imposer .
    Il faut parler du travail positf des gynecologues . Leur role dans la prevention des cancers gynecologiques, des MST , la contraception , la prise en charge de la menopause .la realisation des IVG qui sont souvent des echecs ou l ‘absence de contraception .
    Ce livre risque de faire peur aux jeunes filles qui n ‘osent plus venir voir un gyneco et donc de passer a coté de pathologies plus graves .
    il y a des brebis galeuses dans toutes les professions et tout les milieux sociaux , il faut les eviter mais il y a toujours des medecins bienveillants consciencieux qi font leur travail le mieux possible et ça il faut quand meme le dire . et vous qui etes journaliste faite le savoir aussi , vous pouvez aussi interroger des femmes qui sont contentes de leur gyneco , heureusement il y en a !!!! c ‘est toujours plus facile de trouver des plaintes que des louanges .
    Anne , Paris

    • Maryline says:

      Je pense que ce n’est pas uniquement la profession de gynécologue qui est visée, sur ce blog, mais l’organisation des soins dans son ensemble, et notamment, en maternité, hôpital… Les mamans qui témoignent ici et ailleurs avoir été maltraitées lors de la naissance de leur enfant témoignent souvent avoir été maltraitées par des personnes autres que des gynécologues. (sage-femmes, mais pas seulement).
      Je suis bien d’accord avec vous sur le fait qu’il ne faut pas généraliser, mais depuis que j’ai accouché et que je m’intéresse à la question, je me rends compte que le phénomène est quand même d’une grande ampleur, et pour avoir moi-même été victime de choses que je considère très très anormales lors de la naissance de mon bébé et les jours suivants, j’ai à coeur de participer à ce mouvement de dénonciation.
      Vous dites qu’il y a des brebis galeuses dans toutes les professions et qu’il faut les éviter. Je vous rejoins sur ce point, il faut les éviter. Mais quand cela se passe dans une maternité où vous êtes venue de votre plein gré pour accoucher, comment pouvez-vous éviter ensuite de vous retrouver entre leurs mains lorsque les maltraitances commencent ?
      Vous pensez peut-être qu’on a le choix de sa maternité. Ce n’est pas toujours vrai, et de plus bien souvent on ne s’attend pas à cette violence, pour ma part, je leur faisais confiance, j’avais été bien reçue à chacune des visites prénatales, donc je ne m’attendais pas à vivre ce que j’ai vécu par la suite.
      Par exemple, quand aux yeux du personnel, vous devenez l’une de ces mamans qu’il faut “recadrer”, parce que votre tête ne revient pas à l’auxiliaire puéricultrice qui s’est occupée du bébé la veille, vous faites comment pour que votre séjour se déroule au mieux par la suite ? vous faites comment pour éviter d’être jugée parce que vous n’allaitez pas, pour éviter les réflexions humiliantes, injustes, voire carrément malveillantes ? vous faites comment pour ne pas vous faire engueuler par une soignante qui trouve que vous ne vous y prenez pas comme il faudrait avec bébé ? vous faites comment pour être écoutée ?
      Bah… vous ne faites pas. Vous avez eu assez à faire pour essayer de sauver votre peau dans la douleur et celle de bébé, vous êtes épuisée par les nuits blanches sans aucun soutien, les repas dégueulasses pris sur le pouce entre deux soins au bébé, les douleurs et la fatigue post accouchement (on perd pas mal de sang quand même dans cette affaire), alors, oui, vous vous faites engueuler, vous vous prenez tout par la figure, vous laissez mettre en doute votre rôle de mère, votre capacité à être mère, et à la fin vous décidez de vous enfuir, même si vous êtes à peine en état de marcher, et bien sûr vous traînez un baby blues monstrueux et autres, mais c’est la faute des hormones, bien sûr. Circulez, il n’y a rien à voir.
      Et quand la maltraitance commence sur la table d’accouchement, vous n’êtes pas en état d’éviter quoi que ce soit.
      Ici les femmes viennent pour dénoncer un vécu traumatique et alerter afin que les choses s’améliorent, pas pour entendre : oui mais dans la plupart des cas, ça se passe bien.
      Quand une femme se fait violer, on ne lui répond pas au tribunal que oui, mais dans la plupart des cas, les femmes ne se font pas violer, alors taisez-vous, quoi, il ne faut pas oublier chère madame que la plupart des hommes sont géniaux.
      Pour ma part, ce que je déplore, et je pense que c’est le cas pour beaucoup ici, c’est la façon dont les soins sont organisés, notamment en hôpital, et c’est une question plus large que celle de la gynécologie, même si bien sûr, ici c’est un blog qui réfléchit autour des conditions notamment d’accouchement. Et donc forcément, on parle plus des services gynéco-obstétriques.
      Bien sûr que beaucoup de femmes (probablement la majorité) sont contentes de leur gynéco. Cela n’empêche pas que d’autres vivent de véritables horreurs, et qu’il faut que cela cesse.
      Et pour cela, nous avons besoin des soignants, je le répète pour celles qui souhaiteraient se passer de l’hôpital : nous ne pourrons pas faire sans la médecine et sans les médecins, le but n’est pas de revenir au temps de Jules César.
      Par contre, il est clair qu’il est nécessaire d’humaniser grandement le déroulement des soins, d’où notre volonté ici je crois d’amener à une prise de conscience chez les personnels soignants, quel que soit leur métier.

  14. Elodie L says:

    Bonjour Marie,

    Je suis étudiante en école d’Assistante de SErvice Social et je monte un dossier sur les violences obstétricales et gynécologiques.
    J’ai de ce fait deux choses à vous demander. Je cherche à joindre Mélanie Déchalotte afin de m’entretenir avec elle sur le sujet. Sauriez vous nous mettre en contact ?
    Le seconde chose, c’est que j’aimerais également m’entretenit avec vous sur ce sujet, pensez vous que cela pourrait être possible ?

    Cordialement,
    Elodie L

  15. Sam says:

    Bonjour,
    Je vous invite à lire un article sur la notion de “consentement” qui est délicate car cela occulte toute réflexion ou travail sur l’AGRESSEUR.
    Le consentement : un concept piégé
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2016/07/14/le-consentement-un-concept-piege/

    Bonne lecture.
    Cordialement,

  16. VARONIAN says:

    Bonjour

    Je souhaiterais contacter Madame DECHALOTTE Mélanie concernant la maladie de l’endométriose concernant la maltraitance médicale. Je voudrais m’entretenir avec elle pour lui parler de notre association et de nos actions caritatives. Concernant nos douleurs les médecins nous traitent de folles et de menteuses. ils nous disent que l’ont inventent nos douleurs et que tout se passe dans nos têtes. et lors de nos chirurgies ils nous ratent complètement. Le remerciement est je suis désolée quand c’est trop tard.

  17. F68.10 says:

    La medecine, c’est le bien. Aller contre ce dogme, c’est s’assurer de penibles deconvenues.

  18. Pierre Coërs says:

    bonjour, je cherche àrentrer en congtact avec Mélanie Déchalotte… qq peut m’aider ?
    Pierre Coërs

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *